Alola à tous et à toutes sur cette histoire sur Pokémon Soleil et Lune ! Depuis que j'ai appris la création de ce septième opus de Pokémon, j'avais hâte de sa sortie. Une région tropicale, comme Hoenn ? Cela ne pouvait qu'être génial ! Et autant dire que je ne suis pas déçu. Surtout au niveau des personnages, qui sont très divers et variés. Du coup, j'ai voulu écrire un truc sur eux, surtout sur les cinq perso ''principaux'' (si on inclut l'alter-ego du joueur), avec donc Moon, Sun, Lilie, Tili et Gladio. En plus c'est les vacances, donc ça tombe bien, non ? L'été, la plage, les soirées, les sorties (bref, tout ce que je n'aime pas en vrai, ha, ha).

Donc j'espère que vous apprécierez cette histoire avoir beaucoup d'humour (et plein de n'importe quoi, du coup), de l'amitié et un tout petit peu de romance (tout petit peu). Je précise au passage que l'univers est légèrement UA, l'intrigue du jeu Soleil et Lune ne s'étant jamais produite.

Ah, et pour pas oublier plus tard ! Disclaimer : Pokémon n'est pas à moi, sinon y'aurais beaucoup plus d'intrigue sur Pokémon Soleil et Lune, et Lilie serait jamais partie à Kanto ! Ah, et ce Disclaimer fonctionne pour toute cette fanfiction, car j'ai la flemme de devoir le rappeler par la suite.

Et, par précaution : Légère présence de Yuri et Yaoi plus tard dans l'histoire. Si ça ne vous plait pas, il vous suffit de quitter cette fanfiction.

Bref, bonne lecture !

Chapitre 1 : Une journée banale

Il faisait beau à Alola. L'été commençait bien, avec un soleil très présent et une douce brise rafraichissante, sans aucun nuage pour ternir ce tableau tropical harmonieux. Les vacanciers se promenaient, bronzaient et se baignaient en gâchant le paysage par leur unique présence. Les commerçants trompaient, arnaquaient et mentaient comme des maitres. Des dresseurs grognaient et se plaignaient de l'absence de défis tout en s'amusant sur les plages avec leurs amis et leur famille. Les Doyens et les Capitaines d'Épreuve profitaient de vacances bien méritées loin des combats avec des dresseurs incapables et trop sûr d'eux. Bref, tout le monde se prélassait dans Alola, satisfait d'être dans cet archipel paradisiaque durant les vacances d'été.

Enfin, presque tout le monde. Il y avait des cas qui, eux, ne désirait nullement profiter de ces vacances. Pour plusieurs raisons : ils avaient été forcé de venir ici, donc contre leur volonté et ceux qui vivaient ici depuis longtemps et donc s'en moquaient éperdument d'avoir le privilège d'être dans une région chaude et agréable.

Dans ces deux cas se trouvaient Sun et Gladio.

Sun avait été envoyé à Alola pour les vacances en compagnie de Moon, sa jumelle. Sauf que Sun était plutôt le genre de garçon qui préférait rester dans sa chambre avec des jeux-vidéos et qui n'appréciait pas l'été puisque cela signifiait sortir voir des amis, s'amuser dehors et, surtout, partir en vacances sans vraiment avoir le loisir de donner son avis. Comment dans la situation actuelle où ses parents les avait envoyé, lui et Moon dans un bungalow loué spécialement pour eux, non loin du laboratoire d'une des connaissances de leur père, un certain professeur Euphorbe, un homme qui ne ressemblait pas vraiment à un scientifique avec sa blouse constamment ouverte, sa casquette et ses lunettes de soleils. Mais si, si, il était professeur. Il avait surement un doctorat ou quelque chose dans ce genre.

Gladio, quant à lui, vivait à Alola aussi longtemps qu'il s'en rappelait. Et depuis toujours, il détestait la mer, le soleil et la plage. Il n'aimait pas les gens, malheureusement très nombreux durant l'été, et répugnait l'idée de devoir passer du temps avec d'autres personnes. Il supportait la compagnie uniquement de ses pokémons et de sa sœur. Même sa mère l'énervait, c'était pour dire ! Alors, après, il avait dû faire un choix : rester avec sa mère et devoir la supporter, ou accepter de veiller sur sa sœur pendant que celle-ci était accueillie pour un apprentissage chez le professeur Euphorbe. Son choix fut tout de même vite fait puisqu'il ne s'intéressait nullement à la société de sa mère, la Fondation Æther. Alors il avait accepté de rester avec sa sœur, qui était bien plus supportable que toute autre personnage à son goût. Après tout, sa sœur était gentille et adorable, trop honnête et bienveillante pour son bien.

