Lali-oh ! Me revoici, me revoilà avec cette fiction –qui n'a pas encore de nom- et que j'avais envie d'écrire depuis un moment déjà. Sans y parvenir, et PAF « je suis l'inspiration ! » En somme, voici un petit trio amoureux, une manipulation masquée sous de petites attentions et des questions, beaucoup de questions. Plein, partout. Milo/Camus/Saga

Disclaimer : Saint Seiya et son univers ne m'appartiennent pas, aussi, je ne fais aucun bénéfice, d'aucune nature, sur cette fiction.


Huitième temple.

-Je pense que vous devriez plutôt établir un plan, avant de foncer tête baissée.

Tout avait commencé avec cette simple phrase, lancée un peu en l'air, sans mauvaise intention aucune, sans vouloir se mêler de quoi que ce soit. Saga était tout simplement entré dans le huitième temps avec, pour but, de se rendre dans le treizième, jusqu'à ce qu'il tombe sur la conversation qu'avaient Milo et Camus concernant le déroulement de leur prochaine mission.

-De quoi je me mêle ? Tu n'es pas dans cette mission, si je ne m'abuse. Grogna le scorpion. Nous ne savons, d'ailleurs, rien sur l'ennemi.

-Je disais juste qu'avec un peu de recherches il serait plus facile de les localiser. Un chevalier ne se mesure pas qu'à son engagement envers Athéna ou la puissance de son cosmo. Il doit aussi savoir se servir de sa tête.

-Et si je m'en sers immédiatement ça sera pour l'enfoncer dans ton ventre.

-Merci, Saga, intervint le verseau d'un air imperturbable. Nous allons tenir compte de tous les avis.

-Bien, Milo… Camus. Bonne mission.

Évidement le huitième gardien avait continué à râler encore et encore, contre cette idée farfelue de faire un plan, des recherches… inutiles. Mais ce qui l'énerva plus encore fut sans doute le fait que son partenaire de mission, et accessoirement amant, ne décide de suivre ces conseils, assurant, par la même occasion, qu'il avait toujours fait ça avant de partir pour n'importe quelle mission.

-Quoi qu'il advienne, il viendra bien un moment où on sera forcés de ne plus le suivre.

-Bien-sûr, mais nous pouvons avoir un coup d'avance et les prendre par surprise.

-Fait comme tu veux, Camus. Tiens-moi juste au courant.

-Ne sois pas bougon, Milo. Cesse de faire l'enfant, puis je m'occuperais de ça plus tard, je voudrais profiter du fait qu'on ne soit qu'à deux.

-Tu as une idée en tête ?

–En as-tu une ? Tes mains sur mes épaules et… hmm… tes baisers sur mon cou semblent m'indiquer que oui.

D'une main, Milo avait amené les cheveux flamboyants sur une épaule du verseau, accédant ainsi plus facilement au cou susmentionné, afin de le gratifier de toute l'attention qu'il méritait. Lapant, happant la peau pour la mordiller et pouvoir observer une chair de poule lui hérisser les bras.

-Et Camus… Sa voix suave n'était qu'un murmure à son oreille. Tu as cette même idée que moi. Ton corps te trahit tellement…

Le verseau s'était pincé les lèvres, Milo était maître en la matière quand il s'agissait de le faire céder. Sa peau, ses mots, ses gestes et son regard brûlant le faisaient fondre sans même qu'il ne s'en rende compte.

-Tu es insatiable…

-Tu as juste à dire oui.

-Milo, je connais tes petits jeux. D'ailleurs, je ne dirais rien de plus que ce oui en question.

-Je relève le défi.

Les baisers se firent plus pressants encore, sans mentir, Camus se sentait déjà au bout de sa résistance. Chaque caresse sur sa peau ne faisait qu'accroître son désir déjà pressant. Le corps puissant et musculeux de Milo contre son dos le força à se courber jusqu'à ce que ses avant-bras ne rencontrent le matelas. Plus ou moins habillés de leur dernière entrevue, ça avait été rapide de se retrouver entièrement dévêtus, le corps prisonnier entre les couvertures et les caresses plus rapides, insistantes… érotiques.

C'était exactement ça, Milo rimait avec érotisme et ce n'était pas pour rien qu'il avait la réputation d'un Don Juan au sanctuaire, et sans doute ailleurs encore. D'ailleurs, Camus avait longuement hésité avant de céder une première fois, par peur de beaucoup trop de choses.

Mais ce corps, pressé contre le sien, dans les prémices d'une danse aussi lascive qu'enflammée, lui faisait oublier tout ces doutes, toutes ces questions jusqu'à ce qu'il ne subsiste que l'abandon et un besoin féroce de ne faire qu'un.

