MàJ 06/2014 : juste pour vous dire : si vous venez à la Japan Expo (de 2014), sachez que j'y serai les 5 jours, donc si vous voulez me voir pour papoter ou quelque chose du genre, contactez-moi, ça me ferai très plaisir ^^
God is my Lover
By Anja-chann
« -Je sens que cette journée va être pourrie…
-Il n'y a aucune raison, c'est Noël !
-…Ouais, justement. ».
Lisa haussa un sourcil, se demandant bien pourquoi Shinji avait cette impression. Et ses pressentiments étaient toujours justes, ce qui ne la rassurait guère.
« -Hé, c'est Noël, alors arrête de râler ! s'écria Hiyori en lançant joyeusement sa chaussure dans la tête de son ami.
-Non mais ça va pas ? s'indigna le blond.
-C'est de ta faute. Qu'est-ce qui te prend de pourrir l'ambiance le jour de Noël, hein ? Shinji le chauve !
-Moi, chauve ? Non mais tu t'es pas vu, babouin !
-De quoi ?
-Ca suffit, vous deux. On dirait un vieux couple.
-La ferme Lisa ! répondirent les deux tête blondes en même temps.
-Qu'est-ce qui se passe ? Vous vous engueulez dès le matin, maintenant ? demanda Kensei en arrivant, tout juste réveillé, suivit de Mashiro.
-Le matin, il est quand-même midi… Et puis c'est Shinji ! Il veut gâcher notre Noël avec ses pressentiments foireux, répondit Hiyori.
-C'est tout ? De toute façon, on verra bien s'il se passe quelque chose. Ah, joyeux Noël au fait.
-Joyeux Noël, tout le monde ! s'exclama Mashiro en sautant au cou de ses compagnons, chacun grognant mais se laissant tout de même faire.
-Vous faites quoi aujourd'hui ? demanda Lisa.
-Je vais acheter plein de buches de Noël et toutes les manger ! annonça fièrement la verte, avec un sourire rayonnant.
-Rien de spécial, je vais m'entrainer un peu, déclara Hiyori.
-Sais pas, je vais me balader un peu en ville. Et toi ? demanda Shinji.
-Refaire mon stock de yaoï. »
Un silence s'installa durant quelques instant avant que tous ne tournent la tête, comme un seul homme, vers la seule personne n'ayant pas répondu à la question et qui semblait avoir trouvé un intérêt soudain pour le mur d'en face, qu'il fixait l'air de rien.
« -…Kensei ?
-Quoi ?
-Tu n'as pas répondu…
-Et… et alors ? Je ne compte rien faire de particulier, juste sortir, c'est tout. Rien de plus. Juste me promener, tout seul, je vous assure. »
Devant le mensonge flagrant de l'ancien capitaine, tous échangèrent un coup d'œil entendu (sauf Mashiro) et un sourire malsain naquit sur leurs lèvres.
-« … Quoi ? demanda l'ancien capitaine de la neuvième division, légèrement inquiet.
-Oh, mais rien. Tu vas juste te promener ? Je peux venir avec toi, alors, n'est-ce pas ? demanda Shinji.
-Désolé, ça va pas être possible. A demain !
-Hé, attend ! T'enfuis pas ! »
Kensei se précipita vers la porte et sortit en coup de vent, bien décidé à ne pas leur révéler la vérité. Il n'avait aucune envie que ses camarades ne les découvrent ensemble. Après un court temps, Shinji rompit le silence.
« -Bon, j'y vais aussi. A la prochaine ! »
Sur ces mots, il sortit. A peine eut-il fait un pas dehors que le froid l'envahit. Le ciel était d'un blanc immaculé, près à déverser ses flocons au moindre instant, comme il y a peu, à en juger par la légère couche de neige recouvrant le bitume. Le vent lui cinglait le visage et finit par le faire quelque peu frissonner. Il faut dire qu'il n'était pas très chaudement vêtu : un long manteau beige au dessus d'une chemise noire et d'une cravate blanche, un élégant pantalon noir ainsi que des chaussures de ville, noires également.
Il plongea ses mains dans ses poches et entreprit de faire un saut à son appartement. Car oui, malgré le fait que lui et les autres vizards vivaient principalement dans le grand entrepôt abandonné, la plupart avaient tout de même acheté un appartement, afin d'avoir un minimum de vie privé.
Afin de s'y rendre, il était obligé de passer par une rue commerçante très fréquentée, et il ne s'attendait pas le moins du monde à tomber sur deux de ses amis. Quoique, si, mais pas dans ces circonstances. A la limite, ensemble, d'accord, ils étaient amis après tout, même s'ils n'avaient pas à première vue beaucoup d'affinité, mais pas main dans la main, un sourire rayonnant aux lèvres ! Et dire qu'il n'avait rien vu venir…
Bon, en même temps, qui aurait pu le deviner ? Lui-même ne le croirait jamais s'il ne le voyait pas de ses yeux. Qui aurait pu imaginer que Muguruma Kensei, ancien capitaine de la neuvième division du Gotei 13, avait un rencart avec le jeune Kurosaki Ichigo, actuellement shinigami remplaçant ! Ah ça, oui, il y avait de quoi en choquer plus d'un !
