Me revoilà ! Après un bon moment d'absence, je suis de retour avec pleins d'idées. Commençons d'abord par cette fic. Elle sera en trois volumes, dont la publication sera sûrement espacée vu que j'ai d'autres histoires en tête.

Voici le premier volume, en espérant que ça vous plaise pour que je puisse faire les deux autres . Persos de FMA pas, à moi, ça vaut pour toute la fic. Bonne lecture.


« Je ... je ne peux pas ... accepter ! »

« Alors regarde la Mort prendre son dû !

« NON ! Non pas ça ! Ne faites pas ça ! Je ... c'est d'accord. J'accepte. »

« Biiien ! »

Que ... qu'est-ce que c'était que ça ? Et qui parlait ? C'était flou. Que s'était-il passé, pourquoi une telle peur ? C'était étrange. Incompréhensible même. Ca n'augurait rien de bon, rien du tout. Mais avant d'obtenir des explications, allons plutôt voir ce qui se passe à Central. Central, la pus grande ville du pays d'Amestris, le pays de l'alchimie guerrière. Là où l'armée régnait. Dans cette cité quelque chose était sur le point de surgir.

Une chose venue réclamer ce qu'on lui doit. Venez. Approchez mais en silence. Nous sommes dans une petite rue, déserte pour le moment. Le silence régnait, oppressant, angoissant. Même pas un aboiement de chien errant, ou de chant d'oiseau. Rien. Tout à coup, un grondement retentit. Et puis ... une fissure dans le béton. La fissure se divisa, se prolongea, avant que le bitume ne soulève par pans entiers. Une main sortit enfin, suivie d'une autre. Petit à petit, une femme sortit du sol.

Elle arborait une étrange tenue, ancienne visiblement. Son buste était orné d'un imposant pectoral en or, comportant des parties en rubis. Il cachait un haut s'arrêtant juste sous la poitrine, aux manches courtes et en lin blanc fin. Ses biceps étaient ornés de bracelets d'or, tout comme les poignets. Le bas était une jupe longue, ouverte sur un côté et dévoilant les jambes. A la taille, sous le nombril plus précisément, se trouvait une ceinture assortie au pectoral.

Mais le plus curieux était une espèce de grand serpent qui ornait sa tête. On aurait dit qu'elle avait pris la dépouille d'un cobra et qu'elle s'en était coiffée. Ainsi, distinguait-on la tête du reptile, les orbites et sa collerette. Le serpent avait une couleur sable, et descendait jusqu'aux genoux.

La femme quant à elle, possédait une peau mate, d'une belle couleur. Ses cheveux presque entièrement cachés par la peau du cobra éatient bruns, et tressés par endroits. Elle ouvrit ses yeux, et observa l'endroit. Des yeux rouges comme le sang, dont la pupille était fendue. Elle se tint immobile un instant, semblant réfléchir. La femme huma l'air un instant. Un sourire sadique, avide, étira ses lèvres charnues. Et puis elle se mit en marche.


Sa nature la guidait. Pas besoin de connaître les lieux. Après près d'une heure de marche, l'étrange femme sortie de la terre s'arrêta devant une demeure. Ses yeux couleur sang, à l'éclat glacial, scrutèrent la maison un instant. Peu après, la porte d'entrée vola littéralement en éclats. Et quand je dis éclats, pensez puzzle. Les morceaux de bois, pas bien grands, jonchaient le couloir. Un bruit de pas de course se fit entendre.

Un homme parut, stupéfait et inquiété par le vacarme. La femme lui adressa son sourire le plus carnassier.

« Tu te souviens de moi ? »

Vu la blancheur, que dis-je la pâleur, la transparence même, qu'afficha l'interpellé, on pouvait dire que oui. En matière de blanc, les lessives pouvaient aller se rempaqueter.

« V ... vous ... ici ... » articula le maître des lieux.

« Oui ! Et je suis venue réclamer mon paiement ! » répondit la visiteuse en s'avançant.

Ses sandales fines écrasèrent le bois sur son passage. L'homme en face d'elle paniqua complètement.

« Vous ne pouvez pas ! Pas maintenant c'est impossible ! » s'écria-t-il.

« Oh que si je peux ! Et je n'accepte aucun refus ! » répliqua la femme implacable.

Le propriétaire de la porte explosée se sauva. Il courut dans un couloir, et ouvrit une porte à la volée. Ses yeux fouillèrent frénétiquement la pièce, cherchant un moyen de défense. N'importe lequel, mais un. Il l'entendait approcher. Pourquoi n'y avait-il que des livres dans cette bibliothèque ? sembla-t-il penser.

