Bonjour (ou bonsoir) à toutes et à tous. Vous ne pouvez pas savoir comme je suis fier de poster une deuxième histoire sur le site :)
Voici le prologue du Tome 2 d'Anthony McKinnon. Je rappelle que c'est un Self-Insert se déroulant à l'époque des Maraudeurs. Si cela vous intéresse, je vous encourage à d'abord lire le Tome 1 que vous trouverez sur mon profil. Cependant, il y aura quelques rappels dans le prologue, notamment de grands événements marquants.
Disclaimer (pour tout la fiction) : Tout ce qui est à J.K. Rowling est à elle. Les noms de personnages, de lieux, de Maisons de Poudlard, les formules de sortilèges, noms de matières et un certain nombre de principes de la magie sont à elle.
Je profite du fait que ce Prologue ne soit pas très long pour établir quelques concepts et donner un certain nombre d'informations.
Le premier concept tient à la Pureté du Sang. J'emprunte ce dernier à Darboria (qui le tient peut-être de quelqu'un d'autre, j'ai oublié de lui demander). Un Sang-Pur a quatre grands-parents sorciers. Un né-moldu n'a aucun grand-parent sorcier. Par exemple, la mère d'Anthony, Ariane McKinnon née Smith est née-moldue car tous ses grands-parents sont des moldus. Et sur de nombreuses générations :) Un sang-mêlé a entre un et trois grands-parents sorciers. Ainsi, par exemple, Anthony n'est pas sang-pur puisque deux de ses grands-parents sont entièrement moldus et deux autres sont des sorciers sang-pur. Il est donc parfaitement sang-mêlé pourrait-on dire. Bertus McKinnon, le père d'Anthony, est sang-pur. Tous ses grands-parents sont sorciers, sang-pur qui plus est.
Le second concept tient à la population magique britannique. C'est une chose important à rappeler pour que vous voyer de quoi je parle parfois et avoir une idée des ordres de grandeur. Théoriquement, Rowling a dit que la population magique Anglaise est de 3000 personne. Je mets l'accent sur la nationalité car il y a aussi l'Ecosse et le Pays de Galles. On sait notamment quand le second, il y a Godric's Hollow qui compte une certaine population sorcière. Au total, j'estime (c'est personnel), la population magique de Grande-Bretagne à 3800 personnes de touts âges mais sans compter les nés-moldus non encore intégrés à Poudlard. Mais ce n'est pas plus de 4000 personnes au total. Cela ne prend en compte que les sorciers et les enfants nés-moldus non scolarisés. Il faudrait ajouter à cela les loups-garons, les elfes de maisons, etc... Mais ils sont relativement négligeables dans la vie quotidienne du sorcier moyen.
A l'époque de ma fiction, la Première Guerre des Sorciers ne fait que débuter. Il n'y a pas encore eu beaucoup de massacres. La population magique est encore importante. J'ai donc effectué le calcul suivant. Je suis parti du principe que dans les premières années, il y a en moyenne, un mort/disparu par jour. Pour simplifier, je suis parti sur cinq années. On arrive déjà à près de 6000 personnes. En effet, j'ai ajouté environ 150 morts/disparus pour l'année 1970. Ensuite, il y a pratiquement six années de conflit. Sur ces six années, je pars du principe que jusqu'au début de l'année 1980, il y a environ le double de disparus/morts. Soit près de 3000 pertes. On arrive déjà à 9000. Selon, c'est lors des dernières années qu'il y a le plus de pertes puisque c'est à ce moment que Voldemort gagne énormément en puissance. Je suis parti sur du 5 morts ou disparus par jour en moyenne. Soit, jusqu'au 31 octobre, 3350 pertes (1980 étant une année bissextile). Si on rajoute les morts/disparus et autres des semaines suivantes, on doit certainement arriver au 3450, voire 3500. En effet, on sait que notamment les Lestrange ont cherché avec désespoir leur maître et ont massacré pas mal de monde au passage. A noter que je compte là-dedans notamment les Londubat qui sont dans les faits, comme morts puisqu'ils ne peuvent plus rien faire. On arrive au premier total de 12500 pertes.
