Bonjour à tous ! J'ai l'immense plaisir de vous présenter (enfin) la fiction complète de l'Esclandre ! Il n'est pas nécessaire de l'avoir lue pour comprendre cette fiction.
Je viens de me rendre compte d'un truc horrible ! Dramatique ! Inexcusable !
J'ai oublié de remercier du monde !
Alors, de tout coeur, je remercie Gwenn Potter et Amelink, sans qui cette fiction ne serait pas du tout ce qu'elle est ! Merci !
Cette fiction se passe après la guerre et vous apprendrez le reste en lisant !
Bonne lecture à tous !
- Harry ouvre cette porte !
- Hors de question.
Un dialogue de sourds. Voilà à quoi se résumait la discussion qui se tenait entre Harry Potter et Albus Dumbledore depuis une dizaine de minutes. Le jeune homme était enfermé à l'intérieur du Square Grimmaurd tandis que le directeur de Poudlard attendait sur le seuil de la porte. Pendant la reconstruction qui avait suivi la Grande Bataille, une serrure moldue anti-magie avait été posée, empêchant ainsi à toute personne ne possédant pas la clef d'entrer dans la demeure. Et les seules clefs étaient à l'intérieur… Cela faisait cinq jours que Harry était cloîtré dans ce bâtiment. Les travaux de reconstruction de Poudlard et de ses alentours étaient à présent terminés, les morts avaient été enterrés dignement et, même si les familles étaient toujours ébranlées, chacun reprenait peu à peu goût à la vie. Cela faisait un peu plus d'un mois que la grande bataille avait eue lieu et, enfin, la vie reprenait son cours pour toute la population sorcière. Enfin presque toute la population. Harry était à présent enfermé au Square Grimmaurd de son plein gré, voulant être seul.
À la fin des travaux, Harry avait purement et simplement disparu de la circulation, sans se cacher, il était juste aller se réfugier chez lui, dans la maison léguée par Sirius. Personne n'avait compris la raison de cet isolement, et il refusait de voir qui que ce soit. Les hiboux revenaient sans réponse, les appels de cheminette étaient refusés et la maison empêchait les transplannages directs. Personne ne pouvait le joindre, et ce n'était pas faute d'essayer !
- Harry, enfin mon garçon ! Que se passe-t-il ?
- Rien.
- Il y a bien quelque chose pour que tu ne bouges pas de là.
Assis sur le rebord de la fenêtre du salon, Harry regardait la nuit tomber alors que le soleil se couchait à l'horizon. La ceinture d'Orion faisait basculer le ciel, et le brun s'apaisait peu à peu devant ce spectacle qu'il jugeait normal. Il n'avait jamais rien fait comme les autres, il s'était toujours fait remarquer par sa singularité et ses allers-retours incessants à l'infirmerie, ainsi que ses apparitions plus que fréquentes dans les journaux. Et récemment, il avait tué un homme… Même si cet homme n'en était plus vraiment un ! Même s'il ne l'avait tué que parce que son sort s'était juste retourné contre lui ! Il avait quand même engendré la mort d'un être humain… Et ça, malgré tout ce qu'avaient pu lui dire les gens autour de lui, il ne se le pardonnait pas. Et en plus de ça… En refusant de se rendre dès le départ, il avait causé la mort de nombreuses personnes… Fred… Fred était mort par sa faute parce qu'il avait voulu se battre pour lui !
Sentant les larmes inonder à nouveau ses yeux, Harry redirigea son regard vers le soleil presque disparu. Se concentrant sur une seule et unique chose ainsi que sur sa respiration, il parvint à reprendre contenance et à oublier, pour un temps, ce qui le tourmentait quelques minutes auparavant. Sous le regard colérique de Kreattur, le jeune homme, sans écouter Dumbledore toujours à la porte, remonta dans sa chambre. Une fois arrivé il se déshabilla et se coucha à plat dos sur le lit, regardant le plafond sans vraiment le voir. Depuis cinq jours qu'il était ici, il ne faisait que ça : des allers et retours entre la cuisine ou le salon pour répondre à ceux qui venaient le voir, et sa chambre ou la salle de bains pour se détendre.
À compter de ce jour, Jeudi 25 Juin, la rentrée à Poudlard devait avoir lieu dans un peu plus deux mois, soit le 1er Septembre, mais il ne savait pas si il allait y retourner… Là-bas, il reverrait tous les gens qui avaient perdu quelqu'un, serait confronté à leurs regards, leurs remarques ou pire… à l'ignorance de ses amis…
- Sors de là Potter. Arrête de faire le gamin.
