Titre : Une affaire de confiance

Autatrice : lasurvolte (de pseudo) ou mari (mais vous pouvez m'appelez aussi Plectrude si ça vous dit ^^)

Disclaimer : Teen Wolf ne m'appartient pas, mais j'aimerais adopter Stiles

Couple : Stek

Note : spoils saison 1 et 2

Pourquoi est ce que chaque fois que Derek avait un problème, allait presque mourir ou alors devait se cacher, pourquoi alors pensait-on à Stiles ?

Est-ce qu'un livre quelque part indiquait que quand l'Alpha va mal, l'Alpha doit aller avec l'humain meilleur ami du Bêta désobéissant ? Si c'est le cas, ce livre est nul et personne ne devrait obéir à une telle ineptie.

Sauf que voilà Scott lui faisait ses petits yeux de garou battus et Derek boudait dans son coin, il semblait que Stiles n'avait pas le choix. Comment résister aux yeux de garou battus de son meilleur ami ? Ca vous semble simple à vous hein ? Et bien c'est parce que vous n'avez jamais vu la bouille mignonne de Scott quand il fait une tête pareille.

- Okay, c'est okay, je veux bien m'occuper de Derek pendant un temps.

- Je n'ai pas besoin qu'on s'occupe de moi.

Stiles roula des yeux :

- Oui monsieur le grand méchant loup n'a besoin de personne, sauf que tu ne l'es plus justement, un loup.

Derek essaya de grogner ce qui fut un total échec, mais réussi quand même très bien à coincer avec violence Stiles contre le mur de sa chambre :

- C'est temporaire.

- Bien. Mais en attendant tu ne peux plus mordre, alors s'il te plaît évite de te montrer menaçant, où je t'enferme dans un colis et je t'envoie à la famille Argent habillé uniquement d'une laisse, ils vont adorer.

Scott essaya de calmer le jeu :

- Derek, Stiles, ne vous entretuez pas tout de suite, je vous rappelle que vous allez devoir cohabiter.

- C'est lui qui a commencé.

- Es-tu aussi puéril ? Vraiment ? Soupira Derek.

- Scott est-ce que tu es sûr que tu ne veux pas le prendre chez toi ?

- Et à ton avis où iront me chercher les chasseurs en premier ? sers toi de ta cervelle Stiles !

- J'ai un peu du mal à m'en servir quand monsieur grand baraqué me tiens contre le mur de ma chambre avec son corps sexy à genre deux centimètres de moi, tu vois ?

Derek le relâcha enfin :

- Je peux respirer maintenant, c'est cool. Si tu restes ici, il va falloir songer à respecter mes règles.

Le jeune homme roula des yeux, il avait déjà entendu ça, la première fois qu'il était venu pour se planquer chez Stiles. Il alla s'asseoir sur la chaise à côté pendant que Scott et son meilleur ami avaient une discussion dans le couloir, que Derek ne pouvait pas espionner puisqu'il n'avait plus son super ouïe.

- Scott je t'en supplie dépêche toi de trouver pourquoi il est dans cet état.

- Oui…

- C'est quoi ce petit oui ? Laisse moi deviner tu as un rendez-vous hyper grave important avec Allison et du coup tu ne pourras pas faire de recherches tout de suite ?

- Désolé Stiles, je te jure qu'on va essayer de trouver, tu peux aussi faire quelque chose de ton côté.

- Bien sûr, le génial Stiles va faire toutes les recherches, comme d'habitude. Pendant que son super meilleur ami se paye du bon temps avec mademoiselle la chasseuse.

- Au moins j'occupe la famille Argent pendant ce temps.

- Evidemment. Bon ben pendant que tu t'amuses, tonton Stiles va prendre soin du méchant Derek.

- Merci Stiles !

Scott lui fit un grand sourire et commença à s'en aller :

- Eh ! Je t'interdis d'éteindre ton portable, tu m'entends ?

- Oui oui !

Stiles soupira et revint vers Derek qui n'avait pas bougé.

- Bon tu m'expliques comment tu en es arrivé là ?

- Pourquoi je devrais faire ça ?

- Parce que sinon je t'expulse ?

Derek soupira, il n'était pas en position de force, mais il ne faisait pas confiance en Stiles et n'avait pas envie de lui raconter ce qu'il s'était passé. D'ailleurs le jeune homme ne faisait confiance à personne et c'était sans doute à cause de cela qu'il en était là.

- Alors, j'attends ?

- Il ne s'est rien passé.

