Bonjour à tou(te)s ! Donc, c'est un nouveau One-Shot (oui encore !) et je vous promets qu'il sera plus joyeux que le précédent. Après hein, j'promets rien, c'est plus sensuel, moins macabre. En bref, c'est vraiment différent.
Je préviens directement que Hermione reste la même MALGRÉ ce One-Shot, j'ai vraiment essayé de garder ses principaux traits physiques ainsi que de caractère. L'imaginer plus sensuelle, plus lascive, C'EST VRAIMENT DUR OKAY.
Bref, bonne lecture !
(PS : votre lecture serait vraiment bien accompagné de "la valse sentimentale" de Tchaikovsky. C'est lui qui m'a donné envie d'écrire cet OS, d'ailleurs...)
Vos danses sont le gouffre effrayant de mes songes
Et je tombe et ma chute éternise ma vie, L'espace sous vos pieds est de plus en plus vaste
Merveilles, vous dansez sur les sources du ciel. - Eluard
Bonne lecture.
- Hermione, mon enfant !
La jolie brune en question se retourna vers la voix qui l'avait hélé. Hermione dû mettre sa main en visière sur le haut de son crâne, même si elle n'eut aucune peine à reconnaître la femme à l'autre bout de la rue. Sa haute et imposante stature énonçait déjà qui elle était, même si sa voix était reconnaissable entre toutes.
Veloutée, aristocrate, affectueuse, un brin autoritaire.
Isabelle Hauteclaire Stassin. Seul le nom de cette femme transparaissait la noblesse et l'aristocratie. Tout ce que Hermione n'était pas.
L'ayant reconnu, elle s'avança vers elle à mesure que l'imposante femme arrivait à sa hauteur, parmi la foule dense du centre-ville de Londres.
- J'étais sûr que c'était vous, ce pas pressé et cette allure discrète,.. argua-t-elle d'un sourire.
La brune lui fit un sourire malicieux. Elle la perçait à jour d'une facilité si déconcertante, c'en était presque blessant si Hermione avait été orgueilleuse.
Face à elle, Hermione se sentait d'une part : minuscule, si facile à écraser. Puis, naïve, faible, chétive. Cette femme-là avait du caractère, tout en elle frappait aux yeux d'Hermione, comme une lumière aveuglante. Une imposante stature : de larges épaules, une allure androgyne même si la féminité se lisait comme un livre ouvert sur son visage. Elle était belle, tout en étant pulpeuse, attirante et virile. C'était là quelque chose que l'on reconnaissait à cette femme, à cette Madame Hauteclaire Stassin. Quelque chose que l'on ne reconnaissait à personne d'autre dans la société sorcière, et par Merlin, ce que l'on pouvait parler d'elle et de ses frasques !
Ce n'était pas le genre de personne qu'Hermione fréquentait, même si elle portait pour elle une grande affection.
- Bonjour.., osa-t-elle doucement.
- Enfin, ne soyez pas si timide ! Vous êtes si humble, Hermione. Comment allez-vous ?
- Bien, je vous en remercie, et vous ?
Hermione avait toujours écourté ses dialogues avec cette femme : elle était certes affectueuse, mais surtout intimidante et beaucoup trop généreuse envers la jeune sorcière. D'une générosité qu'elle n'appréciait pas et qui la mettait atrocement mal à l'aise.
Si ce nom était reconnu de tous dans la communauté sorcière, c'était bien par les frasques et fantaisies que s'offraient cette femme. Merlin même l'aurait jugé diablesse, son âge n'ayant en rien enlevé ce désir de profiter, abuser, exhiber, tout essayer. Madame Hauteclaire Stassin était d'une part connu pour l'argent qu'elle avait et celui qu'elle dépensait, mais également pour ses soirées qu'elle organisait, spirale diabolique de la déchéance et du plaisir.
Oui, tout ce qu'Hermione s'évertuait d'éviter. Et elle n'en était pas à sa première fois.
Une main pleine de bagues se posa sur la frêle épaule de la jeune femme. En levant les yeux, elle percuta un regard bleu entouré de khôl – un attribut qu'Hermione n'utilisait pas tant elle n'en avait pas besoin pour rehausser ses yeux ambrés et malicieux.
- À merveille. Avez-vous entendu parler de ce nouveau bar vintage, qui vient d'ouvrir ? Celui aux allures de cabaret.
- On se l'arrache, au ministère, parait-il !, ria franchement la jeune femme, comme si c'était probable que ce genre d'endroit l'intéresse un jour.
- Et bien ma chère, vous seriez étonné.
- Ah..?, risqua-t-elle en souriant toujours.
Une lueur de malice traversa les pupilles azurées de madame Hauteclaire Stassin. La brune craignait déjà le retour de flamme, voyant clair dans son jeu.
