Et si les personnages de Twilight passaient de l'autre côté de la ligne? Qu'ils passaient des bons aux méchants, mais en restant les personnages attachants auxquels on est habitué? Intrigué(e)s? Lisez pour voir qu'est-ce que ça donnerait! :)

Disclaimer: Je parle français, non anglais. Mes personnages sont tous humains et non mythiques tels les vampires et les loups-garous. Je me nomme MamzelleCaro (sur Fanfiction, en tout cas.) et non Stephenie Meyer.

Sur ce, bonne lecture, j'espère... :P

» MamzelleCaro


Chapitre 1 – Vitesse, Vols & Explosions

(*)

Seattle, État du Washington

Deux heures. Deux heures que la poursuite durait. Toutes les forces de la police s'étaient réunies pour une chasse à l'homme à travers la ville de Seattle. Les voitures de police essayaient tant bien que mal de poursuivre la Lamborghini Spyder qui filait à toute allure sur la route, mais plus la poursuite avançait et plus la voiture les distançait. Au début, seules deux voitures poursuivaient le conducteur, mais ils avaient été obligés de faire appel à leurs autres collègues qui patrouillaient dans le secteur, car celui qui était au volant était bien trop compétent pour se faire piéger par de simples policiers de banlieue. Au bout d'une heure, un des policiers qui poursuivaient la voiture depuis le début avait eu l'idée d'appeler le central pour leur demander si l'hélicoptère était libre pour une chasse à l'homme. Tout était mis en œuvre pour tenter de stopper le criminel au volant. Jusqu'à présent, leurs efforts ne servaient à rien, car il parvenait toujours à se faufiler dans les barrages, à contourner les tapis de clous et tout ça sans abîmer la super voiture italienne et blesser les autres personnes sur la route. Décidément, le conducteur était un pro et il n'en était pas à sa première poursuite policière. Il filait à toute vitesse sur le boulevard sans jamais prendre la peine de ralentir pour éviter ce qui venait droit sur lui. Roosevelt, le premier agent à avoir répondu à l'appel du central qui déclarait qu'une voiture venait d'être volée ne s'attendait pas à ce que son après-midi se passe comme ça. Habituellement, dans la ville de Seattle, la police n'intervenait que peu sur la route, car peu de personnes semblaient avoir un faible pour le danger et la vitesse. Du moins, jusqu'à aujourd'hui. La Lamborghini Spyder s'engageait maintenant sur l'autoroute. Roosevelt savait que s'ils n'agissaient pas bientôt le suspect aurait tout les chances de filer sans que personnes ne puisse l'arrêter. Décrochant son micro, il lança un appel aux autres policiers :

- Allez, les gars. C'est maintenant qu'il faut l'attraper avant qui nous glisse entre les mains! Accélérez, bon Dieu!

Ceci dit, il écrasa l'accélérateur dans l'espoir de se rapprocher de la voiture volée. Les autres voitures de police suivirent le mouvement et bientôt la distance entre le suspect raccourcit. Cependant, ce fut de courte durée. Le suspect ayant vu que la police se rapprochait lentement mais sûrement avait décidé lui aussi d'appuyer sur le champignon. Déjà, la belle voiture italienne bondissait, creusant un peu plus l'écart entre lui et les policiers. Maudissant sa pauvre voiture de fonction qui ne pouvait dépasser guère plus les 180 km/h, il vit le criminel s'éloigner un peu plus. Pourtant, il était bien décidé à ne pas abandonner la poursuite. Bien que le conducteur soit un voleur, il ne pouvait s'empêcher d'éprouver du respect pour cet homme qui réussissait à déjouer les forces policières avec tant de facilité semblait-il.

De loin, il vit la voiture volée tourner dans un embranchement. Elle se dirigeait en direction d'une petite bourgade. En voyant le nom sur la pancarte, il ne put réprimer un petit sourire. Le suspect se dirigeait vers Forks. Étant né et ayant déjà travaillé dans la police de cette petite ville, il connaissait évidemment le shérif. Ce serait probablement un atout majeur dans cette poursuite. Il contacta le central qui le mit en contact avec le central de Forks.