- Non, bien sûr, non. Tu as perdu tes supers pouvoirs de loup garou, tu n'es plus qu'un humain banal, mais il ne s'est rien passé du tout. Evidemment, ça arrive tous les jours à tous les Alphas de la planète de se retransformer en simple humain, c'est une chose normale et je me demande même pourquoi je te pose une question aussi stupide. Bien de toute façon j'ai des devoirs à faire. Reste dans ton coin pendant que je bosse.

Stiles était un peu irrité par le comportement de l'ex-loup garou. Alors qu'il l'accueillait chez lui, l'autre ne lui accordait pas la moindre attention et boudait dans son coin.

Quel sale caractère.

Il devrait faire venir Danny tiens, il pourrait peut-être avoir un moment de fun, comme la dernière fois, quand son ami avait limite bavé sur Derek torse nu. Comme c'était drôle tiens. De s'inventer un cousin du nom de Miguel et de rendre fou Danny. Stiles eut un petit rire en y pensant et commença sa dissertation, de meilleure humeur.

Pendant ce temps l'autre faisait bien ce qu'il voulait.

L'adolescent notait les derniers mots de sa dissertation quand il se souvint qu'il hébergeait Derek. Ce dernier était tellement silencieux qu'il arrivait à se faire oublier avec une facilité déconcertante. Stiles se retourna et remarqua alors que l'ex-loup s'était endormi sur la chaise, sa tête contre le mur. Il paraissait moins résistant, devenir un humain devait l'épuiser puisqu'il avait perdu tout ce qui faisait sa force.

Le plus jeune se leva et alla poser sa main sur l'épaule de Derek :

- Eh réveille-toi ! Il y a un lit, si tu veux dormir.

Le jeune homme ouvrit les yeux, sembla se demander un moment où il était, complètement désorienté. Puis il voulu respirer les lieux, entendre les bruits, et juste rien. Silence complet d'un côté, et trop peu d'odeur de l'autre. Il grimaça.

- Te fâche pas, je t'ai réveillé uniquement pour que tu puisses t'allonger. Se mépris Stiles.

Derek se leva – trop vite – et eut la tête qui tourne, de ceux qui ont le vertige après avoir été assis trop longtemps et s'être remis debout trop rapidement. Ca ne lui était jamais arrivé et c'était si bizarre, qu'il se laissa presque tomber pour que ça passe.

Stiles dût, bien entendu, essayer de le retenir :

- Eh Derek ? T'es saoule ou quoi ? Tiens-toi droit.

- J'ai la tête qui tourne.

- C'est rien ça, un étourdissement. Bienvenue dans la condition des simples mortels qui ont des vertiges quand ils se lèvent trop vite. Allez maintenant va t'allonger. T'as beau être devenu un peu plus humain, je ne suis pas encore capable de supporter complètement ton poids.

Derek alla s'allonger sur le lit sans se montrer trop réticent. Il se tourna sur le côté et fixa le mur, montrant son dos à Stiles.

- Tu as besoin de quelque chose ?

- Non.

L'adolescent n'insista pas mais comme il savait qu'il allait s'ennuyer terriblement avec le Derek taciturne, il décida de descendre mater la télé. Son père n'était pas encore rentré mais il ne tarderait sûrement pas.

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Seul dans la chambre Derek regardait le plafond. Il se sentait effroyablement mal. Devant Stiles il jouait encore le grand méchant loup garou, mais de ne plus en être un le détruisait de l'intérieur. Il avait l'impression d'avoir perdu une partie de lui-même. Sauf que ce n'était pas une impression, c'était la réalité.

Si Scott redevenait du jour au lendemain totalement humain, peut-être que ça le perturberait un peu de récupérer son asthme et de ne plus avoir plein de petits pouvoirs surhumains, mais il s'habituerait parce qu'il était né comme cela.

Derek était né loup garou, c'était un peu comme si on lui annonçait qu'il était devenu sourd et aveugle à la fois. Ses griffes et ses crocs lui manquaient, la transformation lui manquait, sentir la bête à poil à l'intérieur de lui, lui manquait. Mais surtout ne plus entendre, ne plus sentir, était une véritable torture.

Il regarda sa main, la plia et la déplia, en vain. Il était impuissant.

Derek soupira et se releva – doucement, il avait compris le truc du vertige – et sortit de la chambre de Stiles. En bas, la télé résonnait, il essaya de s'y diriger, mais dans le noir il avait du mal à marcher. Lui, qui n'avait jamais eu ce genre de problèmes, se retrouvait soudainement démuni.
Résultat, il se cassa la figure dans les escaliers et fit un bouquant du tonnerre. Ameutant le fils du Sherif :

- Purée tu m'as foutu la trouille, mais qu'est ce que tu fiches ? De la gym dans les escaliers ?

