Et coucouuuuu !

Et oui, encore moi je sais, je vous poste encore deux fics en même temps !

Petit coeur à réchauffer est la fic qui a eu le plus de votes sur le sondage, ce qui m'a agréablement surprise puisque je l'ai rajoutée au dernier moment car elle est toute nouvelle! Et au final, c'est elle qui rafle tout! XD

J'espère en tout cas que vous l'aimerez!

J'ai essayé d'augment la longueur de mes chapitres! Alors je vous dis pas que je posterai tous les jours, mais j'essairai de garder à peu près un bon rythme!

Bonne lecture!


CHAPITRE 01

Des heures. Cela faisait des heures qu'elle roulait, sans réfléchir, juste en appréciant, les changements de paysage. Elle en avait fait du chemin, avait traversé plusieurs états, ainsi que le canada. La route de New York jusqu'en Alaska aurait pu l'effrayer, mais Clarke était une battante, et ne se laissait jamais abattre. Elle n'avait pas eu peur de ce que cela engendrerait, ni même du temps qu'elle allait passer dans sa voiture pour aller jusque là bas. Pourquoi? Parce qu'elle en était plus qu'heureuse. Tout quitter pour une nouvelle vie, une vie avec lui. C'est ce qu'elle s'était promis. Jeune fille de la ville, elle avait toujours vécu à New York, avait sa routine, son boulot, sa famille, ses hobbies, mais désormais, elle avait envie de tout changer. Elle qui travaillait auparavant dans un hôpital, rêvait de vivre de sa passion, de devenir professeur d'art. Certe c'était beaucoup moins bien payé, et sa mère le lui avait fait remarqué, mais ça ne lui apportait pas ce qu'elle recherchait, à savoir la passion, et l'amour de faire découvrir, d'apprendre aux autres.

Cela faisait presque trois ans qu'elle était en couple avec Finn. Elle l'avait rencontré alors qu'il était en voyage d'affaire à New York. Car Finn est promoteur pour une grande chaine d'hôtels. Elle avait eu le coup de foudre, et lui aussi. Ils avaient commencé à se voir, et le séjour de Finn se rallongeait de plus en plus. Mais Finn n'était pas de chez elle, il était bien trop loin. Il vivait dans une petite ville appelée Ketchikan, qui se trouvait dans le sud de l'Alaska. Un état que Clarke adorait et rêvait de visiter. Alors leur relation qui jusque là était à distance, commençait à peser à la jeune fille. Finn venait souvent chez elle, en week end ou pendant quelques semaines d'affilé. Mais elle n'avait jamais l'inverse.

Elle lui en avait un peu parlé, lui avouant qu'elle espérait que leur relation évolue, et que peut-être, ils décident d'habiter ensemble. Finn avait été râvi, mais ne lui avait pas dit oui non plus. Il lui a simplement fait comprendre, que ce serait quelque chose qu'il adorerait. Mais il ne lui avait pas dit clairement, viens vivre avec moi. Mais elle s'en fichait. S'il adorerait, alors il serait content qu'elle prenne les choses en mains. Enfin, elle l'espérait.

Quand elle avait vu le panneau d'entrée de la ville, elle avait eu le doute. Et si elle n'avait pas fait le bon choix? Et s'il ne voulait pas qu'elle habite avec lui? Elle décida de chasser ces idées de sa tête, après tout, ils s'aimaient! Et puis, elle ne pouvait plus reculer! Elle avait décidé de postuler dans une école de Ketchikan pour un poste de professeur, et elle avait eu le poste. Elle avait été surprise d'être acceptée si facilement, mais elle ne s'en plaignait pas. Elle avait démissionné de l'hôpital de NY, donc, sa vie se passerait en Alaska désormais.

Elle regarda vite fait son GPS et l'adresse de Finn qu'elle avait rentrée. Il lui restait seulement dix minutes de route avant d'arriver. Elle soupira et décida de s'arrêter pour se refaire une petite beauté. Car avec toute cette route qu'elle avait faite en deux jours, elle devait avoir une tête ignoble. Elle s'était remaquillée en se regardant dans son rétroviseur, avait changé de haut, sous son manteau, parce que la température en Alaska, au mois de Novembre, est plus que froide, et avait mis un coup de déo. Voilà, elle était convenable pour faire une surprise digne de ce nom. Alors elle reprit la route, jusqu'à tomber sur une petite maison qu'elle trouvait vraiment belle, et plein de charme. Elle ne se souvenait pas que Finn lui ait dit avoir une maison, mais un simple appartement au premier étage d'un immeuble. Pourtant le numéro correspondait bien. Elle ne chercha pas à comprendre, et attrapa son sac à main, avant de descendre et de rejoindre la porte d'entrée. Ses valises resteraient dans la voiture jusqu'à ce que Finn vienne l'aider à les porter. Elle inspira un grand coup, avant de poser son doigt sur la sonnette. Quelques secondes à peine après qu'elle ait sonné, la porte s'ouvrit et Clarke cria un « Surprise! ».

