Titre : De Septembre à Juin
Auteure : Hermystic
Rating : M parce que la température risque de monter et parce que c'est sombre par moments !
Pairing : John/Sherlock
Disclaimer : Ai-je besoin de préciser que John, Sherlock et les autres ne m'appartiennent pas ? Et qu'ils appartiennent respectivement à Sir Arthur Conan Doyle pour l'œuvre originale ainsi qu'à Steven Moffat et Mark Gatiss pour la version moderne de Sherlock BBC ?
Remerciements : la liste n'est pas longue mais je tiens à remercier quelques personnes ! Tout d'abord Elizabeth Mary Holmes et odea nigthingale pour leurs conseils et lectures avisés que j'ai tenté de suivre au mieux ainsi que Elie Bluebell pour me relancer lors de nos échanges ce qui m'a motivé à relire dans son intégralité le texte pour le publier ! J'en profite aussi pour signaler que le fanart utilisé en guise de couverture est à Addignisherlock qui m'a inspiré un passage de cette histoire !
Notes : Hello tout le monde ! Le hasard du calendrier a fait que ce texte a été écrit il y a quelques temps de cela et que j'ai quelque peu traîné pour le publier … Toujours est-il que le hasard encore une fois a fait que le Collectif No Name a mis en avant d'anciens thèmes de challenges qui n'ont pas été choisi lors des précédentes éditions c'est avec un immense plaisir que je vous présente cet UA en deux parties pas vraiment comme les autres rentrant dans le thème votre OTP se rencontre au lycée, à l'université, ou encore à la bibliothèque, ils peuvent être profs, ils peuvent être étudiants. Ici il sera en effet question de Teacher!lock c'est-à-dire d'une relation professeur/élève dans le cadre universitaire. Il est aussi fort probable que les personnages soient OOC ... So, si vous ne vous sentez pas de lire ce texte, je vous invite à cliquer sur la petite croix en haut de votre écran ! ;) Pour les autres, je vous souhaite une bonne lecture ! :-)
Un jour de septembre, Sherlock entra dans une des salles de classes de l'Imperial College le sac sur le dos. De grande taille, la peau pâle, les cheveux bouclés, il ne passa pas inaperçu aux yeux du professeur Watson qui accueillait ses étudiants d'un hochement de tête ou d'un sourire. Une fois tout le monde installé à une table, le professeur Watson fit l'appel. Alors qu'il arrivait au milieu de l'alphabet, il entendit un grand fracas provenant du fond de la salle.
«Tout va bien ... ? Lança le professeur à l'élève au fond de la classe,
- Oui, grogna le grand brun en se penchant au sol pour ramasser ses livres tombés de son sac posé à l'arrière de sa chaise,
- Bien ! Alors je reprend .. Holmes Sherlock ? Appela Watson,
- Présent, lança une voix au fond de la salle,
- J'espère que vos ouvrages n'ont pas été trop abîmés Monsieur Holmes, dit le professeur en regardant l'étudiant avant de continuer l'appel. »
Le professeur Watson se présenta comme étant leur chargé de cours en chimie pour l'année à venir. Il projeta au tableau le programme de l'année et le commenta avant de passer aux modalités d'évaluations de sa matière. Ainsi il demanda à ce qu'un dossier sur un thème précis lui soit remis à la fin de l'année ainsi que des comptes-rendus toutes les semaines tant sur les cours que sur ce que les élèves auront appris en dehors de ceux-ci.
« Enfin vous aurez une fois par mois un devoir écrit, conclut le professeur sous les soupirs des étudiants,
- On peut changer de cours m'sieur ? Gémit un élève désespéré,
- Malheureusement pour vous non ! Lança un peu trop joyeusement le professeur Watson, et maintenant que je vous ai présenté ce que nous allions faire, je vous demanderai de bien réfléchir à un thème pour votre dossier, je noterai vos sujets la semaine prochaine, conclut le professeur avant d'enchaîner sur un autre sujet. »
John débuta ainsi par quelques révisions de rigueur ne voulant pas entrer immédiatement dans le vif du sujet. Le temps passa bien vite et la fin du cours arriva au plus grand soulagement des étudiants. John rangea ses affaires pendant que tout le monde sortait plus ou moins rapidement se dispersant dans les locaux universitaires. Le dernier à sortir de la salle fut l'élève installé au fond de la classe, Sherlock Holmes si John se souvenait bien. Sherlock tenait ses livres dans ses bras et son sac dans l'autre.
« Excusez-moi, lança John,
- Oui monsieur ? Répondit Sherlock en se tournant vers son professeur,
- Est-ce que ça va aller avec vos livres ? Demanda John en désignant les ouvrages,
- Ne vous inquiétez pas Monsieur, j'ai l'habitude, dit Sherlock, et puis j'y suis aussi pour quelque chose étant donné que j'ai tendance à en prendre un peu trop, acheva-t-il contrit,
- Il n'y a pas de mal à être curieux, dit John en souriant à son étudiant,
- Si c'est tout Monsieur, est-ce que je peux y aller ? Fit Sherlock gêné d'être la cible du regard de son professeur,
Oh oui bien sûr, dit précipitamment John qui se rendit compte qu'il fixait avec un peu trop d'insistance le jeune homme face à lui. »
Sherlock sortit à grand pas de la salle de classe laissant John seul. Le professeur était perturbé. C'était la première fois qu'un élève l'intriguait autant au point de vouloir apprendre à le connaître. John fut dans un état de nervosité extrême jusqu'à son prochain cours avec les troisièmes années. Il fit l'appel et demanda au fur et à mesure les projets de chacun. Entre ceux qui ne savaient pas et ceux qui avaient des intitulés de projets flous, les nerfs de John furent mis à rude épreuve jusqu'à ce qu'il arrive au nom de Sherlock.
« Holmes Sherlock ? Appela John,
- Oui Monsieur, dit Sherlock en levant la main,
- Puis-je savoir le nom de votre projet de fin d'année ? Répéta le professeur pour ce qu'il lui semblait être la énième fois,
- J'aimerai travailler sur l'utilité de la chimie au quotidien afin de montrer que ce n'est pas un domaine réservé aux seuls chimistes, lança Sherlock sur de lui,
- Bien, enfin quelqu'un qui a un sujet de projet qui tient la route ! Cingla John en regardant le reste de la classe. »
L'ensemble des étudiants maugréa contre le professeur mais aussi contre Sherlock qui s'était attiré la sympathie du professeur. John commença son cours laissant prendre les étudiants en note ce qu'il disait et montrait au tableau. Les explications étaient claires et concises du point de vue de Sherlock qui n'aimait guère que les professeurs tournent autour du sujet essentiel du cours du jour. Le jeune homme ignora les regards sombres qui le fixaient tout comme il ignora les quolibets à son propos. Il avait l'habitude de faire fi de la méchanceté des gens depuis qu'il était enfant. John n'ignora pas les regards en coin qu'on lui lançait également et ce fut après quelques remarques acides qu'il eut la paix durant un moment.
Une certaine routine s'installa dans les vies de John et Sherlock. L'un donnait ses cours, l'autre les suivait tout en participant activement à celui-ci pour le plus grand plaisir du professeur qui ne tarda pas à se rendre compte que son intérêt pour Sherlock allait en croissant au fil des cours qui passaient. Sherlock restait souvent après les cours pour discuter avec le professeur Watson qui était fasciné par les connaissances de son étudiant.