Derek avait envie de répondre « je me suis cassé la gueule abruti » mais se retint, c'était trop humiliant. Il se contenta de se relever.

- Je crois que je vais rentrer.

- Où ?

- Chez moi.

- Au milieu de la nuit sans pouvoir tu vas retourner dans une maison quasi brulé, cible parfaite pour toute une famille de chasseurs ?

- La ferme Stiles.

- Eh ! Y a que la vérité qui blesse hein, tu connais l'expression ? Bon t'en as peut-être marre de dormir, tu fais que ça depuis tout à l'heure, mais ce n'est pas une bonne occupation de vouloir retourner chez toi. Et tu n'es pas bien chez moi ? Tu ne trouves pas que l'accueil est extraordinaire ? Ou alors tu as faim et tu veux que je te prépare un sandwich ?

- Okay pour le sandwich.

- Bien.

Stiles se dirigea vers la cuisine mais cela ne l'empêcha pas de reprendre son discours :

- Mon père ne va sûrement pas tarder à rentrer, on devrait peut-être l'informer que tu es là. Ce n'est pas comme si tu étais encore considéré comme un assassin. Un grand type un peu sombre, mais pas bien méchant, tu vois ?

Derek le suivit et s'assit à la table pendant que Stiles lui préparait son sandwich et maintenait en place la discussion :

- Je me demande quand même ce qu'il a pu se passer pour que tu te retrouves dans cet état, tu t'es fâché avec une sorcière ou quoi ?

A se demander si l'adolescent avait simplement une chance incroyable pour tomber juste, ou s'il était voyant.

- En quelques sortes.

- Bah voyons, après les loups garou et les lézards géants, les sorcières. Laisse-moi deviner, bientôt tu vas me dire que tu fréquentes une famille de suceur de sang ?

- Rien de tel.

- Ouf. J'ai un peu du mal avec les cadavres ambulants, décidément trop pâlichons pour moi, ils ne prennent pas assez le soleil. Tiens ton sandwich.

Derek l'attrape et commence à mordre dedans.

- Bien entendu je ne parle pas des vampires de Twilight qui brillent au soleil. Ceci dit tu es un loup garou bien plus sexy que Jacob. Enfin ex-loup garou !

Le susnommé le fusilla des yeux et Stiles leva les bras en l'air :

- Okay, désolé ! Pourtant c'est la vérité non ? Et maintenant tu peux me raconter ce qui s'est passé ?

- Non.

- Super, c'est génial ! J'adore causer avec toi Derek, autant dire que je n'ai pas du tout l'impression de parler à un mur. Tu veux de la mayonnaise ?

- Non.

- Bien. Bon ben si sa majesté supporte ma présence, tu peux venir mater la télé avec moi.

Derek accepta la proposition et les deux garçons allèrent s'installer.

Quelques temps plus tard le Shérif rentra chez lui, il fixa un peu froidement Derek jusqu'à que son fils lui raconte un bobard pour faire avaler la pilule à son père.

- Donc je dois faire un projet pour l'école et comme Derek s'y connaît à mort il m'a gentiment proposé de l'aider, en échange je l'héberge. Tu comprends sa maison est un peu délabré et il fait froid dedans, il est quand même mieux ici non ? Ce ne sera pas pour longtemps, mais au moins tu peux te dire que j'ai comme un grand frère qui peut me surveiller.

Le père regarda son fils d'un air suspect, et finalement soupira :

- Bon d'accord. Derek ? (se tournant vers lui) Bienvenue ici. J'espère que mon insupportable fils ne t'en fera pas voir de toutes les couleurs.

- Mais non, je suis adorable, je m'occupe tout bien de lui, n'est ce pas Derek ?

L'ex-loup regarda les deux personnes en face de lui qui attendait sa réponse, au centre des attentions du shérif et d'un hyperactif il ne sut pas trop quoi répondre :

- Euh oui.

- Bien. Si mon fils s'occupe bien de toi alors tout va bien. Vous regardiez quelque chose de spécial à la télé ?

- On zappait.

- Tu as fait tes devoirs ?

- Oui monsieur !

Le shérif serra son fils dans ses bras. Derek ne se sentait pas vraiment à sa place, toute cette démonstration d'amour familiale le gênait. Il décida de s'éclipser et remonta dans la chambre de Stiles.

- Pas très sociable hm ? Fit remarquer le Shérif.

