Hello !

Me voilà de retour avec une nouvelle histoire. J'ai déjà écrit quelques chapitres mais, ne sachant pas si j'aurais assez de temps pour écrire dans les prochaines semaines, je ne vais poster qu'un seul chapitre par semaine. Je préfère poster régulièrement plutôt que de tout poster d'un coup et prendre trois mois pour écrire la suite.

Avant que vous commenciez, petite explication importante. Comme son nom l'indique, cette histoire va faire passer les personnages (notamment Clarke dans les débuts) par des événements très difficiles. C'est pour cette raison que j'ai mis un rate M. Je vous déconseille de lire si vous êtes sensible. Cette ff n'est pas gore, loin de là, mais elle peut être assez difficile moralement. Cela ne signifie pas qu'il n'y a que ça, bien au contraire, je ne pourrais pas écrire que des moments horribles pour les personnages, je ne suis pas tortionnaire.

Mais vous verrez, et c'est important de le savoir, que cette histoire parviendra tout de même à bien se terminer. Et oui, sinon ça casse mon principe de faire passer les personnages par toutes les pires choses pour voir ensuite comment ils peuvent s'en remettre.

Bref, j'arrête mon pavé. En espérant que cette histoire vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture ! :)


Le parc traversait la ville en flaque de verdure et allait s'étendre autour d'elle en forêt. De l'endroit où elle se trouvait, Clarke pouvait voir des bâtiments entre les arbres. Le centre-ville était à quinze minutes à pied. Elle se retourna et observa le grand bâtiment de briques rouges pâlies par les années. Son nouveau lycée. Elle le connaissait mais n'y avait jamais étudié auparavant. A l'époque, elle était trop jeune.

Son assistante sociale lui rappela qu'elle rencontrera sa nouvelle famille d'accueil ce soir. Clarke hocha la tête et put enfin aller visiter son lycée. Cela faisait un peu plus de trois ans qu'elle n'avait pas mis les pieds dans cette ville. Elle avait vécu dans la ville voisine, allant de famille en famille jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus pour elle et qu'on la renvoie ici. Elle était anxieuse à l'idée de revenir dans sa ville natale. L'endroit où elle avait grandi. L'endroit où c'était arrivé.

Elle avança dans les couloirs. Tout avait été réglé en avance, nul besoin d'aller voir le proviseur. Il ne lui restait plus qu'à trouver son casier et sa première salle de classe. Elle arpenta les couloirs et parvint à trouver par elle-même. Quand elle entra dans la salle de son premier cours, elle alla se réfugier au fond, près de la fenêtre.

- C'est ma place, lança une voix qui fit sursauter Clarke.

Elle tourna la tête et, venant de comprendre, s'apprêta à se lever.

- Tu peux rester, rit la jeune fille aux yeux rieurs, je vais me mettre là, à côté de toi. Tu vas devoir me supporter.

Elle lui fit un clin d'oeil et s'assit, sortant ses affaires.

- Je suis Octavia, et toi ? Nouvelle, non ?

Clarke hocha la tête et se présenta à son tour. Octavia lui expliqua brièvement le fonctionnement du cours, de l'établissement, et sortit son emploi du temps pour le comparer avec celui de Clarke.

La journée se déroulait bien. Du moins, jusqu'à ce que son nom de famille soit hurlé dans le couloir. Clarke s'arrêta soudainement alors qu'elle marchait avec Octavia et une fille qu'elle avait rencontré au déjeuner, Raven. Elle se retourna. Un groupe de gars se tenait à quelques mètres et attendait la réaction de Clarke.

- Regardez ça, lança celui qui semblait être le chef de bande, la gamine Griffin. Faites attention à vous, on sait jamais, elle peut avoir les mêmes pulsions que son père.

Clarke n'osa pas bouger. Le groupe passa à côté d'elle et celui qui avait parlé s'arrêta à son niveau.

- Tu t'approches de Woods, ne serait-ce que d'un mètre, et on te fait la peau. Vous avez peut-être eu le père, mais vous aurez pas la fille.