Je rajoute à ce total plusieurs éléments. Selon moi, de nombreux nés-moldus sont partis dans le monde moldu et y sont restés, dégoûtés qu'ils étaient par la Magie. De plus, le taux de natalité sorcier devait être un peu plus élevé puisqu'il y avait plus de monde et ce jusqu'au début des années 70. Ce n'est qu'ensuite que cela a commencé à chuter. Si je rajoute tous les sorciers probablement partis à l'étranger, je pars sur une population totale d'environ 20 000 personnes. A noter que je donnais plus haut des estimations basses.
Ce total a le mérite d'avoir l'ampleur du nombre de morts dans la société sorcière. On sait par exemple qu'il y a des centaines d'Inferius dans la Grotte du Médaillon de Serpentard. On sait aussi qu'il y a eu de nombreuses attaques de ces derniers. Que des moldus aussi ont été touchés. Bref, ce total est une fourchette haute. Mais c'est le nombre que j'utilise. Cela permet d'avoir des familles nombreuses (au sens avec beaucoup de cousin(e)s/oncles/tantes à des degrés divers. Sans compter que l'espérance de vie des sorciers est bien plus grandes que celle des moldus de la même époque. Bref, selon moi, ce n'est pas impossible. Il y a aussi l'avantage d'avoir une forte population permettant d'avoir de nombreuses autres activités économiques. Le Ministère a moins de poids que dans le canon dans les années 90.
Le dernier concept que je vais détailler concerne la politique et le fonctionnement entre les différents groupes dans le monde magique. Elle se divise grossièrement en trois grands blocs, eux-mêmes constitués de différents groupes. Le premier est celui de la haute société notamment issue de l'ancienne noblesse du Moyen-Âge et de la Renaissance. C'est celle dont fait partie Anthony et toute sa famille. Il n'y a aucun né-moldu qui en fait partie dès la naissance. C'est tout simplement impossible. Les seuls nés-moldus en faisant partie sont ceux qui l'intègrent par mariage, comme Ariane, la mère du personnage principal. Cette société a un certain nombre de droits et d'avantages. Cependant, elle se distingue en trois grandes alliances qui regroupent les familles siégeant au Magenmagot. D'un côté, il y a ce que l'on pourrait considérer comme le clan de la Lumière et de l'autre celui de l'Obscurité. Il y a les Neutres au milieu. Le premier regroupe notamment les familles McKinnon, Londubat, Fawley et Prewett. Le second les familles Black, Malefoy, Nott, Yaxley et Travers. Le troisième comprend principalement les Selwyn (qui penchent toutefois vers la deuxième partie), Abbot, Bones et Greengrass. Ce dernier groupe n'est pas formellement identifié et les familles s'allient aux autres en fonction de leurs intérêt. On trouve également dans cette partie de la société d'autres familles de sang-purs n'ayant toutefois pas de place à demeure au Magenmagot.
La deuxième partie est la classe moyenne. Elle est ultramajoritaire. Elle comporte l'essentiel des artisans et commerçant ainsi que l'essentiel des employés du Ministère ne faisant pas partie des catégories inférieures et supérieures. Un grand nombre de familles de sang-purs en font partie. Mais ils restent minoritaire, notamment par rapport aux familles de sang-mêlés et aux nés-moldus.
La troisième partie est la classe défavorisée. Elle comporte principalement les petites mains. Comme par exemple les employés de nettoyage au Ministère, les personnes sans emploi et autres personnes dans une situation précaire et sans argent. Elle comporte en majorité des nés-moldus et quelques sang-mêlés. En effet, il y a un certain système d'entraide parmi les sang-purs et une famille en laissera rarement tomber une autre. Il faudrait que cette famille se soit mise à dos les trois gros blocs et leurs alliés en dehors du Magenmagot. Comme par exemple les Gaunt qui mettaient en danger le Secret.
Cette partie de la note d'auteur est liée à Anthony. Ou plutôt à sa famille.
