Bonjour, Bonsoir! :D comme vous pouvez le voir, il est venu le temps de ma première fanfiction à chapitre des petits meurtres! (et de ma première fanfiction tout court d'ailleurs). J'avais depuis longtemps envie d'en écrire une, surtout depuis les nouveaux épisodes, j'espère qu'elle vous permettra de vous distraire un peu jusqu'aux prochains épisodes et qu'elle vous plaira, n'hésitez pas à laisser des reviews! :) (Nota Bene: n'hésitez pas à faire un tour sur les pages twitter et Facebook des Petits Fans, le fandom des petits meurtres, c'est à mon sens le meilleur Fandom du monde, et je suis très fière d'en faire partie!)

Sur ce, bonne lecture! (et joyeux Halloween!)

Chapitre 1.

Alice avait fini plus tôt que prévu. Elle s'était tant dépêchée de finir de taper à la machine son article sur le 50ème anniversaire de la fête du cochon qu'elle en avait des crampes au doigts.

Tout en rangeant ses affaires, elle se demandait comment elle s'était retrouvée à devoir écrire un tel article, elle qui avait maintenant prit l'habitude de couvrir des affaires passionnantes avec son meilleur ennemi, le commissaire Laurence. Elle se souvint que c'était Jourdeuil, son chef, qui avait pris une telle décision, la décision de confier les gros dossiers à Raoul, son jeune collègue insupportable, puisque depuis l'affaire Blanche Dulac, Qui s'était déroulée il y a un peu plus d'une semaine auparavant, Alice n'avait pas réussi à dénicher de nouveaux scoops, puisqu'elle ne voyait plus le commissaire.

La jeune femme essayait alors de se remémorer en fronçant les sourcils pourquoi cela faisait deux semaines que le commissaire et elle ne s'étaient pas revus, ne serait-ce que croisés, quand Alice avait rendu visite au commissariat à Marlène, sa meilleure amie et accessoirement la secrétaire du comissaire, lorsque Jourdeuil fit irruption dans son bureau.

Il la dévisagea.

« -Tu vas où ?

-J'ai fini, l'article est sur le bureau. » Dit la rousse en enfilant son manteau.

Sans même regarder son supérieur, elle prit son sac et se dirigea vers la porte de son bureau, mais Jourdeuil la retint par le bras, la fit pivoter de sorte à ce qu'elle soit face à lui, et lui dit en souriant :

« -Elle à un rencard ma petite Alice ? »

Alice réussi à cacher tant bien que mal le rouge qui commençait à lui monter aux joues.

« -qu'est-ce que ça peut te faire ? »

Voyant l'absence de sympathie et la lueur d'agacement dans le regard de la jeune femme, Jourdeuil desserra l'étreinte sur son bras mais ne la lâcha pas.

« -Écoute mon poussin, je sais que tu m'en veux pour les derniers articles, mais on vendait de moins en moins de papier et… »

Alice se défit rapidement de l'étreinte de son supérieur, et le regarda droit dans les yeux.

« -C'est bon, t'as bien fait. En plus…

Alice hésitait à dire ce qu'elle allait dire, mais voyant le regard interrogateur de son rédacteur en chef, elle décida qu'il valait mieux ne rien dire. Alors elle se racla la gorge et bredouilla rapidement avant de partir d'un pas pressé :

…En plus, j'suis sûre que Raoul fera un super boulot. »

oOoOo

« -Commissaire ? » Appela Marlène, Qui se tenait devant le bureau de son patron adoré qui ne lui répondait pas, avachi sur ses dossiers.

« -Commissaire ? » Répéta-t-elle un peu plus fort.

Laurence se redressa rapidement, et réajusta son costume. Il dévisagea sa ravissante secrétaire, et remarqua qu'elle tenait un foulard. Une écharpe, plutôt. Elle aurait pu appartenir à n'importe qui, un homme, une femme, les couleurs étaient basiques, discrètes, et le tissu en laine, un tissu très répandu en ce frais mois de février. Mais vu la façon dont Marlène chérissait la chose, il eut vite deviné l'identité de son, ou plutôt sa, propriétaire.