- Tu l'as dit ! Mais il est gentil dans le fond, je crois. Juste un peu grognon.

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Lui aussi, sûrement, dans une époque lointaine, il avait eut ce genre de rapport avec sa famille, mais Derek avait enfermé ces quelques souvenirs spéciaux en lui-même, c'était trop triste d'y penser. Lui, quand il se rappelait de sa meute, c'était uniquement pour qu'une colère sourde ressurgisse en lui et le maintienne en vie.
On lui avait tout pris, il était assez nul comme Alpha (vu comme Boyd et Erica l'avaient laissé tomber et comme Scott refusait de lui obéir) et maintenant on venait de lui retirer la seule chose qu'il avait encore. Sa moitié loup garou.

Ce n'était pas le moment de déprimer, mais voir Stiles si proche de son père lui avait un peu retourné la tête.

Et merde, vivement que cette malédiction s'achève. Si elle pouvait s'achever…

- Hey ça va ?

Il sursauta, il n'avait ni entendu, ni senti Stiles s'approcher de lui. Bon sang cette condition d'humain était désagréable au possible. Il émit un grognement – très humain.

- Je demande juste comme ça, t'avais l'air encore plus de mauvaise humeur que d'habitude. C'est parce que tu as perdu ton loup ?

- Je ne l'ai pas perdu.

- Mais ta partie loup garou a quand même disparu n'est ce pas ?

- Oui, tu peux arrêter de me le rappeler ?

- Désolé. C'est juste que je trouve ça super bizarre, en tout cas imaginer que je ne verrai plus tes jolis crocs, je suis presque triste.

- Stiles !

- Okay je me la ferme.

Il tint sa langue au moins trois minutes, s'occupant d'installer un matelas par terre, d'y mettre des draps et un coussin.

- Je te laisse le lit pour cette nuit Derek, mais ne t'y habitue pas trop, c'est juste parce que je suis un hôte trop sympa. Demain tu couches par terre.

L'adolescent se foutu en pyjama (c'est-à-dire en tee-shirt caleçon) et s'allongea sur son lit improvisé. Derek ne tarda pas à faire de même (sans tee-shirt pour lui).

- C'est excitant, j'ai l'impression de faire une soirée pyjama ! On en faisait souvent avec Scott quand il n'était pas occupé à peloter Allison, on pourrait, je ne sais pas, discuter de pleins de trucs.

- Hm.

- Ah oui j'avais oublié que pour toi la discussion c'est difficile. Alors tant pis dormons. Je n'aime pas trop me coucher trop tôt, j'ai du mal à dormir, mais puisque tu n'as jamais rien à dire, c'est assez ennuyant.

- Je ne suis pas ennuyant.

- C'est toi qui le dis. Vas-y dis quelque chose de pas ennuyant.

Derek resta silencieux :

- Ah ! Tu vois. Rien. Silence de mort. Wouah je suis hyper intéressé là. Vous savez monsieur Hale ce n'est pas parce que vous avez des pectoraux d'acier dont je suis d'ailleurs fort jaloux que cela suffit pour ramener n'importe qui dans votre lit. Bien que je ne pense pas que tu me veuilles dans ton lit et je ne sais pas ce que je suis entrain de dire et pourquoi je suis entrain de parler de moi dans ton lit, qui d'ailleurs est mon lit. Donc moi dans mon lit, avec toi dans mon lit. Enfin ce que je veux dire c'est que je ne suis pas une fille facile. D'ailleurs je ne suis pas une fille tout court. Et que donc tu dois apprendre à parler. Parce que tu ne te feras pas apprécier par tout le monde juste parce que t'es un tout petit peu sexy.

- Je me fous qu'on m'apprécie ou pas.

- Fais un effort je t'accueille gentiment chez moi et je te prête mon lit. Je t'ai même cuisiné un sandwich. Puis avoue que ça t'arrangerait vachement que Scott t'apprécie un peu plus et fasse partie de ta meute.

- Stiles, tu pourrais arrêter d'enfoncer le couteau ?

- Euh ouaip oups, désolé. Et donc Derek, tu n'as jamais envie d'entamer une vraie discussion ?

- J'entame parfois des discussions.

- Certes, mais ça concerne toujours quelque chose d'important. Ca ne t'arrive jamais de juste parler du beau temps ou, je ne sais pas, de filles ?

- Non.

- Bien, je vois. Alors je vais parler tout seul. Comme j'ai commencé avec le sujet des filles, je peux parler de Lydia par exemple.

- Non.