Son père s'appelle Bertus McKinnon. Sang-pur, il est né en 1932, à Caisteal Maol, dans le château familial des McKinnon. Il est donc entré à Poudlard le 1er septembre 1943 et y a côtoyé, de très loin, Voldemort. Il est, au début du tome 2, commandant en second du Bureau des Aurors. C'est un excellent Auror. C'est lui qui a formé Alastor Maugrey. Il est également très droit et a un grand sens de la justice (bien que n'étant pas un Poufsouffle) ainsi que de l'honneur, en bon Gryffondor. C'est également le chef de la famille McKinnon.
Sa mère est Ariane McKinnon, née Smith. Elle est également née en 1932. Elle est née-moldue. C'est une excellente duelliste. Elle a été deux fois championne du monde. Depuis, elle participe à l'instruction des Sorciers Tireurs d'Elite et des Aurors pour le combat avec une baguette magique. Son père, Mark Smith, né en 1914, a été pilote de chasse dans la Royal Air Force pendant la Seconde Guerre Mondiale et la Guerre de Corée. Sa mère, Mary Smith, est la grand-mère préférée d'Anthony puisque le couvrant régulièrement de cadeaux. De plus, elle est très aimante. Ariane est aussi très protectrice envers Anthony et son deuxième enfant. Elle a également un grand sens de la justice mais aussi de l'honneur, bien que moins développé que celui de son mari.
Le grand-père paternel d'Anthony est Craig McKinnon. Sang-pur, il est né en 1913. Il était apprenti Auror quand il y a eu le meurtre du père et des grands-parents maternels de Voldemort par ce dernier. Il a un grand sens de l'honneur. Il a dirigé le clan McKinnon de 1925 à 1965. A partir de là, il a laissé la main à Bertus. Il est las d'aller sur le terrain et est donc parti du Bureau des Aurors pour travailler ailleurs dans le Département de la Justice Magique. Il a été à Gryffondor.
La grand-mère maternelle d'Anthony est Athena McKinnon née Selwyn. Elle est également sang-pure. Elle est née en 1914. Répartie à Serpentard, elle a recontré Craig au cours de sa scolarité. Cependant, elle est tombée enceinte de lui par accident. Elle a accouché en mars 1932 et s'est mariée avec son époux en mai, à cause d'un accouchement difficile. Elle a eu une courte carrière en tant qu'infirmière. Elle est assez fière mais c'est aussi elle qui a permis à Ariane de s'intégrer dans la famille.
L'oncle d'Anthony est Ailin McKinnon. C'est le second fils de Craig et Athena et donc le frère de Bertus. Il est né en 1940. Il est Guérisseur à Sainte-Mangouste. Il a été réparti à Poufsouffle. Il est marié à Rosemary McKinnon née Londubat qui est donc la tante d'Anthony. Ils ont eu ensemble une fille, Marlène McKinnon. Cette dernière, rousse, est née en 1960. Elle est très caractérielle et fière. Cependant, elle est aussi très douce avec Anthony notamment. Elle est également une sorcière très puissante. Ses crises de colère sont extrêmement redoutables, comme vous le verrez dans ce tome. Cependant, elles sont rares, même si tout le monde en a entendu parler.
L'arrière-grand-père d'Anthony est Charlus McKinnon. Il est né en 1891 et est sang-pur. Il est un ancien chef du Bureau des Aurors, notamment entre 1941 et 1955. Il a notamment, indirectement, participé à la lutte contre Grindelwald. Il est assez proche de Dumbledore à cause de cela. Il a commandé l'arrestation de Morfin Gaunt. Il est actuellement à la retraite. Cependant, il reste extrêmement redoutable une baguette à la main. Marié à Eugenia McKinnon née Potter, ils ont eut Craig McKinnon relativement tôt, en 1913. Par contre, ils ont également eu une fille, Jane Fawley née McKinnon. Cette dernière est donc la grande-tante d'Anthony. Elle est née très tard, en 1941. Elle a donc l'âge d'être sa mère. Elle est mariée à Eric Fawley, sang-pur de son état. Ils ont eu ensemble Alice Fawley.
Jane Fawley née McKinnon est une très redoutable duelliste. En 1972, c'est l'une des meilleures au monde. Elle est spécialisée dans les Forces du Mal et participe régulièrement à la formation des Aurors dans le domaine pour les cours théoriques. Quand elle enseigne, elle est extrêmement dure. C'est également une grande sportive. Mais c'est aussi une mère très attentionnée et aimante.