Euh ... ben je sais pas mon gars. Moi je veille toujours à camoufler un bazooka dans un dico. Hé rigolez pas, c'est utile. Notre ami mal barré dans la pire des galères avait l'air de le penser. Sa visiteuse arriva dans la pièce. La panique ayant atteint son paroxysme, il s'empara du premier objet à sa portée pour se défendre. En l'occurence, un roman dans le style pavé. Il le lança de toute ses forces en direction de son adversaire. Mais elle l'attrapa d'une seule main, et y jeta un oeil. Des contes.

« Chez vous on dit : les bons « contes » font les bons amis. J'ignorais toutefois qu'il fallait les jeter à la figure. » commenta-t-elle.

Le livre tomba en poussière entre ses mains. Il était devenu du sable. Elle fit un pas en avant. Le malheureux saisit une statuette, qui suivit les traces ou plutôt la trajectoire du livre. Seulement elle connut le même sort que son prédécesseur. Commençant à comprendre qu'il était perdu, l'homme tenta de supplier la femme.

« Pas maintenant ! Par pitié pas maintenant ! Ma vie est ... »

« Tu as eu ce que tu voulais, comme le spécifiait notre accord. J'ai rempli ma part du marché, à toi de remplir la tienne ! » rétorqua la femme, dont la voix venait de monter d'un ton.

Il était tombé à genoux. Les larmes commençaient à couler.

« Laissez-moi dire au revoir à ma famille. Ma femme, mon fils, le bébé ... »

« Rien du tout. »

« Pitié ! »

« J'ai dit rien à faire. »

Le reste se passa rapidement.Un sifflement retentit, une ombre s'agrandit pour former la vision de la fin d'une vie. Il y eut un hurlement, puis plus rien. Plus d'homme ni de femme. Juste un tas de sable, avec dessus une pièce. C'est cet objet que les policiers, puis les militaires allaient retrouver souvent. En or, plus grandes que leur pièces de monnaie à eux, avec un oeil d'émeraude gravé dessus. Car à partir de ce moment-là, plusieurs autres cas similaires furent signalés.


Des personnes disparaissaient, et l'on ne retrouvait que des monticules de sables avec la fameuse pièce. L'affaire étonnait tout le monde : que signifiait la pièce ? Pourquoi était-elle posée sur du sable ? On voyait bien que tout s'était passé dans la force, pourtant il n'y avait pas de trace de sang. Et personne n'avait rien vu. L'affaire échoua donc à des personnes que je ne présente plus : l'équipe Mustanguienne. Ce fut Havoc qui passa le dossier relatant ces cas de disparition à son chef.

« Du sable ? Et c'est tout ? » demanda Roy Mustang, colonel de son état.

« Non il y a cette pièce là. Elle est toujours dessus.» précisa le blond.

Le militaire brun tourna une page, pour découvrir un croquis de l'objet. Il reconnut la patte du major Armstrong, armoire à glace croisée avec Monsieur Propre. Le haut-gradé observa le dessin. La pièce était la signature du coupable, à n'en pas douter.

« ... »

Durant un instant, il crut voir l'oeil briller, mais surtout il crut entendre le sifflement d'un serpent. Aussi releva-t-il vivement la tête.

« Qu'y a-t-il ? » demanda Havoc.

« J'ai entendu siffler. »

« ?? »

« On aurait dit un serpent. » reprit Roy.

Le sous-lieutenant blond haussa un sourcil. Un serpent ? Ici, au Q.G ? Il ne manquerait vraiment plus que ça. Roy se rendit à son bureau, le dossier à la main. Il poursuivit sa lecture une fois installé, pendant que son subordonné expliquait les faits aux autres. La principale raison pour laquelle les militaires avait reçu le cadeau, c'était parce que dans le lot des victimes se trouvaient trois alchimistes d'Etat.

« Mais ... je les connais. Ils étaient à la guerre d'Ishbal ... » songea le colonel.

Comme toujours à la mention de ce nom, une foule d'images très déplaisantes remontaient à la surface. Depuis le temps, il avait appris à les refouler pour se concentrer sur autre chose. Du moins la journée. Ishbal ... le mot résonna dans son esprit. De nouveau le croquis de la pièce en or se trouva en face de ses prunelles noires.

