Cette fic est une vague excuse en fait, je veux essayer décrire une histoire « sentimentale » à peu près convenable, et en même temps faire croire que je révise mon français tout en écrivant sur l'ordinateur. ( Pas bienn...) En ne vous attendez pas à de l'art mais c'est un peu recherché quand même sinon je ne la posterai pas. Je vous lance le disclaimer et bonne lecture .

Titre : En ton nom.

Rating : T

Pairing : pas de Yullen pour moi . LavixAllen

Spoilers : Jusqu'aux derniers chapitres, nuit 163.

Note : c'est une première pour moi . je n'ai jamais écrit sur un couple et encore moins yaoi. Il n'y aura donc aucune scène choquante à moins bien sur que vous trouviez les couples homosexuels choquants, mais à ce moment vous pouvez ne pas lire. Si vous avez des critiques et/ou des conseils se serait gentil de m'en faire part . Pour finir, évidemment ces personnages et l'histoire de base ne m'appartienne pas.

PROLOGUE du 23 au 26 JANVIER

Le maréchal Cross et moi avons passé des jours et des jours à voyager. En tant qu'apprenti je devais l'observer et son comportement irresponsable m'avait rapidement blasé. Maintenant je dois avouer que ses actes étaient plausibles, voir une ligne de conduite essentielle dans notre métier. Parfois il vaut mieux s'écarter pour accomplir son boulot. C'est pour ça que je suis parti.

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« Sir Walker ! Sir !» La voix plaintive se faisait de plus en plus pressante. « Sir ! Pitié ! Réveillez-vous ! » Cela eut pour effet un bref soubresaut de l'homme qui était avachi sur la table. Le second, celui qui semblait proche de l'hystérie, poussa un gémissement terrible en secouant le corps de toute ses forces. « SIR ! SIIIR ! Les akumas... LES AKUMAS ATTAQUENT ! » Éveil. Activation. L'endormit entendit vaguement un bruit d'explosion derrière lui : il le sentait, il était là. L'adrénaline lui procura un frisson de rage et d'excitation mêlées. L'homme qui était à présent vêtu d'une couronne blanche d'un geste effrayant s'arracha son propre bras. Bras qui transformé en épée transperça l'immonde être qui était apparu. L'être disparu alors, son corps redevint poussière et le calme revint.

Ce dernier combat s'était déroulé dans une taverne russe à quelque kilomètres de la frontière Austro-Hongroise et il devait sûrement s'en produire milles autres à chaque recoins du globe. Mais ici à Dubno, les démons y revenait plus souvent, histoire d'emmerder un peu l'exorciste qui s'y était installé pour une mission, et qui ne trouvait pourtant rien de probant. Allen Walker aurait mis sa main au feu que Rhodes y avait vécu de nombreux mois cependant rien n'attestait des traces de son passage ; la noah elle, avait définitivement quitté la ville. Allen eut un sourire amer : d'habitude les rôles du chat et de la souris étaient inversés, et la noah semblait bien s'amuser de cette nouvelle redistribution des rôles.

« Siiiir. » gémit son compagnon. « Pourquoi prenez-vous tant de risques inutiles. Vous le saviez bien vous que le tenancier était un akuma. Alors pourquoi avoir choisi cette auberge ? » Le trouveur ajusta la capuche de son uniforme tout en marmonnant : « Vous êtes peut-être un excellent exorciste mais vous devenez de plus en plus comme Sir Cross ! Franchement, je n'ai pas la puissance nécessaire pour vous protéger alors cessez de vous mettre en danger inutilement ! Et ça vous amuse en plus ! » Le jeune homme avait en effet du mal à retenir son sourire. Avec un faux air d'excuse il murmura : « Désolé Toma, je ferai plus attention.

- Vous ne m'aurez pas avec ce regard là ! Je vous connais maintenant ! D'abord vous vous excusez et ensuite vous me sortez un sourire angélique qui m'achè... » Le trouveur soupira. « Bon, que fait-on maintenant ? » Allen retrouva son sérieux. « Si nous restons ici trop longtemps on finira par nous pister, il vaut mieux traverser la frontière et via l'Autriche, se rendre en Allemagne.

- Mais vous savez que l'Allemagne est en guerre ? Il y aura de nombreux akumas et...