- Ici, agent Roosevelt. Nous sommes présentement dans une chasse à l'homme. Demande l'aide du Shérif Swan et de toutes les forces policières libres en ce moment pour arrêter le suspect.

- Ici, Shérif Swan. Incapables d'attraper vos propres criminels? Il faut que vous les ameniez dans ma ville? Demanda une voix bourrue.

- Chef Swan, excusez-moi mon langage, mais c'est un putain de pro qui conduit la voiture. Il a réussi à éviter tout nos barrages et les tapis de clous que nous avions mis sur sa route.

- D'accord, je vois. Ce n'est pas un amateur. Les forces policières libres en ce moment se mobilisent pour attraper ce salaud.

- Merci, chef Swan.

Il changea de poste et contacta le pilote de l'hélicoptère qui ne lâchait pas la voiture d'en haut à aucun moment.

- Chad, c'est Matthew. Ne lâche pas la voiture. Surtout en ce moment. On approche des montagnes et la route va commencer à zigzaguer. Tu es notre seul contact constant qui nous relie à ce gars-là.

-Compris. Je ne le lâche pas.

Il redéposa le micro et se concentra sur la route et le véhicule plus loin devant lui. Il allait avoir besoin de toute sa concentration car ils s'enfonçaient dans les routes sinueuses de la montagne à présent. Le vert et le brun défilait à toute vitesse autour de lui. La route zigzaguait et les virages devenaient de plus en plus fréquents. Il perdait souvent de vue la voiture mais la retrouvait l'instant d'après. Cependant, après un des nombreux virages, il ne vit pas l'automobile. Il tenta d'accélérer, mais le moteur était à bout, c'était impossible. L'angoisse d'avoir perdu le suspect commençait à monter un peu en lui. Une fine gouttelette de sueur coula de sa tempe. Il appela Chad pour savoir s'il avait toujours la voiture en vue et celui-ci lui répondit positivement. Il était rassuré; ils ne l'avaient pas perdu. Il ne manquerait que ça. Après une poursuite de deux heures à travers Seattle et maintenant Forks, s'il perdait le suspect, il pouvait être sûr que ses patrons ne serait pas d'humeur très clémente. Il serait démis de ses fonctions immédiatement. Et son job, il y tenait. Un grésillement le sortit de ses pensées.

- Agent Roosevelt, ici chef Swan. Nous sommes prêts à l'accueillir comme il se le doit dans notre petite ville. Une embuscade à l'entrée de la ville. Une dizaine de voitures sont cachées dans d'autres rues près. Il n'a aucune chance de réussir à passer sur ce coup-là. Avec vos propres voitures, il va être complètement encerclé.

- D'accord. J'estime que dans deux ou trois minutes à la vitesse que nous roulons nous devrions arriver. Préparez-vous.

- Compris.

Enfin. La poursuite allait bientôt se finir. Deux ou trois virages et ils arriveraient au village de Forks. Après deux virages, il vit finalement les contours de la petite bourgade. Décidément, le chef Swan avait fait les choses en grand. Dix automobiles étaient disposées en demi-cercle. Et il en voyait d'autres arriver pour combler les trous ou pourrait peut-être se faufiler le bandit. Le bolide italien continuait pourtant à rouler à toute vitesse vers les policiers.

- Il ne va quand même pas foncer dedans. Il n'est pas crétin à ce point-là? Demanda l'agent Roosevelt, perplexe.

