Bonsoir !
En espérant que cette nouvelle fiction vous plaise, je poste un premier chapitre pour "prendre la température". J'ai pris la liberté d'inventer un personnage (des personnages en fait) et j'espère que cela rendra la fanfiction intéressante.
J'aimerais beaucoup connaître vos impressions :)
En tout cas bonne lecture !
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-C'est Ron Weasley et Hermione Granger ! Où est Harry Potter ?
Ron soupira et lança un regard noir au sorcier qui venait de parler d'une voix hystérique. Grâce à lui, la rumeur s'était répandue sur tout le quai de la voie 9 3/4 et les sorciers commençaient à se rassembler autour d'eux. Près de lui, le rouquin sentit que le corps de sa petite-amie se tendait, probablement par crainte d'attirer plus l'attention encore. Et dans son dos, il sentit la main de Harry, caché sous sa cape d'invisibilité, le pousser à avancer un peu plus vite parmi la foule. Attrapant la main d'Hermione et sentant qu'Harry s'accrochait au col de son t-shirt, Ron accéléra le pas, n'hésitant pas à bousculer les sorciers qui lui barraient le chemin.
-S'il vous plaît, lança une voix aigüe parmi la foule.
En tournant la tête, Ron reconnu le visage rayonnant de Rita Skeeter. La journaliste lui adressa son plus beau sourire et fit crépiter le flash de son appareil photo, l'air très satisfaite. Bouillonant de rage, Ron, qui s'était alors figé, esquissa un pas vers la blonde. Mais, heureusement, il sentit que sa petite-amie le retenait fermement.
-Avançons, fit Hermione d'une voix angoissée.
Sortant de sa torpeur, Ron reprit sa route vers le Poudlard Express, tenant fermement la main de la brunette.
Enfin, le trio d'or accéda à un wagon du vieux train et y entra sans hésiter. Presque à bout de souffle, Harry retira sa cape en maugréant quelques paroles incompréhensibles. Son regard émeraude sonda le quai avec amertume.
-Comment allons-nous retraverser tout ce monde ? Demanda-t-il en se tournant vers Ron.
Le rouquin haussa les épaules et se tourna vers Hermione pour voir sa réaction. C'est sans surprise qu'il vit des larmes se former dans les yeux noisettes de sa petite-amie, bien qu'Hermione résista pour les retenir.
Le coeur brisé par cette vision d'une Hermione vulnérable, Ron l'attira contre lui, dans une étreinte réconfortante. Tout en caressant son dos, le rouquin lui chuchotait des mots doux, comme si cela pouvait l'apaiser. Mais Hermione gardait un air impassible, résistant contre ses larmes et son chagrin. Alors Ron se sentit plus coupable que jamais.
C'était lui qui avait décidé de ne pas reprendre ses études à Poudlard. Et Hermione avait essayé de le convaincre de l'accompagner, tout comme elle avait tenté de le faire avec Harry... Mais aucun des deux garçons n'était prêt à reprendre le chemin de l'école après la bataille à laquelle ils avaient participé, pendant laquelle leurs amis et leur famille étaient morts...
La veille, à l'idée de laisser Hermione partir seule, le rouquin avait perdu son sang froid et entrepris de faire sa malle pour partir à Poudlard, lui aussi. C'était Hermione et Molly qui avaient réussi à le calmer et à lui faire renoncer à son projet. Et cela avait coûté à Hermione... Il l'avait vu dans ses yeux alors qu'elle tentait de le rassurer, d'une voix tremblante d'émotion.
Ron se demandait parfois comment Hermione pouvait supporter l'idée de retourner là où tant de monde avait perdu la vie... Il ne pensait pas qu'elle soit insensible à cette partie de l'Histoire de Poudlard, ni qu'elle ne se sentait pas concernée par ces morts. Mais peut-être que sa volonté à terminer ses études l'emportait sur sa peur et sa peine...
Après tout, elle avait toujours été la plus courageuse d'eux trois. C'était d'ailleurs elle qui avait fait le plus de sacrifices pour se battre contre Voldemort.
-Ca va aller, marmona Hermione en se dégageant un peu de l'étreinte de son petit-ami.
