Salut, nouvelle fic en français sur Devil May Cry. Il y en a très peu à la base et il y en a encore moins qui vont la lire mais tant pis, j'avais vraiment envie de le faire. La fic se basera principalement sur l'anime mais gardera une part d'entièreté également. Bref, vous verrez par vous-mêmes.
Sur ce, bonne lecture.
Chapitre-1
Une rencontre prédestinée
Je me souviens encore avec fatalité du jour où je l'ai rencontré. Aurais-je pu revenir en arrière que je me serais évitée tous ces ennuis...Ou peut-être n'aurais-je pas résisté à l'envie de le rencontrer, malgré toutes les difficultés que j'ai rencontrées.
Je travaillais depuis près d'une semaine à Pizza Delivery Service. Comme tous les employés, j'avais droit aux pizzas, et selon moi... elles n'étaient ni bonnes ni mauvaises. Bref, ce n'est pas très important. Non le plus important, c'est qu'un client en mangeait presque aussi souvent que nous ! Le client mystère, entouré d'anecdotes plus gores les unes que les autres...Les rumeurs les plus folles couraient à son sujet.
Je me disais que soit il voulait trouver le meilleur moyen de prendre dix kilos par semaine, soit...et bien, il était drogué aux pizzas et fan de la facilité. Ou encore il ne savait pas cuisiner et ne connaissait rien d'autre de plus pratique que les pizzas, puisqu'étant un noob dans l'art culinaire, il ignorait que dans les temps modernes on se servait de four à micro-ondes pour réchauffer toutes sortes de plats variés.
Enfin, m'amuser à inventer toutes sortes d'hypothèses dans ma tête à son sujet ne se tarissait jamais. J'avais même entendu que certains employés seraient revenus traumatisés, fous, blessés et traumatisés ou pire...jamais revenus.
Rien de tel pour provoquer les ragots et alimenter mon imagination grotesque. Et chaque fois qu'il appelait, on faisait un pari glauque entre nous pour savoir qui le patron allait désigner pour lui apporter ses pizzas (rarement rémunérées).
Et ce soir, 21h02...les sœurs Parques, maîtresses du destin...celles qui tissent le fil de vie d'un humain et la coupent pour le tuer, m'avaient choisie pour le rencontrer. J'ai bronché un peu, puis...la curiosité étant plus forte que tout, j'ai pris le scooter prêté par la Pizza Delivery Service et me suis élancée le cœur battant dans les rues froides et désertes de la ville.
En arrivant devant l'enseigne à peine illuminée du Devil May Cry au fond d'une cour carrée longeant une rue, j'arrêtai mon scooter juste devant les escaliers, plein feux allumés dans l'obscurité inquiétante de l'endroit. Je retirai mon casque et l'accrochai à mon bras avec l'unique sangle et de l'autre bras, emportai courageusement deux grandes pizzas dans des boîtes en carton ridiculement décorés.
Je frappai deux coups bruyants sur la lourde porte en bois avec mon poing, le casque rude heurtant lui aussi la porte puis hurlai "Pizza Delivery Service pour... (coup d'œil sur le carton)...Mr Dante!"
Même son nom appelait à la rumeur grotesque...
L'obscurité commençait à me faire peur, le froid me mordait, n'ayant qu'un simple gilet rouge sur les épaules. Et le silence se faisait inquiétant. Je n'aimais pas du tout cet endroit et je comprenais maintenant pourquoi on faisait tant d'histoires sur ce client alors que je jetais des coups d'oeil paniqués autour.
Soudain j'entendis une voix grave mais joviale me crier "Entrez, j'arrive!". Mon cœur battit la chamade et je me précipitai à l'intérieur avec le soulagement d'être avec une autre personne.
La salle était grande et rectangulaire et entourée de vitres de toute part, sauf les larges murs à ma gauche et à ma droite.
À droite, une porte donnant probablement sur la cuisine. Une deuxième porte à droite d'où s'échappait de la vapeur. Un long bureau de bois sombre dont le profil me faisait face.
Puis une table de billard et enfin plus au fond à gauche, un salon avec des fauteuils profonds disposés de sorte à former un carré, un tapis au sol, une table basse, juste à côté du salon une cheminée.
Au fond à droite, un grand escalier de bois donnant à l'étage avec sûrement, les chambres.
Je m'avançai de quelques pas, le son en ressortait lourd sur le parquet sombre. Je déposai timidement les pizzas sur le bureau puis observai la petite télé à côté d'un fauteuil sous l'escalier, ou encore les posters de rock sur les murs et quelques vinyles stylés.
