Et voilà une autre petite fanfic pour vos beaux yeux !
J'ai encore fait un mélange anglais/français avec les dialogues donc la version française est postée juste après la version anglaise, comme je l'avais fait avant.
Donc cette fanfiction est une sorte de suite à "And my last words will be : "Oh god I wasted my life" ! Cependant vous n'êtes pas obligés de lire cette dernière pour comprendre celle-ci (du moins je crois ... c'est un peu difficile de s'en rendre compte quand on est celui qui écrit !)
SPOILER ALERT ! Si vous n'avez pas vu la fin de la saison 2 de Sherlock, je ne vous conseille pas de me lire, vous prendrez le risque de ne pas vous délectez du génie qu'est cette saison !
[P.S : Je suis navrée si les chapitres mettent du temps à sortir, je ne suis pas régulier du tout ^^''']
Je vous souhaite donc une bonne lecture !
I believe in James Moriarty
Chapitre 1 : Behold, your Nightmare is here !
La nuit était froide cette fois-ci. Pourtant le printemps arrivait enfin, le temps aurait dû se réchauffer un peu. Mais tout était si morne et froid cette nuit dans Londres. Comme si la ville s'attendait à un évènement terrible, pire que la mort dont le souffle frappait les ruelles abandonnées. Seuls parfois des bruits de talons venaient claquer le sol pavé de la rue Bakerstreet. Ne réveillant personne dans cette profonde torpeur. Le vent portait la poussière jusqu'au fenêtre ternies, n'entrant cependant pas. L'appartement du 221B Bakerstreet n'avait certainement pas besoin de plus de poussière qu'il n'en avait déjà. Mais pour le moment, la poussière était bien le dernier des problèmes d'un certain Docteur.
John se réveilla en pleine nuit ce soir-là. Sherlock n'était pas à ses côtés, ce qui l'impressionna car ils s'étaient quand même endormis dans les bras l'un l'autre, bien que parfois Sherlock s'emporte et décide de dormir seul pour penser. Ce qui ne dérangeait pas John plus que cela bien que parfois il ait besoin d'un peu de compagnie pour dormir. Il se leva donc en soupirant, se frottant les yeux, vêtu de son habituel peignoir, il glissa hors de la chambre calmement jusqu'à ce qu'une main s'empare de ses lèvres l'emportant en arrière sans qu'il n'ait le temps de crier.
Sherlock était sorti prendre l'air un temps, histoire de se remettre les idées en place. Soupirant alors qu'il ferme la porte d'entrée avec calme, il remarqua une ambiance anormale. L'ambiance du vice, celle du crime, celle qu'il adore. Cependant une autre touche à cette ambiance gâchait le tout. Une ambiance qu'il avait presque oublié avec tout ça. Il monta les marches avec le plus de précaution possible, essayant de faire le moins de bruits possibles. De la musique. Il entendait définitivement de la musique. L'acte final de Don Giovanni par Wolfgang Amadeus Mozart plus exactement. Celui où Don Giovanni refuse d'écouter la Mort et de lui accorder son souhait, risquant sa vie, plongeant dans les enfers. D'où provenait cette musique ? Il n'en avait aucun idée mais elle ne venait clairement pas de l'appartement. Appartement qu'il retrouva dans un bazar inexprimable avec des mots. Les murs déchirés, les fenêtres brisées, filtrant l'air glacial, les livres brûlés, les ordinateurs détruits au sol, sans parler des téléphones portables qu'il avait récolté. Et lorsque l'acte se faisait le plus poignant, une simple voix dans son dos.
"Hello, Sherly."
Cette voix. Juste cette voix qui résonna un temps dans sa tête. Sherlock ne mit pas une seconde à la reconnaître, les frissons parcourant son dos, se retournant lentement pour le revoir. Son coeur se serrant par la peur et la haine. La surprise et l'horreur.
"... Good evening, Moriarty."
L'homme était là, sous ses yeux, seulement vêtu d'un drap, le fixant avec son habituel sourire sadique et amusé, semblant totalement délecté de la surprise sur le visage de Sherlock, s'en mordant même la lèvre légèrement.
