Bon alors comme je n'ai plus rien de nouveau à publier (pas d'inspi pour les OS, et ma nouvelle fic viendra quand je déciderai qu'elle est bonne à être publiée) je vous offre celle-ci qui est certes légèrement incongrue mais tellement passionnante, ou pas... J'espère qu'elle vous plaira, et moi ça me donne plus de temps pour écrire la nouvelle qui est déjà bien avancée^^

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Chapitre 1 : une étrange maladie

Avec un soupir de soulagement, il poussa la porte de son appartement; la journée était enfin terminée. Il se rua dans la salle de bain à la recherche d'un cachet pour soulager ses maux de tête. Ces derniers temps, ils étaient de plus en plus forts et il ne savait plus comment les faire passer. Après ses longues journées de travail, il était pris de violentes migraines, mais il avait beau se reposer, elles étaient toujours au rendez-vous le lendemain. Il n'était pas sorti depuis plusieurs semaines, il manquait de sommeil, et pour couronner le tout, on lui avait assigné une nouvelle mission. Son premier lieutenant le soutenait autant qu'elle le pouvait et essayait d'alléger sa charge de travail, mais rien ne faisait diminuer son mal de crâne. Depuis plusieurs années, il était sujet à de petites migraines passagères dont aucun médecin n'avait trouvé l'origine, mais depuis quelques semaines, elles revenaient chaque jour et de plus en plus douloureuses.

Lui-même s'inquiétait de cela: il n'était pas censé tombé malade, pourtant ça lui était arrivé peu de temps après son arrivée à Amestris, juste après la guerre d'Ishbal. C'était d'ailleurs à l'occasion de cette guerre qu'il avait rencontré une jeune élève, tireur d'élite, qui partageait les mêmes idéaux que lui. A la fin de la guerre, il n'avait pas voulut être séparé d'elle, il avait pressenti qu'ils pourraient aller loin ensemble, il voulait que cette jeune femme qu'il ne connaissait pas reste toujours près de lui. Il lui avait alors proposé de rejoindre son équipe une fois diplômée, elle avait accepté sans la moindre hésitation, elle ne l'avait pas quitté depuis sa sortie de l'académie militaire. Elle lui avait raconté que ses parents étaient morts, et qu'elle s'était engagée car elle avait besoin d'argent. Il se souvenait encore parfaitement de son air effrayé, elle avait une expression d'enfant perdu, une innocence bafouée par les horreurs de la guerre. Il n'avait pas compris pourquoi elle avait choisi d'entrer dans l'armée plutôt que de faire autre chose, elle ne semblait vraiment pas y avoir sa place. Cette guerre lui avait ôté ses dernières illusions d'enfant, elle avait du grandir trop vite pour devenir un soldat discipliné capable de tuer pour le compte de ses supérieurs, un meurtrier, comme lui.

La semaine passée, il avait été pris d'une terrible migraine en plein après-midi. Elle était au courant de ce problème, il n'en avait parlé qu'à elle, en dehors des médecins, elle avait donc essayé de le soulager un peu. Elle avait tiré les rideaux pour qu'il ne soit pas agressé par la lumière du jour et lui avait ramené des cachets de l'infirmerie. Hélas, rien n'avait eu d'effet, mais il avait apprécié l'attention qu'elle lui avait porté. Il avait avalé les comprimés sans se douter qu'elle y avait glissé un somnifère, il avait donc dormi une bonne partie de l'après-midi et s'était réveillé en meilleur forme. Il aimait qu'elle veille sur lui de cette manière.

Il était sous la douche depuis un quart d'heure quand la sonnette retentit. A contre cœur, il referma l'eau et s'habilla pour regarder par le judas qui venait l'importuner. Il eut la surprise d'apercevoir de longs cheveux blonds. Il avait oublié qu'il lui avait demandé de passer pour mettre au point les détails de la prochaine mission. Il ouvrit la porte sur une Liza en civile, vêtue d'un pantalon gris, d'une chemise marron et d'une paire de bottes à talons, les cheveux détachés. Il la détailla un moment avant de s'écarter pour la laisser entrer. Elle le regardait avec inquiétude, il devait vraiment avoir mauvaise mine. Devant son regard inquisiteur, il lui détailla brièvement son état et elle lui proposa de reporter leur entrevue au lendemain. En guise de réponse, il s'assit sur le canapé et l'invita à le rejoindre. Elle s'installa près de lui et sortit les documents qu'elle avait apportés.