Alice Fawley est une cousine d'Anthony. Brune et avec le visage rond, elle est une très bonne sorcière. Elle n'excelle pas dans un domaine en particulier, bien qu'au-dessus de la moyenne en duel et DCFM. Elle est amoureuse de Frank Londubat depuis son plus jeune âge. Cependant, elle n'ose pas aller vers lui, de peur de se faire rejeter.
C'est tout pour aujourd'hui. Normalement, il y a tout ce dont il y aura besoin pour ce tome. Cependant, je pourrais être amené dans les prochains chapitres à présenter des membres de la famille en note d'auteur s'il y a besoin. De même, si vous voulez que je détaille un peu plus un personnage, demandez-le dans les reviews. S'il y en a plusieurs, je prendrai celui qui a le plus de "voix". Cependant, ce ne sera pas aussi détaillé que ce que peut faire Ywëna notamment.
Je tiens aussi à faire remarquer que j'ai commencé un bonus ayant pour thème Et si... Anthony n'avait pas été un Self-Insert ? Il raconte l'histoire d'Anthony de sa naissance à sa mort s'il n'avait pas été un Self-Insert. Il y a énormément de choses différentes.
Prologue
Se réincarner dans le monde de la magie était quelque chose d'extraordinaire. L'être au moment du début de la montée en puissance de Voldemort beaucoup moins. C'était pourtant dans ce cas qu'était Anthony McKinnon, un garçon de douze ans assez maladroit avec ses pieds dans les escaliers. Depuis, il essayait de faire en sorte de changer le futur. Il ne connaissait plus grand-chose de ce dernier. Tout s'obscurcissait au fil des mois et des années. Il espérait que c'était parce qu'il parvenait à le changer durablement. De préférence en bien.
En tout cas, ses plans progressaient plutôt bien. Il avait réussi à rentrer à Gryffondor. Il avait préféré la maison rouge et or pour mieux protéger à long terme sa famille. Il avait plus de possibilités d'y agir selon lui. Surtout qu'il était moins dans l'anonymat qu'à Poufsouffle, où il y avait une grosse trentaine d'élèves. Ainsi, il pouvait plus facilement agir.
Il avait réussi à calmer les Maraudeurs et éviter qu'ils ne s'en prennent sans raison (ou même avec des raisons) gratuitement aux autres élèves. Il avait certes dû employer la force pour cela. Mais il ne le regrettait pas du tout. Cela éviterait probablement des ralliements au camp des Mangemorts. Au passage, il était devenu ami avec Severus Rogue.
Ça, pour le coup, cela avait été complètement inattendu. Anthony s'était rapidement bien entendu avec Lily Evans, la meilleure amie du Serpentard. Ce dernier lui avait souvent envoyé des regards venimeux mais les avait ravalés quand le rouge et or lui avait épargné une punition puis sauvé des griffes des Maraudeurs. Depuis, ils s'étaient rapprochés et le Gryffondor aimait le considérer comme un ami. Un ami à qui il apprenait tous les codes de la haute société sorcière, tout comme à Lily.
Et puis il avait une autre amie. Saphir Yaxley. Sa famille à elle était partisane de Voldemort, bien qu'elle ne l'était pas, bien au contraire. Leur relation avait été assez difficile et uniquement purement intéressée au début. Elle avait besoin de son aide en Potions et Métamorphose et lui de son aide en Sortilèges. Peu à peu, ils s'étaient rapprochés et elle était devenue sa meilleure amie. Il ne pouvait pas s'empêcher de s'inquiéter pour elle, de la savoir toute seule chez elle, sans moyen de communiquer avec lui.
Au moins pouvait-il s'en ouvrir à Lily. La rousse faisait aussi partie prenante de son cercle d'amis. C'était en partie grâce à elle qu'il comptait fonder l'année suivante le Club Moldu. Un club où les gens pourraient venir pour apprendre des choses sur les moldus et parfois en discuter. Il avait eu cette idée en constatant que beaucoup de sorciers étaient par exemple persuadés que les moldus cultivaient tous leurs champs à la main et n'avaient aucune machine.
