DISCLAMER : tous les personnages appartiennent à Rowling, sauf certains qui sont à moi.

SPOILERS : des cinq tomes parus.

NOTE : Cette fic est réécrite et corrigée par moi et ma correctrice.

JE NE CACHE PAS que les nom choisis ressemblent affreusement à ceux de la fanfiction Les Portes (id:1278287) de Alohomorah, mais je ne crois pas que cela pose un si gros problème.

Je m'explique : je souhaitait des noms semblables, car je trouvais qu'ils allaient très bien aux personnages ; j'ai donc vogué sur internet et aie trouvé un site divulguant plus de 10 000 anciens nom québécois. J'ai donc pris des noms existant, ou du moins qui existaient voilà plus de cent ans, et les ai mis dans ma fic. Ce qui en fait des noms véritables.

Pour ce qui est des autres ressemblances avec Les Portes, eh bien elles sont involontaire.

Pourquoi je dit ça ? eh bien, vous le découvrirez en lisant…


CHAPITRE UN: TON VOEU LE PLUS CHER?

À côté d'un immense château situé quelque part en Angleterre, un soleil timide commençait à se lever, inondant lentement l'immense parc du grand édifice. Ce château, gigantesque et effrayant, renfermait en lui des secrets innombrables. Ce château, c'était Poudlard, la renommée école de sorcellerie. Sorcellerie, oui : carà l'intérieur, tous les habitants, autant élèves que membres du personnelétaient de vrais sorciers, pratiquant de la vraie magie... excepté certains fantômes et le vieux concierge, un cracmoléternellement accompagné de sa chatte, Miss Teigne, tous deux détestés de l'ensemble des élèves de l'établissement. Une immense forêt ceinturait Poudlard, une forêt magique, abritant des animaux mystiques, magnifiques et secrets, mais aussi des animaux dangereux, malfaisants et effrayants. Cette forêt, c'était la Forêt Interdite. Mais revenons-en au château de Poudlard, normalement endormi à cette heure. À l'intérieur, si on prêtait assez l'oreille, on pouvait entendre des bruits lents et régulier, des bruits de pas.

Ces pas étaient bien évidemment produits par des pieds. Ce n'était non pas le bruit des pieds d'un elfe de maison – d'ailleurs, qui aurait pu l'entendre? Ils sont tellement silencieux… - pas plus que celui d'un quelconque épouvantard échoué par erreur dans l'un des nombreux placards de Poudlard. Non, c'était bel et bien des pas humains, des pas provoqués par quelqu'un de bien connu, connu pour une cicatrice quià l'âge d'un ans, l'avait propulsé vers le démarqué monde de la célébrité.

Avant de continuer, mettons quelques points au clair : Oui, c'est bien Harry Potter. Non, il n'aime pas être reconnu et pointé du doigt dans la rue. Et encore non, il n'aime pas entendre des commentaires d'encouragement sur son passage, lui montrant qu'il avait réellement le poids du monde sur ses épaules…

En fait, il ne désirait rien d'autre que d'être normal. Une étrange ironie du sort… car, bien sûrà peu près tous les enfants de son âge (16 ans) veulent être connus de par le monde. Mais pour Harry, le plus beau cadeau (ou presque) qu'on pourrait jamais lui faire, ce serait de le laisser tranquille… Il avait aussi un autre souhait, bien plus cher, bien plus important pour lui, un souhait qu'il ne dirait jamais, pour la simple et bonne raison qu'il était irréalisable.

Mais bon, passons et revenons-en à la situation première : Harry Potter qui marche silencieusement dans les couloirs de Poudlard, comme il en avait pris l'habitude depuis le début de l'année, c'està-dire depuis trois semaine. Sa destination? La cuisine.

Dans cette même cuisine régnait l'effervescence traditionnelle d'avant déjeuner, doublé de celle crée par l'arrivée imminente de l'illustre Survivant (surnom que, au passage, Harry déteste). Dobby, un elfe qui avait pris Harry en adoration, aidé de Winky, qui avait finit par se rendre à l'évidence que tomber dans la déprime ne ramènerait jamais ses anciens maîtres à la vie, préparait le déjeuner de Harry : deux toasts au beurre de cacahuètes et un verre de lait (parfois de jus ce citrouille, si son humeur était bonne).