Ces deux garçons se retrouvaient donc, contre leur gré ou à contrecœur, coincé sur l'île de Mele-Mele pour profiter des vacances d'été avec leur famille. Ils étaient d'ailleurs les seuls à s'en plaindre.

Moon, la jumelle de Sun, fut ravie d'apprendre leur départ pour Alola. Contrairement à son frère jumeau, elle appréciait beaucoup les vacances d'été pour toutes les possibilités qu'offrait cette saison de l'année. Elle aimait sortir, faire des rencontres, des découvertes, s'amuser, profiter du beau temps et de la plage. Cela l'empêchait de rester cloitrée dans une maison à s'ennuyer à mourir en ne faisait rien, ou en lisant, jouant à des jeux vidéos ou tout autre passe-temps à faire dans une maison qu'elle n'appréciait pas. Alors là où Sun était désemparé à l'idée d'aller à Alola, elle en était tout joyeuse et impatiente, imaginant déjà les amies qu'elle se ferait.

Cela fonctionna d'ailleurs assez bien puisqu'elle fit rapidement la rencontre de la sœur de Gladio, Lilie. Les deux demoiselles s'étaient rencontrées alors que Moon et Sun allaient se présenter au professeur Euphorbe, qui était leur voisin le plus proche – sans préciser qu'il était leur seul voisin. Depuis, elles se voyaient régulièrement et comme Moon forçait souvent son frère à sortir pour profiter du monde extérieur – contre la volonté de celui-ci, évidement – ils avaient formé un petit groupe.

Ce petit groupe de trois s'était rapidement transformé en un quatuor quand ils firent la rencontre de Tili, le petit-fils du Doyen du village de Lili'i, un homme du nom de Pectorius. L'adulte, dès que ces jeunes se présentèrent à lui par politesse, profita de l'occasion pour leur faire rencontrer Tili, espérant ainsi se libérer de la charge de surveiller son petit-fils très tête en l'air et insouciant. Autant dire que cela réussi parfaitement puisque Tili s'intégra rapidement au trio et oublia rapidement l'idée d'harceler son grand-père pendant toutes les vacances.

Mais, contrairement à ce que dirait le quatuor, Gladio refusait de se considérer comme un de leur membre, même si, ces derniers temps, il allait partout en leur compagnie. Il prétextait, et prétexterait toujours être présent avoir eux uniquement pour veiller sur Lilie et absolument pas par plaisir. Franchement, ils le prenaient pour qui ? Ils croyaient vraiment qu'il voulait passer son temps avec un trio d'idiots – Sun, Moon et Tili évidemment, puisque sa sœur est bien plus sage et raisonnable comparé à ses drôles d'amis.

— Bon, qu'est-ce qu'on va faire aujourd'hui ? demanda Sun.

Le groupe se retrouvait dans le salon du bungalow de Moon et Sun. Pourquoi ? Eh bien... Parce que Tili était le premier à être aller chez eux et que Lilie l'avait rejoint juste après. Et là où Lilie allait, Gladio suivait. Ainsi, ils s'étaient réunis dans le salon – qui servait aussi de salle à manger puisque la cuisine s'y trouvait également, séparée du reste de la pièce par un comptoir. Alors, ils se retrouvaient à cinq, assis autour de la table en face de la télévision.

— Tiens, c'est étrange que ça soit toi qui demande ça, s'étonna sa jumelle.

— Ah bon ? Pourquoi ça ?

— Car t'es toujours sur tes stupides jeux-vidéos, grommela Gladio avant que Moon ne puisse répondre.

— Oh ça va, je ne fais pas que ça de mes journées, défendu Sun.

— C'est sûr puisque quand tu ne joues pas sur ta console portable, tu restes devant ta télévision, dit Gladio, sa voix dégoulinante de sarcasme. D'ailleurs qu'est-ce qui se passe ? Ta console est morte ? Tu veux qu'on t'enterre avec elle ?

— Tu vas mourir, Sun ? s'exclama Tili qui n'avait rien compris à la conversation. C'est trop triste !

— Mais non il ne va pas mourir, espèce de Magicarpe !

— Pour information, ma console fonctionne très bien, informa Sun. C'est juste qu'elle est en train de charger.

— Car tu y as joué toute la soirée et qu'elle n'a plus de batterie, taquina Moon.

— Euh, en effet... admit maladroitement Sun en se frottant le cou nerveusement. Bon, quoi qu'il en soit, on fait quoi aujourd'hui ?

— Allons à la plage ! proposa immédiatement Moon.

— Hein ? Mais on y est déjà aller avant-hier !

