Bonjour, à tous!

Voici une fanfiction qui se passe une dizaine d'années avant l'épidémie. Mais rassurez vu, on va avoir le droit à du walker, mais pas avant le retour dans le présent ce qui va demandé une quinzaine de chapitres :) Pour le moment aucun spoil de prévu, dés que ça sera le cas, je l'indiquerais en haut du chapitre ;)

L'oeuvre et les personnages de Robert Kirkman et de AMC ne m'appartiennent aucunement :p

Rating T à cause du langage un peu cru, on parle de Daryl et Merle après tout ^^ Risque de passer en rating M par la suite je verrais.

Je m'excuse par avance pour les fautes d'orthographes éventuelles qui m'auraient échappé.

J'espère que vous prendrez plaisir à me lire.

Bonne lecture


Prologue

Le chauffeur du bus n°4700 n'avait pas pu empêcher son regard de dériver vers la gamine accompagné d'une femme qui devait être sa mère et qui venaient d'arriver sur le quai de la gare routière. Il n'avait jamais vu une mère et une fille si différente l'une de l'autre. La mère d'un blond très clair, montée sur talons, était habillée d'un débardeur d'où débordait sa généreuse poitrine et d'un jean qui ne laissait guère place à l'imagination, la gamine quand à elle avait des cheveux châtains tirant sur le brun, coiffé en deux couettes décoiffées sous une casquette des Tigers, accompagnée d'une salopette short qui dévoilait un beau bleu sur l'un de ses genoux et un sac à dos dans un tissus en toile qui avait bien vécu.

La femme qui tenait le bras de la fillette avec une poigne de fer l'arrêta avec brutalité, et se mit à parler à l'enfant le visage plissé dans une moue furieuse qui gâchait grandement sa beauté physique. Elle planta un billet dans la main de l'enfant et après un dernier signe en direction de son bus, la mère se retourna sans un bisou ou un mot doux et partit sans se retourner une seule fois. Mais le chauffeur fut à moitié rassuré car la plus jeune ne semblait pas plus perturbée que ça, il la vit lever les yeux au ciel, avant qu'un sourire ne se dessine sur ses lèvres et qu'elle se dirige toute guillerette vers le car, se moquant éperdument du comportement non maternelle de sa mère.

- Bonjour ! Déclara l'enfant au chauffeur en montant dans le bus.

- Bonjour. Répondit avec chaleur le chauffeur tout en vérifiant le billet tendit par la plus jeune. Alors petite tu pars à l'aventure ?

- Oui mais tu sais je suis pas petite j'ai huit ans. Répondit elle avec sérieux.

- Oh excuse moi, tu es une grande. Et tu vas où comme ça ? Demanda-t-il voulant savoir si la petite avait une idée précise du lieu où elle se rendait.

- Je vais au terminus. Dit-elle avec un grand sourire. Je vais voir mon père.

- Il habite à Chatsworth? Demanda curieux le vieil homme.

- Oui. Dis monsieur c'est toujours l'été là-bas car moi j'aime bien la neige ? Demanda la petite fille avec une moue sérieuse.

Bill, le chauffeur ne put empêcher un éclat de rire face à la question de la petite fille.

- De la neige ? On est dans le sud ici ma jolie, faut aller plus haut pour ça. Tu viens du Nord ?

- Ohh. Laissa échapper pour seule réponse l'enfant vraiment déçue avant d'aller s'asseoir un peu plus loin.

Durant le trajet Bill avait alors observé cette enfant si étrange, pas du tout paniquée à l'idée de voyager seule, et qui observait avec joie les paysages de la Géorgie.

Quatre bonnes heures plus tard, Bill arrêtait pour de bon sa machine, il salua chaque passager à leur descente, et alors qu'il tentait de surveiller la gamine à la salopette pour s'assurer que quelqu'un était bien venu la chercher, il se fit haranguer par un vieux monsieur qui n'arrivait pas à attraper sa valise. Ce fut ce moment d'inattention qui lui fut préjudiciable puisque la petite en avait profité pour se volatiliser.

Pendant ce temps la petite fille à la casquette avait pris l'artère centrale et se dirigeait d'un pas sûr vers l'épicerie du centre où elle entra en disant un grand bonjour au propriétaire qui fixa par dessus ses lunettes la petite pas plus haute que trois pommes qui s'agrippait au comptoir.

- Qu'est-ce que je peux faire pour toi ? Demanda-t-il avec amabilité.

- Je cherche la rue des Lys. Vous savez où c'est ?

- C'est un peu plus au nord, mais tu es toute seule ? Interrogea-t-il curieux.

