Salut à tous !

J'espère que vous allez bien, et que vous avez bien fêté !

Et pour la nouvelle année, j'ai la joie de vous faire découvrir ma toute nouvelle histoire ! J'espère que ça vous plaira!

Quelques informations à propos de Bellarke, pour toujours :

- Je ne sais pas du tout à quelle fréquence je posterais, mais j'espère pouvoir tenir le rythme d'un chapitre par semaine !

- Pour la longueur des chapitres, cela changera d'une fois à l'autre. Ce chapitre est assez court, mais j'espère pouvoir allonger les suivants.

- Même si j'ai déjà plusieurs idées d'OS, vous pouvez me proposer vos idées ! N'hésitez pas non plus à me dire vos idées pour améliorer le concept de cette histoire.

Allez, bonne lecture !


Araneae


Le bruit de sa main tambourinant contre la porte résonnait en écho avec son cœur battant à tout rompre. La jeune femme sentait la sueur coulant le long de sa nuque, continuant s route après avoir laissé une fine trace brillante le long de sa tempe. Son poing, bien que fermé pour frapper contre le bois, tremblait légèrement, comme si elle tentait vainement de contrôler sa peur. La lumière du couloir clignotait rapidement, alternant entre nuit et jour, laissant la blonde dans un état de peur encore pire. C'était comme si tous les éléments se liguaient contre elle pour accentuer ce sentiment terrifiant niché au fond de sa poitrine.

La porte s'ouvrit finalement, brusquement, et un grand brun apparut dans l'embrasure, vêtu d'un simple t-shirt brun et d'un bas de jogging noir qui lui tombait sur les hanches. En apercevant la jeune femme qui se tenait devant lui, il haussa un sourcil et se contenta de la regarder d'un air interrogatif. Il ne prononça pas le moindre mot, balayant le corps de haut en bas, en croisant ses bras sur son torse musculeux.

- Oui ? Demanda-t-il finalement en faisant une moue interrogative.

Se reprenant, Clarke secoua la tête. Elle tenta de commencer à parler mais la peur la paralysait complètement, la rendant incapable de parler. Tremblante, elle jeta un coup d'oeil paniqué au couloir, pour vérifier qu'elle ne la suivait pas, qu'ils étaient bien seuls.

- Est-ce que tout va bien ?

Elle savait bien que l'image qu'elle renvoyait devait sembler extrêmement bizarre, cette jeune femme qui venait toquer à la porte de son voisin, en shorty rose et simple t-shirt, les cheveux blonds tombants sur ses épaules en bataille, alors qu'elle avait emménagé dans cet immeuble un mois auparavant. Elle n'avait pas encore eu l'occasion de rencontrer ses nouveaux voisins, et ce n'était pas franchement la meilleure des façons de faire connaissance.

Soudain, une ombre dans les couloirs la fit sursauter si fortement que l'homme pencha la tête pour regarder à son tour, faisant involontairement un pas en avant, comme pour protéger sa nouvelle inconnue. Clarke se rapprocha encore de lui, serrant son poignet plus fort qu'elle ne l'aurait souhaité.

- Il-il faut m'aider, débita-t-elle si rapidement qu'elle ne fut pas sûre qu'il pouvait la comprendre. S'il te plaît ! Je sais que je dois avoir l'air d'être une folle furieuse, mais… Mais elle était là ! J'étais dans ma cuisine, quand tout à coup, j'ai vu son ombre bouger. Elle était là, juste à côté de moi, elle me regardait avec ses grands yeux noirs. Alors je suis partie en courant, mais je suis certaine qu'elle m'a suivie. J'en suis certaine, continua-t-elle en baissant la voix, comme si elle avait peur d'être entendue, elle m'a suivie !

Ses yeux étaient complètement dilatés et son pouls s'emballait dans sa poitrine.

- Attend, dit le jeune homme en la prenant par les épaules, calme-toi ! C'est qui elle ?

Clarke, complètement paniquée, se tut une seconde avant de reprendre, terrifiée.

- L'araignée !

- Sérieusement, tu m'as fait venir parce que tu as peur d'une araignée ?

Le jeune homme – qui accessoirement affirmait s'appeler Bellamy – la regardait avec un air hautain. Après avoir appris ce qui terrifiait sa jeune voisine, il avait soupiré, levé les yeux au ciel, marmonné dans sa barbe, mais avait finalement accepté de la suivre, bien qu'à contre-cœur.