- Oh bon tant pis. Ben bonne nuit alors ?

- Ouais.

Stiles soupira et se tourna sur le côté. Il avait envie de bouger, de parler, il allait envoyer un texto à Scott tiens.

« Ex-loup garou taciturne, ennuie profond. Est-ce que tu as quelque chose de drôle à me dire ? Ou un secret intime sur ta relation intime avec Allison ? Non ça c'est une blague je veux pas savoir. »

Bien entendu son meilleur ami devait être beaucoup trop occupé pour répondre. Stiles fit la moue et se tourna pour regarder le plafond. Il allait bien, par un moment, trouver le sommeil. Peut-être qu'il pourrait allumer une lumière pour lire sinon ?

- Derek tu dors ?

- Question con.

- Je peux allumer la lumière ? Toi tu dors et moi je bouquine, tu vois c'est équitable, et en plus je te demande la permission alors que je peux faire ce que je veux car techniquement je suis dans ma chambre.

- Tu n'as qu'à continuer à discuter, un peu, comme ça.

- C'est vrai je peux ?

- Hm.

- Wouah, alors ça c'est génial. Bon je vais un peu avoir l'impression de parler tout seul, mais peu importe. Qu'est ce qui te prend ? Tu te sens d'humeur douce ?

- Le son de ta voix, c'est rassurant.

Stiles s'étouffa sous le choc de la révélation et se mis à tousser comme un forcené. Derek se rattrapa bien vite :

- Ne te méprends pas, c'est juste que comme je n'entends plus tous les bruits comme avant, ta voix, c'est comme un bruit de fond.

- Oui oui, je vois alors je vais continuer à parler hein ?

- Oui.

- Cool. Donc ça te va si je parle de Lydia ?

- Non.

- Mais pourquoiiii ?

Derek ne répondit rien, il n'avait juste pas envie d'entendre Stiles s'épancher sur ses problèmes de cœur, parmi tout ce que l'adolescent pouvait lui raconter : c'était ce qui l'embêtait le plus. Quand à en chercher la raison, ça lui était égal, sans doute que ça l'emmerdait d'entendre des ados ignares parler de filles.

- Bon tant pis. Je peux parler de Scott ?

- Si tu veux.

- Je suis content de voir que Scott a une petite amie, c'est vraiment chouette pour lui tu vois ? Mais des fois je me sens un peu abandonné, avant on passait notre temps ensemble, et maintenant c'est à peine s'il se souvient par moment que j'existe, sauf quand il a besoin d'un service spécial. En plus je suis tout le temps inquiet pour lui parce qu'il prend des risques inconsidérés et stupides.

- Je suis d'accord.

- C'est bien, j'aime savoir que je ne suis pas le seul à le penser. Il devrait juste faire un peu plus attention pour que je m'inquiète juste un peu moins. Et je te signale que toi aussi parfois tu te mets dans des situations pas possibles et ça me stress. Regarde maintenant, ta situation. Tu vas mal, tu ne veux même pas en parler, comment crois-tu que je me sens ?

- Tu t'inquiète pour moi ?

- Aussi bizarre que cela puisse te paraître. Oui.

- Je vois.

Stiles resta un moment silencieux, essayant de trouver le sommeil. Après tout il se faisait tard et il semblait que le sujet Scott soit épuisé. Au bout de quelques minutes, Derek parla :

- Stiles ?

- Oui ?

- Tu peux continuer à parler, un peu.

L'adolescent eut un petit sourire, et recommença à causer, un peu seul, pour Derek. C'était bien, Stiles se sentait utile pour l'ancien Alpha, il avait l'impression de pouvoir réellement faire quelque chose pour lui, pour une fois. Même si c'était seulement le rassurer en parlant, en faisant du bruit.

- Et donc c'est à ce moment là qu'on est devenu les meilleurs amis du monde, tu ne trouves pas ça super cool ?

- …

- Derek ?

- …

- Tu dors ?

- …

Stiles se tourna vers son lit, apparemment l'homme s'était endormi. L'adolescent se sentait presque attendris. Il ferma les yeux à son tour et finalement trouva le sommeil assez facilement.

A suivre.

L'autatrice : j'avais dans l'idée d'un Derek qui a perdu ses pouvoirs de loup garou dans cette histoire, et voilà c'est fait. Je ne sais pas ce que vous allez en penser, mais j'espère que vous aimerez. Je vous préviens il n'y a pas du tout d'action, toute l'histoire tourne autour de Stiles et Derek et leur sentiment, leur relation, tout ça. On voit à peine Scott d'ailleurs.