«Monsieur Holmes, dit brusquement John,
- Oui ? Dit Sherlock qui s'interrompit dans sa diatribe,
- Est-ce que ça vous dirait d'avoir accès à un laboratoire pour faire vos recherches ? Proposa le professeur,
- Un laboratoire Monsieur ? Dit Sherlock confus,
- Tout ce qu'il y a de plus moderne, affirma John,
- Mais … Pourquoi ? Dit l'étudiant abasourdi,
- Parce que vous êtes passionné par ce que vous faites et que je sens une certaine frustration de ne pas aller plus loin, je me trompe ? Avança le professeur en regardant les yeux troublés de son élève,
- Je … Oui c'est exact mais je ne veux pas abuser de votre temps, dit prudemment Sherlock,
- Avec vous ? Jamais ! Dit John en souriant à son étudiant. »
John invita Sherlock à le suivre à travers les couloirs de l'université jusqu'à arriver à une zone très peu fréquentée par les étudiants en Undergraduate*. Ils entrèrent tous les deux dans le laboratoire qui émerveilla Sherlock faisant rire John. Sherlock lui lança un regard noir augmentant l'hilarité de John à la plus grande surprise du grand brun qui ne pensait pas faire rire quiconque un jour. Il sentit son visage se détendre en observant avec plus d'attention son professeur qui avait, il fallait bien l'avouer, un certain charme. John se reprit et présenta à Sherlock les installations présentes qui le rendirent fébriles au point de se mettre à faire des protocoles à haute voix. Il ignora la fin des explications de son professeur et prit place à une table équipée d'un microscope et de tout un tas de tubes à essai, pipettes et autres ustensiles utiles aux expériences. Il respira un grand coup et sortit ses notes avant de se mettre au travail comme s'il avait fait cela toute sa vie selon le professeur Watson qui regardait la silhouette svelte surmontée d'une tignasse brune. Il se décida à prendre place sur une paillasse et sortit ses cours dans le but de les peaufiner profitant du calme qui régnait dans la pièce.
La scène se reproduisit à de nombreuses reprises par la suite : l'un était penché sur le microscope tandis que l'autre travaillait sur ses cours et les heures s'écoulaient en silence. Parfois, le professeur Watson s'approchait de son étudiant pour vérifier qu'il n'y avait aucun problèmes. Il se retrouvait penché sur lui permettant à Sherlock de profiter de la vue plus qu'agréable qui s'offrait à lui. Après tout, John Watson avait une silhouette athlétique régulièrement entretenue faisant de lui un homme avec des muscles bien proportionnés. John était conscient d'être la cible des regards de son étudiant mais il essayait de rester aussi professionnel que possible même s'il se doutait que la tâche allait être ardue.
Sherlock ressentit un grand vide quand il s'écarta de lui même s'il avait à peine écouté ce que John lui disait. Alors que chacun retournait à ses occupations, il plongea dans ses pensées se disant que cela faisait longtemps qu'il n'avait pas été attiré comme ça par un homme. Pas depuis … Le lycée au moins. Il soupira en songeant qu'il avait bien choisi ! Son professeur avait tout l'air d'être un homme qui devait faire tomber bien des cœurs féminins. Toutefois, il décida de tenter sa chance en avisant l'heure qu'il était.
« Monsieur ? Interpella Sherlock,
- Il y a problème ? Demanda à son tour John en relevant la tête,
- En effet, l'heure, fit Sherlock en désignant l'horloge de la tête,
- Sacrebleu ! Je ne pensais pas qu'il était si tard ! S'exclama John, j'espère que vous n'êtes pas attendu chez vous, s'inquiéta-t-il ensuite,
- Non, je ne suis attendu nulle part, dit Sherlock en haussant les épaules tout en remettant en place le matériel, et j'espère que vous non plus, poursuivit-il amusé,
- Oh euh non non cela fait un moment que personne ne m'attend, dit John dépité,
- Dans ce cas là, puis-je vous inviter à dîner ? Osa demander Sherlock, il est tard et je n'ai pas le cœur à préparer quoi que ce soit autant rendre la soirée … agréable, dit-il pour se justifier,
- Sherlock … Soupira John, bon d'accord, abdiqua-t-il en voyant le regard de Sherlock, celui qui le faisait flancher à coup sur. »
John ferma le laboratoire, afin qu'on ne l'accuse pas de négligence, avant de suivre Sherlock en dehors de l'université. John laissa Sherlock le guider à travers Londres même si cela n'était pas dans ses habitudes. C'est ainsi qu'ils traversèrent West Carriage Drive séparant Kensington Garden de Hyde Park tout en devisant sur les cours et les sciences qui fascinaient Sherlock pour le plus grand plaisir de John qui trouvait en Sherlock un interlocuteur avisé. Ils prirent le métro à Lancaster Gate jusqu'à Oxford Circus en silence en raison du bruit environnant qui rendait mal aisé toute conversation. Ils marchèrent encore quelques instants avant d'arriver devant un petit restaurant italien qui, John l'apprit en entrant dans les lieux, était un des lieux favoris de Sherlock pour se restaurer. Outre la qualité irréprochable du service, Sherlock appréciait également l'ambiance qui y régnait. Et pour cause, les tables étaient faites pour deux et sur chacune d'entre elles trônait une chandelle rendant le tout très romantique.
« Monsieur Holmes? Demanda John nerveux,
- Par pitié, abandonnons les formalités ici, s'il vous plaît, dit Sherlock en levant les yeux au ciel,
- Bien dans ce cas là … Sherlock, fit John en insistant sur le prénom du jeune homme, serait-ce … Un rencard ?! Dit le professeur mal à l'aise,
- Voyez cela comme vous voudrez John, dit Sherlock avec un petit sourire,
- Mais enfin, je n'ai pas le … Commença-t-il avant d'être interrompu par le serveur,
- Sherlock ! Cela faisait longtemps ! Que deviens-tu ?! S'exclama bruyamment celui-ci,
- Hé bien la vie continue, dit Sherlock amusé,
- La table habituelle je présume ? Poursuivit le serveur,
- Avec plaisir, approuva Sherlock qui invita John contraint de les suivre dans l'embrasure de la fenêtre,
- La table habituelle ? Souffla John à son élève,
- J'aime beaucoup venir seul pour manger, dit Sherlock avec nonchalance même si John sentait qu'il s'était crispé,
- Hé bien c'est que cela doit être vraiment exceptionnel, dit John taquin en voulant détendre l'atmosphère. »
Le serveur vint prendre leur commande. John était perdu devant la multitude de plats aussi appétissants les uns que les autres. Sherlock, ayant pitié de son professeur, vint à sa rescousse en lui recommandant les pâtes à la bolognaise qui étaient les meilleures de la ville selon lui. John suivit son conseil et ils patientèrent tous les deux en buvant le vin italien mis à leur disposition et qui était légèrement sucré titillant les papilles. Ils se mirent à parler de choses et d'autres au début gênés d'être l'un en face de l'autre en dehors du cadre scolaire qui dominait avant qu'ils n'arrivent au restaurant avant qu'ils, enfin surtout John, ne se détendent. L'ambiance chaleureuse qui régnait leur permit de parler un peu plus d'eux, de ce qu'ils étaient en dehors de l'université ainsi Sherlock découvrit que John avait fait carrière dans l'armée avant que le bataillon ne soit rapatrié au pays tandis que John apprit que Sherlock était un passionné de musique. Passion que Sherlock continua d'évoquer tout au long du repas fascinant encore une fois John qui laissa son assiette de pâtes refroidir qui était arrivée au milieu d'une de leurs discussions.
