Bonjour à tous ! Ceci est ma première fanfic que je poste alors n'hésitez pas à venir me donner des conseils ou même des critiques constructives dans les reviews !
Aujourd'hui je répond au 5e défi de Crazy Av. Le but du défi était de choisir une chanson et d'écrire dessus. C'est ce que j'ai fait avec la chanson " Ne m'oublie pas ", du film Disney Coco, mais comme l'OS est assez long, la musique en question ne devient pas le thème principal. J'espère quand même ne pas avoir fait de hors-sujet, dans tous les cas je me suis bien amusée à l'écrire alors je ne regrette rien ( rien de rien ) ^^
Disclaimer: Les personnages et la chanson ne m'appartiennent pas.
Sur ce, bonne lecture !
L'immense voiture ralentit, jusqu'à s'arrêter juste devant le collège François Dupont. Adrien soupira, grogna un faible " merci " à son chauffeur et descendit de la limousine à contre cœur.
Adrien avait toujours adoré l'école. Il savait mieux que quiconque à quel point étudier à domicile était ennuyant et insoutenable. Alors il se rendait toujours à l'école de bon cœur. Mais là... pour la première fois de sa scolarité, il n'en avait pas envie.
Vraiment pas envie.
Il avait passé la nuit à chasser un akuma, alors que sa partenaire, sa chère Ladybug, était arrivée en retard et était partie dès le combat terminé. Trop tard dans la nuit pour qu'il y ait des journalistes ou des civils reconnaissants. Pas une seule petite compensation. Rien. Sinon la fatigue.
Le blond inspira profondément, et imprima sur son visage un faux sourire, dont il avait l'habitude désormais. Après tout, être mannequin, cela oblige en quelque sorte à être comédien.
Il pénétra dans l'enceinte du bâtiment et chercha du regard ses meilleurs amis. Il trouva bientôt tout son petit groupe; Nino, Alya et même Marinette, qui avait eu la rare bonté d'arriver à l'heure ce jour là. En les appercevant, le sourire du garçon se fit plus sincère. Il s'approcha doucement et commença a entendre quelques brides de conversation.
"Vous êtes sûrs que vous voulez aller le voir aujourd'hui ? demandait Alya, perplexe.
_ Ça me semble être une plutôt bonne idée, répondit Nino. Et puis, on termine tôt aujourd'hui, on aura le temps ! À moins que tu ne veuilles vraiment pas, babe, moi ça me tente bien.
_ Oh oui Alya, s'il te plait ! continua l'autre adolescente. Il a l'air super ! "
Adrien était surpris. De quoi pouvaient-ils bien parler ? Arrivé juste derrière Marinette, il décida de s'en informer.
" On peut savoir qu'est ce qui a l'air super ?
_ A-ADRIEN ! S'écria Marinette en se tournant rapidement vers lui, l'air paniqué, en faisant sursauter tous ses amis. D'abord surpris, Adrien laissa échapper un ricanement attendri en passant sa main dans ses cheveux.
_ Excuse moi Mari'. Je ne voulais pas te faire peur.
_ ... Non ! T'inquiète, c'est rien, rétorqua la brune en détournant les yeux , les joues légèrement roses et une moue boudeuse sur le visage. Pardon, c'était juste la surprise. "
Le blond hocha la tête calmement en lui adressant un regard à la fois compréhensif et amusé, puis Alya décida de répondre à la précédente question, comme si de rien n'était.
" Marinette voudrait aller voir Coco au ciné cette aprèm. On finit à 14h et la séance est à 14h15, ça nous laisse pile le temps d'y aller après les cours. T'en penses quoi ?
_ Coco ? C'est le nouveau Disney, qui se passe au Mexique non ? Je n'en ai lu que des bonnes critiques. Ça me tente bien ! D'autant plus que mon chauffeur me prend à 17h, ça m'évitera de rester en étude.
_ Parfait ! S'écria Marinette en tapant des mains. T'as plus le choix Alya ! "
Sa meilleure amie lui tira la langue, mais accepta tout de même. Cette nouvelle égaya la journée d'Adrien, qui avait également remarqué que, depuis quelques temps, la brune était plus naturelle avec lui. Il ne pouvait que s'en réjouir; il la trouvait adorable, douce et gentille. Et… jolie aussi. Si bien que, si il n'y avait pas eu Ladybug, il…
La cloche interrompit les rêveries d'Adrien. Se rendant compte de ce qu'il venait de penser, il secoua la tête avec un sourire amusé et tous se rendirent en cours. Un monde sans Ladybug ? Quelle horreur avait-il encore imaginé ..?