Heureusement, la voiture freina. Roosevelt soupira de soulagement avant de soudainement froncer des sourcils. La voiture venait de faire marche arrière et tentait de repartir dans l'autre sens. Autrement dit, elle se précipitait directement dans sa direction. Ayant prévu le coup, cinq voitures surgirent de nulle part et vinrent se positionner à côté de la voiture de l'agent Roosevelt. Il n'y avait aucune échappatoire possible. Le suspect était entouré de toute part. Les vitres teintées empêchaient aux policiers de voir le voleur, mais Roosevelt s'imaginait sans mal le visage du criminel tordu sous la frustration de l'échec. Il sortit de sa voiture, prit son arme et s'accroupit derrière sa portière tout en hurlant :

- Police! Vous êtes complètement encerclés! Sortez de la voiture, les mains en l'air! Immédiatement!

Il eut un moment où personne ne bougea, tendus, leurs armes pointées vers la voiture. Le moteur continuait de vrombir, le suspect semblait ne pas vouloir sortir de la voiture. Après quelques minutes qui semblèrent interminables aux policiers le moteur s'éteignit. Finalement, la portière de la Lamborghini Spyder s'ouvrit lentement, laissant sortir le suspect. Une botte de cuir apparut en premier et ensuite la silhouette du voleur sortit à son tour. Choqué, Roosevelt s'immobilisa. Il ne pouvait y croire. Celui qui les avait fait parcourir plusieurs centaines de kilomètres dans une des plus grande chasse à l'homme n'était tout simplement autre qu'une femme. Une femme sublime de surcroît. Grande, les cheveux blonds et des yeux bleus glaciers, elle les regardait affichant un air arrogant.

- Il y a un problème, monsieur l'agent, demanda-t-elle.

(*)

New York, État de New York

Le magasin était bondé. Les gens se bousculaient, personne ne faisait attention aux autres. Tous voulaient se procurer un morceau de linge avant que le stock ne soit épuisé. Les vendeuses étaient toutes occupées avec les acheteurs, courant partout à travers le magasin pour répondre à la demande de tout le monde. Personne ne fit donc attention à une jeune femme en trench noir, au chapeau melon noir et aux lunettes Dolce&Gabanna qui s'empara d'un sac en cuir Louis Vuitton qu'elle fourra dans son autre sac qu'elle portait à l'épaule. Après avoir pris l'objet qu'elle était venue chercher dans le magasin, elle sortit du magasin comme elle y était entrée; ni vue ni connue.

Marchant vivement dans la rue, elle se dirigea vers la boutique Versace un peu plus loin dans Madison Avenue, se fondant dans la foule. Vérifiant que personne ne la suivait, elle s'engouffra dans une ruelle et y laissa son trench et son chapeau. Elle enfila une perruque blonde qui lui arrivait aux épaules; elle était maintenant méconnaissable de l'autre femme qui venait de s'y engouffrer quelques instants plus tôt. Habillée d'un tailleur rouge et de ses lunettes, elle ressortit de l'allée. Elle continua sa route jusqu'à la boutique où elle y avait vu un magnifique collier, des boucles d'oreilles en or blanc et une bague avec des diamants. Arrivée devant, elle s'arrêta devant la devanture et fit semblant de regarder la vitrine. En fait, elle regardait les vendeuses et le garde. Deux vendeuses semblaient discuter avec animation d'un sujet passionnant avec une cliente. La cliente était habillée de façon très chic, de manière à dire : « Regardez-moi, je suis riche et je vous emmerde, les pauvres. » Le garde à la porte semblait s'ennuyer ferme à son poste. Il scrutait le magasin, suivant des yeux les clientes qui flânaient devants les présentoirs.