« John ? Appela soudainement Sherlock,
- Qu … Oui ? Dit John en clignant des yeux,
- Vos pâtes vont être froides, fit remarquer Sherlock à juste titre,
- Ah mince, pardon, j'étais … Marmonna John rouge de gêne,
- Fasciné par ce que je racontais ? Termina Sherlock à sa place,
- On va dire ça comme ça, dit John qui n'osait pas regarder son étudiant en face,
- John, il n'y a aucun mal à … Commença Sherlock en prenant la main de John,
- Non, ce n'est pas ça … Soupira John,
- Alors c'est quoi ? Dit Sherlock perplexe,
- Dois-je vous rappeler que vous êtes mon étudiant et moi votre professeur ? Dit John en articulant chaque mots,
- Alors pourquoi avoir accepté de dîner avec moi ? Lança Sherlock interloqué,
- Je ne sais pas, bafouilla le pauvre professeur, je … Je suis … Perdu, soupira John en passant une main dans ses cheveux le rendant encore plus séduisant aux yeux de Sherlock,
- Je crois que nous avons fini de dîner, murmura Sherlock en se levant pour régler l'addition abandonnant John à table. »
Sherlock sortit du restaurant déçu que cela n'aille plus loin mais un bruit de course le fit se retourner. John était essoufflé en arrivant en face de lui. Le jeune homme le laissa reprendre son souffle et attendit qu'il prenne la parole mais rien ne vint. En revanche, il sentit que John prenait sa chemise entre ses mains pour l'inciter à se pencher. Il sentit aussi ses lèvres contre les siennes. Il les sentit bouger pendant que John encerclait le cou de celui-ci permettant ainsi aux fronts de se poser l'un contre l'autre lorsqu'il fallut reprendre son souffle.
« Je ne sais pas ce que je suis en train de faire Sherlock, murmura John, mais une chose est certaine, si je ne l'avais pas fait, je l'aurai regretté,
- Vraiment ? Murmura à son tour Sherlock,
- Oh oui, souffla John en reprenant les lèvres de Sherlock. »
Ils durent pourtant se séparer pour rentrer dans leur logis respectifs. Bien que la séparation se fasse à regret, ils se promirent d'avoir une sérieuse discussion sur ce qu'ils allaient faire maintenant que l'impensable avait été fait. Les deux hommes cogitèrent longtemps sur les mots et les gestes qui avaient été échangés durant la soirée et ce fut avec un seul et même sentiment qu'ils s'endormirent : l'espoir.
Les jours suivants furent étranges autant pour l'un que pour l'autre. John maintenait une certaine distance entre eux alors que Sherlock voulait se rapprocher de son professeur. Conscient qu'il ne fallait pas se faire remarquer, Sherlock profita de son accès privilégié au laboratoire dans le but d'attirer John. Ce qui fonctionna mieux qu'il ne le pensait d'ailleurs en voyant l'air surpris de son professeur qui entrait dans le laboratoire pensant être seul à cette heure-ci de la journée.
« Enfin nous allons pouvoir parler, dit Sherlock,
- Je … D'accord, répondit John en voyant l'air sérieux de Sherlock,
- J'aimerai avoir une relation avec vous, dit tout de go Sherlock,
- Je vous savais franc mais à ce point-là ! S'exclama John,
- On me l'a souvent reproché oui mais là n'est pas vraiment le sujet, dit fermement Sherlock,
- Je sais … Souffla John, et je … J'aimerai aussi que nous fassions une partie de la route ensemble, répondit timidement John,
- Vous m'en voyez ravi professeur, dit Sherlock d'une voix suave en s'approchant de John,
- Mais à une condition, poursuivit John en hâte en voyant Sherlock avancer, que nous nous comportions normalement au sein de l'université, dit-il fermement,
- Hé bien soit, dit Sherlock en haussant les épaules tout en prenant sa place habituelle derrière le microscope. »
John soupira en pensant qu'il s'était sans doute mis dans un sacré pétrin mais les jours puis les semaines qui suivirent l'officialisation de leur relation ne le fit en rien regretter sa décision.
Ils vivaient au rythme des cours mais surtout au rythme de John dont c'était la première relation avec un homme. C'est pourquoi le professeur fut particulièrement nerveux lorsque Sherlock lui proposa d'arrêter leurs recherches pour profiter du temps clément que leur offrait la fin du mois d'octobre. Il essuya ses mains moites sur son pantalon beige avant d'enfiler sa veste de velours côtelé par-dessus son gilet. Sherlock l'observa faire amusé de le voir si nerveux.
« Vous savez que nous ne serons pas seuls à nous promener n'est-ce pas ? Dit Sherlock en voulant détendre son amant,
- Je sais mais … Je … J'ai peur, avoua dans un souffle John,
- De quoi ? Demanda Sherlock dubitatif,
- Sherlock … Souffla John sidéré de la naïveté dont faisait preuve son élève,
- Mais enfin il n'y aucun mal à ce que je me balade avec l'homme avec qui je sors, s'exclama Sherlock avec véhémence,
- Si nous avions été deux étudiants certes non mais nous sommes élève et professeur … dit doucement John craignant, avec raison, la réaction de Sherlock qui ne se fit pas attendre,
- Vous savez ce que vous faisiez quand vous acceptez que nous ayons une relation il y a un mois de ça non ? Demanda Sherlock qui enchaîna en voyant John hésiter, est-ce que vous souhaitez arrêter ? Parce qu'il n'est pas trop tard ! Dit-il brusquement,
- Que … Non ! Bien sur que non ! Cria John, mais ce que tu ne sembles pas comprendre Sherlock, c'est que je risque ma place si nous sommes découverts ensemble ! Poursuivit-il,
- Londres est suffisamment grand pour nous couvrir, dit Sherlock en haussant les épaules avec un sourire suffisant,
- Plus têtu qu'une mule décidément ! Souffla John exaspéré en se dirigeant vers la porte,
- Au fait, continuez à me tutoyer, ça me plaît beaucoup, murmura Sherlock,
- Que … commença John,
- Je suis irrécupérable je sais, ricana Sherlock. »
Les deux hommes sortirent de l'université pour se diriger vers la station de métro South Kensington pour prendre la Circle Line. Sherlock guida John à l'extérieur du vaste ensemble métropolitain que constituait la station de Baker Street avant qu'ils ne se dirigent ensemble vers Regent's Park qui avait revêtu son habit d'automne. John commença seulement à se détendre quand il se rendit compte que personne ne faisait attention à eux. Ce ne fut pas pour autant qu'il se rapprocha de Sherlock qui en fut quelque peu blessé. Ils profitèrent toutefois de l'ambiance si particulière du parc en cette saison. Les feuilles craquaient sous leur pied meublant le silence qui s'était installé entre eux. Ils finirent par arriver au plan d'eau où les arbres de multiples couleurs se reflétaient dans l'eau pour le plaisir de John dont les yeux brillaient, émerveillés par le paysage qui s'offrait à lui.