Il était à présent dans l'appartement de Clarke, en train de regarder partout pour trouver la coupable, qui s'était apparemment envolée.

- Tu vois bien qu'elle n'est pas là, ronchonna-t-il. Je peux rentrer chez moi ? Il est 2 heures du matin, et j'ai envie d'aller me coucher, je travaille demain !

- Non ! S'écria la jeune femme en se précipitant vers lui. Elle est encore ici ! J'en suis certaine, elle va attendre que tu t'en ailles pour venir me piquer.

Bellamy regarda la blonde en haussant un sourcil, alors qu'elle s'agrippait à deux main à son avant-bras. Délicatement, il la repoussa, sans oublier de lui offrir un sourire, même s'il paraissait un peu forcé.

- Je te dis que j'ai regardé partout, elle est peut-être partie.

- Tu crois vraiment qu'une araignée aussi hargneuse comme elle serait capable de partir sans avoir tenté de tuer sa proie ? C'est une araignée, Bellamy, ces bestioles sont mauvaises ! Il faudrait les éradiquer !

Un petit silence s'installa entre les deux jeunes gens après cette tirade passionnée. Puis Bellamy explosa de rire.

- Non mais tu t'entends ? On dirait une folle furieuse. Écoute, elle est peut-être passée derrière un meuble, je ne vais pas pouvoir l'attraper. Mais ne t'inquiète pas, je suis sûre qu'elle va te laisser tranquille, la chaire d'une cinglée ne doit pas être très tendre !

Clarke leva les yeux au ciel en croisant les bras sur sa poitrine. Néanmoins, elle ne dit rien, de peur que Bellamy s'en aille sans avoir tuer la bête.

- Alors ? Demanda-t-elle après 5 minutes, durant lesquelles Bellamy regarda sous tous les meubles à la recherche de l'intrus.

- Désolé, je ne la vois vraiment pas. Tu devrais retourner te coucher, il ne t'arrivera rien de grave ce soir, dit-il d'une voix légère.

Pourtant, lorsque les yeux de la jeune fille commencèrent à s'embrumer, il laissa tomber sa tête en avant en poussant un gros soupir.

- Bon, écoute. J'ai une chambre d'amis chez moi. Si tu ne peux vraiment pas rester dans cet appartement, tu n'as qu'à dormir chez moi.

Tremblante, la jeune fille acquiesça tout doucement, les bras toujours croisés contre elle, comme pour se protéger.

- Tu sais que tu es vraiment bizarre ? Dit Bellamy en allant chercher une couverture dans l'armoire de la chambre. Tu refuses de dormir chez toi alors qu'une araignée se trouve dans ta cuisine, mais tu acceptes de venir dormir chez un parfait inconnu. Il ne t'ai pas venu à l'idée que je pourrais être un dangereux psychopathe?

- Je suis arachnophobe, Bellamy. Dès qu'il s'agit d'araignée, plus rien de ce que je fais n'est logique. Mais rassure-moi, tu n'es pas un fou dangereux ?

Elle lui lança un regard faussement inquiet. Le jeune homme éclata de rire.

- Tu verras demain si tu es toujours en vie, répondit-il simplement en lui lançant un clin d'œil. Je me lève tôt demain, alors lève-toi quand tu veux. La porte se ferme toute seule, donc tu pourras rentrer chez toi quand tu voudras. Bonne nuit Clarke.

Il commença à refermer la porte de la pièce, alors qu'une voix résonna dans la pénombre.

- Attend ! Puis, lorsqu'il se retourna, Clarke continua : Merci. Je veux dire, tu n'étais pas obligé d'ouvrir la porte à une voisine que tu n'as jamais rencontrée, et qui s'avère légèrement cinglée, encore moins à la laisser dormir chez toi, alors merci beaucoup.

Elle tenta de sourire le plus possible pour qu'il puisse le remarquer malgré les rideaux fermés et l'absence de lumière. Mais Bellamy le comprit plus qu'il ne le vit, et sourit à son tour, avant de refermer la porte derrière lui.