Malheureusement, ce n'était pas Finn devant elle, et sa surprise n'avait donc pas marché. Elle s'excusa, alors que la demoiselle de l'autre côté de la porte se mit à sourire, désolée de ne pas être la personne à qui était destinée cette jolie surprise.

_ Bonjour ! Je suis désolée de ne pas être celle à qui vous faisiez la surprise, vous y avez mis tout votre coeur.

_ Je suis désolée, c'est moi j'ai du me tromper d'adresse. C'est ce foutu GPS aussi!

_ Vous allez où? Je peux vous aiguiller si vous voulez, vous ne semblez pas du coin!

_ Je suis de New York oui. Je dois me rendre au 16 rue alban Jard.

_ C'est bien ici pourtant. Vous cherchez qui?

_ Finn Collins. Je suis sa petite amie.

La jeune femme sembla ouvrir des yeux plus grands que jamais, et s'étouffer avec son propre souffle. Clarke se rapprocha d'elle instinctivement pour voir si tout allait bien, mais la jeune femme se recula en levant la main pour signifier à Clarke qu'elle ne devait pas faire un pas de plus.

_ Petite amie vous dites? C'est une blague? Dit-elle un peu en colère.

_ Non pourquoi? Demanda Clarke qui ne comprenait pas.

_ Simplement parce que Finn est mon fiancé.

C'était au tour de Clarke de s'étouffer. Si elle s'attendait à ça... Elle n'en revenait pas, comment Finn avait pu lui cacher une telle chose? Comment avait-il pu lui faire croire qu'elle était la seule pour lui? Lui faire des promesses, lui faire espérer un avenir?

La jeune femme s'écarta de sa porte et incita Clarke à pénétrer dans la maison, car elles devaient parler. Clarke hésita un instant, peur que cette femme veuille la tuer de venir semer le trouble dans son couple. Mais elle entra quand même, et hésita avant de s'assoir sur le canapé. C'est finalement la fiancée de Finn qui la tira par la main pour l'emmener avec elle. Clarke regarda autour d'elle, la maison était belle et bien décorée, et sur les meubles, elle pouvait voir de nombreuses photos de leur couple. Elle avait mal, très mal. Elle se sentait honteuse, sale et trahie.

_ Depuis quand? Demanda la brune, ce qui ramena Clarke à la réalité.

_ Presque trois ans.

_ Ouch. Dur à avaler ça. Ça fait six ans que je suis avec lui, et qu'on vit ensemble. On doit se marier d'ici un an. Enfin, devait. Parce que ça m'a coupé l'envie ça.

_ Je suis désolée, j'ai gaché votre couple. Je ne savais pas que vous existiez.

_ Je pense qu'on peut se tutoyer après ça, dit-elle en riant. C'est idiot de rire dans cette situation, je sais, mais c'est nerveux. Je suis tellement en colère, contre toi, et contre Finn! Mais je sais que ce n'est pas de ta faute! Mais j'y peux rien.

_ Je sais. Moi aussi en fait. J'ai tout quitté pour venir vivre ici, j'ai trouvé un boulot, et me voilà coincée.

_ Je suis désolée, c'est quoi ton nom d'ailleurs?

_ Clarke.

_ Enchantée Clarke! Moi c'est Raven! Ecoute, il ne va pas tarder à rentrer, je te propose de rester, comme ça, on lui fait la surprise ensemble. Il l'a bien mérité!

_ C'est vraiment très tentant, mais j'ai eu ma dose de surprise pour la journée. Je vais y aller, je vais me trouver un hotel, je suis crevée.

_ D'accord.

