Merci de vos reviews, voilà des années que je n'ai pas écris et j'ai quelque peu perdu la main. Mais ce couple m'inspire tellement !
Merci de me dire ce que vous en pensez, c'est très important pour moi. Bon ou mauvais commentaire, je prends tout !
Le premier chapitre est très court mais je ne voyais pas couper la suite. Je ne pouvais que couper le récit à cet endroit. Donc la suite pour très bientôt.
Disclaimer : Bien entendu, Sherlock ne m'appartient pas.
Rating : T au cas où, pour la suite.
Concerto – Chapitre 1
- Mon meilleur ami,... Sherlock Holmes, est... mort.
John essayait de retenir ses larmes mais elles perçaient, trouvaient leur chemin pour rouler sur ses joues pales. La psychothérapeute le félicita. Il était arrivé à exprimer ce drame. Son drame. Il sourit avec amertume. Mais oui, bravo, quel courage, quelle avancée ! Bientôt guéri.
Sa séance terminée, John commença à marcher sans but dans Londres. Bientôt, la pénombre tomba mais il ne put se résoudre à rentrer chez lui. Chez eux. Retrouver son fauteuil, son bureau. Boire un thé. Seul. Inéluctablement. Savait-il encore comment faire le thé ?
Il marcha des heures sous la pluie battante, puis s'arrêta devant des grilles immenses. Il fixa son regard sur l'homme qui effectuait sa danse habituelle. Certainement des centaines de touristes afflueraient au matin, pour assister au spectacle du garde en rouge et noir. John sourit. Il tomba dans le passé. Contrairement aux touristes, il avait franchi ses grilles. Il avait pu effleurer le velours rouge des canapés royaux. Buckingham Palace. Gravé dans sa mémoire, ce souvenir, son colocataire, son ami, à moitié nu dans le palais royal. Et leur regard. Et leur rire. Enveloppé de son drap. Têtu. Borné. Inflexible. «Sherlock» Son murmure le ramena soudain à la réalité. Il était deux heures, bien sûr il faisait nuit, il avait froid, grelotait, et ses larmes avaient encore une fois trouvées leur chemin.
Il rentra sans bruit, pas la peine de réveiller Mme Hudson. Il s'avachit dans son fauteuil et posa son regard sur l'objet devant lui. Un stradivarius. Soudain, une mélodie résonna dans ses oreilles. La fatigue et la tristesse lui jouaient décidément de nombreux tours. Il ne se rappela plus quand il tomba de fatigue et s'endormi.
Le réveil fut douloureux. Courbaturé, il se traina jusqu'à la salle de bain. Une douche brulante. Ce n'était pas du luxe. Jamais, même après son retour d'Afghanistan, il ne s'était laissé aller ainsi. Il fixa son propre regard dans la glace et passa sa main sur sa joue râpeuse. Barbe de 5 jours. Il sourit. Il ne fallait pas être Sherlock Holmes pour deviner qu'il était en bien piteux état. Elémentaire, mon cher John. Idiot. Et soudain, il réalisa. Comment n'avait il pas remarqué ce détail à son réveil. Il couru dans le salon et fixa la table basse. Vide. Ce détail ne lui aurait pas échappé à lui. Il dévala les escaliers, à moitié nu, une serviette accrochée à ses hanches.
- Miss Hudson ! Miss Hudson ! Où êtes vous ? Il hurlait maintenant. Elle sortit de son petit appartement affolée.
- Mais que ce passe t'il John, Pour l'amour de Dieu, Calmez vous, je vous en prie !
- Miss Hudson, ou l'avez vous mis ? OÙ ? Vous n'aviez pas le droit de le prendre !
Ecarlate, il avait fini sa phrase en criant.
Miss Hudson, apeurée, perdue, essayait tant bien que mal de comprendre ou John Watson voulait en venir.
- Mais bon sang John, de quoi me parlez vous ?
- Son violon, bordel, son violon! Où est il ? Où ?
- Je n'en ai pas la moindre idée John... Je... Je ne suis pas montée là-haut depuis... Depuis... Vous savez.
Il comprit qu'elle était sincère, évidemment. Evidemment. Il remonta et trouva la table basse aussi vide que précédemment. Il suffoquait. Chaque bouffée d'air qu'il voulait prendre semblait lui serrer d'autant plus la gorge, encore et encore. Il se précipita à la fenêtre et l'ouvrit. Il pris de grandes inspirations pour recouvrer son calme.
Sur le trottoir d'en face l'homme qui n'avait pas quitté des yeux la fenêtre fut surpris quand elle s'ouvrit. Il étudia John qui semblait retrouver son calme et quelques couleurs.
Il sourit. On y était, John venait de s'apercevoir que le violon avait disparu.
'Observe. Réfléchis. Déduis. John, je t'en supplie.' De nouveau, il sourit. 'Et surtout va t'habiller. Idiot.'
Il resserra son écharpe, tourna les talons et s'enfuit, un étui rigide sous le bras.
