CHAPITRE I – Une rencontre innatendue.

« A quoi tu joues, pensa t-il. »

Il s'assit au bord de la falaise, les pieds dans le vide et les yeux vers l'horizon. Il passa une main dans ses cheveux blonds qui commençaient à devenir un peu trop long à son goût et souffla longuement.

« Qu'est-ce que tu éspèrais bon sang. »

Se parler à lui même était devenu une habitude, il faut dire que depuis plusieurs mois il était le seul avec qui il pouvait avoir de réelles conversations, et même si ça lui semblait encore étrange, c'était le seul moyen de ne pas devenir fou.

D'ailleurs, il se demandait encore si il ne l'était pas devenu, fou. Quitter le manoir de ses parents pour partir à la recherche de chimères, c'était vraiment la chose la plus dingue qu'il avait fait de toute sa vie, et il commençait vraiment à se dire qu'il aurait dû rester auprès de sa mère au lieu de l'abandonner aux mains de ces déséquilibrés.

« Oh maman...Qu'ai-je fais… ? »

L'eau était agitée aujourd'hui, le vent faisait frissonner ses joues, devenues rouge à cause du froid de l'hiver. Il agitait ses pieds, réfechissant encore et encore aux décisions qu'il devrait prendre avant de mourir de froid en plein milieu de nul part.

Nul part. Même lui ne savait pas ou il se trouvait, comment avait-il pu penser qu'il réussirait cette quête sans aucun problème ?

Il s'était cru courageux, brave, et avait décidé sur un coup de tête de partir à la recherche de quelque chose dont il n'avait aucune idée d'ou elle se trouvait, ou de ce à quoi elle ressemblait.

Le seul indice qu'il avait, c'était ce que lui avait confié le professeur rogue avant de prendre les rennes de Poudlard, ce qu'il lui avait confié quand ils s'étaient retrouvés au manoir, après la tragique mort d'Albus Dumbledore.

Il avait longuement pleuré durant cette soirée, il s'en voulait de ne pas avoir fait les bons choix. Il s'en était voulu d'être aussi lâche que son père. Il aurait aimé avoir le courage d'un gryffondor, il aurait aimé pouvoir dire non à sa famille, pouvoir s'enfuir vers un avenir meilleur.

Au lieu de ça, il avait tout accepté, comme si c'était son destin et qu'il n'avait aucun moyen de s'en débarasser. Mais il en avait eu marre de vivre dans la terreur constante, il avait décidé de changer son destin, de prendre sa vie en main et de couper les liens que Voldemort entretenait avec lui.

« Ces objets sont introuvables. Mais je suis certain que Dumbledore avait des pistes, il suffirait de fouiller un peu... »

Alors il s'était rendu à Poudlard, il avait cherché dans ce qui fût un jour le bureau du plus grand sorcier de tout les temps : Albus Dumbledore.

Et des indices, il en avait trouvé. Il était loin d'être bête, il avait donc fait des recherches, passant des heures et des heures dans les livres de la bibliothèque de son père, jusqu'à tomber sur ce qu'il cherchait.

« Séparer son âme en plusieurs parties...Mais comment Voldemort a t-il pu entendre parler de ça ? Et comment personne n'a pu s'en apercevoir ? Se questionna t-il »

Il avait réfléchis des heures durant, se tournant et se retournant dans son lit au Manoir Malefoy.

Il avait fixé son plafond jour après jour en attendant une idée fulgurante. Puis un jour, il s'était souvenu d'une discussion qu'il avait surpris entre Queudver et Voldemort. Il se rappelait les mots de Voldemort, tenant à tout pris à ce que son serpent Nagini soit protégé à tout prix, comme si sa propre vie en dependait. Tout s'était éclairé dans sa tête, evidemment que ce serpent avait toujours été trop proche de Voldemort, tellement que ça en était suspect.

Si cet animal détenait une partie de l'âme du mage noir, il lui serait impossible de réussir à le tuer. Il fallait d'abord trouver les autres horcruxes, et c'est avec cette idée qu'il avait fait ses bagages, et qu'il s'était décidé à quitter le nid familial en route pour une quête hors du commun.

Et aujourd'hui il était loin du résultat qu'il esperait, il avait une piste mais aucun indice pour y parvenir.

« Bravo champion. Il te reste plus qu'à rentrer à la maison. »

Il s'allongea dans les hautes herbes qui bordaient la falaise, les pieds toujours dans le vide. Demain, il repartirait, il était incapable de gerer ça.

Il n'avait pas l'étoffe d'un héros.

Il se releva d'un coup quand il entendit le son de voix un peu plus loin. Cet endroit était désert, il n'y avait rien à des kilomètres à la ronde, ça ne pouvait pas être de simple randonneurs.

Ils s'accroupi pour ne pas être visible puis s'avança pas à pas dans les hautes herbes pour écouter ces voix d'un peu plus près.

« - Ecoutes, on ne peut pas continuer comme ça. A ce rythme là, on ne les retrouvera jamais.

- Ce n'est pas moi qui les ai laissé. Je n'y peut rien !

- Je sais...Merci encore Charlie.

- Allez, remettons nous en route, on ne peut pas les laisser prendre plus d'avance. »

Il avait presque envie de rejoindre ces intrus juste pour pouvoir échanger quelques mots avec eux. C'était drôle mais il avait envie de sourire à pleine dent tellement le fait d'entendre d'autres voix que la sienne le rendait heureux.

Il se leva quand il n'entendit plus aucun bruit, et n'eut le temps de rien puisqu'il puissant éclair blanc le cloua au sol. Il venait de se prendre un sort, la bonne nouvelle, c'est que si ces intrus avaient été des mangemorts, il serait déjà mort.

« Malefoy ?! »

Il vit au dessus de lui un visage plus que familier. Une chevelure rousse, des tâches de rousseurs, des vêtements dépareillés : Ronald Weasley.