- Non, je dois aller voir quelqu'un qui habite là-bas. Répondit la petite ingénue tout sourire.

- Bon, et bien en sortant tu vas sur ta droite tu continues tout droit, quand tu passes la fontaine tu tournes à gauche, et se sera la quatrième rue sur ta droite. Dit-il doucement pour que l'enfant enregistre bien l'itinéraire.

- Merci monsieur ! S'écria-t-elle avec un grand sourire avant de se diriger vers la sortie en courant .

Le propriétaire n'eut pas le temps de répondre que la porte se fermait déjà sur la petite fille. Celle-ci marcha une grosse demi heure, suivant les indications de l'épicier, s'éloignant de plus en plus du centre ville et arrivant dans des rues de plus en plus campagnarde. Elle finit par arriver dans la rue des Lys, et des Lys celle-ci n'en avait que le nom, les pelouses dans ce quartier semblaient souffrir du non entretien, les quelques fleurs qui se dressaient venaient des adventices. Mais la petite fille n'en prit pas cas, elle fixait son regard sur les noms des boites aux lettres des habitations, lisant avec attention, elle passa ainsi devant quatre maisons avant de se stopper devant le numéro 8. Elle se cramponna au portail branlant, aucune voiture ne se tenait dans l'allée, mais elle ouvrit quand même le portail et se dirigea sans hésitation vers le perron, shootant au passage une canette de bière, et écrasant de nombreux mégots. Arrivée devant la porte, elle souffla un bon coup, et alla pour toquer à la porte.

- Qu'est-ce que tu crois foutre ?! Gronda une voix peu amène.

La petite fille se retourna dans un sursaut vers la personne qui venait de l'interpeller si durement. L'homme avait juste la vingtaine, bien que pour la plus petite il était très vieux, celui-ci avait des cheveux bruns tombant en mèches devant ses yeux bleus-sombres, il portait un vieux tee-shirt noir sur un jean bien éliminé et une veste qui avait bien vécu aussi. Alors que la petite ne répondait pas il se rapprocha d'elle le visage dur, et répéta à nouveau sa question avec dureté et grossierté.

- Je … Tu es qui ? Demanda la plus petite sans répondre à la question.

- Tu es chez moi, donc vire d'ici ! Dit-il en bousculant la plus petite pour atteindre la porte.

- Tu es Mr Dixon ? Interrogea-t-elle provocant un étouffement du plus vieux.

Celui-ci se tourna, les yeux noirs, vers la plus jeune avant de porter son regard aux alentours.

- C'est un pari c'est ça ? Allez casse toi j'ai pas le temps de jouer avec vos gamineries ! Dit-il tout en ouvrant la porte.

- Je joues pas ! Cria la plus petite. Je cherche Mr Dixon ! Dit-elle avec force.

- Écoutes moi bien il n'y a pas de Mr Dixon ici !

- C'est marqué sur la boite aux lettres, Merle Dixon et Daryl Dixon, je sais lire !

Le jeune homme le visage déformé par la colère souffla un bon coup, voulant éviter de balancer la gamine sur la pelouse ravagée.

- Qu'est-ce que tu me veux ?! Demanda-t-il durement.

- Tu es Merle ou Daryl ? Demanda la plus petite point impressionnée par le caractère de l'homme.

- Daryl ! Aboya-t-il.

- Moi je veux voir Merle ! Dit-elle dans une moue ennuyée.

- Mais tu fais chier bordel ! Gronda-t-il avant de rentrer pour de bon dans la maison et de claquer la porte violemment.

La plus jeune fixa la porte en poussant un soupir de découragement, elle s'assit sur les marches du perron , prête à attendre le temps qu'il faudrait. Alors qu'elle attendait depuis une petite heure, le nez vers le nuage qui rosissait dû au soleil couchant, leur inventant des histoires, la porte se rouvrit, mais elle ne se tourna pas.

- T'es encore là ! Rentre chez toi ! Grogna le jeune homme.

- Non je dois voir Merle ! Répondit la petite sans regarder le jeune homme derrière elle.

- Qu'est-ce que tu lui veux à Merle bordel ? Demanda avec une rage contenu Daryl qui fixait le dos de la petite.

- Je dois lui donner une lettre. Dit-elle en levant son petit nez vers le ciel de plus en plus sombre.

- Donne je lui passerais. Répondit avec une patience feinte l'homme.

- Non, c'est moi qui doit lui donner. S'entêta l'enfant.

- Merde ! Tes parents vont s'inquiéter si tu rentres pas ! Tu peux pas rester là ! S'énerva à nouveau l'homme.