La jeune femme pénétra dans l'établissement, saluant poliment le garde lorsqu'elle passa devant lui. Elle se dirigea immédiatement vers les objets de sa convoitise, placés sur un présentoir dans le coin gauche du magasin. Une vendeuse vint immédiatement à ses côtés pour lui demander si elle avait besoin d'aide pour quoi que ce soit. Elle lui demanda à voir une breloque trop ostentatoire à son goût pour détourner l'attention de celle-ci alors qu'elle se plaçait de façon à bloquer la vue à la caméra installé dans le coin gauche sur le mur. La caméra ne pouvait donc plus voir ce qu'elle faisait. Elle glissa les boucles d'oreilles en or blanc surmontés de diamant blanc dans son sac, tout ça en moins de vingt secondes. La vendeuse revint avec le bracelet qu'elle avait demandée, elle fit semblant de le regarder, le reposa sur le comptoir et demanda à la vendeuse si elle ne l'aurait pas en or jaune au lieu d'or blanc. La vendeuse répondit positivement et alla lui chercher pendant qu'elle se glissait vers le prochain présentoir où était montré le collier qu'elle désirait. Se plaçant de nouveau afin de cacher la vue à la caméra, elle se positionna devant le comptoir et fit tomber le collier dans son sac. Le collier était fait en or blanc, en perles noires et diamants blancs. Il valait une petite fortune. Ensuite, elle fit semblant de flâner entre les comptoirs, regardant les autres colliers, montres et boucles d'oreilles du magasin. La vendeuse revint avec le bijou et lui tendit. Cette fois, elle demanda à voir une bague présentée dans la vitrine à l'avant.

Pendant l'absence de la commerçante, elle accrocha un présentoir de bagues qui tomba sur le sol. Aussitôt une vendeuse vint la voir, pour ramasser les bagues qui étaient tombées par terre. Se répandant en milles et une excuses, la voleuse se pencha et aida la bijoutière. D'une habile manœuvre de la main, elle cacha une des bagues en or blanc et améthyste vert dans la manche de son tailleur. Elle se releva et s'excusa encore une fois de sa maladresse. La vendeuse lui dit que ça pouvait arriver à tout le monde de s'accrocher et de faire des accidents. Ce n'était pas bien grave. Une fois que la vendeuse fut partie, elle se dirigea vers l'autre vendeuse qui était partie chercher la bague dans la vitrine, le bracelet en or blanc en main. Arrivée devant elle, elle lui dit qu'elle allait prendre le bracelet en fin de compte. La joaillière acquiesça en lui disant que c'était un bon choix et elles se dirigèrent vers la caisse. La bijoutière pianota sur le clavier de l'ordinateur et lui annonça le prix.

« Bon sang, du monde est prêt à payer près de 2700$ pour ça? », songea la jeune voleuse avec effarement.

Elle tendit sa carte de crédit, faisant attention à ce que l'on ne voit pas les boucles d'oreilles et le collier qu'elle avait dissimulés dans le fond de sa sacoche. La vendeuse prit la carte et la passa dans la machine.

« J'espère que ça va passer », pensa-t-elle.

Heureusement, il n'y eut aucun problème et bientôt elle reçut la facture qu'elle signa avec son faux nom. Avec un sourire faussement chaleureux, elle prit le sac que lui tendait la caissière.

« Maintenant, plus qu'à passer les détecteurs. »

Une autre cliente, la femme ostentatoire, s'en allait elle aussi, elle en profita pour sortir en même temps. Arrivées aux détecteurs, ceux-ci se mirent à sonner. Le garde s'approcha d'elles et fouilla le sac de la cliente chiquement habillée. Une des nombreuses vendeuses s'était approchée et dit au garde de laisser aller les dames, qu'il n'y avait aucun problème, que le système en ce moment avait quelques difficultés.

Soupirant de soulagement intérieurement, la cambrioleuse sortit du magasin avec les bijoux volés au fond de son sac. Dehors, la jeune femme prit une grande inspiration et se dirigea vers l'est en direction de sa dernière cible, le magasin Prada. De nouveau, près du magasin, elle pénétra dans une ruelle et jeta sa perruque blonde laissant apparaître de courts cheveux noirs qui partaient dans toutes les directions. Elle enleva son tailleur rouge qu'elle jeta dans une benne à ordures. Elle était maintenant vêtue de courts shorts de jeans et d'une chemise blanche avec les manches roulées au niveau des coudes. Elle jeta ses escarpins de la même couleur que son tailleur et enfila des ballerines qu'elle avait placées dans son sac. Elle sortit sa sacoche Louis Vuitton, y transféra bague, boucles d'oreilles, collier et portefeuille avant de jeter son ancien sac dans une benne à ordures un peu plus loin dans l'allée. Elle en ressortit quelques instants plus tard.