Sur cet entre fait, la porte de la cuisine s'ouvrit en grinçant et le garçon aux cheveux noirs apparus. Définitivement, le lait serait de mise aujourd'hui. À vrai dire, même Dobby n'osa demander qu'est-ce qui se passait à la vue de la mine épouvantable qu'abordait le jeune orphelin en entrant dans la salle. Sans grande cérémonie, il remercia l'elfe d'un hochement de tête, prit son repas dans ses mains et alla manger dans un coin de la cuisine, pour ne pas déranger les autres petites créatures qui tentaient d'être prêts pour le déjeuner. En silence, le garçon ruminait des pensées sombres, telle qu'il en est à chaque fois que la vie nous tourne le dos et que l'on se sent abandonné.

Loin des pensées existentielles qui animent normalement l'imagination des autres jeunes de son âge, Harry se posait des questions sur sa vie, sur sa survie. Pourquoi fallait-il que tous ces gens se retournent sur son passage? Pourquoi fallait-il qu'il voit tous ces sourires crispés tentant de lui faire croire que tout irait bien dans le combat final?

Le combat final... Bon Dieu! Cette Trelawney n'aurait pas pu se taire, pour une fois« Voilà une deuxième prophétie vraie», avait annoncé son directeur quand ce vieux rat de Peter Pettigrow était allé retrouver son maître, en troisième année. Et bien entendu, la première prophétie le concernait… Il tuerait le mage noir, ou il se ferait tuer par lui. Joyeuse fin, en perspective!

Car si l'on se fiait aux prédictions néfastes que prophétisait quotidiennement son professeur de divination, il devrait mourir jeune. Mourir sans… non, il valait mieux ne pas y penser. Harry soupira. Tuer, ou être tué, tel était son destin, qu'il le veuille ou non.

Le jeune garçon se leva et, d'un autre signe de tête, remercia les elfes pour leur déjeuner. Alors, lentement, il retourna vers la Tour de Gryffondor pour attendre que les autres se lèvent et qu'une autre routine prenne le contrôle de l'école. Les cours, toujours les cours! Qu'avait-il aujourd'hui, déjà? Ah, oui… Double cours de potion. Comme la journée commençait bien!

Alors qu'il pensait à la morne journée qui s'annonçait, Harry parcouru tout le chemin plus rapidement qu'il ne l'aurait cru. À son grand étonnement (et avec un sursaut de stupeur en prime), il entendit la voix de la Grosse Dame lui demander le mot de passe. Après quelques secondes de réflexion, le garçon aux cheveux noir finit par émettre le mot demandé et put entrer dans la Salle Commune.

Grande, décorée aux couleurs de la maison, le QG des Gryffondors était un endroit de paix sereine lorsque tout le monde dormait et d'une cacophonie dérangeante lorsque les premières et les deuxièmes années accaparaient la pièce. Harry s'affala dans un fauteuil en attendant que le soleil prenne plus de hauteur dans le ciel pour annoncer à tous que les cours commenceraient dans quelques heures.

Lentement, les élèves en rouge et or s'éveillaient dans les dortoirs. Les matinaux commençaient déjà à affluer vers la salle à manger, tandis que les paresseux tentaient de profiter des dernières minutes de sommeil que leur offrait leur réveille-matin.

Enfoncé dans son fauteuil, Harry ne bougea pas lorsque Dean et Seamus lui parlèrent, pas plus que lorsque Ron et Hermione lui dirent qu'ils allaient manger. Cependant, un frisson lui

parcouru le corps lorsque la nouvelle s'assit à côté de lui.

Sa rencontre avec elle avait été plus qu'étrange, mais cela lui avait tout de même permis de remarquer qu'elle était comme lui : reconnue, peu être pas du monde entier, mais reconnue quand même pour quelque chose qu'elle haie. Lui, c'était sa cicatrice. Elle, c'était sa… puissance magique. Elle la haïssait tant, cette puissance! Harry ne comprenait pas du tout pourquoi Tout le monde rêvait d'avoir une grande force comme elle. Dès qu'il l'avait vu, il avait sentit qu'elle émanait un pouvoir plus grand que la majorité des personnes présentes dans la Grande-Salle. Ce pouvoir, elle en avait fait état devant tous et toutes, mais encore là elle n'avait eu que ce qu'elle voulait : la paix. Ils avaient tous peur d'elle… et elle, elle avait la paix.