« C'est magnifique … Chuchota John qui prit la main de Sherlock surpris par le geste,
- Maintenant oui ça l'est, murmura Sherlock en déposant un baiser sur la commissure des lèvres,
- Tu dois me trouver stupide n'est-ce pas ? Dit John dépité,
- Non … Non tu n'est pas stupide, tu es juste … Dit Sherlock en hésitant sur le mot, effrayé ?
- Cela doit être ça oui, souffla John en passant une main dans ses cheveux blonds, je … C'est la première fois que … Je ressens autant de choses en même temps là, poursuivit John en frottant l'endroit où se trouvait le cœur,
- Hé bien tu n'es pas prêt de finir de ressentir autant de choses puisque tu es invité pour les fêtes de Noël ! Lâcha Sherlock,
- Pardon ?! Mais ce n'est pas … Trop tôt ? Dit John nerveux,
- John, dit Sherlock en le prenant par les épaules, toi et moi, j'ai envie que ça marche, que ça dure aussi longtemps que possible et puis … hésita-t-il, je ressens aussi beaucoup de choses que je n'avais jamais ressenti auparavant, finit-il en regardant John droit dans les yeux pour lui transmettre tout ce qu'il n'arrivait pas à dire à voix haute. »
John sut. Il sut à cet instant qu'il était lié à Sherlock. Il sut qu'il ferait tout pour le garder à ses côtés quelque soit les obstacles qui se présenteraient à eux. Il sut aussi qu'il était irrémédiablement tombé sous le charme de Sherlock Holmes. Lui John Watson ! Célibataire endurci qui enchaînait les histoires sans lendemain depuis son retour en Angleterre ! Un sourire naquit sur ses lèvres avant qu'elles ne s'emparent de ses jumelles surprises d'être prises d'assaut.
« Merci Sherlock, souffla John, merci d'illuminer ainsi ma vie, poursuivit-il en déposant une pluie de baisers sur le visage de Sherlock,
- John ! Tu me chatouilles arrête ! S'exclama Sherlock dont le souffle se bloqua quand John passa plusieurs fois sur un point précis,
- Vraiment Monsieur Holmes ? Dit John taquin,
- O... Oui, bafouilla Sherlock qui n'avait plus de souffle,
Dans ce cas là voyons voir quels sont vos points sensibles pour vous faire plier, dit John en s'attaquant au cou de Sherlock. »
Sherlock finit par se défendre aussi et s'arma de patience pour trouver les point sensibles de son amant qui s'effondra au milieu des feuilles mortes entraînant Sherlock avec lui. John se retrouva le souffle court avec un Sherlock aux cheveux ébouriffés et les joues rouges d'avoir autant ri. John attira Sherlock à lui envoyant aux oubliettes ses résolutions parce qu'il ne pouvait juste pas résister au visage diablement sexy de Sherlock Holmes. Ils s'embrassèrent encore et encore sur le tapis de feuilles mortes refusant de laisser le temps avoir une quelconque emprise sur eux. Bien vite pourtant ils durent se rendre à l'évidence qu'il faisait bien plus frais maintenant que l'après-midi était avancé. Les frissons dus à la fois à la proximité du corps de l'autre et à la fraîcheur les motivèrent à se lever bien à regrets. Ce fut bien plus détendus qu'en début d'après-midi qu'ils rejoignirent les badauds déambulant dans le parc. John raccompagna Sherlock jusque chez lui. En chemin, il fit promettre au jeune homme de revenir dans ce parc qu'il avait beaucoup apprécié surtout en charmante compagnie. Ils arrivèrent à destination et restèrent quelques instants immobiles avant que John ne l'embrasse rapidement avant de rejoindre la station de métro pour rejoindre son appartement. Sherlock resta quelques instants dehors fixant le dos de John qui se fondit dans la foule. Il ouvrit la porte du 221B en ayant en tête son après-midi passé avec son amant.
« Bonne journée mon fils ? Lança une voix féminine,
- Excellente maman, dit Sherlock vague,
- Grâce à ce charmant jeune homme qui a eu la galanterie de te raccompagner je présume ? Interrogea sa mère,
- Hm hm, dit Sherlock nullement surpris,
- Hé bien au moins cela change de l'autre, dit la mère de Sherlock,
- L'autre n'est plus là maman et s'il te plaît n'en parle pas devant lui quand il viendra à Noël, dit fermement Sherlock en regardant sa mère qui préparait le dîner,
- Tu l'as … Invité pour Noël ? Cela signifie-t-il que cela est sérieux entre vous ? Demanda la mère de Sherlock prudente,
- J'en ai bien l'impression, dit Sherlock la voix tremblante,
- Mon fils est amoureux, mon fils est amoureux, chantonna Madame Holmes,
- Maman ! Protesta Sherlock les joues rouges en fuyant dans sa chambre sous le rire de sa mère. »
Sherlock fit une rapide apparition pour manger un morceau avant de retourner dans sa chambre où il plongea dans ses pensées emplies de son professeur et amant. Il se sentait infiniment plus léger et détendu en sa présence. Bien plus que lorsqu'il était au lycée surtout à cause de lui qu'il avait cru aimer alors qu'il n'était qu'une personne des plus toxiques tant pour le moral que pour le physique. Sherlock soupira en songea que cette histoire le poursuivrait toute sa vie mais pour le moment il ne voulait pas y songer. Il préférait plutôt songer à ces petits bonheurs qu'il cumulait et chérissait précieusement depuis qu'il côtoyait John. C'est avec son visage en tête que Sherlock s'endormit.
Ce fut avec une certaine légèreté que le couple passa le mois novembre qui paraissait maussade pour les autres mais qui à leurs yeux, et surtout à ceux de John, les rapprochaient de plus en plus de décembre et de Noël. John et Sherlock se retrouvèrent un samedi après-midi deux semaines avant la date fatidique, main dans la main, se frayant un chemin dans la foule dense qui se précipitait pour faire les courses de Noël en plein cœur de Soho Nerveusement, Sherlock broyait la main de John qui caressait le dos de la main avec le pouce pour essayer de détendre le grand brun à côté de lui. Sherlock souffla faisant une liste mentale de ce qu'il devait acheter : du thé pour sa mère, une cravate pour son frère, une bonne bouteille de scotch pour son père et un pull pour John. C'est ainsi qu'ils se retrouvèrent du côté de Soho. Ils décidèrent de se séparer pour se retrouver chez Angelo's pour le dîner. Sherlock trouva d'abord une boutique de thé pour sa mère. Il lui prit son thé favori qu'elle prenait à n'importe quelle occasion. Puis il s'arrêta prendre une bouteille de scotch pour son père qui appréciait prendre un petit remontant après le dîner surtout quand il faisait froid l'hiver. Il passa devant une annexe de la boutique Huntsman pour prendre une cravate en soie digne de la fonction au gouvernement de son frère Mycroft. Il finit par le cadeau le plus délicat : le pull de John. Il alla chez Albam au niveau de Carnaby Street. Il souffla un grand coup et poussa la porte de la boutique. Et alors qu'il savait que prendre pour les membres de sa famille, il se retrouva complètement perdu devant l'immense choix qu'offrait la boutique.
