Résumé : Harry, jeune virtuose, réussira-t-il à faire fondre le cœur de Lord Voldemort ?
Disclaimer : L'univers ainsi que les personnages de Harry Potter ne m'appartiennent aucunement
Note : J'adore cette histoire, je crois qu'à ce jour elle est ma préférée…j'espère que vous l'apprécierai autant que moi. Mon cousin dit toujours qu'il est dans la nature des artistes de ne pas apprécier son œuvre mais je ne peux m'empêcher d'apprécier celle là
J'ai déjà écrit beaucoup de chapitres, il m'en reste quelques un à compléter mais il y en aura certainement sept au total. Il y a probablement des fautes d'orthographe dans cette histoire, j'en suis consciente (surtout les verbes…) mais je l'ai corrigé deux fois donc sa devrait aller…
Bonne lecture
Le Virtuose
Chapitre Un
La passion est certainement le mot qui me décrit le mieux. La passion de la musique. Une simple pression de mes doigts sur les touches noires et blanches crée une symphonie dont la beauté absolue est tellement touchante que j'ai parfois vu des femmes fondre en larmes devant mes créations. Je ne me vante pas, c'est simplement la vérité. Lorsque je prends place à l'avant d'un piano je ne pense plus, je n'entends plus. Je livre mon âme, mon cœur, mon corps aux notes. Et pour une fois j'arrête d'avoir mal. Je ne pense plus à fuir, ni à pleurer. Je m'envole comme les sons que je crée. Sans musique je ne serai rien. Ou peut-être pas. Je l'ignore. Je ne vis que pour cela, je n'ai vécu que pour cela.
Ma mère disait que j'avais un don. Maintenant elle ne dit plus rien, elle est morte en emportant une partie de moi avec elle. J'avais sept ans lorsque cela c'est produit. Elle était enceinte, presque à terme, encore un mois d'attente avant que notre famille ne s'agrandisse. C'était une fille. Mes parents voulaient la nommer Margaret. Margaret Potter. Je suis sûr qu'elle aurait été magnifique, mais jamais je ne le saurai. Le jour où ma vie à prit un autre tournant je jouais du piano dans notre salon, à Gogric's Hollow. Ma mère, Lily Potter, adorait m'entendre jouer, et j'adorais jouer pour elle. Lorsque je «créais», comme elle disait, elle fermait ses magnifiques yeux verts dont j'ai hérités, un air de bien-être apparaissait sur son beau visage et tout son corps se détendait. C'était un moment magique entre elle et moi. Mon père n'aimait pas m'entendre jouer ou du moins pas autant que ma mère. Je jouais l'une de mes compositions favorites lorsque j'ai entendu un gémissement. Elle tenait de ses longues mains pâles son ventre gonflé et du sang coulait d'entre ses jambes.
«Va chercher ton père, Harry!» Avait-elle dit. Les larmes brouillaient déjà ses yeux et coulaient librement sur ses joues.
Je m'étais précipité vers le bureau de mon père, il m'avait suivi sans poser de question devant mon air paniqué. Il a transporté ma mère à l'hôpital lorsqu'il l'a vu. Sirius, mon parrain, était venu me garder. Je n'ai revu mon père que le lendemain. Ma mère allait bien, elle dormait mais ma sœur était morte dans son ventre. J'ai pleuré, je voulais tellement avoir une sœur mais j'espérais surtout que maman irait bien. Mon père est retourné auprès de ma mère cette nuit là. Sirius m'a expliqué plus tard que James et Lily voulaient vraiment un autre enfant mais qu'à chaque fois Lily avait perdu le bébé avant terme. Ma sœur était leur dernière chance d'avoir un autre bébé.
J'ai pu voir ma mère trois jours après l'incident. Mon père m'avait expliqué qu'elle n'allait pas vraiment bien. Je n'avais pas compris jusqu'à ce que je la voie. Elle était pâle, son visage était creusé et ses yeux paraissaient immenses dans son visage. Ce sont ses yeux qui m'ont le plus frappés. Ils ne brillaient plus, ils semblaient perdus. Lorsqu'elle m'a vue elle ne m'a pas reconnu. Ni moi, ni mon père. Je voyais qu'il se retenait pour ne pas pleurer, ses lèvres tremblaient et son regard était triste. C'était dur autant pour lui que pour moi. Ma mère était malade et personne ne pouvait la soigner. Elle répétait sans cesse «Mon bébé, je veux mon bébé…» Nous sommes sorti de la pièce après quelque minutes, silencieux et brisés.