Au bout d'une heure, Roy n'arrivait plus à se concentrer, il avait tellement mal qu'il se prit la tête entre les mains et ferma les yeux. Il sentit une main se poser sur son bras, rouvrant les yeux, il croisa le regard soucieux de son lieutenant. Ils restèrent un moment ainsi, sans rien dire, et si elle ne s'était pas levée pour partir et le laisser se reposer, il l'aurait sans doute embrassé.

Sur le pas de la porte, il la remercia avec un sourire sincère, mais il aurait voulu qu'elle reste, égoïstement, il souhaitait qu'elle n'ait rien de mieux à faire que jouer les infirmières pour un pauvre colonel malade. Il referma toutefois la porte derrière elle, ayant résolu de ne pas la retenir. Contrairement à ce qu'il lui avait promis, il alla se coucher sans manger, mais son mal de tête semblait encore gagner en intensité. Il avait l'impression que son crâne allait exploser, il était incapable de garder les yeux ouverts mais il ne parvenait pas à trouver le sommeil. Il resta allongé dans le noir de longues heures avant de réussir enfin à s'endormir.

Le lendemain, la crise était passée. Quand il poussa la porte de son bureau, son lieutenant était déjà là, il était pourtant tôt. Elle leva la tête vers lui, son regard posait une question silencieuse sur son état, ce à quoi il répondit par un sourire qu'elle lui rendit, visiblement soulagée. Les autres n'étaient pas encore arrivés, ils profitèrent de ce bref répit pour mettre en place les modalités d'observation du groupe terroriste qu'ils devaient arrêter. Liza trouva sans peine les couvertures de Breda et Fuery. Le colonel avait lui-même fait les groupes, elle ne fut donc pas surprise d'apprendre qu'elle était avec lui. En revanche, elle refusa catégoriquement de jouer le rôle qu'il lui attribuait, mais elle ne put que s'avouer vaincue quand il le lui ordonna, soulignant tout de même que c'était de l'abus de pouvoir. Il sourit de cette remarque en répliquant que ça n'en était pas vraiment puisqu'il ne s'agissait que d'un rôle à jouer seulement deux ou trois heures par jour. Il allait vraiment beaucoup mieux, ce qui eut pour effet d'arracher un sourire de soulagement à la belle blonde. Il resta un instant hypnotisé, le menton posé au creux de sa main. Il se leva et s'assit sur un coin de son bureau. D'une main, il remit en place une mèche blonde puis effleura sa joue du bout des doigts en ramenant sa main vers lui. Depuis des années qu'il travaillait avec elle, il avait bien senti que ses sentiments étaient partagés, mais ils avaient toujours laissé le règlement s'interposer entre eux.

De plus, le reste de la troupe débarquait toujours au mauvais moment, et cette fois-ci ne fit pas exception. A force de les surprendre toujours si près l'un de l'autre, ils avaient bien compris qu'ils interrompaient quelque chose, mais ils faisaient comme s'ils n'avaient rien vu et ne posaient aucune question pour ne pas finir carbonisés ou transpercés par une balle « perdue », voire les deux. Ce jour-là, ils s'assirent bien sagement sans le moindre commentaire, laissant leurs supérieurs fulminer intérieurement d'avoir été une fois de plus interrompus. Plus déçu que jamais, Roy se maudit de n'avoir rien fait la veille alors que les quatre importuns étaient loin. Liza ne dit rien mais elle n'en pensait pas moins, à croire qu'ils le faisaient exprès.

