Disclamer
Les personnages ne m'appartiennent pas.
Inspiré d'une chanson de Louise Attaque, que je vous conseille afin de vous mettre dans le bain.
Bonne lecture !
Tes yeux se moquent
Dans la nuit noire qui borde le long chemin tortueux qu'est ma vie, je rentre chez moi, l'esprit vide, ma guitare battant ma cuisse dans son étui.
Je remis quelque peu mes cheveux roses en place avant de rentrer dans l'immeuble miteux, dans mon appartement sordide, dans un quartier pourri...
Heureusement, tout ceci ne sera qu'un souvenir.
-Tu pars demain ?
Tu es là, tel un ange habillé de noir, pull noir, jeans noir, Docs noires, ce depuis le premier jour.
-Oui, Vexen. C'est demain, je vais à Londres.
-Une offre que tu ne peux pas refuser, je suppose...
J'essaye de le regarder dans les yeux, il me fuit.
-Cela fait 5 ans que c'est comme ça... C'est ta chance, saisit la...
-Vexen...
Je dépose mon étui et m'approche de lui, lui saisissant délicatement le menton.
-Pourquoi tu ne me regardes pas ?
-Laisse moi.
-Pourquoi tu pleures ?
-Tu m'abandonnes... Encore.
Sans rien te dire, je te prends dans mes bras.
-Viens...
Ce soir, c'est l'amertume de ce départ qui devait se lire dans mes yeux, pendant que je te faisais l'amour, tu n'osais me regarder, sauf lorsque je m'allongeais en t'enlaçant, ton dos contre mon torse. Je t'ai senti te retourner.
Je me moque, que tu ne m'aies pas regardé, car ce soir, sur moi, t'as posé les yeux.
Le matin vint trop tôt.
Tu ne te lèves pas, car tu sais ce qu'il se passerait.
Mes yeux se brouillent, ce jour n'apparaissant plus très clair.
Qu'est ce que je fait ?
Je suis à présent sur le palier de cet appartement pourri, le vingtième qui nous sert de maison en 5 ans, au gré de mes déplacements, et toi, tu me suis, sans rechigner.
Cette fois, c'est différent.
Cette fois il ne me suivra pas.
Il ne me suivra plus.
-Tu es sur ?
-Oui Marluxia.
Automatiquement, je porte la main à ma clavicule, ou une toute petite marque en forme de cœur s'estompait déjà.
J'aurais tellement voulu te dire... Tellement de choses...
Des choses imbéciles, simples, comme une invitation à dîner, à déjeuner...
Ou un nouveau départ.
Oui...
Mais...
-Allez, tu vas rater ton avion.
Tu refuses la tentation, une ultime fois.
Le vide. Tu ne me regardes pas. Tu ne me regardes plus.
Ou bien ?
Je me moques que ce soit la fin.
Cela l'est pour toi.
Je me moques que tu dises que tu ne veux plus.
Car tu a fait ce geste, qui signifie que ça continue.
Et je me moque, que tu ne m'aies pas regardé...
Et je me moque, que tu ne m'aies pas regardé...
Car sur moi...
Tu as posé tes yeux.
Tu m'as choisi.
Et dans ce couloir sordide, je souris.