"I heard that you and Jawnie finally done it."
"... Done what ?"
"You know ... Sex."
["J'ai entendu dire que toi et Johnnie vous l'aviez enfin fait."
"...Fait quoi ?"
"Tu sais ... Le sexe."]
Les yeux de Sherlock se rétrécissèrement alors qu'il fronçait les sourcils, le fixant sans comprendre. Pourquoi, alors qu'il fait son grand retour, James Moriarty parlerait-il de ça ? Quelque chose clochait.
"What do you mean by that ?"
"You know, I always wondered how to make you beg. How to make you cry."
"... And talk to me about that is going to make me beg ?"
"No ... But knowing that I played with it would certainly be enough."
Sherlock se redressa, gardant son plus grand calme, serrant les poings, il savait ce qu'il avait en tête. Il l'avait toujours su. Mais cela dépassait totallement ce qu'il avait imaginé. Un gémissement de douleur s'échappa de la chambre, faisant sursauter le détective qui se rua dans la chambre pour découvrir l'horreur qui l'attendait. Son John, son Docteur, souillé, blessé, souffrant.
"Maybe I've broke him a little, my bad."
Lorsque Sherlock se retourna pour l'affronter une nouvelle fois, l'acte se finissait, Moriarty avait disparu.
"No ... No ... God, No ..."
"SHERLOCK WAKE UP !"
Une violente giffle le ramena à la réalité. Sherlock était là, allongé dans son lit, fixé par son ami et amant qui semblait le plus inquiet au monde. Il le fixa avec horreur et surprise encore et reprit son visage de glace en soufflant longuement, extirpant ainsi toute la peur qu'il avait ressenti, tremblant presque légèrement. Il regardait John qui semblait ressuré de le revoir être lui-même, soupirant encore calmement alors qu'il se rallongeait à ses côtés. Soupirant longuement.
"That was a dream ... All of this was just a bloody dream !"
"... Sherlock ..."
Le détective se mit à rire nerveusement en passant ses mains sur son visage, soupirant longuement, essayant d'oublier tout ça. Mais tout était trop frais. Le visage de Moriarty, la vision de John entrain de souffrir. Tout. Et alors qu'il essayait de se remettre, il sentit des bras passer autour de son torse doucement pour l'enlacer chaudement, le gardant en sécurité dans des bras réconfortants, tendres, attentionnés. Seul lui pouvait reconnaître cette étreinte et soudain, tout se calma. A sa plus grande surprise, il ne trouva pas d'explications à cela. Mais il n'en chercha pas plus que ça, se retournant pour le serrer dans ses bras doucement en retour, embrassant le front de son docteur, oubliant toutes ses peines, mais devinant qu'il allait devoir lui expliquer dès le matin levé. Enfin, cela aurait été le cas s'ils avaient pu se rendormir car à peine avaient-ils fermés les yeux que des explosions se firent entendre à l'extérieur, certaines puissantes à en faire trembler les murs, d'autres moins. Par réflèxe, le détective resserra son étreinte sur le corps du docteur. Tout deux savaient que les explosions étaient trop loin pour les toucher, mais le chaque bruits faisaient sauter légèrement leur coeur d'un bond, petit ou grand. Cela dura de longues minutes avant que tout cela ne cesse.
"Lord ... What was that ?"
"I have absolutely no idea."
"What a night. I guess Lestrade is going to come for us."
"Yes. I guess so too."
"Maybe we should rest a little again ?"
"We both know we can't."
"Yes, you're right."
Sans parler plus, ils se levèrent tout deux, enfilant chacun des vêtements propres, John se chargeant de sa veste de suite, regardant Sherlock mettre son écharpe et tout deux allèrent boire un léger petit-déjeuner dans leur salon, essayant de paraître le plus éveillé possible. Lestrade ne prit pas son temps, à peine avaient-ils bu leur tasse de café qu'on frappait à la porte. Lestrade n'attendit pas qu'on lui ouvre pour entrer dans le salon et les regarder, presque désespéré de les voir déjà habillés, se disant qu'il commençait vraiment à être prévisible. Les deux se levèrent calmement, John demandant alors qu'ils marchaient jusqu'à la voiture de police.