« -Mais, c'est à…

-Oui, c'est à Alice, c'est Timothée qui me l'a rapportée. Apparemment, elle l'aurait oubliée dans son bureau. »

À l'évocation du nom du légiste, Laurence se crispa. Il ne supportait pas voir sa précieuse secrétaire en sa compagnie, surtout depuis qu'il avait dû passer un dîner à leur table. Non pas par choix ! Mais à cause de sa secrétaire, qui n'avait pas su choisir entre les deux hommes.

Laurence leva les yeux en direction de la blonde et lui lança un rapide regard noir, puis déclara sèchement avant de se replonger dans ses dossiers :

« -Ce n'est pourtant pas elle qui doit passer le plus clair de son temps dans son bureau. »

Après un court instant de silence, Laurence se reprit et regarda Marlène de nouveau, mais cette fois ci, il adoucit son regard, voyant sa secrétaire avec des yeux grands ouverts et humides.

« -Ce n'est pas ce que je voulais dire Marlène… »

Il se racla la gorge, en essayant de changer de sujet.

« -Et donc… Vous comptez la lui rendre quand ? »

La secrétaire hésita, mais finit enfin par déclarer d'une voix encore tremblante :

« -En fait…j'avais pensé que vous pourriez peut-être lui rendre… Cela vous permettrai de… Enfin de lui parler, cela fait un moment qu'elle n'est pas venue vous voir, en fait depuis que… »

Marlène s'interrompit, gênée, et ils baissèrent tous deux la tête.

La journaliste et le commissaire ne s'étaient pas revus depuis la soirée de la résolution de l'affaire Blanche Dulac, juste avant son dîner avec Marlène et le légiste. En y repensant, il se souvint que la dernière fois qu'il l'avait vue, elle quittait le commissariat, et rentrait chez elle en scooter. Seulement, elle n'était pas rentrée toute seule…

Marlène repris, après un nouveau silence.

« -Et c'est votre amie… »

Brusquement, Laurence se leva et éleva la voix.

« -Ah non. Je vous ai déjà dit que je n'ai pas d'amis. Cette petite…peste d'Avril n'est pas mon amie. Mais vous, allez donc lui rendre Marlène ! Je suis sure qu'elle saura passer du bon temps en compagnie d'une superbe femme comme vous ! »

Marlène resta un moment sans voix. Puis, tenant toujours l'écharpe de son amie contre elle, retourna s'asseoir à son bureau. Elle était bouleversée que son patron puisse être affecté à ce point par les histoires de cœur de son amie, mais étant de nature optimiste, la jeune femme essayait de se persuader que tout ceci n'était qu'un moment douloureux à passer, et que le duo finirait bien par se "rabibocher", comme disait Alice. Mais ce que Marlène retenait surtout dans ce qu'avait dit son cher patron, c'est qu'il l'avait qualifiée de « superbe femme ». Et juste à cette pensée, un sourire étira le coin des lèvres rouge écarlate de la secrétaire. Un sourire qui ne quitta pas son visage de l'après-midi.

oOoOo

Alice fit entrer sa clé dans la porte de son appartement, et la fit tourner deux fois. Elle entra dans celui-ci, où une odeur délicieuse régnait. L'appartement était silencieux. La journaliste jeta sa sacoche dans le corridor et s'avança.

« -Fred ? C'est moi, je suis l… »

Fred se tenait là, debout à côté d'une table magnifiquement disposée, modestement décorée mais assez pour qu'on devine que ça avait été fait avec amour. Alice déduisit que l'odeur venait de la grosse marmite qui fumait, trônant sur la table.

« -Je me suis dit que ça te ferait du bien de te reposer après ta journée, alors je me suis servie de ce qu'il restait au frais, et… »

La rousse était bouche bée. Jusqu'ici personne n'avait jamais fait ça pour elle. Alice regarda son amie, qui ne la quittait pas des yeux en souriant. Alice eut un petit rire silencieux. Elle était tellement flattée… Elle croisa les bras et s'approcha doucement de Fred, tout en regardant la table.