Je m'approchai d'un cadre photo sur le bureau lorsque soudainement la porte de la salle de bain s'ouvrit, me faisant sursauter. Ensuite, en voyant le personnage qui en sortit, je fis un deuxième sursaut et mon casque tomba de mon bras, fracassant le sol. Je l'entendis à peine.
Un homme d'âge mûr torse nu, essorant encore ses cheveux courts se tenait là, à quelques mètres de moi. Un homme d'une beauté renversante et, ma foi, pas tout à fait naturelle pour être aussi exemplaire.
Il était immense, ses cheveux blancs aux reflets argentés et ses yeux d'un bleu-gris tranchaient étrangement avec la couleur laiteuse légèrement bronzée de sa peau sans imperfection. Il me sourit cyniquement et la blancheur de ses dents et de ses canines légèrement prononcées confirma mon hypothèse sur le fait qu'il puisse venir d'une autre planète.
Il avait le cou et les épaules larges, un torse musclé et svelte à souhait, des hanches larges, des jambes longues et élancées, recouvertes d'un pantalon rouge moulant.
- Et bien, vous n'avez eu aucun ennui sur le trajet à ce que je vois, lança-t-il sans se départir de son sourire.
- ...N-non...
- En plus, vous êtes encore jeune. Tant mieux, c'aurait été dommage à un si jeune âge.
Inutile de préciser que sa voix grave et perpétuellement sournoise collait parfaitement bien au personnage extravagant qu'il est.
- Ah-ah oui?
- Ha! C'est la première fois qu'il m'envoie une jeune fille qui bégaye et qui en plus n'a pas les yeux dans sa poche.
Je regardai aussitôt ailleurs, fermant la bouche que j'avais gardé ouverte tout ce temps. C'est vrai que je n'avais pas pu décoller mes yeux de son corps...incroyablement sculpté, digne d'une statue grecque.
- Je-je suis désolée. Vraiment, je sais pas...
Mes rougeurs le firent s'esclaffer.
- Désolé de te faire baver, dit-il en m'envoyant un sourire blanc insolent. Je ne sais même pas si je devrais t'interdire de regarder... C'est vrai que ça ne doit pas être tous les jours que tu vois un homme tel que moi.
- Ah...euh. C'est sûr. Enfin, je veux dire...
Je rougis plus encore. Qu'est-ce que je racontais ?
- Tu as un petit-ami? Demanda-t-il alors qu'il jetait sa serviette autour de son cou et piquait une part de pizza goulûment.
- Euh, n-non.
- Hum, oui, c'est dommage. Quelques ans de plus et j'aurai peut-être fait un effort. Ça fait un moment que je n'ai pas pris le temps de chercher une copine.
- Ah-ah oui?
Il rigola encore (sûrement à mon air stupide et béat). Je ne me souviens pas avoir été aussi stupide qu'aujourd'hui.
De toute façon, qu'est-ce qu'une pauvre nana comme moi ferait avec lui ? Comme si je pouvais décemment sortir le plus normalement du monde avec un mec qui déchire sa race comme ça sans que le monde ne s'effondre sur lui-même par manque de logique ! Je n'étais même pas mignonne...
-Euh...alors, dis-je en regardant le sol tout à coup très intéressant. Vous payez maintenant ou à la fin du mois...comme prévu normalement ?
-À la fin du mois.
-Bien d'accord. Alors, euh, c'est gentil de m'avoir laissée entrer, je ne vais pas abuser de votre hospitalité encore longtemps. C'est gentil pour une fois, en général, les gens nous claquent rapidement la porte au nez après avoir pris les pizzas.
Il continua de me dévisager avec ce pétillement de malice dans le regard et de la pizza plein la bouche.
-Bon et bien je dois encore travailler donc je vais m'en aller.
-Dis-moi, vous avez de l'argent en plus si vous êtes polis, j'espère ? C'est la moindre des choses, parce que... tu t'en sors pas mal, il faut le reconnaître.
Il lécha ses doigts.
- Euh...et bien, non. Mais...il faut vraiment que j'y aille, insistai-je en récupérant (enfin) mon casque au sol après avoir cligné des yeux plusieurs fois.
-Tu as quel âge, au cas où ? Questionna-t-il de but en blanc, nullement intéressé par mon speech.
Je me relevai et le dévisageai, sans voix. Si je lui répondais, ça signifiait que j'étais d'accord pour me laisser draguer. D'un autre côté, il y avait de fortes chances qu'il s'amuse avec moi et me demande ça simplement pour le plaisir de me donner un râteau.