« Puis-je vous aider Monsieur ? Dit un vendeur en l'accostant,
- Je cherche un pull, dit prudemment Sherlock en ne quittant pas les rayonnages des yeux,
- Une préférence Monsieur ? Demanda le vendeur,
- Je ne sais pas … Marmonna Sherlock,
- Si vous voulez bien me suivre, je vais vous présenter ce que nous proposons, suggéra le vendeur en invitant le jeune homme à le suivre. »
Sherlock le suivit de façon mécanique écoutant sans vraiment l'entendre le vendeur qui lui présentait les produits à toute vitesse. Le jeune homme traînait légèrement derrière frôlant les pulls de la main espérant ainsi que l'un d'eux serait le bon. Au bout d'un moment, Sherlock s'arrêta surpris par la douceur d'un pull. Il en prit un en main et le déplia dévoilant ainsi le motif torsadé sur le milieu du pull. Il le tint à bout de bras imaginant parfaitement son professeur bien aimé dedans. Avec un petit sourire, il s'imagina aussi la tête reposant sur le torse de John en train d'écouter son cœur battre contre les côtes signe évident qu'il éprouvait des sentiments très forts pour son étudiant et ce depuis qu'il l'avait avoué à demi-mots durant cet après-midi automnal. Bien que Sherlock n'osa l'avouer à haut voix n'étant guère doué pour exprimer ses sentiments, il appréciait aussi la compagnie de son professeur. C'est pourquoi il prit le pull beige sur son bras, laissa tomber le pauvre vendeur qui continuait encore à déblatérer les avantages de leurs produits et alla à la caisse payer son achat. Il refusa de le faire emballer voulant faire lui-même le paquet cadeau. En sortant de la boutique, il soupira de soulagement d'avoir fini ses achats de Noël. Il se dirigea promptement vers le restaurant où John et lui avait l'habitude de se rendre. Sherlock marcha à vive allure arrivant en même temps que John puisqu'ils se percutèrent l'un à l'autre.
« Sherlock ! S'exclama John, tu as trouvé tout ce que tu voulais ? Demanda-t-il,
- Je pense que cela répond à la question, dit Sherlock en montrant son sac à la main, et de ton côté? Demanda Sherlock qui avait encore du mal à être familier avec John même si cela devenait plus facile de jour en jour,
- Je pense que cela répond à la question, répondit à son tour John en désignant le sachet qu'il tenait à la main,
- Touché, dit Sherlock amusé, on entre ? Suggéra-t-il,
- Volontiers, approuva John. »
Les deux hommes entrèrent dans le restaurant où Angelo leur attribua la table qui leur était réservée par habitude. Ils s'installèrent tous les deux et profitèrent du calme relatif des lieux. A l'approche de Noël, ils étaient contents de se retrouver tous les deux loin de la foule leur permettant de se détendre quelque peu d'autant plus qu'au stress d'être au milieu de la cohue londonienne s'ajoutait aussi le stress des présentations avec la famille de Sherlock.
« Tu es sur que je suis le bienvenue dans ta famille Sherlock ? Demanda une fois de plus John,
- Oui John plus que bienvenue ! De toute façon, je n'ai aucune envie de te savoir seul pour les fêtes de fin d'année, dit Sherlock en le regardant, qu'est ce qui te rend si anxieux ? Demanda-t-il en posant une main sur celle de John,
- C'est la première fois que je vais dans la famille d'une personne chère à mes yeux, avoua John abordant un sujet qu'il n'avait jamais osé évoquer depuis que Sherlock lui avait demandé de venir passer Noël dans sa famille,
- Tu veux dire que … Tu n'as jamais été considéré comme important aux yeux de tes ex ?! Dit Sherlock surpris,
- Il faut croire … Dit John penaud en baissant la tête,
- Je ne sais pas si cela peut te rassurer mais … Tu es la deuxième personne que je présente à ma famille, dit doucement Sherlock, et non je n'en parlerai pas, poursuivit-t-il en devançant John qui voulait dire quelque chose, c'est encore douloureux pour moi … Souffla-t-il,
- Tu n'es pas obligé Sherlock tu sais, dit John en retournant sa main pour la mettre face à sa jumelle pour la serrer dans la sienne. »
Sherlock lui fit un petit sourire reconnaissant envers John de ne pas insister sur cette part de lui qu'il n'était pas prêt à dévoiler. Ils profitèrent du dîner qui était leur dernier tête à tête avant un moment puisque l'un et l'autre avaient beaucoup à faire avant la fin du semestre universitaire au plus grand désespoir de Sherlock qui aurait aimé profiter de la présence de son amant.
« Non Sherlock, je ne peux pas ! Je dois préparer les partiels pour les étudiants dont tu fais parti je te le rappelle ! Dit John exaspéré par l'insistance de Sherlock à passer du temps avec lui,
- Je serai discret promis ! Dit Sherlock le plus sérieusement du monde,
- Toi discret ? Laisse moi rire ! Dois-je te signaler comme cela a fini la dernière fois où nous nous sommes retrouvés au laboratoire ? Dit John en haussant les sourcils,
- Toi et moi sur le bureau à prendre notre pied il me semble non ? Lança Sherlock d'une voix innocente,
- Sherlock … Gargouilla John alors qu'il sentait le pied de son étudiant remonter sa jambe sous la table,
- Oui professeur ? Dit Sherlock l'air de rien,
- J'avais pensé pouvoir m'arranger mais étant donné votre comportement impertinent, je crois que la prochaine fois que nous nous reverrons sera à Noël, dit John impassible,
- Que … Ce n'est pas … fit Sherlock décontenancé, très bien, souffla-t-il en voyant que John restait de marbre. »
Il soupira faisant sourire son professeur qui lui vola un baiser par-dessus la table. Ils profitèrent encore quelques instants de la chaleur du restaurant avant de retourner affronter le froid qui les attendait de pied ferme à l'extérieur. Ils continuèrent chacun leur route non sans regrets comme souvent après avoir échangé de nombreux baisers qui n'en finissaient plus.
Sherlock se réfugia dans l'étude de ses cours étant donné que ses professeurs s'étaient concertés pour placer une partie des partiels durant les deux dernières semaines précédant les vacances. Cela lui permit d'oublier, durant la journée du moins, son amant avant que le manque ne se fasse pleinement ressentir le soir au moment de dormir. John de son côté analysait l'avancée des projets de ses étudiants et en dehors de ceux de Sherlock ainsi que de Molly Hooper, aucun n'avait vraiment avancé ce qui l'exaspérait au plus haut point. Il savait que cela signifiait des heures en plus à accompagner ses étudiants, à répondre à leurs questions et surtout à modifier les protocoles de chacun. Il dut se rendre à l'évidence que les vacances allaient lui faire du bien malgré le stress causé par la présentation à la famille de son petit ami.
L'euphorie des fêtes de fin d'année toucha tout le monde tant et si bien qu'il fut difficile pour les étudiants et les professeurs de suivre les cours. Ce fut avec un certain soulagement que John souhaita de bonnes vacances à ses étudiants et qu'il emboîta discrètement le pas de Sherlock jusqu'au laboratoire. Conscient que son professeur le suivait, il accéléra le pas voulant le retrouver au plus vite. Ces derniers jours sans pouvoir le voir, le toucher, l'entendre avaient été longs. C'est pourquoi une fois dans les locaux John fut à peine surpris de voir Sherlock prend possession de sa bouche, de son corps, de tout ce qui était lui. Sherlock était partout en même temps rendant fou John qui ne savait plus où donner de la tête. Ce fut pantelant et avec un sentiment de vide qu'il reprit conscience.