- D'où la présence des noah. » coupa l'exorciste. « Faisons rapidement nos bagages. »

Toma soupira une nouvelle fois. Renonçant de faire remarquer une fois de plus au Général Walker son inconscience : après des mois à chercher la trace de noah dans toute l'Europe, il avait fini par comprendre que ce gosse de dix-sept ans devenait rapidement léthargique lorsqu'aucun démon ne se trouvait à proximité. De même pour la nourriture. Il semblait au trouveur que l'exorciste ne remettrai jamais les pieds en Sibérie, sinon avec des réserves bien plus grandes que celles qu'il avait prévu.

Car avec le Général Walker on ne pouvait jamais rien prévoir. Par exemple lorsqu'on lui avait dit qu'en tant que trouveur il aiderait un des généraux, il ne s'attendait absolument pas à tomber sur le garçon qu'il avait secondé lors de sa première mission à Martel un an plus tôt. Il ne s'attendait pas non plus qu'après avoir effectué des missions de routine en Espagne et Italie, il se mette en tête de prendre l'objectif de la mission réellement à cœur et, faisant fi des autorités, disparaisse avec lui dans la nature pour retrouver l'identité réelle des noah dans la société européenne et mondiale. D'abord il avait cru être face à une petite rébellion adolescente, puis avec crainte avait pensé avoir à faire à Cross Junior, enfin il avait conclu que ce type était effroyablement conscient de la portée de ses actes, savait très exactement ce qu'il faisait et pire que tout, apprenait petit à petit à être terriblement indépendant et monstrueusement fort. Et ça faisait beaucoup trop d'adverbe à son goût dans une phrase pour qualifier un adolescent, tout exorciste qu'il soit.

Bien sur avant son départ on lui avait parlé du jeune Allen Walker. On disait que c'était un prodige d'un coté, de l'autre un petit moyashi ingrat. Ce qui ressortait par contre était une effroyable tendance à la bonté. A son humble avis ceux qui disait ça ne l'avait jamais vu jouer aux cartes. Ou sauver sa peau tout court. Le jeune Allen Walker savait faire beaucoup de choses quand il s'agissait de trouver de l'argent ou de sauver sa peau. Ce qui était ressorti aussi des discussions qu'il avait pu avoir avec d'autres trouveurs et qu'il était une amitié très forte entre lui et les autres exorcistes. Mais Toma avait ensuite croisé avec son nouveau chef l'exorciste Kanda ( un sale type ) le jour de leur départ. Il lui avait carrément souhaité de ne pas revenir vivant. Tout ce contredisait donc, ce qui faisait du Général Walker un type compliqué.

Ressortant de ses réflexions qu'il avait épluchées tout au long des derniers mois, Toma saisit sa valise à peine vidée pour y remettre ses maigres biens. Il en profita pour observer le général à sa guise et conclu que, malgré sa gentillesse, ce type qui avait pris dix centimètres en six mois devenait tout de même aussi incompréhensible, intelligent et beau que son mentor. Verrouillant son bagage, il conclut qu'il n'était pas sorti de l'auberge.

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Allen Walker menait la marche avec son éternel sourire aux lèvres. Il se disait qu'il était heureux et qu'il se sentait libre même si ce n'était qu'une impression. Son boulot d'exorciste lui permettait de bouger, et il en avait besoin ; même s'il le faisait en toute illégalité. De toute façon il n'avait jamais été très ami avec la loi, il se disait avec cynisme que lorsque l'on meurt de faim, la première que l'on faisait n'était pas de suivre le règlement. Il se sourit à lui-même : depuis quand Allen Walker était-il devenu cynique ? Peut-être depuis le début de la mission. Pourquoi retrouver la véritable identité des noah était-elle devenue une obsession ? Il n'en savait rien. Il savait que ce qu'il avait voulu été de quitter le QG un moment. Finalement ça faisait six mois, sans aucune nouvelle depuis quatre. Il s'en voulait : il causait sûrement une inquiétude monstre à Lenalee, Crow et Miranda devait déjà le pleurer, Kanda lui devait le traiter d'irresponsable moyashi et Lavi devait tenter de rassurer tout le monde, puis le maître toujours assigné à la paperasse devait crier à qui voulait l'entendre qu'en tant que disparu il avait un traitement de faveur et...