— C'est une superbe idée, Moon ! ~ appuya Tili.

— Quoi ? Toi aussi tu t'y mets, Tili ?

— Cela pourrait être amusant, affirma Lilie.

— Non, pas toi, Lilie ! Gladio, dis-moi que tu ne veux pas aller à la plage.

— Je m'en contrefiche.

Sun gémit tandis que Gladio roula des yeux devant l'air ravi de Moon, Tili et Lilie. Ils paraissaient encore plus heureux que des Tarpaud dans l'eau un soir de pleine lune. Il regarda d'un air blasé Moon entrainer Lilie dans la pièce de droite – sa chambre, pour qu'elles préparent leurs affaires. Il faudrait vraiment qu'il pense à éloigner cette fille trop joyeuse de sa sœur...

À côté, Sun plaisantait sur le fait que Tili, dans n'importe quelle situation, était déjà prêt pour aller à la plage avec son short de bain. Pourquoi ce garçon portait-il toujours des shorts de bain ? Cela restait un mystère que Gladio ne voulait surtout pas élucider.

— Tu ne vas pas te changer, Gladio ? demanda Tili.

— Non. Et avant que tu ne me demandes pourquoi, car je sais que tu vas le demander, je n'ai nullement l'intention d'aller me baigner.

— Oh mais c'est dommage ça ! On se serait super bien amusé tous ensembles ! ~

Sauf que Gladio ne partageait pas la même définition de l'amusement que Tili – bien que ce dernier ne le sache pas. Et tenter d'expliquer une par une les raisons qui font qu'il n'avait pas du tout envie d'aller à la plage serait trop long, le temps que l'information aille au cerveau de Tili et soit comprise.

Puis de toute façon, Moon et Lilie revenaient, un sac de plage dans les mains de la jumelle.

— Bon, on y va ? demanda Moon, impatiente. Ah, au fait, Sun, j'ai pris ton maillot de bain. Heureusement que nos deux chambres sont reliées par une porte !

— Euh... merci, répondit son jumeau en rougissant.

Sans perdre plus de temps, le groupe hétéroclite sortit du bungalow. Quiconque les aurait vu sur la route 1 aux abords d'Ekaeka serait étonné de cet étrange rassemblement avec certains habillés comme des vacanciers, tel Moon, Sun et Tili, et d'autres vêtu comme s'ils venaient d'une toute autre région où il ne faisait nullement chaud comme ici, tels Gladio et Lilie. Les jeunes traversèrent la route à l'ouest, passèrent devant le centre pokémon, l'école de Dresseurs pour enfin arriver à Ekaeka, qui longeait une grande plage touristique accessible par des escaliers au bord de la route et non loin du quai de l'embarcadère où arrivaient les ferries des autres îles.

Il était encore assez tôt et par conséquence, peu de touristes étaient déjà présent sur la plage, la majorité se levant plutôt vers midi pour déjeuner et ensuite profiter du soleil. Cela satisfait Gladio, qui détestait être en présence d'une foule. Oui, il était quelque peu agoraphobe. De ce fait, l'absence de monde l'arrangeait beaucoup, ainsi que les autres puisqu'ils purent déposer leurs affaires près d'un parasol de l'hôtel en face de la plage – non pas que cela soit vraiment permis, mais qui allait venir s'en plaindre ?

Sun se changea rapidement sous la demande sa sœur, qui, comme Lilie et Tili, était déjà prête, vêtu d'un court short de bain et d'un débardeur blanc qui n'aurait apparemment aucun problème avec l'eau de mer. Tili se contenta de retirer ses sandales, puisqu'il avait déjà un short de bain et un lycra noir sur lui. Lilie portait une robe de bain blanche, ce qui ne changeait pas vraiment de ses robes de plages habituelles.

— C'est parti ! clama Moon, prête à se précipiter à l'eau.

— Pas si, vite, arrêta Gladio en attrapant la jeune fille par son t-shirt, tandis qu'il avait une main posée sur l'épaule de sa sœur. Tu n'oublies vraiment rien ?

— Mmh... Non, je ne crois pas.

— Pff, dans ce cas-là, viens pas te plaindre après quand tu auras cramé à cause du soleil. Mais n'entraine pas Lilie dans tes bêtises. Je n'ai pas envie qu'elle mette de la Biafine parce qu'elle aurait obtenue des coups de soleils par ta faute.

— Ah oui, la crème solaire ! s'exclama Moon. J'ai failli oublier !

Gladio roula des yeux alors que Moon prit un tube de crème solaire dans son sac. Dès qu'elle en versa dans sa main, Gladio attrapa le tube et en remplit ses mains avant de le lancer à Sun et d'appliquer la crème sur les bras et épaules nues de sa sœur.