Clarke se releva et fit un petit signe de politesse pour saluer la demoiselle. Elle quitta la petite maison, et retrouva sa voiture. Elle fit demi tour, et décida de retourner vers le centre ville. La route était silencieuse, elle n'avait pas mis de musique. Mais dans sa tête, c'était beaucoup moins silencieux. Elle aurait voulu hurler, que c'était un connard, qu'il lui avait brisé le coeur, avait brisé sa vie. Qu'elle n'aurait jamais du lui faire confiance, ni lui ouvrir son coeur. Mais elle n'y arrivait pas. Elle ruminait dans sa tête, et ne se concentrait pas sur la route. C'est un choc qui la réveilla. Elle regarda vite fait dans son rétro avant de sentir des tremblements dans sa voiture. Alors elle s'arrêta, et décida d'aller voir ce qu'il se passait. Elle avait crevé, génial. Elle avait du rouler sur quelque chose de tranchant ou pointu sur la route, et maintenant, son pneu était fichu. Elle sorti son téléphone pour appeler une dépanneuse, mais malheureusement, là où elle était, il n'y avait aucun réseau. Evidemment. Bon, et bien elle essaierait de changer sa roue toute seule. Elle ouvrit son coffre et en sortit ses affaires pour pouvoir ouvrir la trappe en dessous, afin de sortir la roue de secours.

Mais malheureusement pour elle, elle n'avait pas assez de force. Elle avait beau forcé de toutes ses forces, et s'aider de ses pieds, rien à faire, les boulons ne tournaient pas. C'était bien sa veine. Elle espérait que quelqu'un passerait par là, et viendrait l'aider, mais la route était déserte. Il commençait légèrement à faire nuit, et elle n'y voyait pas grand chose. Il fallait qu'elle trouve une solution. Elle savait que le centre ville n'était pas très loin, et elle décida d'y aller à pieds. Après avoir rangé ses affaires de nouveau dans son coffre, elle vérrouilla sa voiture et se mit à marcher. Heureusement pour elle, elle était en jean et bottes plates, surement la meilleure tenue pour marcher.

Comme si le sort s'acharnait sur elle, le temps avait décidé de changer, et très vite, il pleuvait. De plus en plus fort. Et pour couronner le tout, elle n'avait pas fixé la capuche à son manteau. Elle se trouvait idiote à cet instant, à courir pour essayer de ne pas finir trop trempée. La nuit tombait de plus en plus vite, le problème de l'hiver, et visiblement encore plus en Alaska. Elle avait froid, elle n'y voyait plus rien, et elle ne voulait pas sortir son téléphone pour s'éclairer pour ne pas qu'il prenne l'eau. Elle soupira quand elle aperçu au loin les lumières de la ville. Enfin, elle y était presque.

Si elle avait eu de la lumière pour s'éclairer, elle aurait vu le trottoir qui commençait sur le bord de la route devant elle, elle aurait levé les pieds, et elle ne serait pas tombée. Mais ça, si elle avait eu de la lumière. Elle râla un moment, contre elle même, contre Finn, contre ce trottoir qui venait de lui faire mal, et qui l'avait fait craquer. Elle commençait à pleurer, la fatigue, les nerfs, tout lachait à cet instant. Elle resta quelque minutes, à évacuer tout ce qui avait besoin de sortir, avant de finalement se redresser et de se remettre à marcher. Elle était déjà assez mouillée, et elle avait mal au genou, elle ne voulait plus courir.

Le panneau de la ville était dans son dos, et elle était heureuse de l'avoir passé. Elle était arrivée, après toutes ces péripéties et cette poisse, elle allait enfin pouvoir trouver un endroit où dormir, où se réchauffer. Elle chercha un hotel, le premier qu'elle trouverait ferait l'affaire. Mais elle n'en trouva pas un tout de suite. Son oeil fut attiré par un petit café qui était encore ouvert. La bonne odeur du chocolat chaud et du café lui parvint aux narines, et lui donna envie. Alors sans se poser de questions, elle s'avança et poussa la porte vitrée. L'intérieur était beau, et bien chauffé. Elle voyait que les premières décorations de noël commençaient à prendre place, encore dans des cartons, prêtes à être installées. Elle avait remarqué que tout le monde la regardait, et elle savait qu'elle devait faire peur à voir. Son jean était déchiré au niveau des genoux, dont l'un des deux saignait, elle était trempée, et son maquillage avait dû couler. Elle devait avoir l'air ignoble. Mais elle essaya de ne pas y faire attention, et se présenta au comptoir où un jeune homme qui devait avoir son âge lui fit un sourire.

_ Bonsoir, je m'appelle Jasper, qu'est ce que je vous sers?

_ Bonsoir... Un capuccino taille Maxi si c'est possible.

_ Bien sûr.

Elle lui fit un sourire alors qu'il se retournait vers ses machines, et elle décida d'aller s'assoir dans un coin, sur une banquette près d'un radiateur. Elle enleva son manteau, et s'en voulait de mettre de l'eau partout au vu des gouttes qui perlaient du tissu. Elle le déposa sur le radiateur pour essayer de le faire un peu sécher et attrapa son téléphone pour voir si elle avait du réseau. Il fallait qu'elle appelle sa mère.