- Venez y faire un tour, ce samedi soir, cela me ferait tellement plaisir.
- Ce samedi soir ? Je ne peux pas, mon mari et moi gardons les..
- Oh pas de ça, Hermione ! Emmenez votre mari, faîtes garder vos enfants aux grands-parents Weasley et sortez donc faire la fête ! Ne vous arrive-t-il jamais de prendre une pause ? De profiter de votre jeunesse, de votre joli minois ? Vous avez vingt-huit ans et vous vivez la vie d'une femme de quarante ! Et c'est peu dire puisque je m'en rapproche. Vivez dans votre temps, jolie Hermione.
La brune pinça les lèvres, si impuissante face à l'éloquence de cette femme. Elle semblait avoir le pouvoir de l'étouffer, l'écraser, l'affaiblir. Lui dicter des ordres.
- Et cela est-il possible de ramener des amis, si...
- Mais bien sûr !, la coupa-t-elle en levant les mains en l'air. Évidemment ! Ramenez qui vous voulez, j'exige seulement votre présence. Le ministère pourra se passer de sa brillante Hermione Weasley ne serait-ce que le temps d'une soirée ?
- Oui, j'imagine.., éluda-t-elle en haussant les épaules.
Elle savait qu'elle ne pouvait qu'abdiquer, sans même savoir dans quelle situation elle s'était embarquée.
La noble sorcière afficha un sourire de triomphe sur des lèvres carmin. Elle se réjouissait d'avance qu'enfin, cette petite et brillante sorcière soit vu à l'une de ses soirées mondaines : il ne fallait pas perdre de vue ses ambitions lorsque l'on possédait une si grande notoriété. Et, à son goût, Hermione Granger n'en profitait pas assez.
- Misez sur l'effet de surprise, Hermione.
Voyant la mine confuse d'Hermione, subitement mal à l'aise, elle ajouta :
- Faîtes un effort, vous êtes si mignonne. Ce ne sera pas très compliqué, demandez donc conseil à Ginny Potter !
Et sur cette dernière volonté, elle fit un dernier sourire à Hermione avant de disparaître dans un mouvement de cape gracieux, laissant la jolie brune dans un désarroi total.
Drago était sur le point de sortir de chez Guipire lorsqu'il fut arrêté par une main luxueuse, agrippée à son épaule. Dans un détour gracieux de talon, il percuta deux iris purs, océaniques, magnifiques. Immédiatement, un sourire s'incurva sur ses lèvres.
- Madame Hauteclaire Stassin.., dit-il en lui faisant une bise sur sa main.
- Ne soyez pas si vieux-jeux, Drago.., dit-elle en retirant sa main avec un sourire taquin. Vous pouvez m'appeler Isabelle.
Drago accueillit ses paroles avec un sourire narquois.
Cette femme, il en était habitué comme si elle avait été de sa famille : lointaine peut-être, mais de sa famille tout de même. Elle était si reconnue dans la communauté sorcière, mais encore plus dans le rang des Sang Purs - si ce rang existait-il encore, puisqu'il était tabou de parler de sang, désormais.
Elle était responsable des plus belles soirées de la vie de Drago depuis quelques années. Et pour Madame Hauteclaire Stassin, il était improbable, impossible même de ne pas compter sur la présence de Drago Malefoy à l'une de ses soirées sa mère étant l'une de ses plus fidèles amies. Son fils, un de ses plus fidèles clients.
- Quelle est la raison de votre visite ?
- Je voulais vous invitez à une petite soirée, prochainement, dans mon nouveau bar..
- Celui..
- Oui, celui-ci. J'espère que vous et vos amis compteront parmi mes invités.
Une nouvelle fois, un sourire narquois vint pondre sur ses lèvres : s'il aimait autant cette femme, c'était aussi pour ses frasques et ses folies. Surtout pour ses soirées réunissant démence et plaisir. Il passait toujours d'excellentes soirées en compagnie de sa diabolique troupe d'amis. Il pouvait déjà imaginer le sourire qu'ornerait les lèvres de Blaise, ce soir, quand il recevrait son hibou.
- Comme toujours, Isabelle.., dit-il avec un sourire avant de s'enfuir avec un dernier baiser – sur sa joue, cette fois-ci.
Sortit du magasin, en plein milieux de cette rue marchande, Drago Malefoy s'autorisa un sourire : jamais les temps ne furent meilleurs pour lui. Neuf ans après la mort du Lord et six ans après sa délivrance d'Azkaban, jugé innocent et repentit, il sentait la vie s'insuffler en lui tel une brise d'été. Il était bien décider à en profiter et ne croyait pas si bien dire..
Mesdames et messieurs, ouvraient grand les yeux : ça promettait d'être un beau spectacle.
