DISCLAMER: Tous les personnages et certains décors appartiennent à J.K Rowling.

Cette histoire est déjà finie, et sera postée une fois par semaine.

Hermione ouvrit les yeux. Terriblement fatiguée, elle eut du mal à s'extirper de son lit à baldaquin. Lentement, elle se dirigea vers la salle de bain. Cette nuit, elle avait encore fait un cauchemard. Toujours le même depuis que ses parents ont été attaqués par ces horribles buveurs de sang. Poudlard est un lieu sûr et sécurisé, elle ne peut s'y sentir qu'en sécurité. C'est seulement la nuit que tout bascule.

Cette année, c'est la dernière de sa scolarité ici. Cette année, elle se débrouillerait pour avoir ses ASPIC. Cette année, c'est la dernière pendant laquelle elle serait protegée.

Depuis que les vampires ont "envahit" l'Angleterre, les moldus les cotoient sans même s'en rendre compte. Les leurs disparaissent à longueur de temps, vidés de leur sang, ou transformés. Ils sont assez crédules pour croire aux attaques d'une bête sauvage. Les sorciers, eux, savent la vérité. Cela fait des années qu'ils combattent les vampires grâce à leur magie. Des années que le sang se déverse, faisant tomber nombreux guerriers dans les deux camps.

Depuis la mort de ses parents, il y a six mois, Hermione fait le même cauchemard, chaque nuit à la même heure. Depuis la mort de ses parents, elle se renferme sur elle-même et refuse de laisser paraître sa tristesse. Depuis la mort de ses parents, elle ne vit plus, elle survit.

Bien sûr, Hermione a toujours ses amis, et elle sait que si ils n'étaient pas là, elle en mourrait. Mais ce qu'elle sait aussi, c'est que si elle se mettais à se morfondre sur son sort, sur sa vie et sur la tombe de ses parents, son existance se résumerait à pleurer et à s'éloigner de ses amis qui ne voudraient plus l'écouter se plaindre... C'est pour cela qu'Hermione parait si forte, si souriante, si chaleureuse qu'à son habitude. C'est pour cela que personne n'est au courant pour ses parents, pas même Harry ou Ron. C'est pour cela qu'elle se tait lorsqu'elle voit un sombral.

Des années. Des années qu'elle rêve de voir cette guerre stupide se finir et qu'il n'y ait plus de morts. Avant Poudlard, elle ne savait pas qu'elle était sorcière. Elle ne connaissait pas l'existence des vampires et elle faisait partie de ces moldus qui ne savaient rien.

Maintenant, elle peut les combattre, les tuer. Elle ne le ferait pas. Elle rêve de voir la paix s'installer sur l'Angleterre. Bien sûr, les sorciers n'ont pas à attaquer les vampires avec des pieux, ni les attirer au soleil. Les sorciers ont des pouvoirs. Les sorciers tuent les vampires comme ils seraient capables de tuer de simples moldus.

Toute cette guerre, tous ces carnages, tout ça pour rien. Bien sûr, les sorciers font ça pour proteger le monde modu. Bien sûr, les vampires sont les "méchants de l'histoire". Mais c'est un peuple. Tout comme les humains. C'est dans la nature des vampires, de tuer. Ils sont tout-à-fait capables de se nourrire d'animaux. Les sorciers les laisseraient alors tranquilles et le monde magique serait de nouveau et paix.

Tout ça, c'est surtout l'idéologie du parfait enterrement de la hache de guerre pour Hermione. Mis à part les animaux. Oui, Hermione est ce qu'elle est ! Si les humains peuvent vivre en paix, les animaux en subiraient alors les conséquences, et cela n'entrait pas dans la catégorie de ce qui plait à notre sorcière. Mais rien n'est parfait.

Voilà ce qu'Hermione Granger, jeune fille de dix-sept ans, scolarisée en septième année à l'école de sorcellerie Poudlard, se répète devant le miroir. Voilà ce à quoi elle pense chaque nuit depuis huit mois devant le reflet de son visage rongé par le chagrin, seulement jusqu'au lendemain.