Le scorpion savait parfaitement à quel moment il devait s'occuper de son amant, sans le brusquer trop encore, sans le faire fuir, et c'était temps maintenant. Ils avaient assez attendu.

Les doigts de Camus s'enfoncèrent dans les draps quand il senti enfin –enfin- son amant s'unir à lui. Milo restait silencieux, pour entendre les sons que lui seul savait arracher à cet être d'ordinaire si froid, cet être qui paraissait aussi inaccessible qu'intouchable.

-J'aime quand tu me cèdes. J'aime t'entendre.

-Et toi, Milo… tu parles trop…

-Pour quelqu'un qui n'avait pas envie que je fonce tête baissée… quand il s'agit de te faire l'amour, tu retournes vite ta veste, mon pauvre ami.

Milo ne lui avait pas laissé le temps de répondre, surtout pas le choix, puisque quand Camus avait ouvert la bouche pour rétorquer, seul un gémissement de plaisir s'échappa de ses lèvres humides. C'était bas, très bas… et surtout bon. Trop bon…

Le scorpion lui avait fait l'amour de la manière qui le caractérisait le mieux. Ça avait été puissant, dévastateur, à ne plus savoir penser, ou demander autre chose que plus vite, ou encore. Ils s'étaient aimés jusqu'à venir et rester l'un contre l'autre pour reprendre leur souffle. Puis ensuite, Milo s'était endormi, certainement épuisé d'avoir tout donné pour le combler –il ne s'arrêtait jamais tant que son partenaire n'était pas parfaitement satisfait.

Camus l'observa un long moment en caressant ses cheveux, ses épaules nouées, puis il avait remonté la couverture sur son amant, déposé un baiser sur sa tempe. Il s'était habillé, puis avait prit l'ordre de mission avant de sortir du huitième temple pour pouvoir effectuer ses recherches.

Treizième temple.

-Tu ne devrais pas rester avec ton boute-en-train ?

-Ne devais-tu pas t'entretenir avec le grand Pope ?

-J'ai fini, j'ai juste décidé de venir prendre un livre. J'aime assez lire au soir, ça m'aide à mieux dormir et je fais sans doute moins de cauchemars. Ceci dit, rares sont les romans parmi toutes ces archives.

-Passe à la maison, à l'occasion.

-Je crains que Milo ne désapprouve cette idée, Camus.

-Ne t'en fait pas pour lui, passe quand tu veux, Saga. Tu es toujours le bienvenu chez moi.

-Alors j'accepte ton invitation. Voyons-nous dès ton retour de mission.

Camus s'était alors retourné avec quelques livres dans les bras, il n'avait pas souri, cependant, dans son regard il ne s'était pas gardé de montrer que ça lui faisait plaisir que quelqu'un vienne le voir, et partage sa passion dévorante pour les livres. Et Saga aurait presque pu affirmer que le fait qu'il s'agisse de lui ajoutait un petit supplément audit plaisir. Ils s'étaient toujours bien entendus.

-Attends… tu as quelque chose dans les cheveux.

Le verseau était resté de dos et n'avait plus bougé d'un iota en attendant que Saga retire ladite chose. Et il s'était approché lentement, on entendait seulement le froissement de ses vêtements et ses talons sur le sol. Le gémeau savait que cette invitation à enlever ce truc dans ses cheveux laissait sous-entendre une certaine forme de confiance de la part du verseau. De toute évidence, il aurait pu retirer cette saleté seul. Il poussa le vice un peu plus loin, frôlant sa nuque du bout de ses doigts qui paraissaient froids malgré le fait que Camus soit le seigneur des glaces. Et il ne l'avait pas repoussé, il ne l'avait pourtant pas invité à s'attarder davantage.

-Tu l'as enlevé ?

L'aîné des gémeaux prit une longue mèche rousse entre ses doigts et la laissa glisser sur toute sa longueur, collant son nez contre pour attraper une mince effluve de son odeur.

-Voilà qui est fait, jeune homme.

-Merci bien.

-Tu es bien décoiffé, ton entrevue avec Milo a été mouvementée ?

-Bonne soirée, Saga. Voyons-nous une prochaine fois.

-Bonne soirée.

Le troisième gardien regarda la silhouette du verseau s'éloigner, s'arrêtant sur sa démarche féline, jusqu'à ce que la porte ne se referme sur lui, et il devinait aisément chez qui il se rendait.

Il déplia sa main et regarda ce vide entre ses doigts. Aucune poussière, rien. Il sourit et retourna à la recherche de ses livres.

Onzième temple.

