I Punition.

Aujourd'hui, Regina s'était mise sur son trente et un, elle portait une longue robe blanche ainsi que les chaussures assorties, elle s'était attachée ses longs cheveux bruns avec un nœud rouge sang. Elle s'était habillée pour cette grande occasion, normalement, la brune n'était pas adepte de cet accoutrement trop féminin, elle était plutôt vêtements confortablement, c'est-à-dire pantalon large, chemisier, c'était plus confortable pour monter à cheval ou même se déplacer librement. De plus, ses parents n'appréciaient pas ses goûts vestimentaires, elle se faisait souvent punir pour ce côté garçon manqué.

La protagoniste qui était assise à une table, avec un fort ravitaillement de desserts des plus appétissants à regarder par leur couleur se rapprochant celle de l'arc en ciel, la brune se mit à prendre tranquillement une tasse de thé, elle observa avec joie non dissimulée son invitée. Elle se mit à rayonner avec un sourire qu'elle donnait seulement à celle qui lui faisait face.

« Alors Emma ma chère, tu veux quelque chose ? J'ai fait préparer tout ce que j'aimais manger et même plus, je ne savais pas ce que tu aimais. » La nommée donna comme réponse un bruyant engloutissement de salive, une blonde aux yeux verts qui était habillée d'un pantalon en toile gris ainsi que chemisier crème, se mit à s'humidifier involontairement ses lèvres. Tout ceci était plus qu'appétissant, elle en avait les odeurs qui lui titillaient les narines ainsi que l'estomac.

« Je prendrais tout ce que tu me conseilles Gina. N'importe quoi, je te fais entièrement confiance. Tu le sais. » La dite se mit à prendre une pose pensive alors que son invitée trépignait d'envie, elle voulait se jeter sur le buffet qui l'appelait à être dévoré. Toutefois, la blonde fit tout son possible pour se montrer un tant soit peu civilisé, elle n'était pas un animal à se ruer sur la nourriture…bien que l'envie fût bien là. Elle dut se retenir sur la chaise avec ses deux mains.

« Humm…je ne sais pas trop…tiens…je crois que c'est un macaron… on dirait qu'on croque dans une feuille croustillante et sucrée, c'est à la cerise, c'est très bon et j'ai aussi pour toi du thé avec de la cannelle dedans. » Les yeux émeraude d'Emma se mirent à luire de bonheur.

« Tu as fait tout cela pour moi ? Tu sais que j'aime les cerises et la cannelle. »

« Bien entendu ! Tu es ma meilleure amie ! La seule que je n'ai jamais eu ! On a dit qu'on allait prendre le thé ensemble ! » S'exclama Regina qui se leva de sa place, elle servit les mets à la blonde qui commença à avoir les larmes aux yeux, elle aida sa comparse à se servir.

« Gina, tu es la meilleure amie que je n'ai jamais eue. Je t'adore, depuis que je te connais, je suis heureuse. » La brune se mit à sourire si fortement qu'elle en faire sortir ses pommettes, elle se fit engouffrer affectueusement dans une embrassade de sa meilleure amie.

« Mais tu as dit que tu avais plein d'autre de meilleure amie. » Regina fit la moue boudeuse, la blonde arrêta l'embrassade et se mit à paniquer.

« C'est vrai que j'en ai plein mais elle ne te ressemble pas. Tu es différente des autres pour moi ! Tu es gentille, intelligente…et tu es très belle… » Rougit Emma qui n'osa plus regarder dans les yeux son interlocutrice.

« Emma tu es aussi très belle. Tu as de si beaux yeux et tes cheveux sont soyeux et si brillants. Ils sont jaune comme le soleil. » La dite leva timidement la tête par les compliments, une paire de lèvre se posa doucement contre les siennes.

« P-PPPourquoi ?! » Bégaya la blonde qui était aussi rouge qu'une tomate bien mure, ce geste l'avait surprise qu'elle avait titubée en arrière puis elle avait atterri les fesses en première sur le sol. Regina se mit à rire à cette réaction.

« Parce que j'ai entendu dire que si on aimait beaucoup quelqu'un, on faisait cela. » Emma se toucha du bout des doigts ses lèvres, elle ne put s'empêcher de sourire.

« Tu m'aimes beaucoup ? » Regina reprit sa place comme si rien ne s'était passé et prit une pâtisserie.

« Je ne donne pas de bisou à n'importe qui, c'est mon premier. » La blonde se leva et s'épousseta ensuite elle se mit à côté de Regina et elle lui planta une bise sur sa joue puis elle se rua à sa chaise. Sa longue chevelure blonde couvrit en un rideau son visage totalement écarlate.

« Moi aussi, je t'aime beaucoup Gina. Tu es aussi ma première. » Regina semblait exulter de joie, elle se mit à mordre l'intérieur de sa bouche pour ne pas crier.

« Regina ! Que se passe-t-il ici ! » La nommée se mit à sursauter de peur, elle fit tomber son éclair au chocolat sur sa robe. Elle se leva d'un bond pour faire face à cette menace qui venait apparaître.

« Mère… ? » Celle-ci observa l'intérieur de la chambre, elle ne se semblait pas du tout apprécier ce qu'il se produisait.

« Regina, que faisais-tu ! » Gronda Cora, elle dévisagea sa progéniture qui était mal à l'aise. Sa fille de neuf ans était incapable de mentir, elle avait peur d'elle.

« R-Rien du tout…je prenais simplement le thé…c'est tout. »

« Avec cette insupportable Emma ? » La brunette se mit à pâlir à l'évocation du nom.

« Non…je… »

« Regina ! Qu'est-ce que je t'ai dit à propos de cette Emma ! » Hurla la matriarche alors que sa fille sa mit à reculer de peur lorsque le ton devient plus menaçant. Regina commença à avoir les larmes aux yeux et elle dut répondre à sa mère, celle-ci haïssait qu'on ne lui réponde pas sous peine de représailles, cette femme était impitoyable plus particulièrement avec sa chair et son sang.

« Que-que…que...Emma...elle...elle »

« Que cette Emma n'existe pas ! Elle n'a jamais existé ! Il n'y a personne ici ! Arrête de dire que cette Emma est là ! Elle est le fruit de ton imagination ! Que vont penser les gens de la cour s'ils te voient parler toute seule ! Que tu es complètement folle ! Tu ne pourras pas régner sur le royaume si tu continues ! Je t'ai dit à de nombreuses reprises d'arrêter avec cette histoire ! » Hurla folle furieuse Cora en assénant à la jeune fille une gifle que la fit aussitôt valser sur le sol.

« Tu sais ce qui se passe qu'on ne m'obéit pas ? » Menaça Cora alors que Regina s'était péniblement relevé, elle frotta ses deux mains l'une contre l'autre et implora à genou.

« Mère, non, je suis désolée, je ne recommencerai plus. Pitié. Je suis désolée. » Cria d'agonie la brune qui se fit tirer par les cheveux par sa marâtre de mère hors de sa chambre.