Lorsqu'il avait quitté les vizards, un peu plus tôt, Kensei était directement allé retrouver son amant.
Cela faisait maintenant quelques semaines qu'ils étaient ensemble, depuis que, lors d'un entrainement, le plus jeune ait malencontreusement chuté sur son adversaire, qui avait profité que leurs visages ne soient plus qu'à quelques millimètres pour faire quelque chose dont il rêvait depuis un petit temps déjà : prendre d'assaut ces lèvres et embrasser passionnément le roux. Roux qui ne protesta pas une seule seconde, et c'est ainsi qu'ils se retrouvèrent à exprimer pleinement leur amour dans le sous-sol.
Et aujourd'hui était un jour spécial : c'était leur premier Noël en couple. Et ils avaient bien décidé d'en profiter toute la journée. Au programme : balade en amoureux, repas en amoureux, re-balade en amoureux, échange de cadeau en amoureux, sport de chambre en amoureux. Un programme pour le moins alléchant.
Et la journée avait parfaitement bien commencé… jusqu'à ce qu'ils rencontrent Shinji au coin de la rue.
Ils restèrent longtemps ainsi, face à face, à se dévisager, avant que le blond n'ouvre la bouche, mais ne trouvant rien à dire, la referme, puis pointe du doigt le vizard, puis le shinigami remplaçant. Trois fois de suite.
« -C'est bon, t'as fini ? demanda Kensei, légèrement agacé par le comportement de son ami.
-Vous… vous… ensemble ? Sérieusement ? Mais… pourquoi n'avoir rien dit ?
-On ne savait pas ce que vous alliez dire… répondit Ichigo, les joues légèrement rouges de gêne.
-Qu'est-ce que tu veux qu'on dise ? On serait tout simplement heureux pour vous.
-Et puis, on voulait que ça reste entre nous. Donc si tu pouvais garder ça pour toi…demanda l'ancien capitaine.
-Euh…ok. Mais vous êtes vraiment vraiment ensemble ? C'est pas moi qui ai fumé quelque chose de mauvais ? »
Le tatoué soupira et décida que la manière la plus facile, et la plus agréable, de répondre à cette question était de lui montrer en direct. C'est pourquoi il attrapa son amant par les épaules et l'embrassa à plein bouche.
« -Alors, satisfait ? demanda l'ancien capitaine en relâchant le roux.
-Moi, en tout cas, oui, répondit Ichigo avec un sourire joueur.
-Ok, ok, c'est bon, je vous crois ! Pas la peine d'aller plus loin, ça ira !
-Oh, dommage… chuchota le plus vieux en posant sa main dans le bas du dos de son compagnon.
-Je crois que je vais vous laisser avant que ça ne dégénère… Il y a des hôtels pour ça ! se moqua le blond en s'éloignant du couple.
-C'est pas une mauvaise idée, l'hôtel… Enfin, tu vois, ça s'est bien passé !
-Ouais. Mais je compte pas l'annoncer à mon père de sitôt. S'il apprend que je sors avec quelqu'un, j'aurais pas fini d'en entendre parler… soupira le roux en affichant une mine totalement désespérée.
-Comme tu veux. Bon, cet hôtel, on y va ?
-Tout de suite ?
-A moins que tu ne préfère le faire en plein rue…
-N…Non, merci, ça va aller… répondit le shinigami en rougissant. »
Un peu plus loin, Shinji continuait sa route, se demandant toujours s'il n'avait pas eu une hallucination, ou quelque chose du genre. Ces deux là, ensemble ? Il ne s'en remettrait jamais…
C'est sûr ces pensées qu'il arriva devant son appartement. Après avoir tourné la clé dans la serrure, il entra et referma derrière lui, appréciant la douce chaleur qui régnait chez lui. Une fois dans l'entrée, il enleva ses chaussures et commença à se débarrasser de son manteau tout en se dirigeant dans le salon, et poussa un profond soupir, savourant le calme et la tranquillité, loin des bruits de la ville.
Alors qu'il entrait dans la pièce, le manteau à moitié sur ses épaules, une voix résonna, brisant cet agréable silence.
« -Bon retour, capitaine Hirako. »
Ce dernier se figea, les yeux écarquillés de surprise, puis tourna lentement la tête vers l'intrus. Lorsqu'il le reconnu, son cœur manqua un battement.
« -N'ayez pas l'air si surpris, voyons. »
Wow, non non non non non, deux secondes là. Pause. C'était quoi ce bazar ? Que faisait-il là ? Comment était-il arrivé ? Pourquoi lui ? Il ne pouvait pas croire que cet homme se trouvait chez lui, dans son appartement, sous ses yeux.
