Vous voyez le rating M, là ? Il n'est pas là du tout pour faire joli. Le sujet central sont des relations sexuelles (certes consenties) entre une élève mineure de moins de quinze ans et son professeur, ce qui est illégal dans à peu près tous les pays. Pas de lemon, parce que mine de rien la charte l'interdit et que de toutes manières, ce n'est pas ma tasse de thé, et je rappelle que ni l'univers, ni les personnages ne m'appartiennent…
Cette histoire vient d'un défi lancé par Claaire (id : 1766206) sur un Draco Malfoy/Rose Weasley se déroulant durant les années scolaires de cette dernière à Poudlard alors qu'il serait son professeur de Potions. J'ai juste changé ce dernier élément, puisque Draco Malfoy n'est pas professeur de Potions mais de Métamorphose.
En espérant que cette histoire lui plaise et en vous souhaitant une excellente lecture !
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Maman, j'ai un amant
Partie 1
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« Sortez, mademoiselle Weasley. »
La voix est froide, plutôt désagréable, et impersonnelle, bref, le ton du professeur qui donne son congé à une élève après une retenue dont l'un comme l'autre se seraient volontiers passés.
Ça pourrait être crédible, vraiment, si quelques minutes plus tôt, sa queue n'était pas dans mon sexe, et si sa semence encore chaude n'empoissait pas présentement ma culotte de coton blanc et l'intérieur de mes cuisses, si je n'avais pas dans la bouche, un peu sèche du reste, le goût de son sang quand j'ai mordu sa langue à l'instant où la vague de l'orgasme me submergeait.
Je tapote ma jupe afin d'en lisser les plis et réajuste ma cravate et le col de mon chemisier. Deux boutons ont sauté au moment où il l'a écarté sans douceur pour presser et baiser mes seins, mes si petits seins que je désespère de voir un jour grandir, mais cela ne se voit pas sous le pull gris réglementaire.
Je me retourne, et avec un gentil sourire un peu contrit, celui de l'élève repentante et soumise, je dis : « Bonne nuit, professeur Malfoy. »
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Lorsque je sors de la salle de Métamorphose, refaisant rapidement ma queue de cheval, je vois une ombre se détacher de la muraille grise, et je devine plus que je ne reconnais Scorpius.
Dans la semi-pénombre du couloir où les torches crachotent une lumière aux ombres capricieuses et un peu inquiétantes, ses cheveux clairs prennent des reflets presque cuivrés et les rayures jaune de sa cravate se détachent nettement sur le fond noir des Poufsouffle.
« Tu ne devrais pas être là, comme ça, tu vas finir par te faire prendre, » je lui reproche doucement car il a récemment pris l'habitude de venir m'attendre lorsque son père me donne une retenue. Je me demande ce que dirait le professeur Malfoy s'il savait cela. Je me demande s'il le sait déjà.
« J'attends que mon père ait fini de surveiller ses heures de colle pour pouvoir aller lui parler, je ne vois pas qui trouverait à y redire, » se défend tranquillement Scorpius.
« Tu sais, les Poufsouffles sont censés être gentils, naïfs et honnêtes.
─ Et bien, » dit-il à mi-voix, avec un ton de conspirateur comme dans les vieux films moldus d'espionnage qu'Albus, Michaël et lui aiment tant pour une raison qui me dépasse, « toi et moi nous savons que je suis un Serpentard infiltré. »
Un petit rire, plus par habitude qu'autre chose, parce que si cette blague n'a pas été faite cent fois, alors elle ne l'a jamais été, et nous nous dirigeons vers nos salles communes respectives, dont le chemin passe, par le plus grand des hasards (et un léger détour) par le couloir qui mène aux cuisines.
Les elfes sont comme toujours ravis de nous accueillir. Au début, ils se méfiaient un peu de moi, la fille de la redoutable Hermione Granger, libératrice auto-proclamée de la gent elfique, mais comme je ne leur ai jamais distribué ni tracts les encourageant à revendiquer leurs droits ni la moindre pièce d'habillage afin de les affranchir, ils ont fini par se rassurer. En vérité, ils s'adressent plus volontiers à Scorpius qu'à moi (une vraie famille, ça les Malfoy, qui maltraitent correctement ses elfes et ne leur parlent pas d'aberration comme un salaire ou des vacances), mais ils ont cessé de se cacher derrière les buffets et de se réfugier en haut des armoires quand j'arrive.