FLASH BACK

- Karine Lord!

La Karine en question s'avança vers le banc, s'y assit et le choixpeau fut mis sur sa tête. Un silence pesant avait envahi la salle dès son entrée dans la pièce, silence que le choixpeau, de sa voix forte, perça soudain pour annoncer la maison qu'il lui avait choisie.

- GRYFFONDOR!

Déjà effrayés par le visage assombrit par un passé apparemment dur, la totalité de personnes présentes dans la salle ne purent qu'applaudir poliment, par respect des règles de bienséances. La jeune fille se dirigea vers la table des Gryffondors et s'assit à la dernière place libreà côté de Harry Potter. Malgré le fait que le silence était encore lourd et qu'elle n'avait pas émis ne serais-ce qu'un simple « bonjourça va», la dénommée Karine lui dit la chose la plus inattendue qui soit :

- Toi, dit-elle, on te connaît pour une cicatrice que tu n'as jamais voulu… moi j'ai été envoyée ici à cause d'une puissance qui me dépasse. N'essaie pas de m'éviter pour ça et moi je te connaîtrai pour ce que tu es, et non ce pour quoi tu es célèbre.

Harry comprit immédiatement le message : je grogne, mais je ne mord pas. Cependant, toute la table la regardait bizarrement. Puis, Goyle, que Harry n'aurait jamais pu croire capable d'émette une phrase complète comprenant sujet, verbe et complément, prononça la question que presque tous avaient dans la tête :

- Qu'est-ce tu veux dire quand tu parle de puissance?

- Tu ne tiens pas à le savoir, répondit calmement la jeune fille sans même consentir à lever les yeux de son assiette obstinément vide.

- Je suis sûr qu'elle vient d'une de ces écoles où faire voler une plume est un exploit personnel, ricana alors une voix près du mur du fondà la table des Poufsouffles.

Quelques secondes plus tard, l'élève en question fut propulsé sur le mur le plus proche par une force invisible. Affalé par terre, il observa avec crainte la nouvelle qu'il s'avançait vers lui à pas lents, une fiole verte et rouge à la main. Ses yeux faisaient clairement passer le message « tu as eu ce que tu demandais ».

- Quand on me cherche on me trouve. La prochaine fois, je risque d'oublier cette petite fiole bien utile dont le liquide guérit tout, autant les bleus que les bras ou les côtes cassées, articula-t-elle alors d'une voix froide en observant calmement le jeune garçon affalé par terre. Maintenant, tu me laisses faire ou je te jette un sort qui empêchera quiconque de te guérir et tu attendras que tout se reconstitue, comme un simple moldu.

Face à l'assemblée stupéfaite, Karine donna le liquide à boire au pauvre garçon qui, instantanément, fut remis sur pieds. Il retourna à sa place, sans quitter des yeux celle qui venait de lui administrer le remède. Puis, la fille dit à tous et à personne en même temps :

- Il est certaines choses que l'on ne veut pas dire, parfois à raison. Ce n'est pas en dénigrant publiquement l'autre que l'on va savoir sans dommage ce qu'il en est… une fois suffit, j'espère.

Quelques secondes passèrent avant que le directeur la convoque dans son bureau. Sans l'ombre d'un remord, elle suivit le vielle homme qui s'était retourné dans l'embrasure de la porte, dans le but de donner ses instructions aux préfets. À ce moment, Harry vit, dans les yeux de Dumbledore, une étincelle d'amusement. Puis, juste avant qu'il ne se retourne… une lueur d'espoir.

FIN DU FLASH BACK

Harry sourit. Depuis ce jours là, seules deux personnes avaient réussit à l'approcher sans se faire renvoyer. Sans doute était-ce du au fait que la première question qu'ils lui avaient posé n'était pas « d'où tu viens». Harry avait été le premier à tendre la main à Karine, qui avait longuement hésité avant de la prendre en retour. La seule autre personne à avoir réussit à l'approcher l'avait surprit : Drago Malfoy s'était lui-même risqué pour la connaître. En cours de potion, Rogue leur avait demandé de choisir eux-mêmes leur binôme (qui l'eut cru? Sans doutes l'a-t-il fait sur ordre de Dumbledore!), et Malfoy s'était porté volontaire pour faire équipe avec Karine. Autant que Harry ait pu s'en apercevoir, très peu de paroles étaient échangées entre eux, mais pourtant l'amitié était bien là. C'est justement cette amitié qui tracassait Harry : jamais il n'aurait pu croire Draco Malfoy d'une telle chose.