Surpris, Harry sursauta sur son lit. Il ne s'attendait pas du tout à ce que Dumbledore l'appelle lui, pour venir le faire sortir ! Il soupira longuement avant de sortir de sa chambre afin de se diriger une nouvelle fois vers le salon.
- Non je ne bouge pas.
- Arrête de faire ton James Potter. Je sais très bien pourquoi t'es enfermé. Oui Potter je le sais. Alors maintenant tu ouvres la porte et on en parle.
- Non.
- Très bien je te donne le choix alors. Soit tu ouvres cette porte, soit tu regretteras de ne pas avoir ouvert…
La voix basse et polaire fit sursauter Harry qui ne s'attendait pas à réentendre ce timbre de voix. Réfléchissant un moment il décida que c'était plus prudent de faire entrer son visiteur, surtout connaissant certaines souffrances qu'il pourrait lui infliger, par pure vengeance…
- Enfin ! S'exclama son visiteur, mécontent en voyant l'état du jeune homme.
Harry ne répondit pas. Il se contenta de rejoindre le salon, son invité sur les talons. Il s'assit alors dans le canapé avant de se relever comme si des punaises avaient été mises sur l'assise. Il se dirigea vers la cuisine d'un pas rapide, donna quelques ordres à Kreattur et s'affaira quelques instants dans la pièce. Quelques minutes plus tard il revenait dans le salon avec un plateau chargé entre les mains.
- Café noir avec deux sucres ? Avança Harry, peu sûr de lui.
- Café noir avec deux sucres.
Harry sourit, bêtement content de se souvenir de ce petit détail. Il servit son invité avant de se servir lui-même un thé à la vanille dans lequel il ajouta un sucre. Un long moment, il savoura le silence dans lequel résonnait seulement le tintement des cuillères contre les tasses. Jusqu'au moment où son interlocuteur eu suffisamment supporté son silence buté.
- Alors Potter, vous comptez me dire ce qui vous passe par la tête ?
- Non.
- Très bien alors puis-je vérifier une hypothèse ?
- Oui bien sûr, mais je ne…
- Vous êtes dans cet état à cause de la guerre contre Voldemort et à cause de tous les morts que cela a causé.
Les yeux de Harry s'écarquillèrent sous cette affirmation pleine d'assurance. Tout se rejouait dans sa tête. Cette nuit-là, celle du 1er au 2 Mai 1998. Son cerveau s'engourdit, ses mains se mirent à trembler et bientôt, alors qu'il avait les yeux remplis de larmes, sa respiration devint laborieuse. Il revoyait ses amis se battre, les professeurs protéger au mieux les étudiants tandis qu'il essayait de trouver le diadème. Puis la mort de Crabbe dans la salle sur demande, celle de Fred dans la grande salle, le corps de Tonks sur la pelouse, et celle de tant d'autres sur le champ de bataille… Il revoyait les sorts qui fusaient, les décombres dans le parc de l'école, les gens qui hurlaient, ceux qui couraient et ceux qui tombaient… Et puis il revit son combat contre Voldemort… Les deux sorts, le dôme, le choc à la mort de Nagini, puis la reprise du combat. Plus intense encore. Quand le sort du mage noir se retourna contre lui et qu'il récupéra sa baguette, Harry s'était dit qu'il allait enfin pouvoir vivre une vie normale. Mais non. Parce que, après la joie d'avoir enfin réussi, était venu le regret d'avoir provoqué la mort d'un homme et de plusieurs autres personnes qui s'étaient battues à ses côtés.
Sans compter Severus Rogue qui, à l'insu de tous, l'avait entraîné et lui avait apprit des choses pendant tous ses instants libres. En effet, pendant la chasse aux Horcruxes, après avoir trouvé l'épée, Harry avait découvert que quelqu'un les surveillait. En menant l'enquête grâce à sa cape, il avait découvert leur ancien professeur de potions, aux aguets devant leur tente. Ils avaient alors parlé toute la nuit, l'homme lui proposant de l'aider. Dès qu'il avait un instant libre, il venait voir le jeune homme pour l'entraîner, lui expliquant la théorie et lui montrant la pratique. Bien sûr, pour conserver sa couverture, il ne venait que lorsque Ron et Hermione dormaient ou étaient en reconnaissance pour plusieurs heures.