Et puis elle était bonne élève. Bon, ok, la meilleure de leur année. Elle était exceptionnellement douée en Sortilèges et excellente en Potions, formant un duo du tonnerre avec Severus. Sans compter qu'elle était toujours très gentille. Si ce n'était son égo parfois surdimensionné, elle aurait été le véritable stéréotype de la Poufsouffle parfaite.
Il y avait également d'autres réalisations dont il était beaucoup plus fier. Il avait réussi à être normal devant Kathleen Abbot, chose qui était loin d'être gagnée au départ. Mais il y avait surtout le CAC. Son petit bébé. Pratiquement tous les élèves de Première Année en faisaient partie. Il leur enseignant à se battre en duel. Le plus souvent en un contre un. Mais, au moins d'avril, il avait commencé des leçons où ils faisaient du un contre deux ou deux contre deux. Il les forçait à changer de partenaire le plus souvent possible. La raison était simple. Ils n'auraient pas toujours qui ils voulaient à côté d'eux.
Ce projet concrétisé n'avait pas pour seul objectif d'améliorer les compétences au duel des élèves de son année. D'ailleurs, l'objectif à l'origine était de pallier au manque d'entraînement pratique et éviter aux élèves de son année d'être maltraités sans même pouvoir se défendre, notamment contre les Maraudeurs. Au fil du temps, un nouveau but s'était ajouté. Unir les maisons ensemble. Les élèves se connaîtraient tous et deviendraient de très bons camarades voire même des amis et cela au-delà même des quatre maisons. C'était son grand rêve. Abolir le système des maisons à Poudlard qu'il jugeait inepte et créateur de divisions.
Il avait aussi demandé à Dumbledore de créer un cours ou un club dans lequel tous les élèves découvrant le Monde Magique devraient aller. Là, on leur en expliquerait le fonctionnement, les règles, ce qu'il faut dire ou ne pas dire. Bref, on leur apprendrait comment les choses se passent dans le monde sorcier. Il espérait bien avoir une réponse positive.
Mais il y avait autre chose. De plus discret mais potentiellement beaucoup plus important et capital pour l'avenir du monde sorcier. Il avait demandé au directeur de faire protéger tous les nés-moldus et leurs parents quand ils étaient chez eux. Car tous étaient des cibles pour Voldemort et ses Mangemorts. Des cibles sans défenses et n'ayant aucune chance pour les élèves nés-moldus face à ces derniers. Or, tous méritaient d'être protégés. Il n'avait pas eu de nouvelles, mais espérait un retour favorable. Au moins sur ce sujet, beaucoup plus important que les autres.
Un cri, suivi de nombreux autres, l'interrompit dans ses pensées. Un cri, ou plutôt un hurlement. Anthony regarda machinalement l'heure et se dit qu'elle avait faim. Elle, était sa petite sœur. De tout juste deux semaines. Née le treize juillet 1972, Elisa Aileas McKinnon était la petite sœur qu'il avait toujours désirée. Il l'adorait réellement et ne se lassait jamais de regarder sa petite bouille. Bon, il la détestait quand elle pleurait au milieu de la nuit. Ou quand elle avait faim. Ou quand elle avait fait ses besoins et qu'il fallait lui changer sa couche. Ou qu'elle avait soif. Ou qu'elle voulait un gros câlin de son grand frère ou de ses parents.
Encore qu'il adorait la tenir contre lui. Il la prenait avec une délicatesse qui avait stupéfiée ses propres parents. Ils n'étaient pas habitués à le voir prendre quelqu'un ou quelque chose aussi doucement et délicatement. Un petit sourire du bébé lui avait fondre son cœur au même niveau que du chocolat liquide. Surtout quand elle lui avait fait son premier sourire alors qu'elle était encore à Sainte-Mangouste. Il s'était alors juré de toujours la protéger du mieux possible. Hé, il était son grand-frère, non ? C'était son devoir de grand-frère de protéger sa petite sœur.
Rien que cela ne faisait que le conforter dans ses nombreux projets. Il voulait vaincre définitivement Voldemort et ses sbires, si possible en n'y laissant pas la vie ou sa raison. Elisa méritait de vivre dans un monde en paix, où elle n'aurait pas à regarder constamment derrière elle s'il y avait quelque chose d'étrange ou s'il y avait des personnes peu recommandables voulant la tuer juste parce qu'elle était née.