Les cours passèrent. Lentement, minutes par minutes, secondes par secondes. De longues secondes. Mais ils passèrent tout de même, et bientôt, les étudiants furent délivrés de leurs classes ennuyeuses. Adrien, Nino et Alya restèrent 5 minutes dans le couloir, attendant leur amie qui avait une discussion avec Mme Bustier, leur professeure principale. Lorsque la porte s'ouvrit à nouveau, c'est une adolescente dépitée qui sortit de la salle.
" Alors, elle voulait te parler de quoi ? demanda Alya, inquiète.
_ Mes retards constants, répondit-elle avec un air triste et découragé. Mes notes en baisse. Mes devoirs non rendus. Mon air fatigué…
_ Que des reproches en somme…
_ Au moins notre petit cinéma va te remonter le moral, lança Adrien en passant un bras autour de ses épaules, se voulant enthousiaste. Il voulait tenter de redonner le sourire à la jeune fille, la réconforter. Et les contacts physiques étaient réconfortants. C'est tout. Il ne flirtait pas. Du moins c'est ainsi qu'il essayait de s'en persuader.
_ O-oui, j'espère, répondit la jeune fille avec un petit sourire hésitant, les joues soudainement teintées de rouge. "
Ils partirent ainsi, bras dessus, bras dessous, vers l'arrêt de métro le plus proche. Adrien tentait de consoler son amie, de la faire rire, sans remarquer que, dans son dos, le couple de métisse le regardait avec des yeux ronds, emplis de surprise et d'inchompréhension. Et, pour la journaliste, d'une étincelle de victoire et de joie également.
C'est donc tout naturellement, et peut-être pas si innocemment que ça, qu'Adrien vint s'asseoir juste à gauche de Marinette dans la salle de cinéma, tandis qu'Alya s'installait à sa droite. Après quelques minutes de pubs et de bande-annonces, le film débuta.
Adrien se sentit vite mal à l'aise.
Oh, le film était magnifique. Que ce soit au niveau des graphismes, des animations, des doublages, ou du scénario. De touts points, c'était un chef-d'oeuvre. Mais…
Une famille séparée. L'un des parents choisit de quitter la maison, sans jamais revenir, il disparait, laissant l'enfant unique seul. L'autre parent décide alors de travailler plus, et se lance dans la création d'accessoires de mode. Cette histoire rappelait à Adrien des choses un peu trop familères et personnelles à son goût. Sans le vouloir, ses pensées dérivèrent, et bientôt un seul visage occupa son esprit. Sa mère…
Adrien se sentait de plus en plus mal. Et cela le rendait d'autant plus nerveux. Il ne voulait pas que quelqu'un se rende compte de son malaise. La proximité avec sa voisine, dont il était plutôt satisfait au dépat, devenait maintenant un danger. Et plus l'histoire avançait, plus Adrien la mélangeait avec son propre vécu, la superposant avec ses émotions. L'enfant n'avait pas le droit de jouer de la musique, et était obligé de fabriquer des chaussures. De son côté, Adrien était contraint de jouer son rôle de mannequin, renonçant alors à sa réelle passion, les sciences. Trop de similitudes. Il n'en pouvait plus, il avait l'impression d'étouffer tant sa gorge était nouée. Un sourire amer se figea sur son visage. Tout tournait, se mélangeait dans sa tête, ses yeux piquaient, ses mains tremblaient. Quand tout d'un coup, la voix triste de Miguel s'éleva.
Ne m'oublie pas, je vais devoir m'en aller
Ne m'oublie pas, tu ne dois pas pleurer
Même si je suis très loin de toi, tu restes dans mon coeur
Je chante en secret chaque soir pour que tu n'aies plus peur
C'en était trop. La tristesse de cette musique mêlée aux émotions qu'il ressentait déjà. Il ne pouvait plus rien faire. Il s'identifiait trop. Une larme roula alors doucement sur la sa joue.
Ne m'oublie pas, c'est à regret que je pars
Il l'essuya rageusement. Personne ne devait voir ça ! Mais ce geste brusque n'eut pas l'effet escompté. Surprise, Marinette tourna la tête vers lui, et, appercevant des larmes que lui même n'avait pas remarquées, elle écarquilla les yeux et entrouvrit les lèvres, surprise et inquiète.
Ne m'oublie pas, quand tu entendras une guitare
Détournant très vite le visage vers le grand écran, il lui adressa un signe de la main autoritaire et vif lui intimant de ne faire aucun commentaire.
Je suis près de toi même si toi tu ne me voies pas
" Adrien …? chuchota-t-elle en posant doucement sa main son son épaule, d'un geste qui se voulait réconfortant. À ce contact Adrien se raidit et lui lança un regard meurtrier.