— Hors de question que je te laisse devenir aussi rouge qu'un Écrapince comme l'autre, dit-il en désignant Moon.

— Euh, les Écrapince, ça n'a pas un corps cuirassé orangé ? questionna Tili.

— On s'en fiche, grogna Gladio en appliquant le reste de crème sur le visage de Lilie. Ferme les yeux, sinon ça va piquer. Voilà, c'est bon, j'ai fini.

— Merci ! clama Lilie en offrant un grand sourire à son grand frère, qui rougit légèrement.

— Euh... Tu es la bienvenue, répondit-il d'un air gêné — il fallait le comprendre : il n'avait pas l'habitude d'être l'exemple d'un grand frère modèle et attentionné.

— Bon, maintenant, on peut aller dans l'eau ! s'exclama joyeusement Moon en attrapant le bras de Lilie. C'est parti !

Gladio fit un signe de la main à sa sœur pendant que celle-ci était entrainée par son amie, qui criait à Sun et Tili de se dépêcher. Il soupira et attrapa une serviette de plage qu'il posa sous le transat et s'y allongea, plaçant ses mains derrière sa tête pour s'en servir comme support. Ses yeux se fermèrent et il se laissa emporter dans une sieste — oui, en pleine matinée, et alors ? Il n'était pas habitué à se lever tôt pour aller à la plage, lui !

Il fut réveillé en sursaut par un hurlement profond. Immédiatement, Gladio sursauta et porta sa main à sa hanche pour attraper sa pokéball, quand il remarqua qu'elle était déjà ouverte. Il jura et regarda, à côté de lui, son Lougaroc, qui par son sourire narquois, paraissait ravi d'avoir réussir à réveiller son dresseur. Gladio roula des yeux. Parfois il regrettait vraiment d'être tombé sur un Rocabot combattant et sadique et surtout, il regrettait de l'avoir entrainé la nuit. À cause de ça, au lieu de tomber sur un fidèle et obéissant Lougaroc Forme Diurne, il avait un Lougaroc Forme Nocturne insupportable et sans respect envers son maitre.

— C'est quoi ton problème, à hurler comme ça ? grommela-t-il à son pokémon.

Pour toute réponse, pokémon Loup leva la tête. Gladio l'imita et grimaça. Le ciel bleuté sans nuage avait été remplacé par des nuages grisâtres annonciateurs de mauvais temps. Il allait bientôt pleuvoir.

— Maudite région tropical avec des temps changeants... marmonna Gladio en se levant pour avertir le trio d'imbéciles du mauvais temps qui approchait – et ainsi faire en sorte que Lilie sorte de l'eau. Ah tiens, il semblerait qu'ils ne soient pas si idiots que ça. Ou alors Lilie s'est contentée de les convaincre de sortir.

En effet, le quatuor sortait de l'eau, trempé, mais bel et bien conscient des nuages menaçants qui approchaient d'Ekaeka.

— Moon, qu'est-ce que fait maintenant ? demanda Sun une fois sous le parasol. Il va pleuvoir.

— Mmh... Il n'y a qu'une chose à faire, déclara la jumelle en attrapant son sac de plage. Il faut... Rentrer au bungalow. MAINTENANT !

Sans que Gladio ne comprenne ce qui se passa, Sun, Moon et Tili partirent en courant en direction du bungalow des jumeaux comme si leur vie en dépendait. Il remarqua cependant, avec soulagement, que Lilie ne les avait pas imité, sans doute parce qu'elle n'avait pas prévu cette réaction... excessive. Surtout en sachant que même son Lougaroc avait suivi ce trio d'imbécile. Ce pokémon n'écoutait vraiment rien... Il savait éperdument que Lougaroc lui désobéissait simplement pour le plaisir d'embêter son dresseur. Et le pire, c'est que Gladio ne voulait pas s'en débarrasser, car Lougaroc était un excellent combattant. Il pouvait bien le supporter au quotidien, tant que Lougaroc continuait de l'impressionner dans des matchs.

— Pff, ils sont fatiguant, grommela Gladio en retirant sa veste noire pour la placer sur les épaules de sa sœur – pour une fois il était content d'avoir pris une veste au lieu d'un gilet. Mets ça, je ne veux pas que tu attrapes froid.

— Merci ! Mais qu'allons-nous faire ? demanda Lilie.

— J'en ai pas envie, mais on doit les suivre. Par contre hors de question qu'on court comme des Manglouton affamés derrière de la nourriture. Même Lougaroc les a suivis... un Colossinge aurait été plus obéissant que ce pokémon, c'est affligeant.