« Sherlock … Gémit John,
- Oui Monsieur ? Dit Sherlock gourmand qui s'était reculé,
- P... Pourquoi arrêter ? Articula-t-il tant bien que mal,
- Parce que ceci très cher n'est qu'un avant-goût de ce qui vous attend à Noël, susurra Sherlock à l'oreille de John,
- Tu es sûr de … ça ? Demanda John en déglutissant,
- Sauf si tu ne veux pas, oui, j'en suis sûr, dit Sherlock le plus sérieux du monde, parce que j'en ai envie et que toi aussi, finit-il en effleurant la protubérance entre ses jambes,
- Tu veux que je devienne fou c'est ça ? Souffla John,
- Fou ? Nous le sommes déjà John, murmura Sherlock en embrassant John. »
Des coups contre la porte les firent sursauter. John sentit ses jambes devenir flasques tandis que Sherlock restait de marbre. L'étudiant incita John à se placer contre une table de travail et à occuper ses mains pendant que lui-même ouvrait la porte. Il se retrouva face à un homme plutôt corpulent qui le regarda surpris de le trouver là.
« Bonjour, est-ce que le professeur Watson est là ? Demanda le visiteur,
- Oui, dit simplement Sherlock en se décalant pour le laisser entrer, bonnes vacances professeur, lança ensuite Sherlock derrière lui, au revoir Monsieur, dit-il en regardant le nouveau venu,
- Bonnes vacances à vous aussi Monsieur Holmes, dit le professeur Watson en se retournant brièvement pour le voir partir et pour faire face à son collègue, Mike, que puis-je faire pour toi ?
- Ce sont les vacances John ! Nous allons tous sortir pour boire un verre alors si tu veux venir, tu es le bienvenue, proposa Mike,
- Je … Cela sera avec plaisir Mike, approuva John qui ne voulait pas être soupçonné de quoi que ce soit,
- Alors allons-y, lança joyeusement Mike, oh et couvre toi bien tu es tout rouge … Poursuivit-il en le regardant inquiet,
- Que … Oh non … Soupira John après s'être regardé dans une vitre. »
Il se couvrit du mieux qu'il put pour dissimuler le fait qu'il s'était presque envoyé en l'air avec un de ses étudiants. Plus tard, ils seraient découverts mieux ça serait. L'idéal étant qu'ils ne le soient jamais mais cela il n'y croyait pas trop. John suivit Mike dans un pub non loin de l'Imperial College et s'installa à ses côtés. Ce ne fut pas pour autant qu'il participait aux conversations qui l'environnaient. La tête ailleurs, emplie d'une certaine tête brune pour être plus exact, il avait un sourire qui flottait en permanence sur son visage. Un coup de coude de la part de Mike le fit réagir.
« John ? Tout va bien ? Tu es tout rouge, chuchota-t-il,
- Je ne sais pas … Je crois que je ne me sens pas très bien, mentit John,
- Tu devrais peut-être rentrer chez toi, conseilla Mike,
- Mais … Commença-t-il en regardant ses collègues,
- Ce n'est pas comme si tu t'intéressais beaucoup à ce qu'il se passait non plus, lança Mike taquin,
- Désolé .. Murmura John,
- Allez file, je te couvre si besoin est, dit Mike en poussant John vers la sortie. »
John s'empressa de sortir dans le froid glacial de la capitale. L'air frais lui remit tant bien que mal les idées en place. Il soupira en se demandant dans quel état il serait vraiment après avoir passé une nuit de folie avec Sherlock. Si les émotions ressenties étaient similaires à celles qu'il avait ressenti plus tôt en fin d'après-midi dans le laboratoire, il était perdu. C'était vraiment la première fois qu'il ressentait autant de choses en même temps et cela le perturbait. Il rentra chez lui et prit le chemin de la douche pour calmer ses ardeurs qui étaient revenues au galop. Des soupirs, des gémissements et un nom murmuré en litanie envahirent la salle d'eau. Il se crispa et se retrouva grelottant sous le jet d'eau. Avec lenteur, il se lava imaginant encore et encore que Sherlock était là à ses côtés. Il s'ébroua et se força à sortir son étudiant de l'esprit. Tâche bien délicate en sachant qu'il allait le retrouver chez lui une semaine plus tard.
La semaine qui précéda Noël s'écoula bien vite. John avait vérifié un certain nombre de fois que les présents qu'ils comptaient offrir feraient l'affaire. Le doute l'avait envahi à plusieurs reprises mais ne connaissant pas réellement les goûts de la famille de Sherlock, il avait fait au mieux. Ainsi le soir de Noël arriva et il se dirigea non sans une pointe de stress vers le domicile de son petit ami. Arrivé devant la porte, il inspira un bon coup et sonna.
A son plus grand soulagement, le visage de Sherlock apparut devant lui.
« Bonsoir ! Lança joyeusement Sherlock en se penchant pour l'embrasser,
- Bonsoir, répondit John plus mesuré dans son attitude,
- Viens, tout le monde nous attend, dit Sherlock en invitant John à entrer, et ne sois pas si nerveux, ils ne vont pas te manger tu sais,
- Qu'est ce que tu en sais ? Marmonna John,
- Parce qu'ils veulent simplement que je sois heureux, dit Sherlock en le regardant de ses yeux si expressifs qui retournaient John,
- Dans ce cas là … Allons-y, soupira John en glissant sa main dans celle de Sherlock pour lui donner du courage. »
Ils montèrent les escaliers pour atterrir dans le salon où un couple les attendait ainsi qu'un autre homme qui, d'après les cheveux aussi bruns que Sherlock, devait être de la même famille.
« Bonsoir ! Lança courageusement John,
- Bonsoir, lancèrent-ils en chœur,
- Vous devez être le petit ami de Sherlock n'est-ce pas ? Demanda la dame,
- En effet, je suis John Watson, dit-il pour se présenter,
- John, intervint alors Sherlock, je te présente Mycroft, mon frère, dit-il en désignant l'autre brun de la pièce, mon père, William, poursuivit-il en désignant le concerné, et ma mère, Violet, finit-il en se tournant vers sa mère,
- Depuis le temps qu'on entend parler de vous, bougonna le père de Sherlock,
- Oh vraiment … ? Dit John incertain sur la conduite à suivre,
- Plus exactement, c'est ma mère qui n'arrête pas de parler de toi, glissa Sherlock à l'oreille de John,
- J'ose espérer que vous ne ferez pas de mal à mon frère, lança Mycroft,
- Qu'est-ce que … Pourquoi voudrai-je faire du mal à Sherlock ?! Lança John éberlué en regardant Sherlock,
- Mycroft … Dit Sherlock d'une voix menaçante en regardant son frère,
- Ne me dis-tu pas que tu as oublié ? Tout ce qui s'est passé ? Comment nous avons du te ramasser à la petite cuillère ? Il est hors de question que cela se reproduise ! Rétorqua Mycroft avec fougue,
- S'il te plaît Mycroft, intervint Violet, ne pourrais-tu pas te calmer et laisser ce pauvre John profiter de la soirée ?