Clarke maintint son regard malgré la terreur qui se promenait librement en elle. Elle avait espéré pouvoir étudier ici discrètement, sans être reconnue, mais elle avait été découverte en une demi-journée.

- Ne t'occupes pas de lui, Clarke, lui dit Raven, Gus n'est qu'un abruti.

Mais Clarke n'écoutait pas. De tous les regards fixés sur elle, l'un le resta plus longtemps que les autres. Elle crut reconnaître la personne qui la regardait avec mépris. Lexa Woods, la fille de l'homme que son père avait assassiné.

Le soir arriva trop vite à son goût. Elle ne connaissait pas sa nouvelle famille d'accueil et elle avait peur que son nom ne lui fasse à nouveau défaut. Quand elle rejoignit le parking du lycée après avoir salué Octavia, Raven et Jasper, elle fut surprise de découvrir une femme à l'allure familière l'attendre devant une petite voiture noire. Une voiture à l'allure discrète. La femme lui sourit et lui prit son sac des mains pour aller le mettre dans le coffre. Clarke n'avait pas beaucoup d'affaires. Quand on allait de famille d'accueil en famille d'accueil, mieux valait ne pas en avoir de trop.

Clarke entra dans la voiture à côté de sa nouvelle mère d'accueil. La femme démarra la voiture. Ils roulaient depuis à peine deux minutes quand Clarke craqua et posa la question fatidique :

- Vous êtes...

- Mary Woods, répondit-elle sur un ton trop gentil pour être réaliste aux yeux de Clarke.

- Mais, je suis...

- Je sais qui tu es Clarke. Je ne pense pas que tu sois responsable de ce qui est arrivé à mon mari. Tu n'es pas ton père, n'est-ce pas ?

- ...non...

- Alors tout va bien se passer, ne t'en fais pas.

Clarke voulait vraiment croire cette femme, mais cela s'avérait difficile quand on avait encore à l'esprit le regard méprisant de la fille de sa nouvelle mère d'accueil. Elle allait loger dans le foyer que son père avait détruit en assassinant leur père de famille. Comment cela pourrait-il bien se passer ?

Clarke crut sentir son cœur s'arrêter de battre au fur et à mesure que la voiture ralentissait. Elles étaient arrivées. Mary sortit de la voiture et alla récupérer le sac de Clarke. Cette dernière fixait la maison, immobile sur le siège passager. La portière s'ouvrit et un souffle glacé sortit Clarke de ses pensées.

Mary lui proposa de la rejoindre quand elle se sentira prête et Clarke sortit aussitôt. A quoi bon attendre ?

La maison était jolie. Briques rouges, une caractéristique de cette ville américaine. Les américains de passage dans cette ville étaient souvent étonnés de son architecture et les connaisseurs disaient que l'endroit leur rappelait le style anglais.

Mary emmena tout de suite Clarke à sa chambre. La pièce était assez simple. Murs blancs. Un lit. Une armoire. Un bureau. On pouvait l'imaginer comme on le voulait tant elle était neutre. La fenêtre était ouverte et Mary alla la fermer avant de quitter la pièce. Clarke avait un peu de temps pour s'installer avant le dîner.

Quand elle fut appelée pour descendre manger, elle fut surprise de tomber sur la fille de Mary à la sortie de sa chambre. Evidemment, Lexa habitait ici...

Lexa lui accorda un regard noir et descendit les marches sans un mot. Clarke attendit que Lexa disparaisse de son champ de vision pour emprunter l'escalier à son tour. Arrivée dans la cuisine, elle s'assit au bout du comptoir, le plus loin possible de Lexa, où une assiette et des couverts l'attendaient.

- Peux-tu te mettre à côté ? Je m'assois toujours ici, c'est plus simple pour les va-et-vients à la cuisine.

Clarke hocha la tête et obéit. Elle se retrouvait à une place de Lexa qui l'ignorait. Bientôt un homme vint combler l'espace vide entre elles deux.