Ils rentrèrent donc au bungalow, sans courir, même si la pluie approchait et qu'ils pouvaient même commencer à sentir quelques gouttes tombées sur eux. Lorsqu'ils arrivèrent à la demeure des jumeaux, ils remarquèrent la porte grande ouverte et, dans le salon, le trio. Moon était debout, enveloppée dans une serviette de plage, Sun avait déjà remis son t-shirt rayé et un pantalon sec et quant à Tili, il ne paraissait nullement déranger dans sa tenue de baignade humide.

— Ah, vous voilà ! s'exclama Moon dès l'entrée du duo. On pensait que vous étiez bloqué sous la pluie.

En effet, Gladio et Lilie rentraient à temps : un déluge commençait à s'abattre sur la partie sud de l'ile de Mele-Mele.

— Au lieu de raconter n'importe quoi, pourquoi ne pas donner une serviette à Lilie ? grommela Gladio.

— Bonne idée !

Moon attrapa Lilie parle bras et l'entraina à dans sa chambre, laissant une nouvelle fois les garçons seuls. Gladio croisa les bras et roula des yeux, s'asseyant sur une des chaises autour de la table. Tili ne tarda pas à l'imiter, alors que Sun disparu dans sa chambre pour revenir avec sa console – à se demander pourquoi il prenait le temps de revenir auprès d'eux si c'était pour rester sur sa console à ne rien dire...

— J'adore quand il pleut ! déclara soudainement Tili. C'est tellement cool comme temps ! ~

— Pff, je ne vois pas en quoi le fait qu'il pleuve puisse être agréable, s'opposa Gladio.

— Je confirme : la pluie n'a rien d'agréable, ajouta Sun sans lever le nez de sa console portable. S'il y a de l'orage il peut y avoir des pannes de courant, et c'est vraiment dérangeant pour recharger ses affaires. En plus je déteste le bruit que font les éclairs et le tonnerre, c'est flippant.

— Bah, c'est pas horrible, protesta Tili.

Un éclair passa, produisant un vif flash qui envahit toute la pièce et coupa toutes les lumières. Un cri se fit entendre alors que Gladio fut certain d'avoir vu Tili sursauter, même dans le noir.

— Tu disais ? railla-t-il en se retenant de porter un sourire narquois à ses lèvres.

— Euh... ha, ha, il se peut que je me sois trompé, admit Tili avec légèreté. Mais au moins, j'ai pas peur du noir ! ha, ha ! ~

Un hurlement résonna et un nouveau cri se fit entendre.

— Vraiment ? continua Gladio d'une voix très moqueuse.

— C-c'était quoi ce bruit ? bégaya Tili.

— On aurait dit que c'était pas loin, remarqua Sun en se détachant de sa console pour observer les fenêtres. Vous pensez qu'il y a un pokémon sauvage dans les alentours ?

— Q-quoi ? B-bien sûr que n-non, y'a r-rien !

— C'est peut-être Tokorico alors, proposa Sun. J'ai entendu dire que lorsque le tonnerre gronde sur Alola c'est signe que le Gardien de Mele-Mele est en colère.

— Dit pas ça ! s'exclama Tili en prenant un air terrifié. S-si c'était bien To-Tokorico ?

— Mmh, tu es vraiment crédule, railla Gladio. Pour ton information, ce n'est pas Tokorico mais Lougaroc qui vient d'hurler. Il apprécie beaucoup le mauvais temps alors il a dû aller sur le toit pour en profiter.

— C'est pas un peu dangereux ? demanda Sun.

— Ce pokémon ne connait pas la peur. D'ailleurs il n'est pas assez bête pour se faire électrocuter. Enfin, je suppose.

Sun haussa les épaules et se replongea dans son jeu. Tili, encore mal à l'aise de sa réaction quelque peu exagérée, passa une main sur son cou et fit semblant de se trouver très intéressé par le mobilier de la pièce. Gladio soupira et se leva pour rejoindre Moon et Lilie, histoire de s'assurer que sa sœur allait bien.

Un nouveau hurlement résonna à travers la tempête. Gladio leva la tête vers le plafond. Lougaroc était quand même un peu suicidaire, non ?

— Il est quand même sacrément psychotique ce pokémon...

Une chose était sûre : la prochaine fois que quelqu'un aurait la bonne idée de vouloir aller à la plage, se renseigner en priorité de la météo pour ne pas se retrouver bêtement sous la flotte en maillot de bain.

— Voilà ce qui arrive quand Moon a la bonne idée de vouloir aller dès le matin à la plage...