Il retint un gémissement du bord des lèvres : il n'aimait pas y penser, mais n'arrivait pas à poster un mot ou même un simple reçu pour prouver qu'il était encore là, vivant. Il surveillait même Toma pour qu'il n'aille pas discrètement à la poste où n'appelle le QG, il avait été jusqu'à le menacer. Il voulait qu'ils le croient mort, jusqu'à ce qu'il trouve qui il était, enfin... Mana... Il aurait voulu qu'on le rassure. Il avait voulu parler à son maître, on le lui avait interdit ; il avait voulu en parler à ses amis, il n'avait pas réussi... Être un outil, il s'en était convaincu quand il avait perdu son innocence. Une arme anti-akuma. Mais être vu comme tel par la seule personne qui l'avait aimé lui faisait mal. Tellement qu'il en avait fuit. « Je suis un idiot. » souffla t-il. Doté d'un sixième sens Toma releva la tête : « Pardon Sir ?

- Non, rien. Excuse-moi je parlais tout seul.

- Ah. Dîtes, vous savez où vous nous emmenez ?

- Tu as peur ? » Le trouveur grogna vexé. « Non, mais à ce rythme autant faire tout les pays de l'Europe.

- Si tu veux.

- Vous plaisantez ? Généraaaal !

- Ah ah ! Tu as eu peur, avoue !

- Et vous vous croyez drôle ? » Allen ricana, laissant son coéquipier marmonner derrière son dos.

Il aimait bien Toma dans sa manière de toujours paraître en colère. Il préférait ça aux manières élogieuses qu'il lui servait au début, persuadé qu'en tant que Général il était l'élu de Dieu ou autre... Et les rumeurs sur son compte n'avait rien arrangé... Mais après un certains temps, il avait fini par reconnaître qu'il n'était que humain (ou presque), ce qui avait facilité leur relation. « Sérieusement Général, qu'est-ce qui vous fait pensé que nous trouverons quelque chose en Allemagne ?

- Je te l'ai déjà dit : la guerre.

- Mais pourquoi attendre la fin ? Les allemands ont déjà envahi Paris à l'heure qu'il est. C'est bientôt la fin et la signature de l'armistice.

- Nous sommes parti du principe que les noah avaient un grand rôle dans les sphères politiques. En Suède jusqu'en Russie les politiciens que ne nous avons interrogés étaient tous des akumas, ce qui corrobore notre théorie. Finalement on a réussi à obtenir le nom de Camelot. C'est le nom du Premier ministre Allemand.

- ...

- ...

- Depuis quand vous utilisez des mots comme « corroborer » Général ? » Allen rougit

violemment. « Je ne suis pas aussi inculte que j'en ai l'air. » Ce fut au tour de Toma de ricaner : « Vous êtes mignon quand vous rougissez Sir...

- Tu veux mourir ?

- Pas trop. » Hilare le trouveur pressa le pas pour se mettre à son niveau. Il se chamaillèrent

encore un moment, puis marchèrent en silence. Arrivés à la frontière, il se vêtirent de leurs déguisements et passèrent grâce à de faux passeports. La croix de rose n'était d'aucune aide lorsque l'on désirait passer inaperçu. Ils achetèrent deux billets pour Lemberg, première grande ville et décidèrent d'un avis commun qu'ils se réapprovisionneraient sur place avant de prendre un nouveau train pour Budapest puis pour Prague. Ils aviseraient ensuite par quels moyen ils passeraient la frontière de l'Empire Allemand. Toma s'endormit rapidement sur la banquette, Allen eut un sourire amusé. Il était heureux de ne pas être seul pour ce voyage. Il appréciait beaucoup le trouveur même si ses airs maternels l'agaçaient. Il sentait pourtant que la séparation approchait. Il se convainquit une dernière fois du bien-fondé de sa décision et ferma les yeux à son tour.

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Les dossiers étaient empilés encore une fois en une centaine de colonnes qui traversaient la pièces. Aujourd'hui était pire qu'un autre. Aujourd'hui s'était le jour de la disparition officielle soit du jour même où le disparu, absent de l'ordre et ne donnant aucune nouvelle depuis six mois était considéré comme mort. Seul le Général Cross avait jusque là bénéficié de ce titre est été revenu vivant. Mais c'était, entre autres, le Général Cross...