Quand il avait demandé à Karine comment elle pouvait se tenir avec une telle personne, la jeune fille lui avait tout simplement répondu « Je me cache, tu te caches, il se cache. Sommes-nous si différents les uns des autres? Pense à connaître, avant de juger… » Puis, elle s'était tournée et était partie, laissant un Harry perplexe derrière elle.

Le garçon aux cheveux noirs revint à la réalité quand il sentit un regard posé sur elle. Il se retourna et sourit à Karine, qui lui en rendit un amer.

- Tu t'es levé plus tôt que d'habitude, Harry…

C'était une affirmation, une simple affirmation qui prit Harry de court, comme toutes celles qu'elle laissait entendre, d'ailleurs.

- Oh, arrête de t'étonner! Je me lève plus tôt que toi, de toute façon.

- Et pour faire quoi? demanda Harry avec étonnement.

- Eh bien… trouver pourquoi on dit que la vie vaut la peine d'être vécue, pourquoi Voldemort veut tellement le pouvoir, pourquoi tu hais Draco, pourquoi Draco te hais, et finalement pour trouver un temps de tranquillité au moins une fois aujourd'hui.

Harry sourit. Il n'imaginait même pas la réponse à une grande question existentielle, telle que « pourquoi vit-on si c'est pour mourir ensuite». Mais le terme « pourquoi tu hais Draco » le ramena à la réalité.

- Je hais Malfoy parce que ce n'est rien de plus qu'un prétentieux doublé d'un enfant pourrit gâté qui n'a rien d'autre à faire que d'énerver et dénigrer le monde qu'il côtoie tous les jours.

- C'est ça, et moi je suis la fée Clochette!

- Et moi Peter Pan, répliqua sarcastiquement le garçon.

- Enfin bon, dit alors la jeune fille. Au lieu de nommer chacun à leur tour tous les personnages de Disney, allons à la Grande Salle.

- J'ai déjà mangé, remarqua Harry.

- Et alors? Le matin, je ne fais pas QUE me promener dans les couloirs, tu sais…

Harry fronça les sourcils.

- Et qu'est-ce que tu as encore fait?

- Viens et tu verras, grand nigaud!

- Nigaude toi-même.

Karine rit et se leva. Harry fit de même, curieux de savoir ce que son amie avait encore manigancé. En fait, la seule chose qui l'avait convaincu de se lever, c'est le sourire qu'il avait vu poindre sur son visage et le rire que son amieavait laissé entendre.

Je vais maintenant faire une petite parenthèse à l'histoire pour éclairer une question que vous pourriez vous poser dans quelques temps : Jamais Karine ne rit, sauf quand elle est seule avec Harry, ou encore seule avec Draco, ou bien quand ils sont uniquement tous les trois. Les deux garçons mettent cet absence flagrant d'amusement sur le fait que, sans doutes, leur amie tien à essuyer un passé particulièrement sombre dont elle ne veut aucunement parler. Ils découvriront plus tard qui ont en partie raison…Mais il n'est pas encore temps pour vous de savoir en quoi cela consiste. Mais revenons-en à l'histoire, puisque c'est pour cela que vous lisez ces lignes…

Après quelques minutes de marche, les deux compagnons se retrouvèrent dans la Grande Salle. Un silence pesait sur le lieu, tel qu'il en était depuis que tous avait eu connaissance d'une attaque qui avait ravagé une contrée moldue, non loin de Poudlard. Sans regards sur les élèves attablés, Harry et son amie allèrent s'asseoir sur deux chaises libresà la table des Gryffondors. Le Survivant jouait tranquillement avec sa nourriture (qu'il avait mis dans son assiette pour faire croire aux autre qu'il allait réellement manger), en se demandant ce que Karine avait bien pu trafiquer durant la matinée, quand ses pensées furent brusquement interrompues par un éclat de rire généralqui commençait à secouer le reste des étudiants. Il décida de lever la tête pour savoir ce qui avait subitement détendu l'atmosphère et lui aussi commença à rire. La raison de ce changement brusque d'attitude? Simplement six Poufsouffles. Six Poufsouffles (1) dont la peau variait du rose au bleu en passant par le vert et ils étaient tous habillés de façon, disons… non-conformiste. En fait, les garçons étaient habillés avec les vêtements des filles et vice-versa. Étrangement, ces six personnes ne semblaient pas se rendre compte du malheur dont ils étaient affligés. Plus simplement, ils ne semblaient simplement pas se rendre compte qu'il y avait d'autres personnes dans la Grande Salle.