« -Ai…zen… »
Revenant à la réalité, l'ancien capitaine se débarrassa totalement de son manteau et recula, en position de défense.
« -Qu'est-ce que tu fais là ?
-Toujours le même à ce que je vois, capitaine Hirako. » annonça-t-il avec un léger rire. « Je ne suis pas là pour vous faire du mal, rassurez-vous. »
En effet, le traître était tout simplement assis dans un canapé, les jambes croisées, sa tête posée contre l'un de ses mains, et l'air totalement décontracté, un fin sourire aux lèvres. Mais avec lui, on ne savait jamais. Il fallait toujours rester prudent. Surtout avec Kyoka Suigetsu.
« -Je répète : qu'est-ce que tu fais là ?
-C'est Noël, je suis juste venu rendre visite à mon capitaine.
-Réponds-moi sérieusement.
-C'est ce que je viens de faire, répondit le brun en se levant, toute trace de sourire disparu et un air mortellement sérieux sur le visage.
-Ton absence ne va pas se faire ressentir, au Hueco Mondo ? demanda Shinji, essayant de détourner le sujet de la conversation, qui commençait à l'angoisser quelque peu.
- Aucun souci, j'utilise Kyoka Suigetsu, ils croient tous que je me tiens devant eux en ce moment même.
-… Pourquoi faire tout ça ?
-Je suis juste venu réclamer mon cadeau de Noël : passer une journée ici, à Karakura, en votre compagnie.
-… De quoi ? » s'exclama le blond, plus que surpris par la réponse. Se moquait-il de lui ? « Comme si j'allais accepter !
-Quel dommage. Au fait, comment vont Muguruma Kensei et Kurosaki Ichigo ? Vous ne trouvez pas qu'ils forment un couple adorable ? »
Comprenant la menace à peine voilée, Shinji écarquilla les yeux.
« -Enfoiré…
-Donc, je repose ma question. Acceptez-vous de passer la journée en ma compagnie ? »
Non, pas le moins du monde. C'était clair. Mais il ne pouvait pas risquer la vie de ses amis. Il n'avait absolument pas le niveau pour tenir tête à Aizen. Il n'avait donc pas vraiment le choix.
« -…Très bien. »
Le sourire d'Aizen s'étira.
« -J'en suis heureux. Avant tout, peux-tu me dire où se trouve ton Zanpakuto ? Je ne voudrais pas que tu essaies quelque chose d'inconsidéré. »
Et merde… Légèrement récalcitrant, le vizard désigna sa chambre d'un signe de la tête.
« -Bien. Laissons-le ici pour le moment et sortons.
-Minute. Si je dois laisser mon Zanpakuto ici, alors toi aussi. »
Le sourire du brun s'effaça et son regard se fit menaçant. Même s'il ne se l'avouerait jamais, le blond redoutait son ennemi. Plus que ça, il en avait peur. Toutefois, il tint bon et résista à l'envie de détourner les yeux.
« -Vous jouez avec le feu, capitaine Hirako. Néanmoins, j'accepte. Mais faites attention, je ne suis pas très patient. » murmura Aizen maintenant tout proche de son ancien capitaine.
Ancien capitaine qui déglutit à l'entente de cette dernière phrase. Oui, il avait réellement peur. Surtout que sa vie était désormais entre ses mains. Après avoir déposé Kyoka Suigetsu dans la chambre, avec Sakanade, le traître revint.
« -Allons-y. »
Sans répondre, le plus vieux enfila rapidement son manteau, attrapa ses clés, et se retrouva de nouveau dans le froid mordant de l'hiver, accompagné de son ennemi.
Il avait raison : cette journée s'annonçait vraiment catastrophique.
Aizen portait lui-aussi un long manteau, noir, sobre, au dessus de sa tenue de grand manitou du Hueco Mondo. Ils restèrent ainsi, devant l'entrée, durant quelques minutes, pendant lesquelles l'intrus regardait son compagnon tandis que ce dernier fixait un point devant lui, les mains dans les poches, mâchoires serrés, sourcils froncés et muscles tendus au maximum. Il sursauta quelque peu lorsque son vis-à-vis prit la parole, sans cesser de le fixer.
« -Où veux-tu aller ?
-Moi ? Pourquoi tu me demande mon avis ?
-Pourquoi ne le ferais-je pas ? »
Alors qu'il allait répliquer, Shinji se ravisa, jugeant qu'il était préférable de faire profil bas, de ne surtout pas le provoquer. En faisant cette constatation, il soupira.
« -Je m'en fiche. De toute façon, c'est pas comme si j'avais vraiment le choix. Je sais que je n'ai aucune liberté, alors arrête d'essayer de me faire croire le contraire. Ca marche peut-être avec tes petits arrancars, mais pas avec moi.
-Oh, votre jugement est bien cruel, capitaine Hirako. Dans ce cas, que diriez-vous d'aller en centre-ville afin d'apprécier les décorations installés pour l'occasion ?
