Titre : Un rêve Egoïste
Auteur : Nefer (moi)
Disclamer: les personnages de cette fanfic ne sont pas à moi. Ils sont la propriété de Masashi Kishimoto
Avertissement : J'ai commencé l'écriture de cette fanfic en 2006 avant de la mettre en hiatus. Comme elle était ma première fanfic, j'ai décidé d'en reprendre l'écriture pour la finir, sans en modifier pour autant les anciens chapitres, en dépit de leur moindre qualité.
Ainsi les 10 premiers chapitres datent de 2006, alors que la suite a été écrite à partir de 2014. J'ai tenté de garder une certaine cohérence d'écriture, mais malgré tout il y a une évolution (en mieux j'espère).
Bonne lecture.
Prologue: L'énonciation d'un souhait
Le soleil du matin avait chassé les ombres qui obscurcissaient encore la clairière. Le vent chaud du printemps venait caresser son corps à présent si froid.
Elle tenta de bouger sa main, mais son corps, déjà anesthésié par de trop profondes blessures, n'obéissait plus à sa volonté.
Elle gisait là, au milieu de nul part, attendant que la mort vienne l'emporter.
Elle ne craignait pas la mort car rien ne la retenait plus à cette vie. Ses amis, sa famille l'avaient trahie, abandonnée, reniée.
Elle, de son côté avait accompli sa mission, celle de protéger ce monde, ces gens qui la haïssaient et pour qui elle avait tant d'affection.
Le but premier de son existence avait été réalisé, elle avait tenu bon dans l'adversité et n'avait à cette heure rien à regretter
Elle sourit. Ce lieu était vraiment agréable, l'endroit idéal pour une sieste à l'ombre des arbres. Le ciel au-dessus d'elle, si bleu et calme, lui parut alors immuable, indifférent à la bataille sanglante qui avait eu lieu quelques heures auparavant.
Elle tendit l'oreille, les sons lui parvenaient à présent difficilement, déformés par son état semi-comateux. Pourtant en se concentrant dans un ultime effort elle parvient à distinguer le chant clair de l'eau d'un ruisseau, et le concert joyeux d'oiseaux venus se désaltérer dans l'onde pure au petit matin.
Enfant elle aimait, juste avant l'aurore, sortir à pas de loup de sa chambre pour rejoindre le grand jardin qui s'étendait au pied du palais familial. Elle allait saluer son ami le grand chêne, se cacher dans le creux de son tronc imposant et y contempler l'éveil du monde.
D'abord, avant même les premières lueurs du jour les oiseaux s'éveillaient. L'agitation était grande, et tous en chœur ils se mettaient à saluer la venue prochaine de leur astre roi. Comme répondant à cette invitation l'aurore toute vêtue de pourpre embrasait le ciel, ravivant par la même la flore endormie. Celle-ci déployait alors sa robe parfumée parsemée de perles d'eau. Attirés par ce présent royal les insectes à leur tour sortaient de leur torpeur et venaient saluer le jour.
La jeune femme se laissa porter par ce songe d'aube éternelle. Elle ne sentait ni n'entendait plus rien à présent. Tout devint noir et froid. Le vent ne la faisait plus frémir.
Elle allait expirer son dernier soupir sans remords ni regrets, mais soudain un soubresaut la ramena un instant à la vie. Dans un ultime effort elle articula quelques mots qui sortirent dans un dernier murmure, puis tous ses muscles se relâchèrent, ne laissant là que le corps sans vie d'une jeune femme dans ce décors paradisiaque.
Seul le vent put entendre sa dernière supplique.
"Je voudrais être heureuse"