- Un simple sortilège de confusionéclaira alors Karine.

Harry tenta vainement d'étouffer son rire.

- Et tu ne crois pas que les professeurs ne veulent pas de ces tours stupides? Réussit-il

finalement à demander.

- Tout tour stupide que c'est, tout le monde à quand même rit. Même les profs, tu vois?

Harry tourna son regard. Le professeur Dumbledore, Mcgonnagal et Flitwick riaient de bon cœur, tandis que les autres cachaient leur fou rire derrière leur main. Età l'étonnement de Survivant, même Rogue s'était permit un sourire. Furtif et à peine visible, il est vrai, mais un sourire quand même.

- Les effets du sort devraient bientôt se dissiper…

La voix de Karine fit revenir Harry à la réalité. Trois secondes après, un cri perçant le fit sursauter :

- MAIS QU'EST-CE QUE TU FOU AVEC MES FRINGUES?

Le sort venait de se dissiper. Sous les larmes de rires des élèves, les trois victimes sortirent en courant de la salle pour se changer. Une minute après, on entendait toujours les cris d'horreur de l'une des filles à la vue des vêtements qu'elle portait.

Harry se retourna vers son amie.

- Et le pire dans tout ça, c'est que personnes n'irait t'accuser de faire tous les coups! Mais dit moi, sincèrement, t'en a pas marre que tout le monde ait peur de toi?

- Ils me fichent la paix. Ils n'ont qu'à ne pas me poser toutes ces questions stupide et inopportunes, pour changer!

Comme à chaque fois qu'elle se plaignait, Karine afficha une petite moue, celle qui avait le don de faire sourire Harry.

- Je vois, dit le garçon en souriant. Et en plusça te permet de faire tout ce que tu veux contre les autres, car personne ne viendrait te soupçonner…

- Mais c'est qu'il a de l'œil le garçon! ironisa Karine.

Harry sourit encore.

Malgré ce que beaucoup pourraient supposer, la base de cette étrange amitié n'était rien d'autre que du respect, un respect profond, pur, que seul certains êtres ayant vécus des choses semblables peuvent éprouver. La mort et le malheur avait été la base de leur vie à tous les deux, chose qui les différenciait dès le départ des autres étudiants.

Perdu dans ses pensées, Harry observait son ennemi qui, lui aussi, jouait dans son assiette. Draco leva soudainement les yeux et leurs regards se croisèrent. Pour ces deux-là, le temps s'était arrêté. Toute la haine et la rancœur qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre pouvaient se lire en cet instant dans leur visage. Harry haïssait Malfoy depuis sa première année. Et c'était bien évidemment réciproque…

- Eh, oh!

Karine obligea Harry à casser le contact visuel avec Draco, perdant de ce même fait le combat rituel qui se déroulait en eux deux. Il tourna la tête vers son amie pour écouter ce qu'elle avait à dire.

- J'ai à vous parlerà toi et à Draco.

À l'entente du nom détesté, le visage du Survivant se crispa.

- Je n'ai rien à dire ou à faire avec ce minable, répliqua alors l'orphelin d'un ton sec.

- Je sais, je sais répondit distraitement la jeune femme.Dit-toi que tu ne le fais pas pour toi, mais

que tu le fais pour moi.

- Comme à chaque fois que je me retrouve avec lui, grommela le garçon.

Avec un soupir exaspéré, Harry abdiqua. Dix minutes après, il se retrouva en compagnie de Karine et de, Oh! Désespoir, de Draco Malfoyêtre tant haïe de sa personne.

Curieusement, les cris et les récriminations auxquels on aurait pu s'attendre étaient inexistants. En fait, les deux garçons observaient curieusement la pièce dans laquelle ils avaient aboutis.

