Dans le petit quartier de Privet Drive, un jeune garçon se promenait. Cela faisait un bout de temps qu'il errait sans but. Il se retrouva dans le parc du lotissement et prit l'initiative de s'installer sur la balançoire, comme à son habitude. Chaque été, pour échapper à son médiocre quotidien, il venait squatter dans ce parc et sur cette balançoire, sauf qu'aujourd'hui, elle était cassée, surement un coup de Big D et sa bande. Il aurait pu la réparer, il le voulait, mais il ne le pouvait pas. Un coup de baguette sur cette balançoire et il serait bon pour recevoir une lettre du Ministère et se faire exclure de Poudlard. N'étant pas majeur, n'étant pas un cas de force majeur et se trouvant dans un parc dans une banlieue moldue, il ne pouvait que regretter son incapacité à agir. Il tournait les talons lorsque la chaine se raccrocha d'elle-même au siège. Une voix lui parvint alors :

-Ne me remercie pas, je sais que tu ne pouvais rien faire. Allé, assieds-toi, comme tous les jours de chaque été depuis cinq ans.

Il se retourna et contempla la beauté qui se dessinait devant lui. Une jeune femme aux cheveux blonds et aux yeux d'un bleu océan se tenait souriante devant lui. Il la connaissait, il l'avait déjà aperçu ici-même, à Privet Drive. Il l'avait toujours prit pour une moldue car ses amies n'étaient clairement pas des sorcières.

-C'est toi qui l'a réparé ?

-Finement observé Harry, se moqua-t-elle.

-Tu connais mon nom ? dit-il surprit.

-Bien sûr, comme tous ceux de notre monde …

-Oh … Donc tu es une sorcière…

-Assurément pas … En fait, j'ai vu quelqu'un avec ce drôle de bout de bois et je lui ai volé, dit-elle en montrant une baguette.

Harry la regardait perplexe. *Elle est sérieuse là ?*

-Bien sûr que je suis une sorcière Harry, j'ai entendu dire que tu pouvais être naïf mais quand même…

Harry se senti bête et souri. La jeune fille, elle, se mit à rire.

-Dire ça pour notre première rencontre ce n'est pas très sympa.

-C'est vrai, veux-tu que je me fasse pardonner en te proposant d'aller faire un tour avec moi ?

-Je ne vois pas en quoi cela te pardonne, je ne suis pas certain que ce soit vraiment un cadeau, dit-il avec un large sourire.

-Enfoiré ! Et après c'est moi qui ne suis pas sympa !

Harry la détailla minutieusement, il la trouvait vraiment jolie. *Vraiment pas mal. Ce doit être la plus belle fille que j'ai vu dans ce trou depuis quatorze ans.*

-Je plaisante, je veux bien t'accompagner.

-Tu as un endroit en tête ? lui demanda-t-elle.

-Nan, absolument pas, dit-il franchement.

*Eh merde ! Trouve un truc à faire ou elle va s'en aller !*

-T'inquiète pas, je connais un super endroit par ici, tu viens ?

-Je ne sais pas, qui me dit que tu n'es pas une espionne et que tu essaies de me tendre un piège en jouant de tes charmes ?

-De mes charmes ? Que vas-tu t'imaginer Harry, tu penses que je te séduis ?

-Pourquoi pas ? Je ne te plais pas ?

Pris de court par la réponse, elle bredouilla un charabia incompréhensible « bah … euh .. .c'est … je sais pas …c'est pas ça … m'enfin bon … », rien de bien glorieux. Harry sourit et se saisit de ses mains pour la calmer. Il fut surprit de leur froideur alors qu'ils étaient en plein été.

-Tu as froid ? Tes mains sont gelées.

-Non, pas vraiment, j'ai toujours la peau froide ...

-Tu veux qu'on aille à l'intérieur ?

-Non ça ira, ne t'en fais pas, j'ai l'habitude ! Par contre je crois qu'on va devoir repousser notre petite ballade, je n'avais pas vu l'heure, il va falloir que je rentre ...

Elle s'approcha de lui et déposa un baiser sur sa joue gauche.

-Tu ne m'as toujours pas dit comment tu t'appelles, lança-t-il tandis qu'elle partait.

-Tu ne me l'as pas demandé.

-Comment t'appelles tu ?

-Ambre, dit-elle doucement.

Quand il rentra au 4 Privet Drive, les Dursley étaient regroupés devant la télé. Il monta directement dans sa chambre et s'installa sur son lit. Il tourna la tête vers son bureau et aperçu quelques lettres. Il se redressa, s'en saisit et commença sa lecture. Deux lettres du Ministère : une pour son permis de transplanage et l'autre pour la lecture du testament d'Albus Dumbledore.

Puis il lu la lettre de Bill où il disait qu'il était convié au mariage le 15 août. Dans la lettre de Lupin ce dernier lui disait qu'il serait présent à une des réunions de l'ordre. Il lui avait aussi envoyer une photo des maraudeurs. McGonagall lui avait écrit pour lui dire qu'il serait prévenu s'il y avait des changements pour la réouverture de Poudlard. Il décida d'ouvrir la lettre d'Hermione :

Cher Harry,
J'espère que tous se passe bien chez les Dursley. Je viens juste d'arriver au Terrier.
Je suis parti en France avec mes parents cet été. J'ai plein de photos à te montrer !
Nous viendrons te chercher prochainement.
Je t'embrasse,
Hermione.

PS : Ginny ne s'est toujours pas remise de votre séparation. Je pense que tu devrais lui parler.

Effectivement, un mois plus tôt, après l'enterrement de Dumbledore, Harry avait mit fin à sa relation avec la sœur de Ron. *Sirius, maintenant Dumbledore, plus personne ne mourra à cause de moi, et certainement pas Ginny. Le seul que je peux mettre en danger c'est moi, et peu importe les risques, il faut que je remporte cette guerre.* Car la guerre avait dors et déjà commencée, au moment même où le directeur de Poudlard était tombé de la tour d'astronomie. Ou était ce lorsque Sirius s'était fait tuer ? Ou bien lorsque Diggory fut abattu ? Peut être la nuit du 31 Octobre 1981, au moment même où l'Avada Kadavra qui avait emporté ses parents ne l'avait pas tué. Il était plongé dans ses réflexions lorsque des silhouettes apparurent de nul part devant la maison, la sonnette retentit.

-Que faites-vous ici, hors de ma maison, vous n'avez pas le droit de...

-Fermez là, Dursley, vous n'avez rien à dire, on vient récupérer Potter.

Des protestations se firent entendre puis plus rien. Des bruits de pas se rapprochaient de plus en plus de la chambre du célèbre Harry Potter. La porte s'ouvrit avec fracas et laissa passer Alastor Maugrey, Nymphadora Tonks ainsi que Ron et Hermione. Cette dernière se jeta dans les bras de notre héros.

-Harry !

-Salut Hermione, articula-t-il, étouffait par son étreinte.

-Plus tard les retrouvailles Granger, plus tard, sermonna Maugrey. On s'en va Potter, fais tes valises.

-On s'en va, mais où ça ?

-Au Terrier, Harry.

-Comment ? En balais ?

-Nan, on transplane, déclara Tonks.

-Ok, laissez moi cinq minutes et j'arrive.

Les membres de l'Ordre du Phénix sortirent de la pièce et regagnèrent le rez-de-chaussée. Harry les rejoignit valise en main, ne prit pas la peine de saluer les Dursley apparemment figés sur leur canapé et quitta la maison.