Alors quand il l'avait vu mourir devant ses yeux, et qu'il lui avait donné ses souvenirs en toute confiance, Harry avait pleuré de perdre encore un ami, un proche, par sa faute. Il s'était ensuite donné à corps perdu dans la réalisation de la prophétie et plus tard, avait donné tout ce qu'il pouvait pour aider à la reconstruction. Trois jour plus tard, il avait reçu une lettre lui indiquant juste un lieu et une heure. Elle n'était pas signée mais, ayant reconnu l'écriture, il avait décidé de se rendre au lieu de rendez-vous avec l'énergie du désespoir.
Quand il était arrivé, l'homme l'attendait déjà et il lui avait sauté dessus, heureux de le revoir debout. Il n'avait jamais répondu à la question demandant comment il pouvait encore être en vie. Il avait juste dit qu'il préférait garder pour lui quelques petits secrets. Après il avait à nouveau disparu, disant qu'il devait se reposer et que, de toute façon, le jeune homme n'avait plus besoin de lui pour le moment.
Sauf que c'était complètement faux pour Harry. Severus Rogue était le seul homme qui l'avait toujours traité comme un garçon normal, comme Harry Potter et non comme le Survivant. Et il était le seul qui aurait pu l'aider suite au meurtre qu'il avait commis de sang froid. Il l'avait abandonné à son tour… Le laissant seul. Seul et désespéré avec une tristesse incommensurable dans le cœur.
- Harry. Je sais que tu m'entends, alors sois gentil de revenir avec moi.
Non, il ne l'entendait pas. Enfin, il ne voulait pas l'entendre plutôt. Il ne voulait pas revenir dans la réalité et affronter ses peurs, ses angoisses, le regard des autres et…
- Potter !
Et le rejet des gens qu'il aimait. Il ne voulait pas avoir à subir tout ça. Ni se l'infliger à lui-même mais il ne pouvait faire autrement. Pour lui, il devrait être enfermé à Azkaban pour avoir tué quelqu'un. Peut-être pas aussi longtemps que pour un meurtre volontaire mais histoire quand même de marquer le coup parce qu'il avait causé la mort d'un être humain.
Severus, assis dans le fauteuil en face du jeune homme, commençait à s'inquiéter sérieusement. La magie puissante de Harry s'échappait peu à peu de son corps, de façon très fine, un peu comme de la magie instinctive qui pouvait s'étaler en aura autour de l'enfant. Sauf que celle-ci était plus puissante, plus paniquée et donc plus dévastatrice. Décidant qu'il n'avait rien à perdre parce qu'il avait confiance en Harry, le professeur de potions se rapprocha du canapé à pas lents, et souffla de soulagement en ne sentant aucune affection à cause de la magie. Il s'assit alors aux côtés de son élève et le prit dans ses bras pour le ramener à la réalité. Au bout de plusieurs longues minutes, Harry finit par s'accrocher à la robe de sorcier de son professeur, serrant son poing sur la robe de sorcier, comme un enfant le ferait avec sa mère pour l'empêcher de partir. Il déplaça sa tête, de sorte à sentir pleinement l'odeur familière qui l'avait réconforté tant de fois pendant les entraînements parfois trop intenses.
- Ça va mieux ? Demanda Severus, une lueur inquiète dans le regard.
- Oui, lui répondit le jeune homme en soufflant doucement.
- Alors maintenant que j'ai confirmé mon hypothèse et que tu ne peux plus le nier, dis-moi ce que tu ressens vraiment Harry.
- Je… je ne veux pas en parler, dit Harry, les yeux à nouveau pleins de larmes.
- Dis-moi Potter, sais-tu combien de personnes j'ai torturées et tuées au court de mes années de servitude ? Crois-tu vraiment que je ne sais pas ce que tu ressens ?
- Alors pourquoi me le demander ?
- Parce que tu dois le dire. Parce qu'il n'y a que comme ça que tu pourras te sentir mieux.
Severus laissa le temps à Harry de réfléchir et de se reprendre entièrement. Pour l'avoir vécu, il savait pertinemment que ce n'était pas une situation facile, mais en parler facilitait la récupération et le pardon que l'on s'accordait à soi-même.
- J'ai tué un homme… Avoua enfin Harry, d'une voix presque inaudible.
- Penses-tu vraiment que c'était encore un homme Harry ? Un sourcil relevé de façon sarcastique, et amusé, Severus se demandait ce qu'allait bien pouvoir lui répondre le jeune homme si avide d'épargner toutes les vies.