Restée seule, Clarke ferma fortement les yeux en laissant sa tête tomber contre ses mains, avant de s'écrouler sur le lit. Elle avait encore réussit à se ridiculiser, devant un inconnu – qui en plus s'avérait être des plus sexy sans compter sa gentillesse. Ce n'était malheureusement pas la première fois que ça lui arrivait, et sûrement pas la dernière… Cette arachnophobie lui gâchait la vie depuis si longtemps ! Mais elle n'y pouvait rien, c'était plus fort qu'elle, elle ne pouvait simplement pas dormir dans un appartement si elle savait qu'une araignée se trouvait à quelques mètres d'elle. Elle s'allongea et ferma les yeux, en essayant d'oublier la honte qu'elle venait de se payer.

Ce fut un bruit de porte qui se fermait qui la réveilla, en sursaut, et complètement désorientée. Où était-elle ? Il lui fallut une seconde pour se rappeler les événements de la nuit, qui revinrent en force se jouer dans son esprit.

- Mon dieu ! Mais quelle idiote !

En grognant, elle se laissa retomba sur le lit, avec comme but se cacher sous les draps et se laisser mourir. Mais elle décida que ce ne serait pas très poli de laisser un cadavre dans l'appartement de Bellamy et se décida enfin à se lever. Elle déambula dans l'appartement, curieuse, puis arriva dans la cuisine. Un petit bout de papier attira son regard, et elle le prit dans sa main.

Je suis allé travailler. Fais comme chez toi, il y a encore du café, et dans le placard, du pain. Tu trouveras dans le frigo du beurre et de la confiture. Bon appétit.

P.S. tu as vu ? Tu es toujours en vie, ça veut dire que je ne suis pas un psychopathe.

Clarke reposa le mot sur la table en souriant. Il était si gentil avec elle. Avec un peu de chance, elle venait peut-être de rencontrer un nouvel ami dans cette ville ? Après tout, elle se sentait extrêmement seule dans cette ville où elle ne connaissait personne, et avoir un peu de compagnie ne lui ferait pas de mal. Sans compter que si une araignée revenait chez elle, elle savait désormais chez qui s'adresser. Elle se contenta d'aller se servit un café avant de s'asseoir.

Bellamy avait beaucoup de chance, son appartement était vraiment beau, et il avait même une petite terrasse qui donnait sur une clairière vraiment charmante. Pas comme le sien, qui était en moins bon état, et qui donnait sur la route. Mais avec son petit salaire de serveuse, alors qu'elle était toujours étudiante, elle pouvait s'estimer heureuse avec ce qu'elle avait.

Bellamy somnolait dans le métro, alors qu'il rentrait chez lui. Il fallait avouer qu'il avait très peu dormi la nuit précédente. Pourtant, il n'arrivait pas à se sentir fâché contre Clarke de l'avoir réveillé, car il l'avait trouvée complètement charmante, bien que totalement folle. Mais ce n'était pas sans le déplaire. Cette fille, qui était venue sonner chez lui très court vêtu, au milieu de la nuit, pour venir lui demander de tuer une araignée, avait quelque chose d'extrêmement attirant. Peut-être parce qu'elle déclenchait son instinct protecteur, et qu'elle avait l'air si fragile, et pourtant forte. Bon, peut-être pas en ce qui concernait les araignées. Mais malgré la fatigue, il avait été content de la rencontrer. Il espérait rapidement la revoir.

Pourtant, alors qu'il entra chez lui, il fut surpris de la voir assise sur son canapé, en train de regarder la télé, entourée de la couverture qui traînait toujours sur le sofa. Complètement abasourdi, il ne sut que dire, et se contenta de fermer la porte derrière lui.

- Salut, murmura-t-elle doucement. Tu rentres tard.

Ce n'était ni une question ni un reproche, plus une phrase pour combler le silence qui se faisait lourd.

- O-oui, bégaya-t-il. On avait pas mal de travail à terminer. Qu'est-ce que tu fais encore là ?

La jeune femme grimaça avant de se lever pour se poster devant lui. Elle était toujours vêtue de son pyjama, et Bellamy se dit qu'elle devait avoir froid.

- Tu te rappelles qu'il y a toujours une araignée chez moi ? Je ne pouvais pas rentrer. Mais promis, je n'ai touché à rien ! J'ai juste fouillé dans ta cuisine pour trouver un verre et je t'ai pris une pomme. Si ça te dérange, je t'en redonnerai une autre…

- Une pomme ? C'est tout ce que tu as mangé ? Tu es juste restée là toute la journée ? Tu ne t'ai pas ennuyée ?

Clarke rougit très légèrement, en remettant ses cheveux en place.

- J'ai regardé la télévision. Je n'avais pas cours aujourd'hui, alors je me suis dit que ça ne me ferait pas de mal de glander une journée complète. J'espère que ça ne te dérange pas ?

