Cette nouvelle mini fic est en quelque sorte, une suite de ma fic « UN signe du ciel »… Donc, sans surprise toujours 100 Addek. J'en profite également pour remercier tous ceux qui m'ont félicité après la première. J'espère que cette histoire vous plaira également. De toute façon, j'attends vos réactions… Si elles sont positives, si vous n'êtes pas lassés de mes bêtises… Peut être y aura-t-il une autre vignette dans la série « Les Shepherd refont leur vie ». LOL.
Ah oui ! Cette fois, la chanson c'est The Scientist, de Coldplay.
UN NOUVEAU DEPART…
Come up to meet ya,
tell
you I'm sorry
You don't know how lovely you are
I had to
find you,
tell
you I need ya
And tell you I set you apart
Tell me your
secrets, and nurse me your questions
Je
viens à ta rencontre
Pour te dire que je
regrette
Tu ne sais pas à quel point tu es
jolie
Il faut que je te trouve
Pour te dire que
j'ai besoin de toi
Que tu es un être à
part
Dis moi tes secrets, et confies moi
tes questions
« Ici, vous disposez d'une magnifique vue sur la baie et… »
Addison se tourna nerveusement vers son mari qui déambulait d'une pièce à l'autre sans prêter la moindre attention au bla-bla de l'agent immobilier. Celui-ci ne semblait pas gêné pour deux sous et continuait imperturbablement son monologue enthousiaste. « Et…regardez : on aperçoit même le Space Needle ! Quand il fait beau… » Ça ne devrait pas être souvent, alors…songea la jeune femme. A nouveau, elle regarda Derek qui est resté étrangement silencieux depuis le début de la visite. Elle aimerait qu'il dise quelque chose, fasse un signe, un indice lui disant si oui ou non cet appartement sera le bon. Enfin.
Addison savait que ce déménagement sera un gros sacrifice pour son époux, mais c'est lui qu'il l'a voulu. C'est lui qui en a parlé le premier après la destruction de leur caravane. Elle lui a assurée que cela ne la gênait pas de continuer à vivre au bord du lac et il avait insisté… Alors, Addison s'était lancé dans une course éperdue à la perle rare, elle avait visité des centaines de lieux, consulté des milliers d'annonces, contacté des agents immobiliers…Elle voulait qu'il ne regrette pas sa décision. Parce que si il regrettait cette caravane, c'était comme si il regrettait son choix. De rester avec elle.
« Une magnifique cuisine aménagée » Poursuivit l'homme au costume trois-pièces qui leur servait à la fois de guide et d'agent immobilier. Addison se demanda si il avait remarqué que ni l'un ni l'autre ne l'écoutait… Apparemment, non. Où peut être que cela lui était égal. Dans tous les cas, ce brave Montéchal avait fait preuve d'une patience d'ange jusqu'ici, ne cherchant pas à comprendre le pourquoi des refus systématiques du neurochirurgien, se contentant de sourire et de dire « Bien sûr, je comprends. Nous allons essayer de vous trouver autre chose. »
Car, pour le moment aucun des douze appartements visités n'avaient trouvé grâce aux yeux de Derek. Trop sombre, trop petit, trop froid, trop loin du lac et…trop « appartement ». Addison n'avait pas cherché à comprendre ce que cela signifiait. Non, comme les 11 premières fois elle avait remercié Montéchal et était partie à la recherche de la perle rare. Et elle avait le sentiment de l'avoir trouvé. Si celui-ci n'était pas le bon, cela voudrait dire que Derek n'avait pas l'intention de déménager et qu'elle n'avait plus qu'à faire ses valises pour New York. A cette idée, son cœur se serra. Elle se tourna à nouveau vers son mari, guettant un signe, un indice…
Oh
lets go back to the start
Running in circles, coming in
tails
Heads on a science apart
Oh,
reprenons depuis le début
A tourner en rond, à
se rejoindre
Oh, les sentiments sont une science à part
Derek était debout sur la terrasse, indifférent aux trombes d'eau qui lui dégoulinaient dans le cou et dans les cheveux. De là où il est il peut apercevoir le spectacle des ferry boat, et le ballet des voyageurs. De là où il est, il peut sentir les embruns. Parfait. Cet appartement était parfait. Spacieux, confortable, lumineux… Ils n'ont mis que dix minutes à venir de l'hôpital jusqu'ici et ils ne sont pas loin du lac. Il pourra aller pêcher autant de fois qu'il le désire. D'après le discours de Sécéchal où dieu sait qui, l'autre clown en costard, cet appartement dispose même d'une cheminée qui fonctionne… Il a vu les yeux verts de sa femme pétiller lorsqu'elle l'a vue. Et lorsqu'elle a découvert la vaste salle de bain…avec baignoire. Derek pouvait imaginer le plaisir qu'Addison aurait à décorer leur « chez-eux ». Il la voyait déjà, assise auprès du feu, le nez plongé dans ces trucs de déco…Relevant la tête de temps en temps pour lui demander son avis sur la couleur des tapisseries, des rideaux ou des plantes vertes…Il a un sourire attendri. Elle avait toujours l'air d'une petite fille quand elle faisait ça. Une petite fille avec sa première maison de poupées. Acheter cet appartement ferait énormément plaisir à Addison. Il en était conscient mais…
La conversation qu'il avait eu quelques mois plus tôt avec Meredith ne cessait de le hanter.