- Oui c'était un homme ! Un homme sans nez… Mais un homme…
- Permet-moi de te rappeler quelques éléments dans ce cas… Commença le professeur, amusé par la réponse de son interlocuteur. Alors que tu n'étais pas encore né, il a divisé son âme six fois et, ce jour d'Octobre, il l'a fait une septième fois. Il n'avait donc plus qu'un septième de vie dans son corps. Et lors de ta première année, il a bu le sang d'une licorne, s'octroyant ainsi une demie-vie. Si on compte bien, une demie-vie d'un septième de vie, cela fait un quatorzième de vie… Sans parler bien sûr de l'aspect de serpent… Tu penses toujours que c'était un homme ?
- Et bien… vu comme ça… Il n'empêche que j'ai quand même causé sa mort ! Harry commençait à s'énerver, non pas contre Severus, mais contre lui-même, parce qu'il se rendait enfin vraiment compte de la façon dont s'étaient passées les choses.
- Non Harry, c'est lui qui l'a causée.
- Non c'est faux ! J'ai lancé le sort en même temps que lui !
- Ton sort seul ne l'aurait pas tué. On ne peut pas tuer d'un Expelliarmus ! Sauf s'il y a une mauvaise réception de la personne au sol… Donc ça veut dire que c'est Son sort qui s'est retourné contre lui ! Et, de toute façon, tu aurais préféré le laisser te tuer ?! Le ton de sa voix disait clairement à Harry de faire attention à ce qu'il allait répondre…
- Non bien sûr que non mais…
- Tu n'avais pas le choix. Seul toi pouvait le faire. Maintenant c'est à nous de te prouver qu'on ne t'en veut pas et que tu as le droit de vivre ta vie.
- Toi tu ne m'en veux pas. Mais les autres qui…
- Est-ce que tu as eu l'impression que Georges Weasley t'en voulait ?
Harry réfléchit un moment. Cela avait été dur pour Georges et tout le reste de sa famille de se remettre de la perte de Fred. Au bout d'un mois, alors qu'il s'était complètement renfermé, Georges était descendu un matin avec un grand sourire. Sous le nombre conséquent de questions, il avait fini par avouer qu'il avait une idée révolutionnaire. Depuis fin mai, il se donnait corps et âme pour que cette idée voit le jour et Harry l'y avait aidé quand il l'avait demandé. Oui, c'est vrai. Il n'avait pas l'air de lui en vouloir.
- Non, répondit enfin Harry, après ce qui avait semblé un temps infiniment long à Severus.
- Donc tant que ceux qui te sont proches ne t'en voudront pas, puisqu'ils n'ont aucune raison de t'en vouloir, tu n'as pas à t'en vouloir toi-même.
- Mais j'ai tué un homme Severus !
- Et tu proposes quoi pour ton repentir ?
- La prison.
- Tu ne penses pas sérieusement à Azkaban n'est-ce pas ? S'énerva Severus, un avertissement non dissimulé dans le ton de sa voix.
- Si, j'y ai pensé, répondit Harry, une lueur de défi dans le regard.
- Il en est hors de question. En revanche, puisque tu y tiens tant, je peux te proposer un compromis. Tu veux être emprisonné pour expier ton crime qui n'en est pas vraiment un ? Soit. Je te propose de venir chez moi, à l'Impasse du Tisseur, c'est un peu comme une prison tu verras. Tu y passeras le temps de vacances qu'il reste et pendant ce temps je te ferais travailler tout le programme scolaire que tu as raté. Ce ne sera pas une partie de plaisir et cela fera office de prison. Cela te convient-il ?
- Mais… et les Weasley comment ils…
- Tu crois vraiment que c'est le moment de t'en inquiéter alors que tu les as laissés sans nouvelles depuis maintenant un peu plus de cinq jours ? Severus releva un sourcil sarcastique en disant cette phrase, prouvant inévitablement à Harry qu'il se moquait un peu de son comportement immature.
- Oui bon j'ai pas réfléchi et alors !
- Boude pas mouflet. Donne-moi ta réponse plutôt.
- C'est d'accord.
- Bien ! Content d'avoir trouvé un compromis, Severus se leva, quittant ainsi le canapé où il tenait toujours Harry dans ses bras.
- Tu vas où ? S'inquiéta Harry, effrayé à l'idée de se retrouver seul face à ses angoisses et ses reproches.
- M'organiser. Tu ferais mieux de faire ta valise. Je viens te chercher ce soir à dix-neuf heures. Soit prêt à l'heure.
