Ce qui aurait pu se passer
Edward PDV
Cette fille est trop obsédante.
Son odeur est intenable,jamais je n'ai ressenti une telle intensité de désir.
Je ne peux pas y résister.
Trop de monde ici.
Je la veux.
Pour moi seul.
Je sais ce que je vais lui dire, je sais comment je vais me comporter,,je sais qu' elle me suivra.
Je sais charmer les humains, surtout les fragiles jeunes filles.
Je l'effraie, je le vois à la manière dont elle se cache derrière ses cheveux.
Néanmoins elle me suivra…
Voilà, nous y sommes,c'est la fin du cours.
Elle se lève et trébuche.
Je lui souri, le venin inonde ma bouche,elle a l'air apeurée, le monstre en moi se réjoui.
Je l'attrape par le coude;la remet sur ses pieds.
Elle me sourit, timidement.
Elle me sourit! j'ai envie de rire…
Je m'empare d'autorité de ses livres.
« Je vais t'amener à ton prochain t'évitera de te perdre. »
Elle a l'air surprise mais elle hoche la tête .
« Je dois aller au gymnase. »
Au gymnase.
Rien de plus facile pour mes desseins...
Elle me suit, je m'efforce de rester suffisamment loin devant elle pour que personne n'ai l'impression que nous marchions ensemble.
Dès que nous sommes dehors ou il n'y a plus grand monde je l'attend et la guide vers le gymnase le plus vite possible, tenant fermement son bras.
Hors de question qu'elle m'échappe.
Hors de question.
Je ne suis plus moi-même, je ne réfléchis plus comme un homme, seul l'instinct animal, celui du prédateur fonctionne…
Je la guide derrière le gymnase, dès que nous sommes hors de vue je l'attrape et la balance sur mes épaules, elle crie de peur, mais pas plus fort qu'une petite souris.
Je cours vers la forêt, si vite qu'aucun humain ne peut me voir.
Je dépose ma proie sur le fougère humide.
La soif ne m'aveugle pas suffisamment pour que je ne puisse distinguer la terreur sur son visage et dans ses yeux l'incompréhension.
Que croit-elle?
Elle doit bien se douter que je vais la tuer…
Probablement pense-t-elle que je vais la violer d'abord…
Cette pensée me fait tressaillir..
Je ne suis pas ce genre de monstre…
Mais est-ce que je vaux beaucoup mieux?
Oui.
Je ne veux pas qu'elle souffre…
Elle me parle.
Elle a le courage de me parler.
Cette fille est spéciale.
Elle ne hurle pas, ne cherche pas à fuir ou à se défendre.
Elle me parle.