- T'es la nouvelle gosse, fit l'homme sans s'efforcer de marquer une interrogation.

Clarke ne répondit pas, ne le jugeant pas nécessaire.

- C'est qu'elle cause pas beaucoup la petite. C'est peut-être pas plus mal pour une fille de taulard.

Les mains de Clarke se crispèrent sur ses couverts. Elle avala sa bouchée avec mal et reposa son couteau et sa fourchette. Elle demanda :

- Je suis fatiguée, je peux aller me coucher ?

Mary lui accorda un sourire et s'apprêtait à acquiescer quand l'homme reprit la parole :

- Nan, ici on gâche pas. Finis ton assiette et après t'iras ronfler.

Clarke déglutit, le malaise s'installait doucement en elle. De toutes les familles d'accueil dans lesquelles elle avait été, celle-ci était sûrement la plus malvenue. Ces dernières années, elle avait essayé d'oublier les actes de son père et la réputation que son nom de famille lui donnait. Si revenir dans sa ville natale était risqué, vivre dans la famille touchée par le drame qui la concernait n'était certainement pas une bonne idée.

Elle se leva tout de suite après avoir terminé son assiette, mais fut rassise par la poigne de l'homme qui lui resservit aussitôt une nouvelle plâtrée de nourriture. Lexa avait déjà terminé son assiette et était retournée dans sa chambre. Mary avait dû aller s'isoler dans son bureau pour son travail.

- Plus faim gamine ?

Clarke était à l'affût du moindre geste déplacé de la part de l'homme.

- J'ai un nom, répondit-elle calmement.

- Ouais, Griffin, on a tous compris. Il fit une pause pour terminer sa bière et reprit : t'sais je sais pas trop ce que je dois penser de toi. D'un côté ton père a tué mon meilleur ami, mais de l'autre j'ai pu me taper sa femme. T'en penses quoi ?

Clarke essayait de rester calme. Ne pas se laisser aller à la colère. Il n'en valait pas la peine.

- Je ne suis pas mon père.

- Nan, t'as raison. T'es plus mignonne que lui.

Il éclata de rire. Un rire saccadé, désagréable à entendre. Clarke laissa son assiette sur la table et s'esquiva dans sa chambre, soulagée une fois en haut de voir que l'homme ne l'avait pas suivie.

Elle eut du mal à dormir, peu rassurée. C'était toujours dur la première nuit. Une maison inconnue. Avec des gens inconnus. Mais ici, ce qui lui faisait peur était d'être elle-même connue. D'être accusée pour un acte qu'elle n'avait pas commis.

Elle se leva le matin pour rejoindre la salle de bain. Elle utilisa les toilettes et s'apprêtait à utiliser la douche lorsque la porte – qui n'avait pas de verrou – s'ouvrit soudainement.

- J'ai besoin de la salle de bain. Sors.

Le ton froid de Lexa glaça Clarke. Elle ne put refuser. Ce n'était pas chez elle. Le dégoût qui lui montait à la gorge la força à aller s'isoler dans sa chambre.

Les jours qui suivirent ne furent pas meilleurs. Au lycée, Clarke restait avec ses nouveaux amis. Ils ne la jugeaient pas. Octavia et Raven étaient plus du genre à rire de tout mais ne s'étaient pas permises de rire de la situation de Clarke. Jasper et Monty lui donnaient des snacks en douce pour qu'elle puisse se remonter le moral lorsque les choses allaient mal dans sa nouvelle famille. C'est-à-dire tous les jours. Seule Mary était sympathique avec elle. Lexa et Patrick, le beau-père, n'appréciaient pas du tout la présence de Clarke. Cela pouvait se comprendre, Clarke portait le nom de l'assassin de M. Woods, mais elle n'en était pas responsable. Elle trouvait ça dur, surtout de la part de Lexa qui semblait bien plus empathique que Patrick, de lui reprocher ça au quotidien à force d'insultes et de coups fourrés.