Komui se massa les tempes. Il était triste. C'était le mot. Il avait vu sa sœur pâle comme un linge murmurer « C'est le jour ? ». Kanda ne grinchait plus. Crow et Miranda qui étaient en mission avait faire parvenir un linceul qui même après une semaine de voyage était encore humide. Et Lavi, il ne l'avait pas vu de la journée.

Ça ressemblait a peu près aux vacheries que Cross pouvait faire, sauf qu'il s'agissait d'Allen. Le gentil Allen qui souriait toujours. Le gentil Allen débarqué ici à quinze ans, et qui était devenu plus mûr que beaucoup d'hommes plus âgés que lui. Le goinfre aussi qui s'empiffrait de tout les plats disponible et faisait le bonheur de Jerry... C'est Allen, et son corps n'avait pas été retrouvé., et Komui peinait à croire qu'il était mort. Pourtant... Le superviseur leva lentement la tête de sa paperasse et sursauta quand il s'aperçut de la présence de Cross à ses cotés. « Qu'est-ce que vous foutez là ?

- N'est-ce pas évident ? J'ai des papiers a signer. » Le ton était tellement désinvolte que le scientifique en fut choqué. « Ça ne vous fait donc rien ?

- Ne prenez pas cette voix là, Komui.

- Votre apprenti est déclaré mort.

- Et vous êtes tous assez con pour le croire. » Il y eut un silence « Je dois malheureusement avouer que l'abruti que je me trimballe est un idiot, mais il n'est pas mort. La carne crève toujours en dernier.

- Alors pourquoi aucune nouvelle ?

- C'est étonnant ?

- Cross il n'est pas comme vous. Silence encore. Le général saisit de lui-même la pile de dossier

mis en évidence sur la table. « Je remplirai les formalités mais ne comptez pas sur moi pour faire un petit discours émouvant ce soir. » Il sortit.

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Et c'était aujourd'hui. La cérémonie avait commencé il y a dix minutes. Quelques affaires qu'on avait retrouvé d'Allen et de son coéquipier passaient de mains en mains. On pleurait, mais lui gardait les yeux secs. Il n'arrivait pas à croire que le gamin soit mort. C'était con. A coté de lui Papy restait calme, digne, mais Lavi remarquait que c'est cernes étaient encore plus accentuées qu'à l'habituel. Il pouvait bien lui faire la morale, se dit l'exorciste avec un maigre sourire, il souffrait aussi de la perte du gamin. Lenalee pleurait, accrochée aux bras de Jerry qui pleurait aussi. Kanda s'était planqué dans un coin. Johnny et Reever étaient là aussi, un bonne partie du personnel scientifique et la plupart des exorcistes en fait, résuma t-il. Beaucoup aimait Allen. Le futur Bookman eut un rire nerveux en songea que même Tiky et Rhodes seraient là s'ils savaient. Beaucoup de trouveurs aussi assistaient à la cérémonie pour la mémoire de leur compagnon, un certain Toma.

Il avait toujours considéré Allen comme un être un peu à part. Il le connaissait, on l'aimait, mais finalement ce n'était peut-être pas lui. Sans doute un peu comme Lavi lui-même. On arrivait pas à comprendre un être tel qu'Allen Walker. Énigmatique ? Pas tant que ça, mais ça tendance à trop en porter et à sourire continuellement dissuadait sans doute ceux qui avait voulu en savoir plus. Lavi lui, n'avait pas chercher à connaître l'exorciste en son entier. Sciemment. Il estimait que chacun avait droit à ses points sombres, il ne le regrettait pas. Peut-être était-ce pour ça qu'il ne pleurait pas.

Pourtant, quand exténué un trouveur pénétra en courant dans la salle, annonçant qu'un appel du coéquipier de l'exorciste était arrivé, qu'ils étaient vivants. Il éclata d'un grand rire. Un rire soulagé qui emplit le silence de la salle. Seul Cross semblait trouver la scène toute naturelle et l'observait avec un sourire en coin. La stupeur passa, on poussa des cris, on pleura encore.

Il était vivant.