Sur ces derniers mots, Severus sortit de la maison, refermant la porte derrière lui. Ahuri par la tempête qu'avait créé Severus en partant, Harry resta un moment coincé sur le canapé, reprenant peu à peu ses esprits en constatant enfin qu'il allait devoir passer plus deux mois en compagnie exclusive de son professeur de potions… Dans un état second, le brun monta dans sa chambre pour faire sa valise.
Le fait de passer deux mois en compagnie exclusive de Severus Rogue ne le dérangeait pas tant que cela. Après tout pendant la chasse aux horcruxes, ils avaient passé des heures entières uniquement tous les deux à travailler, à se battre en duel ou bien seulement à parler de choses et d'autres. Au fil de ces innombrables soirées ils étaient passé outre leur passé ombrageux pour en revenir petit à petit à une relation cordiale. Puis de fil en aiguille ils étaient passé à une relation plus développée, plus amicale et une certaine confiance s'était installée. Ils parlaient de tout, ou presque, sans avoir peur des reproches ou du jugement de l'autre. Harry avait découvert en son professeur, un homme attentionné à sa sécurité et à sa santé, un confident hors pair Severus avait découvert le jeune homme, le faisant passer de gamin insupportable et réplique exacte de James Potter à gamin buté et se rapprochant plus du caractère de Lily.
Tous les deux avaient réussi à passer outre les à priori pour apprendre à connaître l'autre. Au final cette relation avait beaucoup aidé Harry et avait un peu déridé Severus qui avait découvert le jeune homme de façon complètement différente.
En fait, ce qui le dérangeait dans le fait de passer deux mois, et même un peu plus, avec son professeur de potions, était le fait de devoir travailler les cours. Severus, quand il était seul avec lui, se révélait être un très bon professeur, mais pendant la chasse aux horcruxes ils se concentraient exclusivement sur les sortilèges offensifs et défensifs, qu'ils soient de magie noire ou non. Mais là… ils allaient travailler la métamorphose, l'histoire de la magie, la botanique et… les potions !
Pas dut tout rassuré quant au programme de ses vacances et comment il allait se dérouler, Harry s'assit sur son lit et récupéra sa valise qui était rangée dessous avant de l'ouvrir. Regardant d'un air vide la malle ouverte devant lui, Harry se leva pour ouvrir sa penderie où il récupéra toutes ses affaires. Avec les deux ou trois choses qu'il possédait, cela lui suffirait pendant un mois, mais certainement pas plus. Il allait devoir faire des achats sans tarder… Et jeter les torchons de Dudley aussi peut-être…
À dix-neuf heures tapantes, quelqu'un sonna à la porte. Harry était assis sur le canapé, sa valise à ses pieds. En entendant le bruit strident de la sonnette, il se leva pour rabattre le rideau sur le tableau de Mme Black et se dirigea dans l'entrée pour ouvrir à son professeur. Il fut étonné de constater qu'ils étaient deux sur le seuil de l'entrée, au lieu que Severus soit seul comme c'était prévu. Il les fit entrer tous les deux et les accompagna jusqu'au salon.
- Harry je suis content de te voir. Comment te sens-tu ? Lui demanda Dumbledore, une lueur malicieuse au fond des yeux.
- Bien.
- Tant mieux. Je crois que Severus sait comment t'aider alors je vais le laisser faire. Moi, en attendant je vais aller rassurer Molly et Arthur ainsi que leurs enfants qui s'inquiètent énormément pour toi. Si tu as le temps pendant ce mois-ci, pense à leur envoyer une lettre.
- Oui professeur, répondit Harry, penaud.
- Bien Harry, je te souhaite de bonnes vacances et te dit à la rentrée !
- Au revoir professeur.
Le brun raccompagna son invité à la porte et la referma derrière lui quand il eut transplanné. Ensuite il rejoignit Severus, toujours debout devant le canapé où il était assis quelques secondes auparavant.
- Prêt ?
- Oui, je crois.
Severus esquissa un rictus amusé avant de prendre la valise de Harry et de se diriger vers la porte. Il n'attendit pas le jeune homme pour sortir sur le seuil, il savait qu'il ne tarderait pas. Quand il le rejoignit enfin, le professeur attrapa son bras pour les faire transplanner directement chez lui. Pendant plus de deux mois, cette maison serait la prison de Harry qui voulait tant expier ses fautes…
Si vous voulez, vous pouvez laisser un petit mot pour me donner votre avis, je serai ravie de le lire et d'y répondre !
Plusieurs chapitres sont déjà écrits, je posterai toutes les deux semaines !
Bisouilles !