"So ..? What is it this time ?"
"You'll see. But Sherlock ... You're going to LOVE it."
Un peu agacé d'avoir été mit à part, surtout qu'il devait être le seul à savoir que Sherlock ne supportait pas lorsque Lestrade faisait cela, le faisant passer pour une sorte de cinglé qui aime les crimes alors que ce qu'il aime par-dessus tout, c'est les résoudre.
Ils arrivèrent enfin au poste de police, marchant directement jusqu'au bureau de Lestrade, les autres policiers faisant profils bas, comme toujours depuis la "chute" de Sherlock face à Moriarty il y a de cela plus de 3 ans. Tous avaient reconnu leurs erreurs mais savaient que Sherlock ne les pardonnerait jamais vraiment d'avoir été "assez idiots pour croire un tel mensonge".
Une fois dans le bureau fermé à clefs, Sherlock s'approcha directement de l'ordinateur de Lestrade.
"The record is here, right ?"
"How could you possibly know that ?"
"There's been explosions, how else could I find anything if it's not a record ? By smelling the floor ?"
"Ok, I got it, stop mocking me."
John eut un sourire léger et bref, se demandant comment l'inspecteur Lestrade pouvait encore espéré pouvoir poser des questions à Sherlock sans se faire violemment renvoyer. C'était presque impossible. Ils se placèrent devant l'ordinateur, Lestrade les laissa voir l'enregistrement et juger.
Une vidéo prise sur l'un des toits les plus hauts de Londres, offrant une vue complète de la ville. Et alors, les explosions commencèrent, puissantes et longues au début, fortes, mais lentes. A tel point qu'on aurait penser qu'il n'y en avait qu'une, mais Sherlock remarqua clairement que quelques autres, plus douces, sonnaient aussi. Le faisant réagir petit à petit. Il avait ... Déjà entendu cela en quelque sorte. Pas de cette manière, bien évidemment, mais c'était très reconnaissable. Il n'avait pas encore relevé la tête que Lestrade répondit.
"Don Giovanni, Act II, Commendatore Scene."
"Wolfgang Amadeus Mozart."
Le regard de John alla de l'un à l'autre sans comprendre. Puis il tendit un peu plus l'oreille et réalisa enfin, son visage se peignant d'anxiété et de curiosité. Sans réfléchir, il murmura.
"Why ..?"
"Why what ?"
"Why this act, why this night ...?"
"That's why I called you."
John soupira en essayant de comprendre, lorsqu'il se tourna vers Sherlock ce dernier était déjà entrain de réfléchir, mais semblait plutôt anxieux.
"Something's bothering you ?"
"This song. This act. I heard it."
"Really ? When ?"
"In my dream."
Le visage de John pâlit légèrement, Sherlock remarqua donc que ce qu'il s'était passé cette nuit l'avait vraiment effrayé. Il se retint de faire une quelconque remarque, ce n'était certainement pas le moment. Il fronça juste les sourcils.
"How could a song that was in my dream could be translate to ... explosions in real life ?"
Lestrade voulu faire une blague mais lorsqu'il remarqua, enfin, le regard que John lançait à Sherlock, il s'arrêta net. Les fixant tout deux. Il soupira un temps avant de répondre.
"You know ... There's some street musicians that are in London since a month or two ... Maybe they passed under your window last night ?"
"They were just singing but my unconsciousness turn it into a real opera. Yes ... It could be that."
"So we can just wait the night under your window to see those people ?"
"Of course ! And for what ? They will tell us the opera, the author, the act ... But it's not going to stop the explosions."
Lestrade soupira un temps puis regarda John, remarquant clairement que plus un seul mot ne s'échappait de ses lèvres et que Sherlock essayait définitivement d'ignorer son comportement. Il les regarda longuement avant de leur dire.
"Listen ... You have to leave the office now, but if I found anything again, I'll call you. It's not by staying here, looking at a computer that everything is going to be solved, right ?"