Il est presque onze heures, et Scorpius et moi entamons joyeusement un pique-nique près de la grande cheminée où deux bœufs rôtiraient à l'aise mais où seules persistent au milieu de la cendre grise quelques braises plus brillantes que des joyaux.
Au menu, l'inévitable salade de pommes de terre, les sandwichs et le poulet froid. C'est à se demander si les elfes préparent chaque soir ce genre précis d'en-cas pour les fringales nocturnes du corps enseignants et des étudiants assez chanceux pour connaître le chemin des cuisines.
Le jus de citrouille est délicieusement frais dans ma gorge assoiffée et après une seconde part de mousse au chocolat, je ne tarde pas à ressentir un frisson de bien-être mêlée à une douce langueur.
Je baille, m'étire, puis je jette un coup d'œil à l'horloge pour m'apercevoir qu'il n'est pas loin de minuit. Le temps passe toujours à une vitesse affolante quand je suis avec Scorpius. Si seulement il pouvait s'écouler aussi vite lorsque je suis en Histoire de la Magie… dont j'ai cours dans un peu plus de huit heures et demie.
« Scorpius, il va falloir y aller. Sinon, demain je ne vais juste pas pouvoir me réveiller. »
Il a bien une vague moue de protestation, mais je le suspecte de s'être à moitié endormi quand je lui racontais ce que cette sale chipie de Melanie Bletchey avait fait aux cheveux de ma pauvre Clara, une seconde année Sang-de-Bourbe que je n'ai pas pu m'empêcher de prendre en pitié l'année précédente et avec qui j'entretiens depuis une relation qui oscille entre un ersatz de préoccupation maternel et un animal familier légèrement casse-pied.
Nous nous levons sans entrain, peu enclins à quitter la chaleur qui règne près du foyer, puis après un remerciement aux elfes, hautain et dédaigneux de sa part, plus poli de la mienne mais tout de même assez froid pour qu'ils ne se mettent pas à croire que je me prends d'affection pour eux et qu'ils recommencent à grimper sur les meubles quand ils m'aperçoivent, et nous revoilà dans les couloirs de Poudlard.
Nous nous déplaçons avec plus de précautions que tout à l'heure. Un professeur ou un préfet aurait sans doute accepté l'excuse de la retenue à onze heures, mais à minuit, c'est nettement moins probable. Pourtant, cela fait aussi partie du charme de ces petites réunions secrètes. Nous arrivons bientôt au croisement où nos chemins se séparent, sur la gauche pour lui tandis que je me dirige vers les cachots, à droite.
« Merci d'être venu m'attendre, Scorpius, je chuchote.
─ Je ne comprends pas pourquoi mon père te donne autant de retenues depuis l'année dernière…
─ Le charme Weasley combiné à l'excellence Granger a sans doute fini par avoir raison de sa santé mentale. »
Il rit, mais un peu jaune. Les Poufsouffles ne sont ni gentils, ni sincères, ni naïfs. Ils sont loyaux, et sa loyauté est divisée entre son père et moi. De tout son cœur, il souhaiterait nous voir nous entendre. Fugitivement, je me demande ce qu'il dirait s'il savait ce qu'il en est, pour de vrai. La pensée m'est pénible et assombrit ce qui était jusque-là une excellente soirée.
« Allez, bonne nuit Scorpius. » Je m'éloigne déjà, car il n'est guère prudent de se tenir là et j'ai soudain l'urgent besoin d'une douche brûlante et de me changer.
« Rose, attends, m'interpelle-t-il alors que je suis à quelques pas.
─ Quoi ? Parle moins fort, tout le château va nous entendre ! »
Il a l'air affreusement embarrassé, puis comme on se jette à l'eau, il dit : « Le bal de Noël, est-ce que tu…
─ Mila Davies rêve d'y aller avec toi, » je l'interromps très vite avant qu'il puisse finir sa phrase. « Je m'arrangerai demain pour rester seule avec elle après l'Histoire de la Magie, tu n'auras qu'à venir nous parler en allant en Sortilèges. »
Il va dire quelque chose, et je sais déjà ce que c'est, alors après un dernier signe de la main, je me précipite vers les cachots. S'il m'appelle, le sang bat si fort à mes oreilles que je ne l'entends pas.