-…Question rhétorique, n'est-ce pas ?
-En effet. » répondit l'intrus avec un sourire amusé en entamant la marche, obligeant son compagnon à faire de même.
Tandis qu'ils marchaient, Hirako ne lâchait pas l'autre des yeux, fusillant son dos du regard. Pourquoi était-ce à lui que tout ceci arrivait ? Surtout qu'il devait surement être la personne la plus susceptible d'être touché par l'apparition du brun. Ce dernier en était-il conscient ? Sans doute, sinon pourquoi serait-il venu vers lui ?
Il aurait tant aimé que son ancien lieutenant ait ce comportement quelques années auparavant… Mais après son hollowmorphose, il avait fallu du temps, certes, mais il avait réussit à étouffer ses forts sentiments, à fermer son cœur. Il avait même réussit à accepter le fait qu'il devrait certainement le tuer. Peut-être même de ses mains.
Alors pourquoi revenait-il maintenant ? Pourquoi le torturer de la sorte ?
« -Tiens, il neige. »
L'observation du brun le ramena à la réalité et il remarqua en effet que de fins flocons de neige tombaient du ciel, se posant avec délicatesse sur le sol. Le blond s'arrêta et regarda le ciel d'un air rêveur. Ce ciel le rendait tellement nostalgique… Il en oublia où il était, avec qui, et se détendit.
Remarquant que l'homme derrière lui s'était arrêté, Aizen fit de même et se retourna, découvrant avec surprise son ancien capitaine en train de fixer le ciel d'un air triste. Il l'observa quelques secondes avant de prendre la parole.
« -Capitaine Hirako ? »
A l'entente de son nom, le blond sortit de sa rêverie et baissa les yeux vers son vis-à-vis, l'air surpris. Lorsqu'il le vit, il ne put s'empêcher de le trouver beau.
Quelques flocons parsemaient ses habits et ses cheveux, ces derniers contrastant fortement avec la neige qui les entourait et sa peau relativement pâle, tandis que ses yeux couleur chocolat le scrutaient avec intensité, une légère lueur d'incompréhension dans le regard.
A cette constatation, il se renfrogna et se remit en route, passant devant son ancien lieutenant. Ce dernier s'autorisa un mince sourire amusé devant la moue boudeuse de son ancien supérieur. Décidemment, même après toutes ces années, il n'avait pas changé. Toujours aussi amusant, se dit-il avec soulagement.
Il essayait de s'en convaincre, mais au fond, il savait que ce n'était pas totalement vrai. Il était conscient que sa trahison l'avait changé. Le vizard n'avait jamais été très insouciant, certes, mais après ces évènements, il l'était devenu encore moins.
Quelque chose en lui s'était brisé. Etait-ce le fait d'avoir dû fuir la Soul Society ? D'avoir perdu son poste ? Ou même d'être désormais en parti hollow ? Aizen s'était posé la question, mais il était bien loin de la vérité. Et ce silence pesant en cet instant ne lui plaisait guère.
« -Comment vont les autres vizards ?
-Ne t'avise même pas de t'approcher d'eux.
-Ne soyez pas autant sur la défensive, j'essayais juste de faire la conversation, sans aucune arrière-pensée.
-Eh bien, n'essaie pas. On passe cette journée le plus rapidement possible, tu rentres au Hueco Mondo, et tu me laisses tranquille. Je n'ai aucune envie de… »
Il ne put finir sa phrase que son pied glissa sur une plaque de verglas, ce qui le fit chuter en arrière. Il ferma les yeux et attendit le choc, mais à la place, il sentit un bras musclé le retenir par les épaules. Surpris, l'ancien capitaine rouvrit les yeux et tomba sur ceux, magnifiques, de son compagnon.
« -Ces chaussures sont très peu adaptés à un temps tel que celui-ci. »
D'un mouvement vif, le blond se dégagea de l'emprise de son vis-à-vis en grognant légèrement tout en se remettant en chemin, de légères rougeurs aux joues.
Il avait eu un contact physique avec lui. C'était un véritable désastre. Et l'autre l'avait rattrapé d'une seule main ! Il était bien plus musclé qu'il n'en avait l'air. Il l'avait d'ailleurs bien senti, malgré les vêtements. Des muscles tout en longueur et en finesse, témoignant d'une certaine agilité et…
BAM !
« -…Vous en faites exprès ?
-Ah, la ferme ! C'est ta faute si je suis tombé ! Aïe… » gémit le plus vieux qui venait une fois de plus de s'étaler lamentablement par terre en raison d'une seconde plaque de verglas.
Il aperçu quelques gouttes rouges tomber sur la neige immaculé et porta donc sa main à son nez, constatant qu'il s'était blessé. Voyant ceci, Aizen s'approcha de lui et lui tendit un mouchoir tandis que son vis-à-vis tentait maladroitement de se relever. Il attrapa le mouchoir d'un mouvement brusque et marmonna quelque chose qui devait surement être des remerciements.