Chaque jour ma maman se perdait un peu plus. Elle maigrissait, devenait plus effacée. Ses cheveux perdirent de leur vigueur et devinrent terne. Après un mois dans cet état elle semblait avoir pris vingt ans. Je ne supportais plus de la voir souffrir ainsi. Ma mère, jadis si belle et si enjouée, se brisait et se détruisait à petit feu. Un matin mon père m'annonça qu'elle allait revenir à la maison. J'étais tellement heureux, je croyais bêtement qu'elle était guérie. Évidemment, c'était faux. Les médecins croyaient qu'elle reprendrait peut-être pied avec la réalité si elle se trouvait dans un environnement familier. Sirius et James l'avaient amenée à la maison en chaise roulante. Son regard fixait le vide. Je remarquais pour la première fois des mèches blanches dans ses beaux cheveux. Ma gorge s'était nouée à cette constatation. Ma mère se laissait mourir. Les seuls moments où elle reprenait un peu vie était quand je jouais du piano. Un délicat sourire prenait place sur ses lèvres, et parfois, quelques heures après, elle fredonnait les mélodies que je lui avais interprétées. Je crois que c'est à cette époque que mon père a commencé à me détester. Il parlait durant des heures à ma mère, espérant une réponse, même incohérente, un sourire, un froncement de sourcil. Mais rien, jamais rien. Ses lèvres restaient closes, sans l'ombre d'un sourire. Et son regard fixait un point invisible. Elle a vécu deux mois avec nous.
C'était une nuit d'avril. J'avais entendu du bruit au grenier. Tout le monde dormait à cette heure là, habituellement. Je suis monté voir. Le grenier était la pièce que je préférais à Gogric's Hollow. Il y avait une grande fenêtre qui donnait à l'Est et une autre à l'Ouest, comme cela on pouvait voir le lever et le coucher de soleil. C'était magnifique. Pendant que je montais les escaliers pour accéder à la pièce un énorme poids pris place dans mon ventre. J'avais peur de ce que j'allais voir, peut-être, au fond, ai-je toujours su ce qui se trouvait là-haut.
Je vis d'abord ma mère, face à la fenêtre donnant à l'Est. Je tentai un faible
«Maman?»
«Harry? Il est tard, tu devrais dormir» Sa voix était un peu rauque, mais d'une douceur incomparable, comme apaisée.
«Maman…» Ma voix tremblait. Puis, j'ai remarqué comment elle était. Elle se tenait debout sur un tabouret. Sa robe de nuit pâle était agitée par un fin courant d'air, se moulant parfois sa silhouette menue. L'obscurité m'empêchait de voir son visage.
«J'aurai tant aimé t'entendre jouer une dernière fois» Elle fit une pause et je cru entendre un sanglot. Elle reprit après quelques instants
« Promet moi une chose, Harry»
Je déglutis difficilement avant de répondre un faible
«Qu…quoi?» J'étais paralysé par une peur qui m'était inconnue. Quelque chose dans cette scène me paraissait irréel.
«Peu importe ce qui arrivera, joue, joue pour toi autant que pour les autres. Continue de créer. Ta musique peu apaiser le cœur des gens. Tu dois continuer de jouer quoi qu'il arrive. Promet le moi, Harry»
Je sentais le désespoir dans sa voix, une sorte de tremblement mêlé d'hésitation.
«Promis maman…»
Il y eut une pause. Elle se mit à fredonner l'une de mes pièces favorite : Nocturne, de Chopin. Et alors que les premiers rayons du soleil commençaient à se pointer à l'horizon, éclairant faiblement le grenier elle murmura
«Je t'aime»
Puis je vis la corde.
Ensuite vint le bruit. Un son mât qui avait résonné dans le silence de l'aube.
Elle avait sauté. Je crois que j'ai perdu pied à ce moment là. Une seule phrase résonnait dans ma tête. Ma mère venait de se suicider.
J'avais sept ans
OMG…j'ai du relire au moins quarante fois ce chapitre avant de me sentir satisfaite… Il est court j'en convient mais le Chapitre Deux arrivera bientôt. J'espère que vous avez eu autant de plaisir à me lire que j'ai eu à écrire
N'oubliez pas les reviews ;)