Un matin, Clarke en eut marre de ne pas pouvoir utiliser la salle de bain comme bon lui semblait, alors quand Lexa entra en trombe dans la salle d'eau, Clarke lui ordonna de quitter la pièce.

- Ce n'est pas chez toi ici, cracha Lexa qui dépassait Clarke d'un à deux centimètres.

- Je n'ai pas demandé à être ici. Tant que les services sociaux me laisseront là, j'y resterai. Que tu le veuilles ou non.

Lexa dévisagea Clarke un instant avant de tourner les talons. Le mépris dans son regard ne l'avait pas quittée, mais au moins Clarke pouvait prendre une douche tranquille.

Une douzaine de jours plus tard, Octavia parla d'une grande fête où tous les élèves pouvaient venir. Elle se déroulerait chez un élève de dernière année dont les parents étaient propriétaires d'une très grande maison s'apparentant à un manoir. Clarke accepta. Après tout, elle n'allait pas s'enfermer à cause de la réputation de son nom.

Quand elle rentrait de cours, Clarke se faisait la plus discrète possible. Mary et Patrick travaillaient beaucoup et n'étaient pas tous les soirs à la maison pour le dîner. Le matin, ils dormaient ou travaillaient encore. En fait, Clarke ne savait pas trop ce que faisaient les deux adultes. Elle ne les voyait pas tant que ça et, au fond, ce n'était pas plus mal. Si Mary était sympathique, Patrick était louche et avait tendance à donner à Clarke des sueurs froides.

Souvent, Clarke se retrouvait seule dans la maison avec Lexa. Quand elle la croisait, elle avait droit à un regard noir ou à être ignorée. Et quand des paroles lui étaient adressées, c'était souvent froid ou mesquin.

Clarke descendit pour dîner vers vingt-et-une heures, s'étant assurée que Lexa était bien remontée dans sa chambre. Elle alla voir ce que contenait le réfrigérateur et n'y vit que des yaourts et une brique de lait à moitié vide. Les plats avaient été mangés. Clarke soupira. Décidément, la cohabitation était compliquée. Elle remonta dans sa chambre et saisit un paquet de gâteau que Jasper lui avait donné. Elle le mangea et alla se coucher.

Le lendemain matin, elle vit Lexa assise au comptoir de la cuisine. Celle-ci soupira et lança sur un ton exaspéré :

- Tu as besoin de toute la cuisine aussi ?

- Je ne t'empêche pas de rester, fit remarquer Clarke.

- Encore heureux. D'abord vous nous prenez mon père, maintenant la maison. Ce sera quoi, après ?

Cette remarque fit sortir Clarke de ses gonds.

- Je ne suis pas responsable de ce qu'a fait mon père ! Si tu peux pas comprendre ça, j'y peux rien. Mais crois-moi au moins sur une chose : si je pouvais partir d'ici, je le ferais.

Lexa la fixa en croquant dans sa biscotte, ce qui eut le don d'agacer Clarke plus encore.

- Tous les jours tu vas me rappeler ce que je n'ai pas fait ?

Lexa posa sa biscotte et se leva après s'être essuyée les mains sur la serviette de table.

- Tous les matins l'absence de mon père me rappelle ce qui lui est arrivé. Tous les matins ton visage me rappelle son meurtrier. Tous les matins je dois accepter de vivre avec sa fille. Que crois-tu que ça fait, de constater dès le réveil qu'un être chéri par l'assassin est bien en vie, tandis que la victime ne remettra plus jamais un pied dans cette maison ?

Clarke ne sut pas quoi répondre. Lexa marquait un point. Mais il y avait une chose que celle-ci avait tendance à oublier.

- En quoi tout ça est-ce de ma faute... ?

Lexa la dévisagea longuement. Clarke ressentait le besoin de se cacher des yeux verts qui la fixaient.

- Tu me nargues par ta propre existence, souffla Lexa avant de quitter la pièce pour retourner dans sa chambre.

Seule dans la cuisine, Clarke attendit quelques minutes avant de se décider à remonter dans sa chambre. Elle n'avait pas faim.