Ils se remirent en route, le blond de nouveau perdu dans ses pensées pendant que son compagnon le regardait du coin de l'œil. Shinji ne sortit de ses pensées que lorsque le traître s'arrêta. Il ne savait combien de temps s'était écoulé, ni le chemin qu'ils avaient emprunté. Il prêta alors attention au décor les entourant.
« -On est où ? Je croyais qu'on devait aller en ville, demanda-t-il d'un ton sec, pas très rassuré à l'idée de se retrouver seul avec lui.
-Nous y sommes allés. Mais je voulais me rendre dans un endroit plus calme et tranquille. J'aime beaucoup cet endroit. »
Il devait bien l'avouer, le brun n'avait pas tord. Ils se trouvaient près d'un étang, au milieu d'une clairière, non-loin d'une forêt. Personne ne venait là à en juger par l'absence de trace dans la neige, hormis les leurs. La neige était d'un blanc éblouissant, recouvrant toute végétation d'un épais manteau et assourdissant les sons, les plongeant dans une ambiance feutrée. L'étang en face d'eux était gelé et reflétait à merveille la douce lumière du soleil.
« -Tu aimes ?
-C'est magnifique… » chuchota le blond en admirant le paysage d'un air enfantin avant de se ressaisir et de se renfrogner.
Pendant une microseconde, il en était presque venu à quelque peu apprécier en quelque sorte la présence d'Aizen. Juste un tout petit peu.
Minute. Il venait de le tutoyer ? Jamais il ne l'avait fait auparavant ! Il regarda alors son ancien lieutenant d'un air surpris. Les deux hommes se dévisagèrent de longues minutes avant qu'une bourrasque de vent ne fasse frissonner le plus vieux.
Ce dernier commença à grelotter, sentant le froid s'insinuer sournoisement en lui. Il tourna la tête et se frictionna les bras avec le maigre espoir de se réchauffer un tout petit peu. Il entendit alors Aizen approcher grâce au craquement de la neige sous ses pas et eu tout juste le temps de retourner la tête dans sa direction pour le voir retirer son manteau et le mettre sur ses épaules.
« -Je ne voudrais pas que vous attrapiez froid. » annonça le traître en réponse à la question silencieuse de son ancien capitaine.
Son regard se posa alors sur ses mains, rougies par le froid. Avec un léger sourire, il les attrapa sous les yeux écarquillés de l'autre.
« -Vos mains sont froides.
-…Les tiennes aussi, fit remarquer le blond, remarquant également que son ancien lieutenant était revenu au vouvoiement.
-Dans ce cas, retirez les vôtres. » déclara-t-il avec un sourire charmeur.
Mais ce que Hirako remarqua le plus était son regard. Bien qu'en majeur partie joueur, il pouvait également y déceler une trace, infime, certes, mais bien présente, de tendresse. Jamais il ne lui avait connu pareil regard. Et il s'en trouvait totalement hypnotisé. Comment quelqu'un pouvait être aussi splendide ? Ca, ça le dépassait totalement. Devant l'absence de réaction et l'air totalement ahuri de son ancien supérieur, Aizen eu un léger rire amusé.
« -Rentrons. Vous allez attraper froid. »
Shinji acquiesça vaguement, toujours plongé dans sa contemplation, mais se ressaisit quelque peu lorsque son vis-à-vis dégagea ses mains et commença à s'éloigner d'un pas tranquille. Il marcha à sa suite, tout en se maudissant intérieurement.
Pourquoi avait-il réagit comme ça ? C'était pitoyable. Il ne ressentait rien pour le brun. Il avait tracé un trait sur ses sentiments. Et au fait, pourquoi avait-il accepté si facilement de rentrer ? Avec ça, l'autre allait penser qu'il avait gagné… Mais après tout, n'était-ce pas le cas ? Gagner quoi ? Peu importait, de toute façon, il finissait toujours par tout gagner… Il n'avait de toute façon plus la force de lui résister d'avantage. Il en avait assez de lutter en vain, de se battre dans le vide.
C'est dans cet état d'esprit, les yeux éteints, qu'il franchit sans le voir la porte de son appartement, ce qui amena l'intrus à foncer les sourcils. Ce dernier souhaitait lui demander ce qu'il avait, mais lui laissa tout d'abord le temps d'enlever ses deux manteaux, ses chaussures, et de se rendre dans le salon.
« -Qu'est-ce qui ne va pas ? demanda-t-il.
-Finissons-en.
-Pardon ?
-Pourquoi es-tu réellement venu ? Dis-le-moi et dépêchons-nous d'en finir. J'en ai assez.
-Comment ça ?
-J'en ai marre ! Ras-le-bol, si tu préfère ! De me cacher de la Soul Society, de me battre contre toi, en vain, puisque tu obtiens toujours ce que tu veux, de toute façon ! Alors dis-moi et va-t-en.
-Ce que je veux… Il me semble te l'avoir déjà dis.
-Qu'est-ce que c'est ?