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J'ai eu l'occasion de visiter les quatre salles communes de Poudlard, exploit guère étonnant quand vous avez pour parenté la moitié de la population estudiantine, j'exagère à peine, la lignée Weasley est fabuleusement prolifique, et c'est peut-être d'une partialité outrée de ma part, mais je trouve que la salle commune de Serpentard est de loin la plus démentielle. Elle est située sous le lac.
Sous le lac.
Un aquarium géant !
J'admets que les nouveaux venus peuvent y ressentir un léger sentiment de claustrophobie les premiers jours, mais lorsqu'on s'habitue, c'est tout simplement fantastique. Je ne sais combien de Sang-Purs ont posé leurs augustes fessiers sur les appuis des vastes baies vitrées pour admirer l'eau mouvante et entrapercevoir les créatures fabuleuses qui y vivent, mais je ne dois pas être très éloignée du compte si je réponds : tous.
Le reste de la décoration est plutôt sombre et opulente (vieux bois, vieux cuirs, vieux cuivres, vieux portraits de vieux grincheux) et en dehors de quelques rares tâches de couleurs, un tableau d'affichage obstinément vide, des posters des équipes de Quidditch, quelques affiches de groupes à la mode ou l'étrange canard turquoise conjuré il y a huit ans par un élève de cinquième année et qu'aucun sort n'a jamais réussi à faire disparaître (de toutes manières, maintenant Herbert fait partie du décor et certains élèves, quoiqu'ils le nient farouchement, lui refilent même du pain en douce) et qui volète de ci de là, elle ressemble un peu aux bibliothèques des universités moldues comme on les voit dans les films.
Une tâche d'un rose violent, au pied de l'escalier qui mène au dortoir des filles m'attire l'œil, et je retiens un soupir. C'est aux préfets de s'occuper de ça, Merlin, et même si je caresse l'espoir d'être nommée préfète l'année prochaine malgré mes nombreuses retenues avec le professeur Malfoy, je n'ai pas tellement envie de m'occuper de Clara en ce moment.
Clara est une espèce d'anomalie dans l'univers Serpentard, le genre d'étrangeté qui fait penser que le Choixpeau Magique a fait son temps et que le moment est venu pour lui de profiter d'une retraite bien méritée sur une plage au soleil ou en tout autre lieu dans lequel un chapeau magique et bavard est supposé aller se reposer.
Contrairement à une idée farouchement enracinée dans la mentalité collective, il n'y a pas que des Sang-Purs qui vont à Serpentard. Toutes les maisons ont leurs nobles familles, et ce n'est pas demain que vous verrez un Bones ou un Smith ailleurs qu'à Poufsouffle ou un Carmichaël ou un Davis en dehors de Serdaigle. Ça a sans doute quelque chose à voir avec l'éducation que les enfants reçoivent avant d'aller à Poudlard, et il n'y a rien de très étonnant qu'ils voient le monde à la manière de leurs parents, qui souvent se marient avec des camarades de maison, et qu'ils finissent donc, inévitablement, dans le même groupe qu'eux. (Il y a des exceptions, bien sûr, il y a toujours des exceptions, ma petite personne, sans aller plus loin) Puis il y a les gens moins marqués par la société sorcière, par le clivage qui se produit à Poudlard, comme les Sang-Mêlés ou les Sang-de-Bourbes, et qui sont répartis selon leurs aptitudes. Traditionnellement, Gryffondor écope des courageux, Serdaigle des studieux, Poufsouffle des obstinés et Serpentard des tiques tenaces qui survivront à toutes les tempêtes (l'expression est de Papa, et Maman lui a jeté son regard qui signifie toi-et-moi-nous-allons-avoir-une-discussion-quand-les-enfants-ne-pourront-pas-nous-entendre-et-tu-vas-regretter-d'être-né, mais la formule ne me déplaît pas) Bien sûr, ce sont des personnalités en devenir, des possibilités, des plantes qui doivent s'épanouir comme dirait Neville, mais je me demande bien où est la tique avide de survivre dans Clara. Quand ses cheveux ne sont pas roses, gracieuseté de Melanie Bletchey, une fille de mon année qui m'apprécie autant que je l'aime, et ce n'est pas peu dire, ils sont bouclés, d'un blond cendré plutôt joli, entourant un visage rond et un peu fade où des grands yeux d'un bleu délavé contemplent le monde avec un étonnement mêlé d'une crainte perpétuelle.