« -Je… je sais pas quoi dire, c'est… »

La brune lui prit le menton en souriant.

« -Alors surtout, ne dis rien. »

Elle déposa un baiser sur les lèvres d'Alice qui ne réagit pas tout de suite, encore un peu sous le choc, mais finit par le lui rendre timidement.

oOoOo

Alice ouvrit péniblement les yeux. Elle se trouvait dans son minuscule lit. Elle faisait face au mur, ou plutôt à ses nombreuses étagères qui contenaient toutes sortes de bibelots, dont une multitude de romans policiers qu'elle avait lu et relu, connaissant la plupart par cœur, mais dont elle ne se lassait pas. Elle tendit son bras vers une pile de romans où elle avait posé sa montre et la prit. Elle indiquait huit heures et quart. Elle avait encore du temps avant d'aller au journal, mais maintenant qu'elle était réveillée, autant se mettre debout.

Elle réalisa soudainement qu'elle n'était pas seule dans son lit, et prit conscience qu'un corps chaud était collé tout contre elle, ou plutôt contre son dos. Il était encore tôt, et Alice mit quelques secondes à se rappeler de la soirée de la veille. Quand elle s'en souvint enfin, elle rougit, puis sourit.

Elle se tourna doucement dans le lit, et fit face au visage de Fred qui était tout près du sien. Elle le contempla un long moment en souriant, et eu sans prévenir une irrépressible envie de caresser le visage fin de son amie, ce qu'elle fit.

Fred ouvrit les yeux pendant qu'Alice caressait toujours son visage, ce qui fit sourire la brune.

« -Salut. » dit-elle doucement.

Alice sourit de plus belle.

« -Salut. »

Alice se racla la gorge et retira sa main du visage de Fred.

« - Désolée de t'avoir réveillée, je voulais me lever et… »

Fred l'embrassa doucement pendant qu'elle parlait, comme pour lui dire de se taire.

« -C'est pas grave. »

Elle se regardèrent en souriant.

Alice se mit debout, elle était seulement vêtue d'un tee-shirt trop grand pour elle, dont elle se servait comme pyjama.

Fred s'assit sur le lit, vêtue elle de ses dessous et d'un débardeur, et regardait son amie s'habiller.

Quand elle eut fini, la rousse s'assit à côté de Fred pour enfiler ses chaussures.

« -tu restes à l'appart' aujourd'hui ? Je peux te laisser les clefs. Tu peux rester la autant que tu veux, je veux dire, avec les charges qui pèsent encore contre toi à cause de l'enquête, ou si tu veux rester là le temps que tu retrouves un boulot ou… enfin moi je t'oblige à que dalle hein… »

Fred sourit et lui prit la main.

« -Justement, je voulais te dire... »

Alice tourna la tête vers elle.

« - Quoi ? »

Fred se racla la gorge.

« -En fait, après que t'aie publié ton article sur l'arrestation de ma… enfin de Blanche Dulac, et que t'aie introduit mes photos dedans, un… homme m'a… contactée, il aurait demandé mes coordonnées à la police, et il trouve mes photos superbes. Apparemment le photographe de sa... société vient de partir à la retraite, alors… il veut me rencontrer, mardi prochain.

-Hein ? mais tu connais son nom ? »

Fred, qui jusque-là baissait la tête, se redressa et regarda Alice droit dans les yeux.

« -Robert… Robert Jourdeuil. »

Fred, qui soutenait son regard, guettait la réaction de son amie avec appréhension. Puis ce fut le tour d'Alice de plonger ses yeux dans ceux de sa compagne. Puis après un court instant de silence qui parut une éternité à Fred, Alice déclara doucement, en détachant chacun des mots qu'elle prononçait, comme pour être sûre de ce qu'elle venait d'entendre :

« -Donc, toi, tu vas travailler à… à la voix du nord.

-Ben… »