« Ssssssss ... »

Encore ce sifflement. L'oeil de reptile dessiné brilla encore. Le colonel ressentit soudain une démangeaison au niveau de la hanche. Machinalement, il y porta une main, mais quand il se rappela ce qui s'y trouvait, il pâlit. Ses yeux s'écarquillèrent.

Il n'avait pas ressentit cette démangeaison depuis ... Durant un instant la connexion refusa de se faire dans son cerveau. Riza, qui gardait toujours un oeil voire quatre sur son supérieur, nota la crainte apparue sur son visage.

« Quelque chose ne va pas mon colonel ? » interrogea-t-elle.

Tous les regard s'étaient aussitôt tourné vers le brun. Il fallait dire que quand quelque chose n'allait pas pour lui, ça rejaillissait à un moment ou à un autre. Donc autant être informé le plus rapidement possible.

« Euh ... ce n'est rien ne vous en faites pas. Je me suis rappelé que j'avais oublié quelque chose. » répondit Roy.

Les autres soldats s'entreregardèrent brièvement, puis attendirent la réaction de leur lieutenant. Elle connaissait le colonel sur le bout des doigts. Après un court instant de silence, durant lequel Riza avait cherché à savoir s'il disait la vérité, elle parut se satisfaire de cette réponse.


Tout le monde allait par conséquent se remettre au travail, quand soudain la porte s'ouvrit, sur un « Salut la compagnie ! » Hughesien. Seul Mustang ne remarqua pas l'arrivée de son meilleur ami. Ce dernier marcha alors rapidement vers le colonel, et posa brutalement ses mains sur le bureau.

« Yo Roy ! J'ai de nouvelles photos à te montrer ! »

« AAAH ! » cria Mustang.

Ce violent sursaut de sa part surprit tout un chacun. Montrer sa peur n'était vraiment pas dans les habitudes du haut-gradé. Maes et Riza en furent les plus étonnés, et sûrement les plus alarmés. Roy poussa un gros soupir de soulagement en découvrant que ce n'était que son meilleur ami qui l'avait apostrophé de la sorte.

« Maes ... j'ai du travail, alors sois gentil abrège. » fit Roy plus calmement.

« Ca n'a pas l'air d'aller toi. » remarqua Hughes.

« Siiii, mais ça irait encore mieux si tu arrêtais de tourner autour du pot. »

« Ah désolé, mais quand il s'agit d'Elysia il n'est pas question d'abréger ! » répliqua Maes.

« Tu préfère que ce soit ta vie que j'abrège ? » lança Roy en sortant un gant.

« Muf ! Quel sans coeur tu es ! »

Maes fit mine de bouder. Roy sentit sa hanche le démanger encore, ce qui n'était pas fait pour le calmer.

« Qu'est-ce qui t'arrive ? » fit soudain Maes;

Il venait de remarquer que son ami se dandinait sur sa chaise. De nouveau, la réponse fut qu'il n'y avait rien.

« Hawkeye, vous pourriez tout de même lui permettre d'aller aux toilettes ! Il va se faire dessus si ça continue ! » lança le brun à lunette en se tournant vers la blonde.

« Mais je ne ... » commença l'intéressée.

« Bonneidéemerciàplustard! » coupa Roy en bondissant de sa chaise.

Il sortit du bureau en trombe, sous les mines stupéfaites des autres soldats. C'était donc ça son malaise ? La simple envie de se soulager ? Riza eut du mal à y croire. Elle regarda Hughes, qui haussa les épaules. Néanmoins, lui non plus ne croyait pas que ce soit la véritable raison. Pendant ce temps-là, Mustang était entré comme un boulet dans les toilettes. Il entendit d'ailleurs un BAM retentissant. Et quand il regarda derrière ...

« Oh là merde ! J'ai assommé un général !!! » s'exclama-t-il.

Eh oui, en entrant comme un malade il venait de commettre une sacrée gaffe. Malgré tout, il ne pouvait décemment pas le laisser orner le carrelage. Il le prit donc par les épaules et le tira loin de la porte assommante. Quelques instants plus tard, le général se réveilla, et demanda ce qui s'était passé. Mustang feint l'ignorance, et le haut-gradé finit par le remercier de ses soins. Enfin, il partit. Roy se précipita vers une glace, se mit de côté et baissa le haut de son pantalon.

« Et merde ! » lâcha-t-il.

Ce qu'il voyait dans le miroir ne le rassurait pas du tout. Il déglutit. Comment allait-il s'en sortir cette fois ? Après quelques instants passés à s'observer, il regagna son bureau, mal à l'aise comme jamais. Naturellement cela se ressentit : Roy était nerveux, tendu. Il sursautait au moindre bruit. Mais les nuits étaient pires.