À coté d'eux, Harry semblait mal à l'aise tout à coup. Il s'approcha du couple et s'invita dans leur étreinte.
-Je suis désolé, Hermione, fit-il. Je ne peux pas venir.
-C'est bon, le rassura-t-elle. Ce n'est qu'une petite année. Et je ne suis pas seule ! Ginny, Luna et Neville seront là.
Elle s'efforçait de prendre un ton assuré et confiant, mais Ron la connaissait par coeur, et il pouvait deviner à quel point elle était malheureuse à cet instant. Il savait aussi qu'elle avait honte d'être si triste pour "si peu", car il ne s'agissait que d'une rentrée... Personne ne pouvait comprendre la peine d'Hermione, à part lui et Harry... Après sept ans d'amitié mise à rude épreuve, un an de cavale, un deuil, une remise sur pieds... Rien n'était plus dur que la séparation qui allait se faire à cet instant.
-Ca ira, reprit Hermione en se forçant à sourire.
Comme pour la contredire, le train fit un bruit sourd, pour annoncer le départ. Hermione perdit son air confiant et sembla paniquée tout à coup. Elle enlaça le torse de Ron avec force et se blottit contre lui.
-Je vous aime, marmona-t-elle. Je t'aime !
Ron lui rendit son étreinte. Il se pencha vers elle pour emprissonner ses lèvres dans un doux baiser et caressa son visage, déjà couvert de larmes.
-Je t'aime, murmura-t-il contre ses lèvres. A très bientôt.
A contre-coeur, Ron se détacha de la brunette et lui et Harry déscendirent du train, juste au moment où celui-ci se lançait. Ron observa le train s'éloigner et prendre de la vitesse, emportant Hermione vers un Poudlard qu'elle ne reconnaîtrait probablement pas... Plus rien n'était pareil.
Au même instant, une fillette s'installait dans un compartiment, traînant difficilement son énorme valise derrière elle. La petite fille lâcha enfin sa malle pour rejoindre la fenêtre au plus vite, espérant voir une dernière fois ses parents. Mais le train avançait déjà quand elle réussit à atteindre la vitre et tout ce qu'elle put voir fut un jeune homme seul. Le rouquin observait le train s'éloigner avec un air si mélancolique que la fillette sentit l'émotion monter en elle.
Hélène fit demi-tour, et essaya de caler sa malle dans un coin du compartiment avant de s'asseoir sur la banquette. Elle remarqua enfin qu'elle n'était pas seule. En effet, il y avait trois élèves dans le compartiments, deux garçons qui l'observaient avec curiosité, et une fillette qui lisait silencieusement près de la fenêtre. Incertaine du comportement à tenir, Hélène leur adressa un petit signe de main avant de reporter son attention sur la fenêtre, pour observer le paysage, qui défilait déjà très vite. Elle se demandait combien de temps le train mettrait pour atteindre Poudlard et ce qu'elle allait découvrir à son arrivée là-bas.
Perdue dans ses rêveries, la fillette remarqua tout de même les regards insistants des deux garçons. Craignant d'avoir fait quelque chose de mal, Hélène leur offrit un sourire radieux. Elle sentait qu'ils n'osaient pas lui poser de questions, alors elle surmonta sa timidité pour prendre la parole la première.
-Je m'appelle Hélène, se présenta-t-elle. J'entre en première année, et vous ?
Les deux garçons échangèrent un regard et sourirent.
-Je suis John, j'entre en première année, moi aussi.
-Et moi Owen, c'est ma première année !
Hélène eut du mal à retenir un cri de joie, elle était très contente de constater qu'elle n'était pas la seule à ne pas connaître Poudlard. Se tournant vers la jeune fille, qui lisait jusque là, elle remarqua que cette dernière hésitait à prendre la parole.
-Je suis Meg, je suis déjà en deuxième année, à Griffondor.
Les trois plus jeunes échangèrent des regards impressionnés, tandis que Meg retournait son attention vers le petit livre qu'elle lisait.
Curieuse, Hélène contempla le livre, il s'agissait d'une édition de poche de Notre Dame de Paris, de Victor Hugo. Hélène connaissait bien cette histoire, dans sa famille la lecture était une des activités les plus partagées, et son père lui avait fait lire cet ouvrage de Victor Hugo, justement.