Elle ressemble de façon frappante à un mouton, avec même une petite voix tremblante curieusement aigue et elle est devenue le bouc-émissaire d'à peu près toutes nos camarades qui sont trop faibles pour s'attaquer à des morceaux plus costauds.
Dans l'absolu, et particulièrement ce soir, elle m'agace, mais je ne peux m'empêcher de la prendre en pitié. Et puis j'ai un peu peur d'elle. Elle n'a rien qui inspire la peur pourtant mais je pense à ce qui se dit sur le pouvoir et la solitude et la haine, et sur le fait que Serpentard a engendré plus de sorciers maléfiques que toutes les autres maisons réunies. Que se passe-t-il quand une Clara, toujours détestée, rejetée et méprisée met la main sur un livre de magie noire ?
« Clara, je dis, en lui secouant l'épaule, Clara, qu'est-ce que tu fais-là ? »
Elle s'éveille aussitôt, et elle a un geste de recul instinctif avant de me reconnaitre.
« Oh, Rose, où étais-tu ? Tu ne rentrais pas, et j'avais si peur !
─ J'avais une retenue avec le professeur Malfoy.
─ Je le déteste ! Pourquoi il est si méchant avec toi ? Il te met toujours en retenue !
─ Ce ne sont pas tes affaires et ça n'explique pas ce que tu fais là, Clara, pourquoi tu n'es pas dans ta chambre ?
─ Melanie a dit qu'il y avait des doxys dans mon lit ! »
Un bref instant, j'imagine Melanie assez stupide pour volontairement introduire des doxys dans Poudlard, et particulièrement dans le dortoir des Serpentard mais même elle ne peut être idiote à ce point.
« C'était une simple plaisanterie, Clara. Pas très drôle, mais bon, Melanie n'est pas assez intelligente pour être drôle…
─ Mais elle m'a montré des crottes ! Il y en avait plein mes draps et dans mes affaires ! »
Je lâche à demi un juron, tant à cause de cette peste de Melanie que de la naïveté invraisemblable de Clara. Mais elle est d'origine moldue, je me rappelle, une Sang-de-Bourbe, comme on dit, même si on ne doit pas le dire. Et ça a beau être sa deuxième année, tout reste nouveau pour elle. S'il y a des licornes, des araignées géantes et des centaures dans la forêt qui borde le parc, s'il y a un calamar géant et des sirènes dans le lac, pourquoi n'y aurait-il pas des petites créatures venimeuses dans ses draps ?
« Demain, je lui dis, nous nettoierons tes affaires, je parie que ce sont juste des crottes de souris, puis tu iras à la bibliothèque et tu liras un livre sur les doxys pour pouvoir les reconnaître et t'en défendre.
─ Mais ce soir ? »
Je grogne. D'une manière ou d'une autre, je savais qu'on allait en venir là.
« Ce soir, tu dors avec moi. »
Son visage s'éclaire, et elle se jette dans mes bras.
« Merci, merci, Rose, je ne sais pas ce que je ferais sans toi. »
Et sans humour, je me dis que c'est peut-être sa manière à elle de survivre, une manière bien digne d'une tique, attendre, puis s'accrocher au premier mammifère à sang chaud qui passe.
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J'ai couché Clara dans mon lit. Sa tête avait à peine touché l'oreiller qu'elle dormait déjà. Après avoir fermé les rideaux du lit, j'ai jeté un charme d'intimité. Il est un peu différent du sort standard puisque même s'il n'est pas plus difficile à défaire que sa version courante, il occasionne à l'indiscret d'effroyables démangeaisons au niveau de l'entrejambe pendant les vingt-quatre heures qui suivent. Courtoisie de George Weasley à ses chers enfants, nièces et neveux avec serment de ne jamais en révéler le sortilège. Aucun contre-sort connu, à moins de baigner en permanence les parties concernées dans de l'essence de Murlap pour apaiser la terrible irritation.