- Je préfère mettre les choses au point tout de suite, dit Mycroft acerbe en regardant John,
- Je … Je ne sais pas de quoi vous parlez mais jamais ! Jamais vous m'entendez je ne ferai de mal à Sherlock ! Dit John avec une véhémence qu'il ne se connaissait pas,
- Il n'empêche que si vous lui faites du mal d'une quelconque manière que ce soit, vous aurez affaire à moi, dit Mycroft. »
Une porte claqua faisant sursauter les occupants de la pièce. Sherlock venait de monter les marches pour s'isoler dans sa chambre. Dans le salon, la tension monta d'un cran encore si cela était possible. John et Mycroft se regardaient en chien de faïence tandis que les parents affichaient un air impuissant sur leur visage. John rompit le premier pour poser son sac contenant les cadeaux et se dirigea vers l'escalier qui allait vers l'étage supérieur. Il se dirigea vers la première porte qu'il vit et toqua à celle-ci espérant que cela soit la porte qu'il cherchait. Aucune réponse ne lui vint mais il tourna le loquet quand même. La pièce était plongée dans l'obscurité mais la lumière venant des réverbères éclairait suffisamment la pièce pour que John aperçoive la forme roulée en boule sur le lit.
« Sherlock ? Tenta John en s'avançant,
- Laisse-moi s'il te plaît, dit Sherlock d'une voix étranglée,
- Tu as de la chance d'avoir un frère aussi protecteur tu sais, dit John voulant détendre l'atmosphère,
- De la chance … Tu parles, soupira Sherlock, tout ce qu'il veut c'est que je n'entache pas la réputation de la famille, dit-il amer,
- Ce qu'il s'est passé … C'est si grave que ça ? S'enquiert John,
- Oui … Souffla Sherlock, je … Je suis sorti avec un garçon. Au lycée. Il, Jim … Il était plutôt … Populaire contrairement à moi. Nous étions bien ensemble, on ne se cachait pas vraiment même si nous n'étions pas démonstratifs puisque ce n'était pas notre genre de l'être. Toujours est-il qu'un jour, il … Il a dérapé, il s'est mis aux substances illicites. Et comme un imbécile, je l'ai suivi, souffla Sherlock, un jour … Cela a mal tourné, la drogue devait être de mauvaise qualité. Il est devenu fou. Complètement fou, murmura-t-il, alors il … Il s'est tué et j'ai fini à l'hôpital complètement brisé. Par la drogue, par sa mort, par le désespoir … J'ai mis du temps avant de me remettre de tout ça et encore aujourd'hui j'ai peur. D'être abandonné, de chuter à nouveau … finit-il la voix étranglée,
- Oh Sherlock … Jamais tu m'entends ? Jamais je ne ferai une telle chose, dit John en prenant Sherlock dans ses bras, nous aurons des hauts et des bas sans doute mais jamais je n'irai jusqu'à prendre des drogues, jura-t-il en embrassant Sherlock partout où il le pouvait,
- Et pourquoi pas ? Dit Sherlock à voix basse,
- Parce que j'étais médecin, tu te souviens ? Je connais les conséquences de ces trucs là, dit John en ne cessant pas ce qu'il faisait,
- John ? Dit Sherlock la voix rauque,
- Hm … fit John,
- Ne t'arrête pas s'il te plaît, gémit Sherlock, je … J'en ai besoin, souffla-t-il. »
John poursuivit ses attouchements légers ou plus appuyés faisant perdre la tête à Sherlock qui ne savait plus où il était ni qui il était. Plongé dans les abîmes du plaisir, il s'abandonna à John qui le regardait fasciné par la palette d'émotions qui se dessinait sur le visage de Sherlock. Il traça les contours du visage en face de lui provoquant des frissons incontrôlables. Amusé, il poursuivit son petit manège augmentant les tremblements et les gémissements. John étouffa ces derniers en prenant possession de la bouche de Sherlock provoquant un rapprochement de leurs bassins. L'homme ferma les yeux savourant le contact électrisant qui le rendit ivre tant et si bien qu'il dut se détacher en hâte de Sherlock pour reprendre son souffle et reprendre un peu de contrôle sur lui-même bien qu'il garda le jeune homme contre lui.
« On devrait peut-être retourner en bas tu ne penses pas ? Dit John la voix tremblante,
- Je serai bien resté là avec toi, murmura Sherlock, surtout que nous avons quelque chose à finir … dit-il avec humour,
- Je sais mais cela n'est pas très poli envers ta famille et je ne tiens vraiment pas à ce que ton frère me lapide sur place, dit John en bougeant du lit sur lequel il s'était installé,
- Et vue que je tiens à mon petit ami … Tu as raison, dit Sherlock en se levant tant bien que mal,
- Est-ce que ça va aller ? Demanda John faisant ainsi référence à ce que Sherlock lui avait dit plus tôt,
- Ne t'inquiète pas, j'ai survécu jusque là … Et puis maintenant j'ai une raison de vivre, dit Sherlock en le fixant droit dans les yeux. »
Ils sortirent l'un après l'autre et passèrent par la salle de bain remettre leurs vêtements en place. Ils descendirent rejoindre la famille Holmes qui attendait qu'ils soient présents pour commencer le repas s'ils en croyaient la table mise avec les plats dessus. John et Sherlock s'installèrent l'un à côté de l'autre. Violet se mit à côté de John tandis que William se plaçait à côté de Sherlock laissant la place vacante à Mycroft. Le père de famille fit le service tout au long de la soirée laissant le soin à son épouse de faire la conversation. Sherlock n'était guère bavard, c'était tout juste s'il répondait aux questions sous les yeux quelque peu coupable de son aîné qui voyait bien que John n'était pas comme l'autre. La soirée s'écoula ainsi jusqu'à ce qu'ils ne passent aux digestifs pour attendre minuit. John s'installa dans un fauteuil, Sherlock dans un autre pendant que Mycroft se mettait à califourchon sur une chaise observant ses parents s'asseoir sur le canapé de la pièce. Les parents somnolaient quelque peu laissant tout le loisir au couple de se regarder attendant le bon moment pour s'éclipser. Mycroft regardait tout ce petit monde quand il se rendit qu'il était presque minuit. Il se leva en silence et installa les présents sous le sapin y compris, à la plus grande surprise du concerné, ceux de John. Le carillon sonna l'heure dite réveillant faisant sursauter tout le monde. Tout le monde se leva pendant que Mycroft se chargeait de distribuer les cadeaux des uns et des autres. John fut touché par le pull que Sherlock lui offrit et s'empressa de le mettre. Sherlock fut quant à lui surpris de découvrir un pass à l'année pour aller voir tous les concerts de musique classique qu'il souhaitait. Le sourire éblouissant qu'il offrit à John en guise de remerciement le chamboula plus que tout. Il ne prêta plus guère attention au cérémoniel même s'il eut le temps de noter que ses présents plurent aux membres de la famille Holmes. Ils se remercièrent les uns les autres avant que chacun ne prenne congé dans sa chambre respective.