À cette heure, peu de monde parcourait le magasin. La jeune femme entra, parcourant la boutique du regard, évaluant rapidement les chances de réussite de son plan. Cinquante-cinquante, estima-t-elle. Peu de garde et seulement trois caméras dans tout le magasin. Oui, elle avait des chances de réussite. La section parfum se situait dans le fond à droite. Se dirigeant lentement vers le coin, elle se mit à penser à toutes ses fois où elle avait réussi à dérober des vêtements, des bijoux et parfois des sacoches de luxe dans les meilleurs magasins de marque. Parfois la tâche avait été ardue, mais elle réussissait toujours : il n'y avait pas meilleur qu'elle dans la profession. Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher d'éprouver un fort sentiment de nervosité, de pressentir que cette fois quelque chose arriverait.

Mettant de côté son mauvais pressentiment, elle continua son chemin vers le comptoir des parfums. Scrutant minutieusement autour d'elle, elle s'approcha de l'objet de sa convoitise. Infusion d'Iris était enfin devant elle. Elle leva les yeux, regarda autour d'elle où était placé les caméras et la position des agents de sécurité. Elle s'assura de bloquer la vue à toutes les caméras et puisqu'elle ne voyait aucun agent près d'elle, décida de glisser le flacon dans son sac. Contente d'elle, elle s'éloigna tranquillement du présentoir.

Seulement, elle n'avait pas prévu qu'une des vendeuses l'ait vue glisser subtilement le parfum dans sa sacoche. La jeune femme appuya discrètement sur un bouton dissimulé à la vue des clients sous le comptoir. Un agent de sécurité reçut immédiatement le signal et alla voir la vendeuse. S'approchant rapidement d'elle, il la vit pointer subtilement de la tête une jeune femme qui parcourait tranquillement les allées. Il comprit le message tout de suite, et alla à l'encontre de la voleuse qui semblait n'avoir rien remarquée. Elle s'était arrêtée à un des nombreux présentoirs et regardait avec attention une bouteille de gel pour le corps. Perdue dans ses pensées, elle sentit qu'on luit tapotait l'épaule. La jeune femme se retourna et resta surprise devant la vue d'un agent de sécurité. Cependant, elle se reprit vite et demanda d'une voix chantante :

- Oui? Qu'y-a-t-il?

- Pouvez-vous me suivre, s'il vous plaît, mademoiselle?

Et soudain, elle comprit. Elle s'était fait prendre.

« J'aurais dû écouter mon subconscient et m'en aller », se dit-elle avant de suivre l'agent de sécurité.

(*)

Phoenix, État de l'Arizona

«- Suite aux récentes explosions qui sont survenues dans notre chère ville, la police de Phoenix ainsi que le FBI ont décidés d'unir leur force et de mettre sur pied une unité spéciale pour découvrir qui se cache derrière le pseudonyme du « Nettoyeur ». Rappelons-nous que le « Nettoyeur » est quelqu'un qui s'est donné comme mission de « nettoyer » toutes les places où les criminels se réunissent pour leur commerce. À date, nous comptons deux entrepôts désaffectés, une villa en dehors de la ville et le Fuzzy Bar qui ont été les cibles de ce « Nettoyeur ». Heureusement, ils sembleraient qu'ils n'y auraient eu aucune victime suite aux explosions, seulement quelques blessés. Nous avons avec nous Mr. Watkins, profileur du FBI, pour nous parler un peu plus du « Nettoyeur »…»

Un homme d'une quarantaine d'années apparut à la télévision. La présentatrice le salua et lui demanda plus d'informations sur le criminel.