Indirectement, cela l'avait remotivé à travailler sur la carte qu'il projetait de faire. Il avait déjà noté tout ce qu'il voulait qu'elle fasse, par ordre d'importance. Les éléments prioritaires étant notamment un plan intégral de Poudlard et la possibilité de suivre en temps réel n'importe quelle personne étant dans le parc ou dans le château. Ensuite, s'il en avait la possibilité, elle pourrait indiquer les maisons, si c'était un enseignant ou quelqu'un d'extérieur. Mais tout cela supposait des sorts complexes qu'il devrait d'abord trouver. Plus potentiellement des runes. Bref, il n'était pas sorti de l'auberge.
Anthony avait aussi clôturé le programme de Deuxième Année pour le Club d'Apprentissage du Combat. Avec l'aide des Serdaigle, il avait déterminé quels sorts ils apprendraient et à quel moment. Restait plus qu'à mettre tout cela en application. Il avait également, à la fin du mois de juillet, pratiquement terminé ce qu'il avait prévu pour le Club Moldu. Il avait déjà reçu plusieurs demandes d'inscriptions et s'occupait de tout noter. Il passait aussi du temps à apprendre de nombreux sorts en tous genres. Même les plus inutiles puisque cela pouvait déconcentrer un adversaire au combat. Il n'oubliait pas non plus de noter des recommandations et le mouvement à faire. Par exemple, certains sortilèges n'étaient pas recommandés pour un usage dans un bâtiment ou une pièce.
Anthony connaissait tellement de sorts qu'il avait fini par tous les noter dans un petit carnet. Il y inscrivait le nom du sortilège, sa formule mais aussi son effet. Sa cousine Mary l'avait enchanté pour mettre un sommaire et le mettre à jour dès qu'il ajoutait un nouveau sortilège ou maléfice. Ainsi, il pouvait répertorier tout ce qu'il savait et pouvait le retrouver en cas de problème. Il avait même fini par les classer en différentes catégories. Dont une comportant des sorts de magie plus ou moins noire.
Cependant, ses vacances ne se résumaient pas qu'à cela. Il en profitait pour trimballer Elisa dans tous les coins de Caisteal Maol, le château où il habitait avec ses parents, ses grands-parents paternels et sa sœur. Il était sur l'île de Skye en Ecosse, au sud-est de cette dernière, à deux doigts de la mer. Mais le plus important était qu'il faisait explorer le château au bébé qui lui servait de sœur. Il aimait bien lui raconter toutes sortes d'anecdotes sur l'histoire de leur famille, remontant au Moyen-Âge. Bon, il savait qu'elle ne comprenait pas un mot à ce qu'il disait, ses besoins et envies se résumant à pipi, caca, câlins, manger et dodo. Mais il aimait bien la tenir contre lui.
Cependant, il était très maladroit quand il marchait dans les escaliers ou même sur un sol plat. Il n'était pas rare qu'il se prenne quelque chose dans les pieds ou qu'il tombe. Aussi, quand il tenait le bébé dans ses bras, il était extrêmement précautionneux, demandant toujours à un des elfes de maisons d'être présent pour retenir la petite fille s'il chutait. Lui, il se moquait d'avoir mal. Il avait l'habitude. En revanche, il ne se pardonnerait jamais d'avoir fait du mal à sa petite sœur adorée.
La famille des McKinnon avait une histoire riche et de grandes responsabilités. Au fil des siècles, des alliances, guerres et mariages, elle était devenue la plus puissante famille sorcière d'Ecosse, et de très loin. C'était elle qui dirigeait les différents clans et prenait les grandes décisions. Son père était le chef du clan depuis une demi-douzaine d'années. Son propre père avait abdiqué pour pouvoir passer du temps tranquillement avec Anthony et maintenant avec Elisa. Il voulait profiter de la vie.
Aussi, ces vacances étaient aussi studieuses. Le garçon était formé à tout ce que devait savoir l'héritier de la famille. Ils faisaient partie des plus grandes fortunes du Royaume-Uni Sorcier. Il fallait donc savoir la gérer avec le concours des cousins et cousines. C'était l'un des rôles futurs de Marlène, peu importe qui elle épousait ou même si elle ne se mariait pas.