-A ton avis ? demanda-t-il en avancement lentement vers lui, ce qui n'était pas pour rassurer son vis-à-vis.
-… J'en sais rien.
-Allons, fais preuve d'un peu d'imagination… » murmura-t-il en attrapant la cravate du blond d'une main.
Il tira légèrement dessus, ce qui eu évidemment pour effet de faire s'approcher le plus vieux de lui, leur corps n'étant plus qu'à quelques petits centimètres. Comprenant où il voulait en venir, le vizard écarquilla les yeux de surprise alors que l'autre s'approchait de plus en plus. Il pouvait désormais sentir la respiration du brun contre sa peau, puis leurs souffles se mêlèrent, leurs lèvres se frôlant. Avant que le brun ne puisse aller plus loin, Shinji ferma les yeux et repoussa l'intrus, l'air apeuré.
« -Mais qu'est-ce qui te prend ? Arrête ça tout de suite ! Tu trouves ça drôle de jouer avec les sentiments des gens ? D'abord ta lieutenant, et puis maintenant, moi ? Pourquoi ? Pourquoi tu fais ça ? demanda-t-il d'un air mi-suppliant, mi-furieux.
-« Ce qui me prend » ? Ce serait plutôt à moi de dire ça. Qu'est-ce qui vous prend de montrer autant de faiblesse ? Et je n'ai jamais dis que je jouais.
-Faiblesse ? C'est ta faute je te signale Et ne vas pas me faire croire que tu m'aimes sincèrement ! »
Aizen ne répondit rien mais son regard se fit profond.
« -…Me fais pas rire, c'est impossible. Tu es incapable d'aimer. » annonça le vizard.
Le maître du Hueco Mondo le plaqua contre le mur, l'air furieux, puis attrapa une des mains de son hôte et le posa sur son torse, au dessus de son cœur.
« -Et ça, qu'est-ce que c'est, alors ? Explique-moi ! »
Surpris, Shinji écarquilla les yeux. Ce qu'il sentait… c'était les battements de cœur de son vis-à-vis ? Mais ils étaient tellement forts ! C'était impossible… Même s'ils étaient deux fois moins forts que les siens… Y avait-il une chance, ne serait-ce qu'une toute petite, pour que son ancien lieutenant soit sincère ?
« -M…m…mais… bafouilla le vizard.
-J'ai longtemps cherché ce que c'était. Pendant ton hollowmorphose, j'avais l'impression que quelque chose me comprimait le cœur. Mais je n'arrivais toujours pas à mettre la main dessus. Ce n'est que récemment que j'ai enfin compris ce que c'était. Je t'…
-Tais-toi ! le coupa violemment le blond.
-Il faudra bien que tu acceptes de l'entendre un jour !
-Je refuse…
-Il va bien falloir que tu te l'avoue.
-Je…
-Dis-le !
-Mais ça fait cent ans ! » explosa le vizard, à bout de nerf, le respiration haletante. « Ca fait cent ans, merde ! A quoi tu t'attendais ? J'ai tracé une croix sur tout ça. Je suis passé à autre chose ! »
Le traître l'observa longuement, ce qui le rendait mal à l'aise. Il avait la désagréable impression qu'il pouvait lire en lui comme dans un livre ouvert. Bien que ce soit sans doute le cas… Mais il ne voulait pas. Evidemment qu'il ressentait encore quelque chose pour lui, mais il ne voulait pas que l'autre le sache. Il ne voulait pas que leur relation ne change.
« -… Dis-le, répéta Aizen, l'ordonnant presque.
-…Je ne peux pas. »
L'intrus ferma les yeux, abandonnant. Pour le moment.
« -Tant-pis. Ce n'est pas grave, tu n'as pas besoin de le dire, après tout. » déclara-t-il en se rapprochant de lui, prenant son menton dans sa main. « Parfois, les gestes parlent plus que les mots. »
Sur ces paroles, il se rapprocha de son vis-à-vis et scella leurs lèvres dans un baiser tendre, bien que légèrement possessif. Bien que Shinji n'approfondisse pas le baiser, au moins, il se laissait faire. C'était déjà ça. Après quelques secondes, ils se séparèrent et Aizen s'attaqua au cou de sa proie, qui ne semblait plus en mesure d'opposer une quelconque résistance. Il commença alors à lui retirer sa cravate, puis entreprit de déboutonner sa chemise. A ce geste, le vizard sembla sortir de son état de transe.
« -… Arrête… » gémit-il.
Loin de s'arrêter, le brun, une fois la chemise défaite, caressa le torse du blond, toujours en l'embrassant dans le cou. Ce dernier commençait vraiment à paniquer et le repoussa brutalement, les yeux écarquillés de peur, le corps légèrement tremblant. Tous les endroits où Aizen l'avait touché le brulaient douloureusement. Aizen, justement, le regardait d'un air surpris. Apercevant ce regard, Shinji détourna les yeux et essaya de se justifier.