Bellamy haussa les épaules, toujours sous le choc. En fait, il ne s'était pas attendu à la revoir aussi rapidement.

- Tu dois mourir de faim, se contenta-t-il de dire. Je vais faire à manger. Ensuite, on ira chasser cette araignée. Ça te va ?

- Totalement.

Elle le suivit jusqu'à la cuisine et s'assit sur une chaise, le regardant s'affairer avec des casseroles.

- Je n'ai pas grand-chose à manger, s'excusa-t-il en lui lançant un regard. Spaghetti bolognaise, ça te va ?

- Ce serait parfait. Alors comme ça tu cuisines ? Je pensais que les hommes étaient biologiquement incapables de faire à manger.

Se tournant à nouveau vers elle, Bellamy lui lança un petit sourire avant de lever les yeux au ciel.

- Apparemment pas ! Je vis seul, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, alors je n'ai pas tellement eu d'autre choix que d'apprendre à me faire à manger.

Ils continuèrent à parler de tout et de rien, alors que Bellamy passait la vaisselle à Clarke, qui mit la table, avant de s'asseoir et commencer à manger. Il apprit qu'elle était étudiante en art, qu'elle travaillait à 50 % comme serveuse dans un petit café pour payer son loyer et ses factures, que sa mère, qui vivait à plus de 100 km d'ici lui envoyait un peu d'argent pour l'aider, que son meilleur ami s'appelait Wells mais habitait dans sa ville natale, qu'elle avait dû quitter pour ses études, qu'il lui manquait énormément, que depuis que l'université avait commencé, moins d'un mois auparavant, elle n'avait rencontré que très peu de monde. Il lui raconta qu'il travaillait dans la police depuis trois ans et qu'il adorait son boulot, qu'il avait une petite sœur d'à peut près l'âge à Clarke, qui vivait avec son petit ami, qu'il avait perdu sa mère très jeune et qu'il avait dû s'occuper de cette dernière. Tous les deux se rendirent compte qu'ils avaient énormément de points communs. Finalement, alors que les minutes défilaient, Bellamy proposa de partir à la chasse à l'araignée ce que Clarke accepta sans oublier de frissonner à cette idée.

Une fois arrivés dans la cuisine, Clarke poussa un hurlement strident avant de se réfugier derrière le dos de Bellamy.

- Là ! Dit-elle d'une voix faible et tremblante. Elle est là, sur le mur !

En effet, une araignée de taille moyenne se trouvait sur le mur en face d'eux, sans bouger. Bellamy lança un regard à Clarke, avant d'empoigner un journal sur la table et de le rouler. Puis il s'approcha doucement de la bête et, d'un coup rapide et puissant, abattit le papier sur la forme noire, qui tomba par terre, pulvérisée.

- Ramasse-là et met là dehors, s'égosilla Clarke, qui s'était éloignée autant que possible de la scène de crime.

- Calme-toi. Voilà, tu vois, dit-il en lui montrant le journal où reposait le cadavre de l'araignée, elle est morte. Je vais la jeter par la fenêtre, ça te va ?

Clarke hocha la tête sans rien dire et le regarda secouer le journal en dehors de l'appartement, se calmant petit à petit.

- Ce n'était pas si terrible, non ?

Le ton railleur du jeune homme la fit grimacer, mais elle ne dit rien.

- Bon, continua Bellamy, quelque peu gêné. Je vais rentrer chez moi. Tu ne risques rien à présent.

Il se dirigea vers la porte, alors que Clarke, perdue dans ses pensées, se contenta de marmonner un au revoir.

Mais, alors qu'il ouvrait la porte, elle changea d'avis et l'appela.

- Bellamy ? Ça te dirait d'aller boire un verre un jour ? Pour te remercier de m'être venu en aide…

Son visage prenait une très jolie teinte rosée, à mesure que la jeune femme parlait.

- Ça me ferait vraiment très plaisir. Demain soir, 8 heures ?

- Ça marche.

Ils se sourirent mutuellement.

- Bonne nuit Clarke.

- Bonne nuit Bellamy.

Ils se revirent plusieurs fois, en plus de toutes les fois où Clarke dû l'appeler à cause d'araignée chez elle. Finalement, deux ans après cette première rencontre, Bellamy lui proposa de s'installer chez lui, ce qu'elle accepta avec joie.