«- D'après ce que j'ai pu voir, avec tout les messages qu'il nous envoie, il semblerait que ce soit un individu qui se croit au-dessus des autres et des lois. Il estime que les lois qui régissent notre pays ne s'appliquent pas à lui. En commettant ces actes de terrorisme, il pense pouvoir faire le travail des policiers qu'il juge incompétents. C'est probablement un individu que vous avez croisez dans la rue, qui vous a semblé normal. Il est habitué à dissimuler sa vraie identité au regard des autres, car il a peur de se faire rejeter ou humilier. Sous son apparence inoffensive se cache un criminel endurci qui pourrait être extrêmement dangereux…»

La télévision s'éteignit brusquement. Une manette vola à travers le salon. Elle s'écrasa sur le mur et retomba dans un bruit mat par terre. Furieuse, une jeune femme se leva d'un bond indigné et tourna en rond dans son salon tel un lion dans une cage. « Je ne fais que le travail que les policiers corrompus sont incapables de faire et on me traite de criminel et de dangereuse? », se dit –elle. « Parfait. Puisque c'est ainsi, pourquoi ne pas leur envoyer une réponse de ma part? Ce n'était prévu que pour dans une dizaine de jours, mais pourquoi les faire attendre? » Elle composa rapidement un numéro de téléphone et dit en se parlant à soi-même :

- Voyons voir ce que la criminelle endurcie va répondre à ça…

Un peu plus à l'est, à environ cinq kilomètres de là, un entrepôt remplie de dynamite, d'armes à feu et de cocaïne explosa. La déflagration fut tellement puissante qu'on put la voir à plusieurs kilomètres du lieu de l'explosion. La jeune femme, posée devant la porte fenêtre regarda tout cela avec un grand sourire et s'exclama d'une voix enjouée :

- Et boum!

(…)

Laboratoire scientifique de Phoenix, quelques heures après l'explosion de l'entrepôt.

Aujourd'hui semblait être un jour où la chance souriait aux inspecteurs. Le « Nettoyeur », moins minutieux que d'habitude avait fait quelques erreurs qui pouvaient bien conduire la fin de son « nettoyage » Tout d'abord, le détonateur, un téléphone portable comme à toute les fois n'avait pas été détruit lors de l'explosion. Il semblerait qu'il fut éjecté lors de l'explosion. Bien sûr, il avait quelque peu brûlé, mais le disque dur était en parfait état. Les scientifiques pourraient enfin retracer d'où venait l'appel qui avait mis le feu aux poudres et ainsi, ils avaient peut-être des chances de le retrouver enfin. Il avait aussi trouvé, miraculeusement, une empreinte digitale sur le boîtier du portable. Décidemment, le destin semblait finalement vouloir leur donner un coup de main. (NDA : Pardon, pour le jeu de mots ^^) Un des nombreux experts judiciaires qui était rattaché à l'affaire était en train de scanner l'empreinte dans la base de données. Pour le moment il n'y avait aucun résultat, mais il ne désespérait pas. Un jour ou l'autre, ils découvriraient son identité. Un peu plus loin, où le FBI avait établi ses quartiers, l'agent Sullivan s'activait à rechercher d'où venait l'appel. Le signal avait parcouru beaucoup de chemin. Tout d'abord, il avait passé par Dublin, Tokyo, pour revenir aux États-Unis à Chicago, pour ensuite repartir à Paris, ensuite au Sénégal et revenir une fois de plus aux États-Unis à Seattle. Et ça continuait ainsi depuis des heures. Finalement, le signal s'arrêta enfin.

- JE L'AI! Hurla-t-il.