Arrivée dans la salle de bain, je me déshabille rapidement, en mettant immédiatement ma culotte souillée et ma jupe également salie dans le conduit de vide-linge qui aboutit directement à la buanderie. Je me fiche de ce que les elfes peuvent en penser, de toutes manières, en travaillant dans un pensionnat mixte, je doute que quoique ce soit puisse les impressionner, mais je ne tiens pas à ce qu'une camarade inopinément réveillée et se rendant aux toilettes découvre certains de mes dessous.
L'eau est brûlante, si chaude, qu'on dirait qu'elle en est presque froide. Ma peau rougit comme un homard, alors que sans me savonner, je profite simplement de la sensation ardente du flot qui sort du pommeau de douche.
Je ferme les yeux, et je me demande ce que ça ferait de l'avoir, lui, près de moi, dans cette cabine de douche où nous serions trop serrés, où nos corps se mouleraient l'un dans l'autre. C'est enivrant de l'imaginer près de moi, au cœur du dortoir de Serpentard, là où tout le monde pourrait nous surprendre.
Ses bras autour de moi, ses mains sur mes hanches, mes seins, mon ventre, caressantes, câlines, son souffle plus chaud que toute la vapeur qui m'entoure et ses lèvres qui se poseraient sur ma gorge, ma nuque, tandis que je sentirai au creux de mes reins l'endurcissement de la manifestation de son désir.
Ce serait tendre, parce que malgré tout le pouvoir qu'il m'a donné ou que j'ai pris sur lui, il ne m'a jamais donné celui de la tendresse.
Finalement, je prends une généreuse dose de gel, presque glacé en comparaison de la chaleur de l'habitacle, et je me savonne vigoureusement, depuis les cheveux jusqu'aux pieds en nettoyant plus soigneusement les restes de notre étreinte (joli mot, étreinte. Accouplement conviendrait sans doute mieux, mais il est tard, et j'aspire à un peu de poésie) afin qu'il n'en reste rien.
Hors de la cabine de douche, et malgré la vapeur sur les glaces au-dessus des lavabos, il fait froid. Je me sèche rapidement, grimace en démêlant mes cheveux qui, héritage maternel, frisent lorsqu'ils sont mouillés, et finit par les sécher d'un rapide sort qui les emmêle à nouveau. Mais je suis simplement trop fatiguée pour me soucier de ça. A nouveau, je les rattache dans mon habituelle queue de cheval, enfile une chemise de nuit propre et un peu empesée et qui sent la lavande (bénis soient les elfes qui repassent absolument tous les vêtements), et je me glisse jusqu'à mon lit.
Au passage, je jette à celui de Melanie un léger sort de refroidissement qui la fera grelotter toute la nuit malgré les couvertures, et après avoir désactivé le sort qui entoure les rideaux de mon lit, je trouve les trois quart du matelas occupé par Clara. Je la pousse vers le bord, sans ménagement, vérifie mon réveil, referme les rideaux, lance à nouveau le charme d'intimité, et ma baguette sous mon oreiller, je plonge dans les béatitudes du demi-sommeil. Immédiatement, le corps chaud de mon envahissante hôte de la nuit se colle contre le mien, et ce n'est pas désagréable, même si ses cheveux me chatouillent un peu le menton.
Je ne tarde pas à m'endormir.
L'homme de mes rêves est blond, ce blond presque trop clair comme le sont les cheveux des Malfoy, mais il est loin et de dos, et je n'arrive pas à discerner s'il s'agit de Scorpius ou de son père. Pourtant, je sais qu'il faut absolument que je le rejoigne, que je lui parle, parce que j'ai quelque chose de très important à lui dire. Je cours, à perdre haleine, c'est si important ! et au moment où je vais l'atteindre, au moment où je vais le toucher, et où il va devoir se retourner, et où je vais voir son visage, mes mains se transforment en cendre, et le réveil sonne.
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Pensez au guide ! (Il a besoin de gagner des reviews pour nourrir sa nombreuse famille...)