Deux semaines plus tard vint la soirée. Clarke était impressionnée par la taille de l'endroit et le nombre de personnes présentes. C'était immense. Bondé. Ses amis ne lui avaient pas menti.

A l'intérieur, la musique retentissait si fort que les murs en tremblaient. Clarke suivit Octavia et Raven qui étaient passées la prendre. Elles retrouvèrent Jasper, Monty et Lincoln. Clarke rencontrait ce dernier pour la première fois. Il avait un an de plus qu'elle et était en première année à l'Université. D'après ce qu'elle comprit, il étudiait les arts, appréciant particulièrement le graphisme. Il était aussi mordu de sport, particulièrement de judo. Il fut vite emmené sur la piste de danse par sa copine qui n'était nulle autre qu'Octavia.

Bientôt, tous se dispersèrent. Raven avait promis à Clarke de ne pas la laisser seule mais Clarke l'avait libérée en voyant au combien Raven voulait aller danser avec un jeune homme que Clarke trouva assez mignon.

Clarke se retrouva seule dans le coin mais pas assez cachée à son goût. En effet, des regards peu sympathiques glissaient régulièrement sur elle. Elle aperçut Lexa à l'autre bout de la salle, en pleine conversation avec les trois gars qui s'étaient moqué d'elle le jour de son arrivée au lycée. Les traits de Lexa se durcirent rapidement. Elle sentit le regard de l'un des gars glisser sur elle. Lexa sembla leur hurler dessus mais, de là où elle était et étant donné le volume de la musique, Clarke n'entendit pas. Pourtant, elle sentait que cette discussion la concernait.

Quand la musique se coupa soudainement, Clarke sut que cela ne signifiait rien de bon pour elle.

- Griffin nous fait l'honneur de sa présence.

Quelqu'un que Clarke ne connaissait pas se tenait à l'entrée de la pièce.

- Dis-moi Griffin, tu comptes tuer qui ce soir ?

Clarke sentit ses muscles se crisper. Il reprit, décidé à la mettre hors d'elle.

- A moins que le meurtre ne soit pas ton truc ? Vous avez peut-être chacun votre propre hobby ? C'est quoi le tien, l'enlèvement ?

Il s'approcha d'elle et la reluqua.

- Vu ton allure je dirais plutôt le viol.

Clarke allait lui envoyer son poing dans la figure, mais une autre voix se fit entendre.

- Elle n'en vaut pas la peine.

C'était Lexa. Elle avait traversé la foule de la grande pièce pour les rejoindre, se doutant du fait que l'arrêt brutal de la musique concernait Clarke.

- T'as pas peur de vivre avec elle, Woods ? On sait jamais, elle pourrait se glisser dans ta chambre à tout moment pour faire on-ne-sait-quoi.

- Alors elle rejoindra son père en prison. Je suis presque sûre qu'ils ont des cellules spéciales pour les familles.

Clarke ne supportait plus les remarques de Lexa. Tous les jours, à la maison. Et maintenant, même ici. Devant tout le monde. Soutenue par les dizaines de personnes entassées dans la pièce. Ils avaient gagné. Clarke était hors d'elle. Son poing partit en direction du visage de Lexa. Quand cette dernière releva la tête, elle semblait fière. Ils avaient gagné. Clarke apparaissait désormais comme ils l'avaient décrite : violente, impulsive, dangereuse.

Dégoûtée, les larmes aux yeux, elle partit avant que quelqu'un ne se décide à défendre physiquement Lexa. Elle marcha sans faire attention et se retrouva à la lisière du parc. Il faisait nuit noire. Il était tard. A quelques centaines de mètres, la gigantesque maison brillait encore de mille couleurs et la musique brisait le calme de la nature. Elle s'appuya contre un arbre. Elle devrait rentrer à pied. Elle ne connaissait pas le chemin, mais elle se débrouillerait. Elle se débrouillait toujours. Elle ne pouvait compter sur personne.

Au loin, trois silhouettes marchaient en direction du parc.