De ma main illusoire je scrute ce lointain ciel bombé de blancs
Celui qui prendra la forme de mes rêves, pourrais-je au moins l'atteindre ?
Mon cœur incertain se perd dans cette immense mer de laine,
M'endormant sur l'humide pelouse, comme fixé à une étrangère réalité.
Le grand jour se rapproche, mais tout cela me semble si lointain,
Je ne sais si je me fais emporter ou si j'avance de ma propre volonté,
Mais une chose est sûre : il me faut avancer.
Tous ces regrets inondent mon cœur de chaleur,
Tous ces sentiments partagés ne me semblent qu'erreurs,
Mais cela a-t-il encore une quelconque importance ?
Me reste-t-il encore du temps pour être ce que je suis, un enfant ?
Même sans rame, un bateau peut mener à un merveilleux
Que je doive avancer en me laissant porter ou en nageant aveuglement,
Il n'y a pas d'autre choix qu'avancer, avancer vers un avenir incertain.