- T'as qu'à appeler les flics ! Nargua la gamine.

- T'es une sacré emmerdeuse ! Merle est pas prêt de rentrer !

La petite fille se retourna à la dernière phrase fixant avec interrogation l'homme.

- Il rentre quand ? Demanda-t-elle avec inquiétude.

- Qu'est-ce j'en sais ! Grogna l'homme qui avait pris une posture défensive en croisant ses bras, faisant froncer les sourcils à la plus petite.

Daryl qui avait décidé d'attraper la plus petite par le haut de son sac pour la jeter menu-militari dans la rue, se ravisa quand il vit le manège de sa voisine, la folle aux chats, qui jetait des coups d'œils fort peu discret à travers les rideaux. Il grogna un merde, avant d'agripper le bras de la plus petite et de la traîner à l'intérieur de l'habitation, sans qu'elle ne cherche à se débattre, puis il ferma la porte en jetant un regard peu amène à sa voisine. La petite qui avait eu le souffle coupé par le brusque agrippement, regardait curieusement autour d'elle, ils se tenaient dans un petit salon où un canapé ravagé se tenait devant un vieux poste de télévision qui crachait clip un peu vieillot, elle avisa la porte menant à la cuisine, mais à peine eut-elle le temps de remarquer les canettes de bières vides qui jonchaient le sol, accompagnées de cendriers plus pleins les uns que les autres, que le dénommé Daryl la traîna vers le téléphone qu'il lui tendit avec brusquerie.

- Appelle tes parents ! Ordonna-t-il.

- Ma mère est pas à la maison et de toute façon on a pas de téléphone ! Répondit effrontément l'enfant.

- Et elle est où ? Questionna-t-il avec virulence.

- Avec son nouveau copain sûrement. Déclara l'enfant.

- Dans quel quartier tu habites ?

- À Chinatown. Répondit-elle sans se soucier du regard qui se fronça devant elle.

- On a pas de quartier china truc ici ! Arrête de me prendre pour un con !

- Pas ici à Manhattan. Avoua la plus jeune se sachant dans une impasse avec le jeune homme.

Celui-ci resta interdit avant que ses yeux ne deviennent deux fentes.

- Où est ta mère ? Demanda-t-il en articulant distinctement.

- Je sais pas, on a prit le train de New-York à Macon, puis elle m'a mit dans le car pour Chatsworth. Débita l'enfant faisant blanchir l'homme face à elle.

- Passe moi cette putain de lettre tout de suite ! Ordonna-t-il vivement.

La plus petite ne chercha pas à contester et ouvrit son sac avant de lui tendre une enveloppe format A4 d'où s'échappaient plusieurs documents dont un mot griffonné à la hâte sur un papier brouillon. Au fur et à mesure qu'il lisait le mot et qu'il prenait connaissance des documents que contenait l'enveloppe, son visage se faisait de plus en plus grave. Après un regard pour la petite il se dirigea vers la cuisine, où il posa les documents sur la table après avoir viré d'un coup de main les emballages du repas de la veille, puis il s'assit afin de relire les documents une nouvelle fois cherchant la blague. La plus jeune l'avait suivi dans la pièce se balançant sur ses deux jambes observant l'environnement, la faisant grimacer par les nombreux déchets qui peuplaient l'habitation. Alors qu'il se décidait à accepter ce qu'il avait sous les yeux, il posa son regard dans celui de l'enfant qui le fixait comme attendant sa sentence.

- Comment tu t'appelles ? Demanda-t-il avec calme.

- Riley. Répondit la plus jeune.

- Ta mère a dit quand elle venait te récupérer ? Questionna-t-il anxieux par la réponse.

- Non, elle en avait marre de m'avoir dans ses pattes qu'elle a dit, je fous ses rendez-vous en l'air.

- Super, franchement super. Merle va être ravi. Déclara avec une ironie que l'enfant compris parfaitement.

Daryl se leva et se saisit d'une bière posée sur la cuisinière qu'il ouvrit avant d'en descendre une partie, puis il s'alluma une cigarette avant de s'appuyer sur la gazinière et de poser ses yeux bleus sur la crevette qui allait faire bien des dégâts.

- T'as mangé ? Demanda-t-il.

- Pas depuis ce matin. Dit-elle curieuse de la suite des événements.

Daryl coinça sa cigarette dans un coin de sa bouche, et posa sa bière sur la cuisinière avant d'ouvrir un placard et d'en sortir une conserve qu'il versa dans une casserole qu'il jugea propre. Alors que ça chauffait il regroupa les papiers qu'il avait étalé sur la table, puis les tendit à la gamine lui demandant de les mettre sur la table basse du salon et de s'asseoir.