_ Ça va !.. murmura-t-il entre ses dents serrées. "
Il regretta aussitôt amèrement son geste. Marinette était loin d'être idiote. En le voyant réagir ainsi, elle allait forcément deviner qu'il n'était pas juste sensible aux scènes tristes dans les films. Elle allait savoir que c'était autre chose qui provoquait ces larmes. Quelque chose de plus grave, plus profond.
Quand je chante tu es dans mes bras
La jeune fille eut un mouvement de recul. Les larmes aux yeux, elle retira avec hésitation et incompréhension sa main, pour la poser sur son propre genoux. Elle se tourna ensuite à nouveau vers le film, l'air peiné et blessé.
Ne m'oublie pas…
Adrien grogna. Il n'avait pas voulu la vexer, ni lui faire du mal bien sûr. Il tenait vraiment à elle. Mais là, ce n'était pas le moment. Vraiment, vraiment pas le moment.
Il inspira longuement, tentant de se calmer, histoire d'agir à nouveau normalement quand il sera temps de sortir de la salle. La joie qui rêgnait dans les dernières scènes l'y aida. Cependant, il ne s'était pas rendu compte que la tristesse liée à la perte de sa mère avait instantanément été remplacée par de l'inquiétude pour sa camarade qu'il avait sans doute blessée.
Lorsqu'il fut temps de se lever, il tendit la main à Marinette afin de lui offrir son aide. Celle-ci le fixa quelques secondes avant d'accepter, en baissant les yeux tristement. Le blond était bien embêté. Il se frotta timidement la nuque, cherchant quoi dire, quand Alya leur rappela qu'ils bouchaient le passage. Ils sortirent alors du cinéma et, 17h n'étant pas encore arrivé, ils décidèrent d'aller dans un petit café de la même rue. Il commandèrent chacun un goûter en discutant joyeusement. Cependant, deux d'entre eux savaient que cette gaité était seulement de facade. Plusieurs fois, Adrien tenta de s'excuser à travers un regard appuyé vers l'adolescente, où se reflétaient tous ses regrets. Et à chaque fois, son amie détournait les yeux en se pinçant les lèvres, visiblement toujours attristée.
Nino ne remarquait rien de ces échanges silencieux. Cependant, et comme sa qualité de journaliste l'y obligeait, Alya avait un très bon sens de l'observation. Elle ne mit donc pas longtemps pour appercevoir ce petit manège. Et elle n'eut pas à réfléchir longtemps avant de savoir quoi faire.
Adrien sursauta quand Alya se leva brusquement.
" Mince ! s'écria-t-elle, j'ai dit à ma mère que j'allais chercher mes petites soeurs à 16h30 à l'école aujourd'hui ! Oh, non, non, non, je suis déjà en retard ! "
Elle enfila avec précipitation son mateau et demanda à Nino s'il voulait l'accompagner. Adrien ne manqua rien du petit clin d'oeil qu'elle lui adressa. Ils partirent alors en trotinant du café avec un signe de la main, tout en leur ayant laissé de quoi payer ce qu'ils avaient commandé. Le blond retint un soupir exaspéré. Cette Alya… Il l'adorait, mais elle se débrouillait toujours pour le mettre dans des situations inconfortables à force de se mêler de ce qui ne la regardait pas. La tête reposant sur sa main, il tourna vers sa voisine un regard hésitant. Elle avait la tête baissée, fixant son chocolat chaud sur lequel elle soufflait distraitement. Elle semblait aussi gênée que lui présentement. Il se racla doucement la gorge, adopta un faible sourire rassurant et prit la parole.
" Ecoute… Je suis désolé Mari'. Je… Je ne voulais pas réagir comme ça. Mais, ça, tu dois le savoir hein ? Je te connais. J'imagine que tu as tout deviné.
La jeune fille leva vers lui ses grands yeux hésitants et, selon lui, extrèmement envoutants. Il ne pouvait pas se déccrocher de ce contact visuel. Il la fixait avec tellement d'intensité qu'il remarqua quelque chose dont il ne s'était pas encore rendu compte. Ce que reflétait ce regard depuis la sortie du cinéma, ce n'était pas de la tristesse, comme il avait pu le croire, ni de la douleur. C'était de l'inquiétude.
