Evidemment, pour ce que ça vaut, je rappelle que les personnages ne m'appartiennent pas.
M pour laisser libre cours à mes idées quand elles viennent, au minimum pour la violence et sûrement plus si affinités.
Ceci est le deuxième volet de "Le Ciel peut attendre", donc il vaut mieux commencer par le lire.
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Chapitre 1
Quand elle ouvrit les yeux, elle se trouvait à nouveau dans cette sorte de bocal où on l'avait déjà plongée quand elle avait été blessée à la tête. Elle put constater, une fois de plus, qu'elle avait été déshabillée.
La première image qui frappa son esprit, une fois qu'il eût localisé l'endroit où elle se trouvait, fut celle de Shenron à qui elle avait quelque chose de primordial à demander. Elle se souvenait de Végéta qui l'en avait empêchée en se jetant sur elle. Puis plus rien. Est-ce qu'il l'avait frappée d'une manière ou d'une autre pour lui faire perdre conscience ?
Ses yeux naviguèrent dans la pièce, au travers de la paroi de verre. L'infirmerie était totalement déserte, comme la première fois. Même le bocal voisin, qui avait abrité Gokû en son temps, était vide.
Elle voulut actionner la commande de vidange et ressentit une vague douleur dans son dos, sous son omoplate. Ca avait dû être l'emplacement de sa blessure. Elle réfléchit pour essayer de reconstituer les évènements mais rien ne lui revenait en mémoire.
Elle évacua le liquide de régénérescence et le mécanisme d'ouverture se déclencha automatiquement. Elle fut saisie par la fraîcheur des lieux et frissonna en entreprenant de sortir de son caisson.
Elle ne trouva qu'une serviette tâchée. Elle s'essuya avec une moue de dégoût et se mit en quête de vêtements. Elle ramassa le pantalon et le T-shirt qu'elle avait récupérés dans la planque où elle avait fait une halte avec Végéta quelques jours auparavant. Ils avaient été complètement déchirés et étaient de toute façon maculés de sang. Elle resta un instant horrifiée à l'idée que ça devait être le sien.
Finalement, elle opta pour un uniforme saïyen dont tout un stock était entassé dans l'infirmerie, précisément à l'attention de ceux qui se réveillaient dans les mêmes conditions qu'elle.
Elle se demanda si les saïyens occupaient toujours le château du roi. Sans hésiter, elle se décida à se rendre compte par elle-même, et sortit de la pièce d'un pas assuré.
Elle ne croisa strictement personne. Un silence de mort régnait sur les couloirs interminables du Palais. Au détour de l'un d'eux, elle buta sur un corps étendu sur le sol. Elle eut un mouvement de recul. Il s'agissait définitivement d'un cadavre de soldat saïyen, complètement carbonisé. Un frisson lui parcourut l'échine et elle détourna les yeux. Son esprit était totalement dérouté. Elle ignorait ce qui s'était passé et ce qu'elle faisait là. Une seule question la hantait. Devait-elle avoir peur ?
Elle poursuivit son exploration avec plus de prudence, jusqu'à localiser la cuisine. Son estomac se tordait de faim et lui intimait de remédier à ce problème en priorité.
Elle s'avança timidement dans l'immense salle, et eut la satisfaction de repérer des fruits et de la viande sur la table. Un rapide coup d'œil lui assura qu'elle était seule et elle se concentra sur la nourriture. Elle se jeta sur les fruits, qu'elle croqua les uns après les autres, tout en recherchant un moyen de cuire la viande. Elle paraissait un peu faisandée mais le nez et l'estomac de Bulma s'étaient ligués pour la détourner de ce détail.
Elle réussit à allumer un petit fourneau et y plaça le morceau qui paraissait le plus frais de tous. Pendant qu'il cuisait, elle fouilla parmi les divers ustensiles qui jonchaient le plan de travail. Elle trouva un couteau dont elle testa l'acuité du doigt. Elle le glissa dans sa ceinture avant de piquer la viande cuite avec une grande fourchette et de se retourner vers la table.