A la seconde où Sherlock s'était redressé, Lestrade savait qu'il avait fait une erreur en disant cela. Il avait osé supposer que le grand Sherlock Holmes puisse avoir des sentiments envers quelqu'un ou quelque chose d'autre que son travail et il avait préféré faire passer John que la déduction de son ami. Mais étrangement, Sherlock hocha simplement la tête.
"Thanks Lestrade. We will be at our appartment, as always."
Le détective quitta la pièce de son même pas vif et décidé, suivit rapidement par John toujours silencieux. Une fois tout deux dans un taxi, Sherlock fixa John longuement. Celui-ci évitait délibérément son regard, essayant d'éviter quelque chose que Sherlock ignorait complètement. Il se redressa calmement en se rapprochant de lui.
"John ... What's wrong ?"
Seul le silence fut sa réponse. Ce qui agaça Sherlock, évidemment. Celui se ré-installant un peu mieux pour le fixer longuement.
"... Your hiding me something. Deep inside. And you don't want me to find out. And my story with the dream afraid you because it look similar to the thing you want to hide. Am I wrong ?"
John eut un léger sursaut, preuve qu'il avait raison, mais resta dans le silence. Une fois arrivé au 221B Bakerstreet, Sherlock le fixa alors qu'il déposait sa veste, le regardait alors qu'il semblait plongé dans ses pensées. Il s'approcha lentement de lui d'une démarche douce, calme, comme s'il ne voulait pas l'effrayer. Il se plaça face à lui pour lui relever le visage d'une main, tenant son menton entre son index et son pouce.
"... You're going against your own rules."
"What rules ?"
Le sourcil de Sherlock se souleva légèrement lorsqu'il remarqua qu'il avait réussi à l'ouvrir un petit peu, juste en s'étant rapproché de lui.
"You know ... The rules of us. Of our relationship."
"What do you mean ?"
"I know you. I observe you. You clearly changed a little when we started to be a couple some weeks ago. And one of the rules is : We can't lie to each other."
Il déglutit sur ce point, preuve qu'il avait raison.
"So you're hiding something to me. My dream make this comes into your mind again and you're afraid to talk about it. But you have your soldier consciousness who tell you to follow the rules. Am I wrong ?"
Un silence passa, le docteur soupira doucement.
"You're right."
"So tell me."
"I can't."
"Why ?"
"Don't ask "why" like this ... I just can't .. For the moment."
Sherlock soupira longuement et se pencha sur lui, lui volant un baiser calmement alors qu'il l'enlaçait doucement sous la légère surprise du médecin. Ils avaient certes avancé leur relation au stade "couple" mais Sherlock était rarement aussi démonstratif, surtout ainsi, en pleine journée avec une affaire des plus étranges sur le dos. Mais il se laissa pourtant faire, ne refusant jamais une preuve d'affection de la part du détective, ses mains allant caresser son visage doucement, passant ses doigts sur ses joues et ses pommettes en soupirant doucement encore dans leur baiser. Le détective y mit fin calmement et caressa juste la joue de John avant de repartir jusqu'au miroir, commençant à y accrocher ce qu'il sait déjà, commençant à analyser l'enquête. Pendant ce temps, le docteur se sentait mal. Il se sentait mal de ne pas lui dire ce qu'il voulait, mal de le voir l'aimer ainsi alors qu'il se refusait à lui dire la vérité, mal parcequ-
"... Oh. I see what you did here ..."
"...Hm ?"
"You kissed me so I can feel guilty for not telling you what I hide from you."
"... Not at all. It was just a kiss."
"... Yes, alright."
Ce que John haïssait avec Sherlock, c'est qu'il n'arrivait jamais vraiment à deviner s'il mentait ou non. Et là, actuellement, il ne savait pas. Il soupira longuement, s'asseyant sur le canapé en prenant son visage entre ses mains pendant quelques minutes. Puis lorsque Sherlock vint s'assoir à ses côtés, il daigna relever le visage.
"Alright." "I'm going to tell you ... Everything."