Faire des recherches sur la province Italienne avait été plus délicat qu'il ne l'avait pensé. Ça lui avait prit un bon temps pour pouvoir trouver quelques endroits susceptibles de convenir et encore, il en possédait quatre, et rien ne concordait réellement. La plupart du temps, des statues, ou gravures à thème religieux. Ce n'était pas rare que la religion soit de mise lors des missions, d'ailleurs, eux-mêmes n'étaient-ils pas des fidèles d'Athéna ?

Avec le recul, il se dit qu'il aurait du prendre une carte, mais en vérifiant l'heure, Shion ne laisserait plus personne d'aventurer dans le treizième temple la nuit, excepté s'il s'agissait là d'une nouvelle guerre. En plus de ça, demain, ils partiraient assez tôt dans la matinée et ses affaires n'étaient pas tout à fait prêtes. Milo était le roi de la procrastination, enfin… sans doute même il ne l'aurait pas aidé à effectuer ses recherches.

Assit à son bureau, il commençait sérieusement à se demander si les os de ses fesses pouvaient passer à travers sa peau tant ça lui faisait mal. Et son corps aussi était fatigué, aujourd'hui, il n'avait pas lésiné sur les câlins avec son amant et il le paierait sans doute tout le temps de son séjour à Rome. C'était presque du viol mental et physique de le contraindre à aller là-bas avec Milo. Il ne pourrait même pas prétendre à se reposer. Néanmoins, il devait bien reconnaître l'efficacité de leur duo, rapide, intelligent et efficace, c'était rare qu'ils reviennent bredouilles ou gravement blessés. Une raison pour laquelle ils ne s'étaient jamais séparés depuis l'enfance déjà. Puis… le scorpion avait été le premier à tenter de le comprendre, de le connaître, sans forcément toujours y parvenir, mais ses efforts sans fin avaient finis par percer son armure de glace. Il sourit et referma l'immense livre sous ses yeux.

Néanmoins, une carte de Rome n'aurait pas été de refus, il ne voulait pas travailler non plus sur le navire qui les amènerait en Italie. Il voulait en profiter pour se reposer. La seule option qui lui venait en tête était celle de se rendre dans le troisième temple où Saga serait disposé à lui donner se renseignement –il gardait les cartes de toutes les villes où il s'était rendu et il avait, par chance, visité Rome.

Alors il fini par éteindre les lumières chez lui, après avoir réunis tout ses documents et ses dernières affaires. Quelques rouleaux sous le bras en plus d'une plume et de son bagage, il descendit les marches. Saluant les quelques chevaliers qui étaient encore réveillés. Certains, comme Shaka, étaient des couche-tôt. Mais il n'en était pas encore là, d'ailleurs, quand il passa par le huitième temple, la voix de Milo l'accueillit.

-Où étais-tu ?

-J'effectuais ces recherches pour demain.

-As-tu avancé ?

-J'ai besoin d'un plan de Rome, et je pense que ça sera bon. Si tu veux m'aider, je n'y renoncerais pas, parce que…

-Saga en a un. Tu devrais aller le voir. Tu aimes passer du temps avec lui, si je ne m'abuse.

-Milo, ne commence pas avec ça, d'accord ? Je passerais sans doute plus de temps avec toi, si je n'avais pas besoin de faire ce plan seul.

-Tu as tenu à le faire, je ne t'y ai pas poussé.

-C'est ta meilleure excuse. Celle que tu utilises tout le temps. Si je ne le fais pas, ce n'est certainement pas toi qui va te bouger le cul. Alors ta jalousie tu te la gardes, te fais-je des réflexions quand tu préfères passer des soirées à te saouler avec Kanon et Aiolia plutôt que de rester avec moi ? Non, je te laisse libre de tes choix et j'ai encore la gentillesse de te demander si ça s'est bien passé. Alors cesse tes enfantillages, maintenant. Je te rejoins dès que j'ai fini.

-Camus… Écoute, je trouve juste que Saga… il agit étrangement avec toi. C'est tout. Je vais attendre ton retour, et te faire un petit massage, d'accord, mon jaloux de petit-ami ?

-Hm.

Puis il s'en était allé comme ça, sans un mot de plus, évidement, dans le troisième temple, Saga n'avait pas perdu de temps pour lui donner un plan et le verseau s'était éclipsé aussi vite que possible, le gémeau n'avait même pas été surprit d'ailleurs, chacun connaissait la possessivité du scorpion. De retour dans le huitième temple, Camus avait étalé son plan et travaillé dessus. Comme il s'y attendait, Milo s'était endormi, il avait simplement remonté la couverture sur lui et l'avait rejoint peu de temps après, quand tout lui avait semblé plus clair.

Il s'était endormit assez tard, mais il avait bien dormi, blotti dans les bras de son amant, entourés de manière protectrice autour de lui. Décidément, il n'y avait pas de meilleur endroit au monde à ses yeux.