Ce soir-là, le colonel rentrait d'une journée éreintante. Les disparitions étranges continuaient, et toujours aucun résultat. Tout en se déshabillant, Roy réfléchissait.

« Je crois que je n'ai plus le choix ... je vais devoir leur dire ce que je sais. Mais ça va être difficile. Très difficile. »

Il se coucha, non sans soupirer. Le sommeil pourtant ne fut pas long à venir. De même que les rêves. Rouge ... tout autour de lui. Le ciel, le sol, les murs ... rouge. Où était-il ? Roy se vit commencer à marcher. Le paysage n'était que ruines. Pire encore, il y avait des cadavres à moitié dévorés. Le beau brun eut la nausée. Et cette odeur ... une odeur de mort.

« Mais qu'est-ce que c'est que cet endroit ? »

Roy continua d'avancer. Il n'y avait pas un bruit.

« Sssssss. »

Roy fit volte face. Des serpents. Par dizaines. Tous obliquaient vers lui. Mustang tendit une main, mais s'aperçut que non seulement il n'avait pas ses gants et qu'il était en pyjama. Autrement dit il n'avait plus qu'une option : la fuite. Il décampa, seulement vous savez comment sont les rêves. Les fuites sont parfois terriblement ralenties on ne sait pourquoi. Les serpents eux, ne l'étaient pas. Ils étaient tout près à présent. Sauf qu'au lieu de l'attaquer, ils se mirent soudain à s'entasser les uns sur les autres. Roy remarqua qu'ils paraissaient fusionner.

Au bout de quelques instants, ce curieux spectacle donna naissance à un serpent énorme. Le reptile, un cobra, se redressait face à Mustang. Il le dépassait de deux têtes et demies. Ses yeux rouges lumineux le fixait, et la langue fourche sortait de temps à autre. Le cobra siffla, dévoilant de longs crochets. La suite se passa très vite. La bête plongea, et planta ses crocs dans la gorge de Roy. Il sentit la douleur l'innonder, un hurlement résonna.

Ce fut son propre cri qui le réveilla, en nage. Par réflexe, il porta une main à son cou. Il se leva et alla voir. Naturellement, aucune trace. En revanche, sa hanche le grattait. Il baissa la tête au-dessus de son lavabo. Mustang était parcourut de tremblements. Ce fut avec angoisse qu'il retourna se coucher. Le lendemain, ce fut avec les traits tirés qu'il se présenta au Q.G. Aux questions de ses subordonnés concernant sa santé, Roy répondait invariablement la même chose.

« Il sait quelque chose. » fit un jour Breda.

« Sur quoi ? » questionna Havoc.

« L'affaire de la pièce d'or. C'est avec elle que tout a commencé. »

Les autres considérèrent cette hypothèse. Le roux avait raison. Mustang était de plus en plus mal, fallait être aveugle pour ne pas le voir. Riza sortit discrètement de la pièce, direction le bureau de son supérieur. Elle devait en savoir plus. Si jamais il encourait un danger, la jeune femme devait en être informée. Le lieutenant toqua à la porte. Pas de réponse. Qu'à cela ne tienne, Hawkeye entra. Elle trouva Roy endormi sur son bureau. Riza s'en approcha, et découvrit qu'il parlait dans son sommeil.


Au même instant, Hughes fit son entrée. Quand il vitle lieutenant tenter de réveiller le brun alors qu'il marmonnait, il l'interpella d'un « Psssst ! ». Puis il la rejoignit prestement, et lui fit signe d'écouter ce que Roy disait.

« Je v ... en prie ... pas mourir ... non pas ... eux ... »

Eux ? Les deux soldats échangèrent un regard.

« Je ... je veux pas ... pitié ! »

Maes se dit qu'il devait revivre un souvenir. Lui aussi en était arrivé à la même conclusion que Breda. Roy leur cachait quelque chose. Et vu les circonstances, c'était grave.

« Je ... je ne peux pas .. accepter. »

Finalement le brun se réveilla en sursaut, avec une terreur sans nom dans les yeux.

« Roy ... qu'est-ce que tu ne peux pas accepter ? » questionna aussitôt Maes.

Les yeux noirs qui en envoûtaient plus d'une se voilèrent, avant de se baisser. Cette fois il savait qu'ils ne lâcheraient pas avant de savoir. Surtout Maes.