Flash
« J'arrives pas à croire que tu vendes la caravane…
- Je ne la vend pas.
- Aors tu es toujours toi ?
- Je suis toujours moi. »
Fin du flash
Et si c'était elle qui avait raison, si en s'installant ici il changeait ? En quittant New York leur maison, leur vie monotone et leur confort, il avait changé. Derek Shepherd était devenu un autre homme. Un autre homme dont il était assez fier. Ce nouveau « lui » avait enfin ouvert les yeux sur la chance qu'il avait d'être en bonne santé, riche et…d'avoir Addison. Il avait fini par s'apercevoir de ce qui clochait et il avait réparé. Alors que le stupide célèbre neurochirurgien New Yorkais ne l'avait pas remarqué, l'homme de la caravane le savait : Addison était sa femme et tout cela avait un sens.
Derek observa son épouse à la dérobée : Addison faisait semblant d'écouter le discours du pingouin mais il savait que son esprit était ailleurs. Elle se mordillait la lèvre inférieure, signe chez elle d'une intense nervosité. Il ne l'avait pas vu aussi nerveuse depuis leur mariage, remarqua-t-il soudain. Et, il se rendit compte que lui-même était aussi nerveux que le fameux jour où il avait fini par prendre son courage à deux mains et lui demander de l'épouser…
La décision qu'il prendrait aujourd'hui serait aussi importante que le OUI mutuel d'il y a 11 ans.
« Vous voyez…cette magnifique tuyauterie. Entièrement refaite. » La jeune femme acquiesça sans regarder. Le trop long silence de son mari l'inquiétait. A-t-il changé d'avis ? Peut être qu'il ne veut plus d'appartement ? Peut être ne veut il plus…d'elle ?
Elle sentait son estomac se tordre. Cette attente était épuisante, nerveusement, physiquement…
Nobody
said it was easy
It's such a shame for us to part
Nobody
said it was easy
No one ever said it would be
this
hard
Oh take me back to the start
Personne
n'a dit que c'était facile
C'est tellement
dommage qu'on se quitte
Personne n'a dit que c'était
facile
Mais personne ne m'a dit non plus que ce serait
si dur
Oh ramène-moi au point de départ
« On le prend ! »
La voix de Derek résonne dans les pièces vides, heurtant les murs blancs immaculés. Addison sursauta violement. « Pardon ?
- On le prend, répéta le neuro avec calme. Tu avais raison, ma chérie. C'est vraiment parfait. C'est exactement ce qu'il nous faut. » Montéchal a un sourire immense, son visage resplendit littéralement… Est-ce de joie d'avoir conclu cette vente ? Ou de se débarrasser enfin de ce couple casse-pieds ? « Bravo ! Applaudit il. Excellent choix. Vous ne le regretterez pas. »
Addison regarda son mari qui lui souriait tendrement, Montéchal qui planait littéralement. Elle sentit soudain un flot de larmes lui monter aux yeux… Et elle ne chercha pas à les retenir. Elle était tellement soulagée, toute la tension nerveuse accumulée ces derniers temps venait de descendre d'un seul coup… Derek avait finalement choisi. Et il leur avait donné une seconde chance. Pour cette raison elle l'aima encore un peu plus, si c'était possible.
Maintenant, l'agent immobilier la regardait d'un air effrayé ses petits yeux de fouines, roulant dans leurs orbites. Addison était sûre qu'il transpirait de peur… N'avait il jamais vu de femme pleurer ou quoi ? « Madame ? Ça ne va pas ? Madame ? » Ce type aurait fait un bien mauvais médecin. Addison aurait pu en rire, si elle n'avait pas été si occupée à endiguer le flot salé qui coulait le long de ses joues.
Derek vit soudain sa femme fondre en larmes. Sans le savoir, il a deviné ce qu'elle ressent. Et l'autre au costume paniquait totalement…Visiblement, il n'a pas l'habitude de ce genre de réaction. « Remarque, songea Derek, je n'ai pas l'habitude de ce genre de réaction chez Addi, non plus. »
« Mr Montrichel ? » La jeune femme vit Derek se diriger vers l'agent, et le guider doucement vers la porte.
- Montéchal.
- Montéchal. Excusez mon épouse, elle est très émotive…Vous savez, les femmes ! » Ajouta-t-il avec un clin d'œil complice. « Pourriez vous nous laisser quelques minutes ?