Seul Anthony avait l'obligation d'avoir un héritier, ou une héritière d'ailleurs. Le titre se transmettait au premier enfant de la branche principale. En revanche, s'il s'agissait d'une fille et qu'elle se mariait, elle gardait le nom des McKinnon et ses enfants le conservaient aussi. C'était une obligation. La seule d'ailleurs.
Comme il entrait en Deuxième Année à Poudlard, Anthony devait assister à de plus en plus de réunions diverses et variées. Souvent, il n'en sortait pas grand-chose. Le plus embêtant pour lui était de devoir mettre son kilt. Sans les sorts réchauffant lancés par sa mère en toute discrétion, il se serait gelé les miches, puisqu'il devait uniquement écouter et regarder pour le moment. Ce ne serait qu'à partir de quinze ans qu'il pourrait participer aux débats et prendre certains types de décisions. Mais il était obligé d'en passer par là. C'était son devoir.
En général, dans les moments qu'il considérait comme sans intérêt, Anthony réfléchissait à tous ses projets. L'un d'eux était extrêmement capital. Il dépendait en partie de ce que lui dirait Saphir à la rentrée. Mais il comptait bien révéler le véritable nom de Voldemort ainsi que ses origines. Peut-être que beaucoup moins de gens seraient prêts à le suivre. En revanche, il faudrait peut-être le faire anonymement. Il serait stupide de se peindre une grande cible sur le dos en une telle période.
Ouaip, il avait de bonnes idées. Mais ça, il comptait en parler à Lily dès que possible, et de préférence en face à face. Voire même avec Severus si possible. Ils étaient ses meilleurs amis juste après Saphir. Ils avaient bien le droit de savoir ce qu'il comptait faire. Surtout, il aimerait bien les associer à ses différents projets, tous les trois.
Il avait vite compris en Première Année qu'il n'arriverait à rien tout seul. Il n'aurait jamais réussi à monter et à tenir le CAC tout seul. Il n'aurait jamais réussi à limiter les « réussite » des Maraudeurs s'il n'avait pas entrainé des élèves. Il n'aurait jamais réussi à aller voir Dumbledore après les examens pour lui soumettre différentes idées sans l'aide de Lily et Mary MacDonald.
Bref, il n'était pas capable d'arriver à quoi que ce soit tout seul. Il n'était pas parfait dans tous les domaines. Quand bien même il le serait, il trouverait cela dommage. Il parlerait moins aux autres. Il ne serait peut-être pas ami avec Lily et Severus. Peut-être même pas avec Saphir. Décidément, l'imperfection avait du bon et il était content d'être imparfait.
Cependant, un dernier sujet avait retenu son attention durant les vacances. Les plumes à écriture automatique sous la dictée. Ces dernières avaient eu beaucoup de succès à Poudlard auprès des élèves. Aussi, il avait finalement décidé de les commercialiser chez Scribenpenne. Il touchait un petit pourcentage sur le prix, relativement bas, de l'engin. Ainsi, pratiquement tout le monde pouvait en acheter. Il était certain, vu les chiffres de ventes à la fin du mois de juillet en à peine deux semaines, qu'elles seraient très présentes à Poudlard.
Cependant, personnellement, Anthony aimait continuer à écrire directement dans un certain nombre de cours. En effet, il avait vite remarqué qu'il retenait beaucoup mieux ses cours quand il les écrivait lui-même. Aussi, lui-même n'utilisait pas souvent ses propres plumes modifiées. Mais en y repensant, il dérivait de ses pensées premières,
Tant qu'il était très doué en Duel, le reste n'avait pas beaucoup d'importances. Car oui, Anthony continuait à s'entraîner très durement pendant l'été. Il y passait parfois deux heures d'affilée de manière très intensive. Souvent, c'était même quatre heures, régulièrement sous la direction de sa mère. Il s'entraînait avec Mary Fawley, sa cousine par alliance et Kervan McKinnon, un autre cousin, même si ce n'était pas par alliance.