Riley fit ce que lui demandait l'homme sans discuter, cinq minutes plus tard il lui versait une partie des raviolis dans une assiette creuse avec une fourchette puis il s'assit mangeant à même la casserole. La plus jeune après un moment d'hésitation commença à manger, elle ne s'en était pas rendue compte jusqu'à présent mais elle mourrait de faim. Elle termina le plat avec plaisir, sous le regard de Daryl qui la fixait tout en finissant sa bière.

- Elle t'a dit quelque chose sur Merle ? Comment ils se sont connus, où des conneries de ce genre ? Questionna-t-il curieux..

- Non, pas vraiment. Dis tu crois qu'il va être fâché ? Interrogea l'enfant.

- Fâché, furieux tu veux dire, s'il fracasse pas tout ça sera un miracle. Ricana le jeune frère.

La plus petite se leva une fois son repas terminé sous le regard curieux de Daryl, elle se saisit de la vaisselle pour l'apporter dans l'évier, puis elle tira une chaise pour se mettre à une hauteur correcte.

- À quoi tu joues ? Grogna le jeune homme qui avait parfaitement compris le manège de la plus petite.

- La vaisselle. Mrs Nyn dit qu'il faut toujours nettoyer sinon les cafards ils viennent manger nos biscuits. Dit-elle d'un ton qui se voulait docte.

- C'est qui Mrs Nyn ? Demanda Daryl curieux.

- Ma voisine, c'est elle qui me garde normalement, mais elle est partie, et personne veut me dire où elle est, ses enfants sont venus chercher tous ses affaires. Raconta la plus petite tout en lavant avec précaution la casserole. Rebecca non plus veut rien me dire, elle m'a dit de la lâcher.

- Qui est Rebecca?

- Oh ma mère. Répondit l'enfant sans remarquer le regard surpris de Daryl.

- Tu l'appelles pas maman ?

- Non, c'est pas comme si elle avait toujours été ma maman, avant je vivais avec Granny, mais quand elle est partie elle aussi, Rebecca a du me récupérer, elle était pas contente. Déblatéra l'enfant sous l'air préoccupé du jeune frère Dixon, qui comprit que derrière le mot « parti », il y avait la signification mort, et l'enfant ne semblait pas vouloir comprendre ce sens.

Alors qu'il entamait une troisième cigarette et que la plus jeune avait regroupé toutes les canettes de bières dans un sac poubelle, et jeté tous les mégots par la même occasion, il se leva agrippant le sac qu'elle n'arrivait pas à fermer, le noua et ouvrit la porte de la cuisine qui donnait sur la cour intérieur, il se dirigea vers la poubelle où il jeta le sac rempli. De retour dans la pièce avec l'enfant qui se balançait de nouveau sur ses pieds, il regarda l'horloge qui indiquait plus de dix heures du soir, il lui ordonna de le suivre, avant de se diriger dans le salon où il prit l'escalier qui montait à l'étage. Riley le suivit, longeant le couloir avant de s'arrêter devant la dernière porte. Daryl rentra dans la pièce, que la gamine identifia comme sa chambre, il agrippa un oreiller et une couette dans le placard, avant de se retourner vers la plus jeune.

- T'as les toilettes en face, tu dormiras ici cette nuit. Déclara-t-il avant de sortir en fermant la pièce.

Daryl entendit le faible merci provenant de la chambre avant de secouer la tête et de descendre au salon où il s'installa sur la canapé.

La petite pendant ce temps s'était assise sur le lit et ignorant son environnement ouvrit son sac et en sortit une peluche ornithorynque qui avait vécu la guerre. Il manquait en effet à la pauvre bête un œil, et une patte arrière, une large entaille recousu parcourait son ventre et son poil semblait rêche, mais l'enfant la serra contre elle.

- Je t'aime très fort. Je sais pas ce qui va se passer, mais on reste ensemble t'en fais pas. Murmura-t-elle à sa peluche.

Retirant ses chaussures elle se coucha en fœtus sur le lit enserrant fortement son ami, aspirant l'odeur de propre des draps. « Au moins il lave ses draps » pensa l'enfant avant de s'endormir épuisée par la journée qui venait de s'écouler, elle n'avait que huit ans après tout.


J'espère que cela vous a plu, n'hésitez pas à me donner votre avis, ainsi que toutes critiques constructives qui sont le bien venus.

A bientôt!