_ Je m'en veux Adrien, murmura l'adolescente, sortant le garçon de sa rêverie, je m'en veux d'être si heureuse avec ma famille si parfaite, malgré ce que toi tu vis. Je n'arrive pas à me mettre à ta place. Je n'arrive pas à imaginer ta douleur. Comment vivre après la disparition de sa mère ? Qui plus est lorsque le père qui reste est… comme le tien. Je suis désolée… de t'avoir brusqué. J'aurais dû te laisser tranquille. Mais j-j'ai voulu t'ai… t'aider, comme si une fille c-comme moi pouvait faire quoi que ce soit… pour t'aider… A-alors que je ne peux rien com...prendre à ta douleur... "
Adrien se figea. Son amie commençait à sangloter. Et il fut soudain pris d'une intense bouffée d'affection et d'admiration pour elle. Il ne s'était pas trompé. Elle avait tout compris. Il découvrait à nouveau à quel point elle était intelligente. Mais surtout, à quel point elle était compatissante et altruiste. Elle cherchait toujours à se mettre à la place des autres, à les aider, à faire de leur vie quelque chose de plus joyeux. Elle semblait ressentir réellement la douleur des autres. Pour ce genre de qualités, elle n'avait rien à envier à Ladybug. C'était une véritable héroïne du quotidien.
Il cherchait quoi répondre, comment la rassurer, comment l'empêcher de pleurer, mais il ne trouvait rien. Alors, il laissa parler son instinct et il l'enlaça le plus fort possible - sans pour autant la blesser. Et une phrase lui vint alors en tête.
Je t'aime.
Il se figea à nouveau. Pourquoi avait-il eu si envie de dire ces mots ? Qu'est ce que son coeur lui racontait ? Il ne pouvait pas décemment dire ça alors qu'il avait déjà des sentiments pour Ladybug !
Il se recula, et, remarquant qu'elle avait l'air tout aussi boulversée que lui, se sépara totalement de Marinette. Il restèrent silencieux quelques minutes, puis, avec un sourire qui avait regagné son assurance, il se leva en disant:
" Bon, je te raccompagne chez toi ? "
Sans attendre de réponse, il se leva et se dirigea vers le guichet pour aller payer la note. La jeune fille, prise de court, se dépécha d'attraper sa veste et le rejoint en trotinant.
" Euh… Tu n'es pas obligé tu sais, je peux…
_ Allons, allons, dit l'adolescent d'une voix malicieuse et avec un léger rire. Je dois retourner devant le collège pour attendre mon chauffeur. C'est sur mon chemin.
_ Non, je veux dire… De payer pour moi.
Il haussa les épaules en récupérant sa monnaie, enfila sa veste et sortit du café les mains dans les poches, en conservant son petit sourire confiant.
_ J'ai le l'argent. C'est mieux que les gens que j'aime puissent en profiter, non ? "
Il éclata d'un rire aussi moqueur que malicieux en voyant son amie rougir jusqu'aux oreilles et tenter de cacher sa gêne apparente. Eh oui, l'embaras ressenti plus tôt avait fait passer Adrien en mode Chat Noir. Il en était conscient. Mais cela l'amusait trop pour qu'il n'arrête. Et puis, il avait confiance en Marinette. Il savait qu'il ne craignait rien. Et, de son côté, jamais il ne la blesserait. Il la racompagna alors jusqu'à chez elle tout en continuant de la taquiner. Arrivé devant la porte de la boulangerie Dupaing-Cheng, Adrien se tourna vers elle avec un sourire qui n'augurait rien de bien. Il pencha la tête vers elle et, lui relevant doucement le menton, et lui murmura:
" Bon, eh bien ma belle, c'est ici hélas, que l'on se quitte "
Il faisait exprès de parler trop bien, d'articuler exagérément, il adorait ça. Et, en voyant l'expression perdue et embarrassée de son amie, son sourire s'agrandit, et il ne put s'empêcher d'en rajouter. Il l'embrassa doucement sur la comissure des lèvres, tout juste sur le coin. On ne pouvait pas dire qu'il l'avait réellement embrassée sur les lèvres. Mais on ne pouvait pas non plus dire qu'il l'avait fait ailleurs. C'était l'exact juste milieu. Et cela suffit pour transformer le visage de Marinette en un coquelicot, tant elle avait rougi.
" Ne m'oublie pas, c'est a regret que je pars, cita Adrien avec, cette fois-ci un sourire sincère et attendri. La brune hésita longuement puis, prenant son courage à deux main, elle prit une brève inspiration et plongea ses yeux bleu-gris dans le vert de ceux de son camarade.
_ Aucune chance. "
Satisfait, le garçon s'éloigna de son amie, une expression joyeuse scotchée sur le visage. Il se détourna, lui adressant un dernier signe de la main. Il était heureux, cela l'amusait bien de torturer la brune, ses réactions étaient si adorables. Il allait continuer quelques temps avant de lui avouer ses vrais sentiments.
Car oui, il en était certain désormais.
Il l'aimait.
Voilà voilà, j'espère que ça vous a plus ! A bientôt pour une autre fanfic sur cet univers !
Bisous ~