S'entraîner avec des personnes beaucoup plus âgées que lui avait de nombreuses vertus. Il progressait beaucoup plus vite et s'endurcissait aussi beaucoup plus vite. Presque à un rythme effrayant d'ailleurs. Sa mère, Ariane, était sans pitié et dirigeait le trio d'une véritable main de fer. Lui, quand il s'occupait du CAC, était beaucoup plus coulant. Cela dit, tous savaient qu'il était capable d'être beaucoup plus dur s'ils dépassaient les bornes.
Le début des vacances avait commencé dans une ambiance étrange. Voldemort venait de commettre un massacre sans nom avec ses lieutenants. Plusieurs dizaines d'hommes, de femmes et d'enfants avaient été massacrés. Il avait également dévoilé son nom. Malgré la perspective d'avoir un petit frère ou une petite sœur, Anthony était rentré complètement démoralisé de Poudlard. Il avait l'impression tenace qu'il aurait pu faire quelque chose. Mais il n'avait absolument aucune idée de quoi. Ni comment.
Après tout, que connaissait-il sur cette décennie qui était encore valable ? Voldemort cacherait probablement ses Horcruxes en 1979 comme dans le canon. Peut-être un peu avant. Mais probablement au même endroit. Il comptait les intercepter et les détruire avant s'il en avait la possibilité.
Il savait aussi que Sybille Trelawney ferait certainement une prophétie quelque part entre 1979 et 1980 annonçant la chute de Voldemort. Mais la ferait-elle toujours ou non ? Il l'ignorait totalement. Lily sortirait-elle toujours avec Potter ou pas ? Severus briserait-il toujours son amitié avec la rousse ? Il n'en savait rien. Pour lui, il était logique que la première des deux se réalise. Après tout, Harry devait vaincre Voldemort. Ou du moins le forcer à se focaliser sur lui.
Mais pourtant, tout était désormais changé. Il le sentait lui-même. C'était une sorte de frisson qui le prenait parfois quand l'Histoire se faisait. Quand les choses se mettaient en marche et que plus rien ne pouvait les éviter. Que restait-il de ce qu'il savait du futur hormis quelques éléments ? Il n'en savait absolument rien. Déjà il ne savait plus grand-chose de l'époque de Harry Potter en elle-même. Comme si tout disparaissait parce que le futur changeait.
La suite des vacances avait été plus tranquille. Il avait adoré la naissance d'Elisa. Il en avait eu les larmes aux yeux. Il avait le troisième de la famille à la tenir dans ses bras, après ses propres parents. Voir ce tout petit bébé qui criait de toute la force de ses minuscules poumons, pour lui naturellement, et qui gigotait ses bras et ses jambes lui avait fait fondre son cœur.
Depuis, ses vacances étaient sous un nouveau jour. Elle était comme son rayon de soleil et il adorait repenser à sa petite sœur. A ses parents qui en pleuraient de joie d'avoir enfin un nouvel enfant. Certes, elle n'était plus attendue. Mais Anthony était certain qu'elle recevrait autant d'amour que lui-même en avait reçu. Bertus McKinnon pouvait parfois être brutal et froid. Mais il adorait sa famille plus que tout. Et en particulier ses enfants. C'était assez drôle de voir cet Auror très doué et impitoyable devenir un papa gâteau devant ses enfants.
Puis, les vacances avaient repris un cours plus normal, si l'on pouvait dire une chose pareille avec un bébé à la maison. Et Anthony avait aussi d'autres sujets de préoccupation. La fin des vacances, la future lettre pour Poudlard et enfin, la rentrée en Deuxième Année, où les choses allaient devenir un peu plus intéressantes.
Voilà pour cette semaine. Comme d'habitude, le reste arrive la semaine prochaine :) Au fait, si vous désirez avoir plus d'informations sur les liens familiaux d'Anthony exacts avec différentes personnes de son entourage, vous pouvez demander dans les reviews. Sinon, vous pouvez aussi demander plus d'informations par exemple sur les privilèges des familles de l'aristocratie sorcière, sur les discriminations entre né-moldu, sang-mêlé et sang-pur ou même les discriminations entre l'aristocratie et le reste de la population (oui, il y en a).