- B..bien sûr ! » Bafouilla l'homme, trop heureux de s'éclipser et surtout inquiet à l'idée de perdre sa vente. « Je ;.J'ai un appel à passer…je reviens dans Dix minutes.
- Merci beaucoup. »
Derek attira Addison contre lui et la serra contre sa poitrine. « Chut, chut… » Il lui caressa doucement les cheveux. « Tout va bien. »
I was
just guessing at numbers and figures
Pulling the puzzles
apart
Questions of science, science and progress
Do not
speak as loud as my heart
And tell me you love me,
come back and haunt me
Je
devinais simplement les choses
A défaire les
morceaux
Question de science, De science et de
progrès
Je ne peux pas parler aussi fort que mon
coeur
Dis-moi que tu m'aimes
Reviens me hanter
Bercée par la douce chaleur, le parfum si familier, elle se calma peu à peu. « Pardon. » Murmura-t-elle en s'écartant de lui. « Excuse moi...Je ne…
- Je sais, Addi'. Ce n'est rien. » Il a un sourire malin. « C'est vraiment un bel appartement, il y a de quoi être émue. » Elle sourit. « Idiot ! » Redevenant sérieuse. « Tu es sûr ? Que tu veux emménager ?
- Addison.
- Non, parce que si tu n'es pas sûr, tu n'as qu'à le dire…
- Addison.
- ON pourrait chercher encore, on peut rester à l'hôtel quelques jours encore. Ce n'est pas…
- Addison.
- Où on peut acheter une autre caravane. Où…
- ADDI ! » Il lui prit tendrement le visage entre les mains. « Tais toi. Je veux vivre ici. Avec toi. » La jeune femme sentit une larme solitaire rouler sur sa joue…Derek l'effaça du pouce. « Ne pleure plus. Où Monté-truc machin va avoir une attaque. » Il désigna le petit homme qui bavardait au téléphone, tout en les épiant du coin de l'œil. « Pourquoi est ce qu'il nous regarde comme ça ? Il a peur qu'on ne s'en aille avec les meubles ? » Il désigna les pièces vides. « Avec ce superbe sofa par exemple… » Poursuivit Derek en imitant la voix fluette de l'agent. « Ou avec la magnifique tuyauterie. J'ai toujours rêvé d'être cambrioleur… » Cette fois, Addison ne put retenir un éclat de rire. Aussitôt, Montéchal les fusilla du regard. Derek leva les yeux au plafond... » Oui, je sais mon pauvre ami. Elle est hystérique. Croyez moi c'est dur à vivre… » Elle enfouit son visage dans l'épaule de son mari pour étouffer le début de fou rire qui la prenait. « Jean qui rit et Jean qui pleure. C'est un véritable enfer. » Derek prit un air désespéré. « Je ne sais plus quoi faire…
- Arrête idiot ! » Addison lui donna un petit coup dans les côtes. « En plus, elle est violente ! Je vous jure…Si je n'étais pas aussi amoureux, je crois que… » Il s'interrompit brutalement, prenant conscience de ce qu'il venait de dire. Addison leva les yeux vers lui, calmée d'un seul coup. Derek piqua un fard, comme un ado à l'heure de sa première déclaration d'amour.
Oh and I
rush to the start Oh et je courre
jusqu'au départ
Running
in circles, chasing tails Je tourne
en rond, me mord la queue
Coming
back as we are Je reviens là
où nous en étions
Montéchal les regardait éberlué. « Et l'appartement ? Vous le voulez toujours ? » Demanda-t-il timidement.
UN peu plus tard…
Addison et Derek marchaient main dans la main, dans leur futur nouveau quartier. Ils étaient restés silencieux depuis cette déclaration, et chacun d'entre eux se demandant par où commencer…Que dire…
« Derek…
- Addi, je… » Ils avaient parlé ensemble, comme avant. « Vas y…sourit il.
- Non, non vas y…
- Je…Tout à l'heure…Tu as cru que j'avais changé d'avis ? Et que je n'accepterai pas d'acheter cet appartement ? » Elle baissa la tête, honteuse. « Der'..Je suis vraiment désolée, je…
- Non, c'est normal. » Il regarda le soleil qui descendait lentement sur la baie. « Il va falloir qu'on réapprenne à se faire confiance. » Lança-t-il finalement, après un long silence.
« Tu penses que se sera long ?
- Je ne sais pas. Mais on a tout notre temps… »
Nobody
said it was easy Personne n'a
dit que c'était facile
Oh
it's such a shame for us to part C'est
tellement dommage qu'on se quitte
Nobody
said it was easy Personne n'a dit
que c'était facile
No
one ever said it would be so hard
Mais personne ne m'a dit non plus que ce serait si dur
I'm
going back to the start Oh
ramène-moi au point de départ
FIN