Roy se leva pour faire face à ses subordonnés, une expression de détermination sur le visage. D'une voix forte et claire où perçait son agacement, il annonça à son équipe qu'ils partaient le lendemain pour une nouvelle mission. Le trajet en train ne durait que trois heures mais le village où ils devaient se rendre étant minuscule, il ne comportait pas de gare, aussi, deux voitures seraient mises à leur disposition. Une fois arrivés à destination, ils devraient se rendre à l'adresse indiquée dans le dossier afin de récupérer les clés de l'appartement qu'ils occuperaient. L'une des fenêtres permettait une observation discrète de l'entrée du bar dans lequel se donnaient rendez-vous les terroristes. Toutefois, l'entrée du bâtiment se trouvait de l'autre côté, personne ne les verrait aller et venir.

Il distribua ensuite les dossiers de manière à ce que tout le monde sache ce qu'il avait à faire. Lorsqu'il donna le sien à son lieutenant, leurs doigts se frôlèrent provoquant une petite décharge d'électricité statique. Surpris, les deux soldats sursautèrent, mais alors que Roy ne ressentait déjà plus rien, Liza semblait avoir la main engourdie. Tous entreprirent la lecture des dossiers poussant parfois quelques soupirs de désapprobation vis-à-vis de leurs attributions. A la fin de la matinée, la jeune femme n'avait toujours pas retrouvé l'usage optimal de sa main. Alors que tous se levaient pour se ruer vers le mess dans un concert de gargouillements, le colonel prit la main de sa subordonnée pour la masser, après tout, c'était un peu de sa faute. Elle était glacée, mais il ne s'en inquiéta pas, Liza avait toujours la peau froide, fraiche au mieux, même quand elle ne semblait pas avoir froid, et comme toujours, à son contact, elle se réchauffa rapidement. Elle le remercia d'un sourire puis le suivit jusqu'au réfectoire pour y retrouver les quatre affamés.

L'après-midi se déroula calmement, le silence seulement rompu par le grattement des stylo sur le papier ou quelques bâillements mal réprimés. La pile de dossiers sur le bureau du colonel diminuait petit à petit. Au fur et à mesure qu'il travaillait, Roy sentait comme un étau se resserrer autour de son crâne. Bientôt, les mots devinrent flous, il se sentait compressé et avait du mal à respirer. Ses subordonnés levèrent la tête en entendant son souffle devenir de plus en plus saccadé. Ils le virent alors, la tête entre ses mains crispées, les yeux fermés, la bouche ouverte pour essayer d'inspirer un peu plus d'air. Roy entendit une voix donner des ordres puis deux pairs de bras le soulevèrent pour l'allonger sur le canapé. Quelque chose tomba sur sa main, quelque chose qui lui faisait mal, mais il n'eut pas la force d'ouvrir les yeux pour regarder, ça semblait liquide, de l'eau peut être, ou bien des larmes. On le força à boire quelque chose de frai, sans doute un médicament.

Une demi heure plus tard, il put enfin ouvrir les yeux sur ses subordonnés réunis autour de lui, le visage tendu par l'inquiétude. Il les regarda un à un et remarqua que Fuery et Hawkeye avaient les yeux rougis, il avait sans doute senti la larme de l'un d'entre eux, mais elle n'aurait pas du lui faire mal, certes il ne supportait pas l'eau, mais pas à ce point. Tous s'accordèrent à dire qu'il devait se reposer, aussi demanda-t-on à Liza de le raccompagner pendant que les autres essaieraient de finir le travail du jour. Havoc l'aida à marcher jusqu'à la voiture du lieutenant, en passant, il frôla la jeune femme, provoquant une nouvelle décharge d'électricité statique, plus forte que la précédente, son corps semblait vouloir éliminer toute la tension accumulée et se défoulait sur Liza qui resta légèrement sonnée.