« -… Je… je ne peux pas… » dit-il d'un ton misérable.
Le regard du brun se transforma en quelque chose comme de l'agacement.
« -Je crois que tu n'as pas bien compris. » annonça-t-il en se dirigeant vers la chambre de son hôte et d'y entrer.
Ce qu'il y avait dans cette chambre… En voyant son vis-à-vis ressortir avec son Zanpakuto en main, le blond se recroquevilla légèrement. Oui, même s'il refusait de se l'avouer, en cet instant, il était tout bonnement terrifié. Personne ne tenait tête au grand Aizen Sosuke. Et là, il allait en payer les conséquences. Du moins, c'est ce qu'il pensait.
« -J'ai dis que je ne te ferais pas de mal. »
Surpris par cette déclaration, et surtout par le ton rassurant avec laquelle elle avait été dite, Shinji releva la tête vers l'autre, les yeux grands-ouverts.
« -Eclate, Kyoka Suigetsu. Je sais que je ne peux pas t'offrir un vrai Noël… »
Soudain, devant les yeux ébahis de l'ancien capitaine, son salon changea du tout au tout : le décor était à présent celui du jardin de son ancienne division, qu'il aimait tant.
« -… mais j'espère tout de même que cette illusion te fasse plaisir. »
Le vizard se retourna vers lui, bouche bée, et constatant qu'il ne tenterait rien, se laissa tomber au sol, dans l'herbe fraiche qu'apportait l'illusion du Zanpakuto.
« -…Pourquoi maintenant ?
-Parce que c'est Noël, et que j'avais besoin d'un jour de repos.
-Pourquoi pas avant ?
-…Je ne sais pas.
-Juste une dernière question. As-tu déjà… fais en sorte que quelqu'un tombe amoureux de toi ?
-Evidemment. Mon ancienne lieutenant, Hinamori.
-…C'est tout ?
-C'est tout. »
Troublé, Shinji s'allongea dans l'herbe et admira le faux ciel de printemps. C'était impressionnant tout de même, les capacités de ce Zanpakuto… Au bout d'un moment, il vit son ancien subordonné s'assoir à ses côtés, mais ne fit aucun mouvement de recul.
Les minutes s'écoulèrent paisiblement. Ils ne voyaient pas le temps passer. Après tout, ils étaient si bien, là… Mais tout a une fin. Le blond se releva donc.
« -Ramène-nous chez moi. »
Aizen acquiesça et l'instant d'après, ils se retrouvaient dans le salon, un seul détail ayant changé : dans un coin de la pièce trônait à présent un sapin.
« -… Pourquoi un sapin ?
-C'est Noël, répondit tout simplement le traître.
-Je ne te croyais pas attaché aux traditions.
-Je ne le suis pas. Mais je tiens à ce que ce moment soit magique et reste gravé dans ma mémoire.
-« ma mémoire » ? Pourquoi pas « notre » ? » demanda le blond.
Pour toute réponse, le brun afficha un sourire énigmatique et l'embrassa. Cette fois, le vizard ne se fit pas prié pour approfondir le baiser et passa timidement ses bras autour de son con. Surpris, mais pas mécontent, Aizen rompit le baiser et lui demanda :
« -Je croyais que tu ne pouvais pas ?
-C'était avant. Tu vis trop dans le passé, Aizen ! répondit-il avec un léger rire.
-Ne viens pas te plaindre après… rétorqua l'intrus avec un sourire victorieux tout en le portant en princesse jusqu'à la chambre.
-Hé, qu'est-ce que tu fais, au juste ? »
Avant d'avoir pu obtenir une réponse, son amant le lâcha sur le lit où il atterrit assis tandis que le brun s'agenouillait au dessus de lui, les genoux de chaque côté de ses jambes. Il attrapa le menton du plus vieux dans sa main et l'approcha de lui, prêt à l'embrasser, mais se ravisa et, avec un sourire joueur, le fit tomber complètement sur le lit puis s'allongea à moitié sur lui avant de lui mordiller la lèvre inférieur.
Appréciant ce contact, le vizard passa sa main dans les courts cheveux de son amant. N'y tenant plus, Shinji l'embrassa fougueusement et descendit ses mains jusqu'au dos de l'autre, tandis que ce dernier commençait à défaire la ceinture du blond et à faire descendre sa main le long de la jambe fine et musclé de son partenaire qui ne put retenir un gémissement de plaisir. Il rougit d'ailleurs instantanément, ce qui amusa grandement son ancien lieutenant, qui comptait bien le faire rougir encore plus.
Il remonta donc sa main jusqu'à son entre-jambe et put distinctement entendre un léger glapissement, suivit d'un nouveau gémissement, ne laissant aucun doute quant à l'état actuel du blond.
« -Sosuke… » réussit-il à articuler difficilement, totalement déconnecté de la réalité parce que tout ce que son amant lui faisait.