-Tu aimes ce livre ? Demanda-t-elle à Meg.
La fillette leva la tête et jeta un coup d'oeil furtif vers Hélène. Puis elle hocha la tête.
-C'est un cadeau de mes parents, marmonna-t-elle avec une toute petite voix.
Hélène se tut un instant. Est-ce que Meg était triste de retourner à Poudlard, parce que ses parents lui manquaient? Elle posa une main réconfortante sur le bras de Meg, espérant réussir à lui faire oublier sa peine.
-Tu les reverras à Noël, dit-elle avec un petit sourire.
Meg ne répondit rien, mais posa un regard indéchiffrable sur la fillette. Après quelques secondes d'un silence tendu, Meg sourit faiblement à Hélène, avant de se détacher de l'étreinte de la brunette et de se tourner vers la fenêtre.
Comme l'atmosphère était tendue, les deux garçons du compartiment, Peter et Owen, décidèrent de lancer un sujet de conversation.
-D'où venez-vous ? Demanda Owen. Vous avez de la famille à Poudlard ?
-Mon frère est à Poudlard, en septième année à Serdaigle, répondit John.
-Moi j'ai entendu parler de Poudlard pour la première fois cet été, répondit fièrement Hélène. Ma famille est moldue !
-Tu... Tu es née-moldue ? S'exclama John avec incrédulité.
Hélène l'observa curieusement. Elle ne voyait pas en quoi cela était si exceptionnel, elle avait lu quelque part que c'était assez fréquent de naître de deux parents moldus et de recevoir des pouvoirs magiques malgré tout... Elle haussa les épaules en confirmation.
Les deux garçons échangèrent un regard admiratif et Meg quitta la fenêtre des yeux pour poser un regard indéchiffrable sur la petite brunette.
-Mais, reprit Owen d'une vois pleine d'excitation, comment les moldus ont-ils vécu la guerre ?
-La guerre ? S'exclama Hélène. Quelle guerre ?
Un grand silence suivit ces paroles. Meg baissa les yeux avec tristesse et retourna à sa contemplation du paysage, tandis que les garçons semblaient ne pas en revenir. Hélène attendit patiemment qu'on réponde à sa question, sentant que le sujet était tendu.
-Tu n'as jamais entendu parlé de la guerre ? Demanda finalement John.
-La guerre de l'année dernière, ajouta Owen.
Hélène secoua la tête, désolée. Les garçons semblèrent hésiter quelques secondes, puis ils se lancèrent dans une explication vague des événements de l'année précédente. John explica que des sorciers avaient essayé de prendre le contrôle du monde magique en éliminant les sangs impurs... Les nés-moldus. Et que la guerre avait duré une année entière, jusqu'à ce que le grand Harry Potter et ses accolytes ne le tuent lors de la bataille de Poudlard.
-Harry Potter ! S'écria Hélène. Il était sur le quai, non ? J'ai entendu son nom, et il y avait beaucoup de monde rassemblé autour de quelqu'un, ça devait être lui ?
John hocha la tête.
-Oui, il accompagnait des amis... Il paraît qu'il est devenu auror et qu'il a renoncé à sa septième année à Poudlard...
-Mais pourquoi aurait-il fait cela ? Demanda la petite Hélène avec incompréhension.
Meg soupira. Elle posa un regard lourd sur Hélène, qui se sentit soudain mal à l'aise.
-Il y a eu une bataille. Une bataille terrible, qui s'est déroulée à Poudlard l'année dernière.
-Mais...
-Et des gens sont morts, ajouta Meg d'une voix sombre. Beaucoup de gens.
Ses yeux d'un noir intense se remplirent de larmes amères. Inquiets, les trois autres jeunes élèves se rapprochèrent de Meg pour lui caresser l'épaule et tenter de la réconforter.
-Harry Potter et ses amis ont perdu énormément de proches, fit Meg pour couper court à cette démonstration d'affection qui semblait la gêner. C'est pour cela que Harry Potter ne revient pas à Poudlard cette année. Et c'est aussi pour cela que rien ne sera plus pareil.
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