Elle était située juste à droite de la Grande Salle, derrière le tableau d'Iral le Voyageur (le premier sorcier à avoir fait le tour du monde en balais). Ni Harry, ni Draco n'en avaient jamais entendu parlé. La pièce était sombre, dépourvue de fenêtre. En fait, il n'y avait rien à l'intérieur, excepté des poutres qui servaient à soutenir le plafond. Si on comparait l'endroit où se tenaient les trois jeunes au reste de l'école, on se dirait « quel étrange contraste», car dans cette pièce, on ne sentait aucune magie. C'était comme si, par un étrange coup du sort, le noyau magique de Poudlard ne pouvait se rendre dans la pièce annexe à la Grande Salle, empêchant de ce fait toute magie de se faire. Sans doute n'était-ce qu'une illusion, mais cela mettait quand même les deux garçons mal à l'aise.

Perdus à leur contemplation, ils ne sentirent pas la jeune fille leur prendre les mains. Cependant, sa voix mit fin à cette sorte de transe.

- Votre souhait le plus cher, c'est quoi?

Harry l'observa. De toutes les choses possibles à dire dans cette pièce là, elle avait bien choisie la dernière à laquelle il aurait pu s'attendre. Harry soupira. Cette fille avait le don de demander les choses les plus inattendues qui soient. Peu importe, maintenant. Ce qu'il désirait le plus… non, il ne dirait rien. Du moins, pas avant d'entendre la réponse de Malfoy. Laquelle serait certainement…

Être moi.

Le Survivant releva la tête. Être lui? Lui, c'était l'arrogance née, le snobisme en personne, le…

Les pensées du garçon s'arrêtèrent net. Il s'était brusquement souvenu de la phrase que son amie lui avait dite, il y a quelques heures. Où plutôt, d'une partie de la phrase…

Il se cache. Sommes-nous si différents les uns des autres?

Peutêtre devrait-il revoir ses idées, peutêtre devrait-il les changer…

Harry se retourna vers Karine. Apparemment, elle attendait sa réponse depuis quelques secondes, vu l'expression impatiente de son visage. Il hésita encore. Devrait-il le dire?

- Connaître mes parents, voir ce qu'ils ont été, savoir ce que j'ai manqué.

Voilà, c'était dit. Son souhait le plus cher : ses parents. Ses parents et tout ce qui va avec. Mais…

- Et toi? Demanda-t-il alors.

C'était au tour de Draco à relever la tête. C'était en effet une question qu'il se posait, lui aussi. Un léger silence s'était installé. Il fut bientôt rompu par la réponse attendue de Karine.

- Mon vœu le plus cher, ce serait de savoir d'où me vient cette puissance destructrice, pourquoi je ne suis pas morte avec eux…

Les deux garçons observèrent leur amie. Apparemment, elle venait de divulguer en partie la raison pour laquelle elle avait abouti à Poudlard.

Puis, ils virent une unique larme perler sur le coin de son œil droit, rouler sur sa joue et tomber sur le sol, donnant naissance à une petite flaque salée. De cette flaque émana soudain une lueur jaune. Grâce à cette lumière, les trois jeunes purent voir les poutres s'illuminer et se changer en quatre couleurs : rouge, bleu, jaune et vert.

Dans la tête beaucoup, ces trois couleurs signifient en premier lieu Gryffondor, Serdaigle, Poufsouffle etSerdaigle. Mais dans cette salle, les quatre couleurs référaient aux quatre éléments fondamentaux qui régissent la Terre, et par conséquent la Magie. Un murmure inaudible se fit entendre. Les jeunes tentèrent de comprendre quelque chose du long poème proliféré, mais ils ne purent qu'entendre le dernier fragment de l'incantation :

J'en appelle aux quatre Éléments Fondamentaux,

Le Feu, La Terre, l'Air et l'Eau

Pour que dans la minutes ou les années qui vont suivre

Les êtres meurtris retrouvent enfin une raison de vivre.

Puis, dans un éclair blanc, les trois jeunes, qui se tenaient fermement la main, furent aspirés dans un tourbillon de lumière aveuglante. Le noir les entoura soudain. Ils tombèrent longuement, dans un endroit où les mesures du temps et de l'espace n'existaient pas. Puis, sans crier gare, les trois jeunes furent propulsés sur un endroit dur et humide : le sol qu'il venaient de quitter. À une différence près…


1- je n'ai absolument rien contre cette maison! Simplement, il en fallait des victimes…

Vala… vous avez trouver comment ?