Plusieurs personnes sursautèrent suite au cri qui avait déchiré le silence qui régnait dans la pièce, alors que tous s'acharnait à trouver la moindre piste qui pourrait les conduire au « Nettoyeur ». Il se leva prestement de sa chaise et se mit à courir pour retrouver le lieutenant Petrelli qui était en réunion avec les autres agents de terrain. Il parcourut deux étages à la course, préférant les marches à l'ascenseur qu'il trouvait trop lent pour l'occasion, bousculant les gens qui étaient sur son chemin sans s'arrêter pour s'excuser. Il arriva enfin devant la salle de réunion, essoufflé, et ouvrit la porte brutalement. Tous les regards convergèrent vers lui immédiatement. Certains le regardaient, intrigués, d'autres, irrités qu'on les ait interrompus. Il dit d'une voix complètement à bout de souffle où perçait cependant une note de fierté :

- Je l'ai... Je l'ai trouvé… Je sais où il est...

Aussitôt des murmures excités se firent entendre partout dans la salle. Le lieutenant ordonna qu'on se taise d'une voix ferme avant de se tourner vers Sullivan et de demander simplement :

- Où ?

- 245 Millicent Drive, répondit l'agent.

- D'accord. Wilson, dit-il en se tournant vers un homme costaud, envoyez une équipe interroger les voisins avant qu'on aille le cueillir. Il se tourna ensuite vers une jeune femme aux cheveux noirs qui ne devait avoir guère plus de vingt-cinq ans. Hardy, préparez la salle numéro trois pour l'interrogatoire. Les autres, je vous veux prêts dans une heure pour aller chercher le suspect. Il me faut un max de gars, car on ne peut pas prévoir comme ce malade va réagir en nous voyant arriver. Des questions?

Personne ne parla.

- Parfait. Allez tous vous préparer.

Tout le monde se leva, heureux qu'ils aient enfin de quoi travailler. Ils étaient conscients que depuis des mois, c'était leur première vraie piste et ils avaient hâte de fermer le dossier qui traînait depuis trop longtemps. Le lieutenant Petrelli regarda son équipe sortir, ravi de voir comment la situation évoluait. Peut-être que ce soir, le « Nettoyeur » serait derrière les barreaux et qu'il pourrait enfin dormir paisiblement?

Une heure et demie plus tard, toute trace de joie, d'espoir et de ravissement avait disparu. La stupéfaction l'avait grandement remplacé.

Premier choc, en se rendant sur place pour aller chercher le criminel, ils avaient été surpris d'arriver devant une petite maison toute coquette. Les fleurs régnaient sur le terrain et un saule pleureur, probablement centenaire, cachait en grande partie la maison. Ce n'était pas le genre de maison qu'on s'attendait à voir habité par un terroriste.

Deuxième choc, les voisins qui avait été interrogés semblait surpris de voir la police faire une descente près de chez eux. Il décrivait le propriétaire comme quelqu'un de calme qu'on ne voyait jamais sortir de la maison. Il partait le matin, tôt, et ne revenait que tard le soir. Personne ne l'avait jamais vraiment vu. Une équipe d'entretien venait la semaine pour s'occuper des fleurs et une fois tous les deux semaines quelqu'un venait tondre le gazon.

Troisième et dernier choc. La personne qui avait répondue lorsqu'on avait sonné à la porte. Décidemment pas la personne qu'on s'attendait à voir.

- Bordel! Vous vous foutez de moi! Le psychopathe qui s'amuse à faire exploser des bâtiments partout dans la ville, c'est ça? S'écria Petrelli, décontenancé, en pointant du doigt le suspect assis dans la salle d'interrogatoire numéro trois.

Sullivan, tout aussi surpris que son patron, acquiesça.

- J'ai vérifié plusieurs fois le signal et à toutes les fois ça me donne cette adresse-là, monsieur.

- Mais il doit y avoir une erreur! Ça ne peut pas être ça! C'est une bibliothécaire, bon Dieu!

(*)


Alors? Qu'en pensez-vous? Qui sont ces trois jeunes femmes hors-la-loi? (Comme si on n'en avait pas une petite idée...)

Reviewer pour me dire ce que vous en avez penser comme premier chapitre! :)