Les deux hommes restèrent encore dans le salon près du feu qui avait été allumé plus tôt dans la soirée. L'un et l'autre se regardèrent appréciant de ne voir qu'une partie de l'autre grâce à la promiscuité de la pièce. John déglutit se sentant traqué par Sherlock qui gardait un fin sourire sur les lèvres tout en le détaillant des yeux de haut en bas augmentant la chaleur du brasier qui brûlait en John. La tension était si grande qu'ils ne tinrent plus et se précipitèrent à l'étage dans la chambre de Sherlock. La porte close, ils unirent leurs bouches, leurs torses, leurs bassins, leurs jambes. Ils se fondaient presque l'un dans l'autre ne laissant guère l'air circuler. Les mains se baladèrent, retirèrent les vêtements un à un, multiplièrent les caresses qui étaient tantôt insistantes, tantôt à fleur de peau. Les gémissements, les souffles et les soupirs se mélangèrent et augmentèrent quand ils furent en tenue d'Adam. Le lit finit par accueillir leurs corps qui ne tenaient plus debout. John encadra le visage de Sherlock de ses mains voulant graver le visage dans sa mémoire, il l'embrassa encore et encore transmettant autant que possible ce qu'il ressentait en cet instant. Sherlock comprit et lui fit un sourire rassurant. Il se redressa incitant John à en faire de même. Le blond s'installa contre les oreillers et bien qu'il ne soit pas rassuré, il avait confiance en Sherlock. C'est pourquoi la suite ne fut que décadence, luxure et volupté. John devenait sourd, aveugle et muet devant les sensations ressenties par la présence de Sherlock sur et en lui. Il s'accrocha à ses épaules pour garder un appui dans la réalité pendant que le plaisir le submergeait lui mais aussi Sherlock. Haletant, John garda Sherlock contre lui voulant garder ces douces sensations encore gravées dans la peau.
« Ton cœur bat, commenta Sherlock,
- Encore heureux ! Dit John amusé,
- Si fort, si brutal … Murmura Sherlock en déposant une pluie de baisers à l'emplacement du cœur,
- Parce qu'il n'a pas l'habitude d'être sollicité autant, avança John,
- C 'est … Agréable, chuchota Sherlock en posant sa tête contre le torse de John. »
John prit un Sherlock somnolant entre ses bras dans le but de se caler de façon la plus confortable possible dans le lit. Bien lui en prit quand il sentit le corps de Sherlock s'alourdir contre lui. Ses mains tracèrent des arabesques sur le corps nu de Sherlock ce qui eut le mérite de l'apaiser après toutes les émotions ressenties au cours de la soirée. Le mouvement régulier de ses propres mains associé au souffle chaud de Sherlock finirent par avoir raison de lui. Pour la première fois de sa vie, il plongea dans les bras de Morphée aux côtés d'un homme et pas de n'importe quel homme non ! Parce que cet homme, c'était Sherlock Holmes et c'était son homme pour aussi longtemps que durerait leur histoire.
Le lendemain, John fut le premier à se réveiller, ancien réflexe de l'armée, et de ce fait, il se chargea de réveiller Sherlock en embrassant le dos qui se présentait à lui. Un mouvement contre son bas-ventre le fit sourire ce que Sherlock dut sentir puisqu'il tourna la tête dans la direction de John qui l'embrassa avant de le regarder avec une tendresse qui surprit Sherlock qui ne pensait pas voir de sentiments aussi purs chez quelqu'un. Sherlock répondit au baiser de John avec autant de force que possible. Ils passèrent quelques instants blottis dans les bras l'un de l'autre avant qu'ils n'en sortent pour rassembler leurs affaires. Tout comme la veille au soir, ce fut ensemble qu'ils se présentèrent au salon où un petit-déjeuner gargantuesque les attendait tous les deux.
« Bonjour les garçons ! Lança joyeusement Violet,
- Bonjour, dirent en chœur lesdits garçons,
- Je ne savais pas ce que vous preniez le matin alors j'ai fait un peu de tout, dit Violet en faisant un large signe de la main pour montrer la table,
- Merci Violet, c'est très gentil à vous, dit John en inclinant la tête en guise de remerciement,
- Et tant que j'y suis, venez quand vous voulez à la maison, vous êtes le bienvenue, s'exclama-t-elle joyeusement en leur faisant un clin d'œil
- Ne me dis pas qu'ils nous ont entendu, murmura John en se penchant sur Sherlock,
- Je ne sais pas … dit Sherlock sur le même ton que John. »
Le petit déjeuner se déroula dans une ambiance plus détendue que le dîner au plus grand soulagement de John qui ne voulait pas se retrouver au cœur des tensions de la famille Holmes encore une fois. Le repas achevé, ils se levèrent pour sortir se balader à travers les rues de Londres. Cela devint alors une habitude pour la semaine suivante. Ils se retrouvaient tous les deux au 221B Baker Street et partaient en vadrouille jusque tard dans l'après-midi profitant des illuminations offertes par la ville à l'occasion des fêtes de fin d'année. Ils n'oublièrent pas leurs obligations universitaires qui les faisaient râler autant l'un que l'autre car ils ne pouvaient pas mettre à profit ce temps pour faire d'autres choses infiniment plus agréables et addictives selon John. Le professeur avait toutefois décidé d'inviter Sherlock dans un restaurant chic pour le Nouvel An voulant conclure en beauté l'année qui venait de s'écouler.
« Qu'est ce que je peux te souhaiter Sherlock pour l'année à venir ? Demanda John,
- D'être heureux avec toi, dit Sherlock en levant son verre en direction de John,
- Tu as l'air si sur de toi … Dit John surpris de l'entendre encore tenir ces propos,
- Parce que je le suis et parce que je le sens là et là, dit Sherlock en désignant tour son cœur et sa tête, et à toi qu'est ce que je peux souhaiter ?
- De découvrir les petites joies et les déconvenues d'être en couple avec toi, dit John en riant,
- John ! Protesta Sherlock avec un léger sourire,
- Bonne année Sherlock, dit John alors que le décompte venait de s'achever,
- Bonne année John, dit à son tour Sherlock en se penchant pour embrasser l'homme en face de lui. »
Alors que l'année s'achevait et que la nouvelle commençait, ils furent tous les deux pris dans le tourbillon des examens de milieu d'année. Ils ne se virent guère durant cette période là bien que Sherlock rendit de temps en temps visite à John au laboratoire. Tous deux étaient fatigués et avaient hâte que le rythme universitaire devienne moins soutenu pour pouvoir en profiter un peu plus. Ce ne fut que quand Sherlock vint annoncer ses résultats d'examens de fin de semestre et qu'il en fit part à John qu'ils surent que cela allait être plus simples de se revoir. En effet, John félicita chaudement son étudiant et alors que Sherlock avait fait la moue en disant que pour quelqu'un comme lui, cela était plutôt facile sous les yeux exorbités de John qui avait éclaté de rire. L'étudiant s'était alors mis à bouder faisant redoubler les rires de John. Ce fut avec le visage renfrogné de Sherlock en tête qu'un John plus détendu qu'à l'accoutumée entra dans l'espace qui servait aux réunions informelles des professeurs. En clair chacun était libre de discuter avec qui il l'entendait avec un breuvage chaud dans une main et un scone dans l'autre le tout par groupe de deux ou trois professeurs voire plus selon les affinités. Le professeur Watson se dirigea vers ses collègues enseignants aux troisièmes années de Chimie non sans avoir au passage pris un café chaud pour le réveiller de sa nuit passée à corriger les copies de ses étudiants. Après les salutations d'usage, les enseignants ne firent plus attention à John jusqu'à ce qu'un nom l'interpelle.
* L'Undergraduate correspond au cycle d'études supérieures.
En espérant que cette première partie vous ait plu, je vous dis à très vite pour la suite ! =)