Elle eut un cri de panique en trouvant Végéta assis sur l'une des chaises et faillit lâcher la fourchette. Elle le fixa avec méfiance, incertaine de ses intentions, brandissant son morceau de viande comme une arme redoutable.
- Je ne pensais plus que tu te réveillerais, grogna-t-il en guise de salut.
Cette entrée en matière la décontracta légèrement. Il ne paraissait pas hostile mais elle restait vigilante. Elle prit place en face de lui, à une distance raisonnable, et commença à découper des lanières de viandes avec son couteau, sans le quitter des yeux.
- Qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce que je fais là ? demanda-t-elle.
- Kakarott a fait son vœu.
Bulma fronça les sourcils en mastiquant lentement la viande.
- Quel vœu ?
- Etre maître de la Terre. Il est devenu très fort.
- Pas aussi fort que le Prince de tous les Saïyens, n'est-ce pas ? répliqua Bulma avec sarcasme.
Elle vit la mine de Végéta se renfrogner, si c'était encore possible, et, quelque part, son esprit n'aima pas ça.
- En effet, pas aussi fort que moi. Mais avec l'aide du Dragon, il a triché, et les choses sont un peu plus compliquées pour le battre maintenant.
- Tu m'avais promis de t'occuper de lui, lâcha Bulma entre ses dents.
- J'avais aussi promis de ne plus t'épargner et je t'ai sauvé la vie. Promesse rompue pour promesse rompue, tu es gagnante.
Bulma tressaillit imperceptiblement, sceptique à l'idée qu'il ait pu lui porter un quelconque secours.
- Tu parles de m'avoir laissée en vie sur l'île de la Tortue ?
Il secoua négativement la tête.
- Kakarott t'a quasiment tuée avec cette arme terrienne. Ca fait deux jours que tu es dans le caisson. J'ai failli le débrancher plus d'une fois. Si tu ne t'étais pas réveillée, j'aurai coupé le courant ce soir.
Cette fois-ci Bulma cessa de manger. Elle avala laborieusement son morceau de viande. Elle se souvint furtivement et brusquement d'être littéralement tombée dans les bras de Végéta après cette détonation sèche, brève dans son dos.
- Gokû m'a tiré dessus ? C'est ça qui est arrivé ? Et c'est toi qui m'a ramenée ici pour me soigner ?
- Exactement. Je crois que ce genre de choses a de l'importance pour les terriens. Alors ne me le fais pas regretter.
Elle fut aussitôt contrariée, convaincue qu'il avait eu un intérêt à avoir agi ainsi, mais incapable de déterminer précisément lequel pour l'instant. Elle n'aima pas cette façon qu'il avait d'insister sur le fait qu'elle lui était redevable.
- Je verrai ce que je peux faire. En tout cas, merci.
- Je veux une salle d'entraînement anti-gravitationnelle, annonça-t-il immédiatement.
- Ah ouais ? Et pourquoi je te construirais ça ? répliqua-t-elle avec défi.
Il se leva d'un coup, éjectant la chaise sur laquelle il était assis. Elle sursauta. Il s'approcha tranquillement d'elle. Il agrippa son menton fermement tandis qu'elle saisissait son couteau instinctivement. Il jeta un œil sur son arme et planta ses yeux dans les siens.
- Tu vas faire ce que je te dis parce que je suis le seul à te donner la moindre chance de rester en vie. Tu vois, Kakarott est devenu exceptionnellement puissant et le seul maître de cette planète. Pour l'instant, il a fini de dézinguer les hommes de Freezer et il se repose. Quand il en aura marre, il reviendra me chercher et si il te trouve sur la route à un moment ou à un autre, il te tuera. Sans que t'aies la moindre chance d'en réchapper.
Bulma essaya de se défaire de sa poigne sans succès. Elle fit mine de vouloir entailler son avant-bras avec le couteau. Il saisit la lame en une fraction de seconde et la cassa en deux avec agacement. Il laissa tomber les débris avec un soupir et croisa les bras.
- Il faut que je t'enferme ? Encore ? demanda-t-il d'un ton ennuyé.
- C'est bon, grogna-t-elle avec désinvolture.
- Ne me fais pas défaut, tu dépens de moi.
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