La main de ce dernier délaissa cet endroit sensible pour partir à la découverte de la moindre parcelle de son corps. Soudain, une idée lui traversa l'esprit. Il arracha un morceau de ce qui lui restait comme vêtement et le noua autour des yeux de son amant.
« -Sosuke… Qu'est-ce que…
-Chut… Profite. »
L'ancien capitaine ne se le fit pas dire deux fois, et remarqua que le fait d'avoir les yeux bandés décuplait ses autres sens. Surtout le touché… C'étaient la première fois qu'ils le faisaient, et pourtant cet homme savait parfaitement comment le faire jouir… Cet homme était un dieu… Et dans ce cas, dieu était son amour… Ce fut sa dernière pensée cohérente avant que les caresses honteusement sensuelles du brun ne lui fassent totalement perdre pied.
« -Décidemment, quelle nuit… »
A cette allusion, le blond rougit violemment. Ils venaient de… faire l'amour comme des bêtes… Il fallait bien l'avouer… Et loin de ne pas avoir apprécié, le vizard était juste gêné. Il se blotti alors contre le torse de son amant.
« -Joyeux Noël, Shinji. Nous sommes encore le 25 pour quelques minutes. Alors, comment as-tu trouvé mon cadeau ?
-La ferme…
-Oh, il m'avait pourtant semblé que tu l'avais particulièrement apprécié… »
N'y tenant plus, Shinji se délogea du traître et se cacha sous son oreiller, ses joues atteignant une couleur au-delà même du rouge. Aizen émit un léger rire. Puis il sortit d'on ne sait où une bouteille de champagne et deux coupes. Il les remplit et en tendit une à son ancien capitaine, qui venait d'émerger de sous son oreiller.
« -Joyeux Noël. » répéta-t-il avec un sourire chaleureux qui ne lui correspondait pas.
D'une main hésitante, Shinji attrapa la coupe et en but la moitié.
« -Au fait, tout à l'heure, tu ne m'a pas répondu. Pourquoi ce moment resterait-il gravé uniquement dans ta mémoire ? »
A cette question, le regard du brun s'assombrit et il soupira.
« -Parce que je serais le seul à m'en souvenir.
-…Comment ça ?
-Très bon, ce champagne, n'est-ce pas ? »
Comprenant alors le sens caché de cette phrase, le blond écarquilla les yeux horrifié, puis fixa son verre, son amant, et finit par jeter violemment sa coupe.
« -Qu'est-ce que tu as fais ? A quoi tu joue ?
-… J'ai mis un comprimé dans ton vers. Dans peu de temps, tu tomberas de sommeil et lorsque tu te réveilleras, cette journée n'aura jamais existé pour toi.
-Mais pourquoi ? demanda-t-il d'un ton suppliant.
-Parce que sinon, je risque de vouloir abandonner mes plans, ce que je refuse parce que sinon, tu aurais été en danger et parce que je voulais juste m'offrir une journée de répit. »
Tant de sentiments se mélangeaient en le vizard… La colère, la trahison, la tristesse… Mais de toute façon, il était déjà trop tard. Alors autant ne pas gâcher le peu de temps qui leur restait en reproches et en disputes.
« -Sosuke ! Quand j'aurais oublié, je redeviendrais comme avant, mes sentiments enfermés en double tour en moi. Et je risque d'essayer de te tuer, et de te dire des choses terribles, te dire que je te hais. Mais souviens-toi de ça ! Tout ce que je pourrais te dire, ce ne seront que des mensonges ! N'oublie jamais que je t'aime ! » déclara-t-il les larmes aux yeux.
Son vis-à-vis le regardait d'un air tout à fait étonné, mais finit par se ressaisir et passa sa main dans ses cheveux.
« -Merci Shinji. Moi aussi, je t'aime. »
Le blond était tellement heureux par ces mots, tout en sachant que c'était la dernière fois qu'il les entendait, ce qui lui fit verser une larme. Déjà il sentait ses paupières se fermer d'elles-mêmes et la fatigue l'envahir.
« -Dors, maintenant. »
Quelques secondes plus tard, à bout de force, le plus âgé finit par s'endormir. Aizen passa longuement sa main dans les cheveux du blond. Ils restèrent ainsi plusieurs heures, jusqu'à ce que le traître ne trouve le courage de partir.
Le lendemain matin, Shinji arriva à l'entrepôt, où tous ses compagnons étaient déjà, et tous purent remarquer son air maussade.
« -Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Lisa.
-…Rien… Enfin, je sais pas… J'ai l'impression d'être triste, mais je ne sais pas pourquoi… Et je ne me souviens pas du tout de la journée d'hier… »
« -Seigneur Aizen, tout va bien ?
-Tout va bien, Kaname. Je me sens juste un peu nostalgique. »
Depuis son retour, il n'avait pu s'empêcher de penser à son ancien capitaine, et à ses mots.
« -N'oublie jamais que je t'aime ! »
« -… Ne t'inquiètes pas, je ne l'oublierais jamais… ».
The End