Une fois chez lui, il s'allongea sur le canapé, sa subordonnée n'ayant pas besoin de lui pour se diriger dans l'appartement. Il l'avait faite venir tant de fois sous prétexte de finir des dossiers ou préparer une mission qu'elle allait et venait sans la moindre hésitation. Elle le laissa quelques minutes puis revint avec un gant de toilette humide. Son infirmière l'aida à rejoindre sa chambre puis lui apporta un verre d'eau afin qu'il avale un somnifère, il avait besoin de dormir. Elle lui assura qu'il n'avait pas besoin de venir au QG le lendemain, qu'il n'avait qu'à les retrouver à la gare, il pourrait dormir plus longtemps.

Il fut réveillé par la sonnerie grinçante de son réveil. 10h. Il s'étira dans un long bâillement avant de se lever. Il avait dormi comme un bébé et sa migraine avait disparu. Une bonne douche et un café suffirent à le réveiller complètement. Le train partait à 15h37, il avait donc le temps de préparer ses affaires. En buvant son café, il regarda par la fenêtre, le soleil était au rendez-vous, la journée s'annonçait agréable, et il n'avait même pas à aller travailler.

Il arriva à la gare à 15h30, essoufflé mais toujours de bonne humeur. L'équipe s'installa dans un compartiment vide et chacun sortit de quoi s'occuper pour les trois heures à venir, livre, jeu de cartes, les discutions allaient bon train. Roy regardait le paysage défiler quand une sensation familière s'installa dans sa boite crânienne. Elle était légère et supportable pour une fois, un peu comme celles qu'il ressentait quelques années auparavant. L'écart était alors irrégulier et il arrivait parfaitement à s'accommoder de la douleur. Il reprit part à la conversation mais cette fois, si le mal ne s'amplifiait pas, il ne le quittait pas pour autant. Roy finit par se perdre dans ses pensées, ces maux de tête n'avaient pas lieu d'être, son peuple ne tombait pas malade, mais voilà que depuis quelques temps, sa maladie semblait empirer. Il déglutit difficilement à l'idée que son séjour à Amestris n'en soit la cause. Il chassa bien vite cette idée, vivre parmi les humains n'était pas nocif pour lui, à moins qu'il n'est attrapé, à leur contact, un virus dont il ignorait l'existence. S'il ne parvenait pas à déterminer l'origine de ces migraines, il ne pourrait jamais les faire cesser, mais une seule chose pouvait lui faire du mal, et cette solution lui paraissait peu probable.

Les jambes engourdies par le trajet, ils sortirent enfin du train à l'annonce de leur destination. Leurs bagages en mains, ils prirent la direction du parking où un soldat les attendait près des deux voitures avec lesquelles ils rejoindraient leur logement. Le sergent leur donna aussi bien les clés des véhicules que celles de l'appartement. Ils devaient encore rouler pendant quarante cinq minutes avant d'atteindre enfin le petit village qui abritait quelques activités douteuses. Mustang ouvrit la porte et quatre affamés se précipitèrent à l'intérieur du meublé afin de manger enfin quelque chose. Ils firent rapidement le tour des placards, ils étaient bien sur vides. Liza poussa un petit soupir d'amusement et sortit un paquet de pâtes de son sac.

« Heureusement que vous êtes là lieutenant, s'exclamèrent les quatre estomacs presque en adoration devant leur sauveur.

-Euh, je ne sais pas qui c'est occupé de la location, mais nous avons deux petites chambres pour six avec seulement deux lits deux places, mais il on peut demander des lits de camps à la caserne de la ville la plus proche, il n'est pas encore trop tard pour appeler. »

Le colonel avait rapidement inspecté les lieux pour découvrir que l'appartement ne correspondait pas vraiment à leurs besoins. Il fut accueillit par cinq grimaces de stupéfaction, il se dirigea donc vers le téléphone, espérant que l'officier en charge de la caserne accepterait de les aider...

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Vont-il avoir leurs lits de camp? ça serait marrant que non^^

J''espère que ce chapitre vous a plu. Vous avez du vous poser pas mal de question sur Mustang, vous vous en poserez d'autres grâce aux prochains chapitres, réponse partielle au chapitre 4, ben oui, je vais pas tout déballer d'un coup.

A la prochaine, merci d'avoir lu.

S-LH