Je me dirigeai vers la porte et l'ouvris à la volée alors qu'il scandait dans mon dos :
- Hé ! Après avoir été aussi courtoise c'est comme ça que tu te barres ? Réponds au moins à ma question !
Je continuai et montai sur le scooter alors qu'il maintenait la porte ouverte. Torse nu par ce froid ? Je le regardai un instant, puis en ramassant mes cheveux, enfilait mon casque et le cinglai étroitement sur ma tête. "J'ai dix-neuf ans." dis-je finalement, la voix étouffée par le casque.
Il fit un grand sourire à faire fondre un iceberg puis lança: "Dis à ton patron que désormais, je ne veux que toi comme livreuse!". "Quoi?! Mais pourquoi?!". Il sourit mystérieusement. "Je sais pas...je me dis...que t'as un truc qui fait que ça pourrait marcher entre toi et moi ?"
Je détournai le regard et rougit encore sous mon casque. Il me regarda partir sur mon engin jusqu'à ce que je n'apparaisse plus dans son champ de vision. Cependant, j'eus l'impression d'être suivie du regard tout le long du trajet ; et une peur indicible me poussa à rouler plus vite.
J'ignorais à ce moment-là qu'il parlait d'une vie où on risquait de mourir toutes les minutes...
† Devil may Cry †
- Clara!
- Oui ? Répondis-je au patron, agressée par son ton.
- Tu ne m'avais pas dit que Dante te demandait exclusivement. Je lui ai envoyé Ian, il est revenu avec un bras cassé.
- Quoi ?! Il l'a frappé ?
- Et bien Ian me certifie que non. Je commence vraiment à me poser des questions. C'est certainement le meilleur client que nous avons, alors on peut pas se permettre de jouer les fines bouches. Mais...bon, évitons tout risque inutile et vas-y pour cette fois.
-Quoi ? Mais...
-Allez, de suite, pas de mais. De plus, Ian reste à la seule condition qu'il n'y aille plus alors fais un effort. Il a l'air de bien t'aimer.
-C'est ça ! Répliquai-je en longeant le comptoir du resto du côté des cuisines en attendant les commandes de ce culotté Mr Dante.
L'enfer de Dante, oui! C'était le mot!
Je ne comprenais pas cet homme. Qu'avais-je de particulier... quel truc j'avais? Je me regardai dans le miroir derrière le comptoir. J'avais de longs cheveux noirs lisses avec très peu d'ondulations ou de boucles jusqu'en bas du dos. Des yeux marron clairs. Taille normale. Je n'avais l'air ni adolescente, ni adulte. Un mélange équilibré des deux. Le gilet me donnait un air baraqué que je n'avais évidemment pas en temps normal. Je n'étais ni maigre ni grosse. Ni belle, ni mignonne... Je grattais le comptoir du doigt nerveusement.
Bref... tout ce qui avait de plus banal. Qu'avais-je de si...quel truc je pouvais bien...?
- Clara! Tes pizzas pour Dante!
- Ok! Ok...
Je n'avais aucune chance voyons. Le simple fait de considérer son attention comme existante était stupide...Je m'emparai des pizzas et chevauchai vivement mon petit scooter. Il était près de midi, donc, en plein jour, le chemin me parut tout à coup très inoffensif. De plus, le soleil était de mise aujourd'hui.
Nerveusement, je me rendis à la porte et pour éviter de me détruire la main, balançai le casque deux fois contre la porte. Elle s'ouvrit rapidement. Un Dante essoufflé me sourit de toutes ses dents (il avait quelque chose de vampirique).
-Bonjour, Clara ! Lança-t-il en insistant sur mon nom.
-Bonjour, Mr Dante. Belle journée aujourd'hui n'est-ce pas? Dis-je en misant sur la carte de la joie de vivre alors qu'il me laissait entrer et poser les pizzas.
-Ouais, ouais... Mais avant ça, j'aimerais préciser que j'étais déçu que tu ne sois pas venue la dernière fois, dit-il en faisant glisser une main langoureuse sur le bord de son bureau jusqu'aux pizzas, où je retirai vivement mes mains.
-La dernière fois qu'on s'est vus, j'étais forcément là, répliquai-je, mimant un air évident.
Il leva les yeux au ciel alors qu'il emportait d'un geste vif les pizzas au salon. Je le suivis, mal à l'aise, ne sachant pas comment réagir.
-Tu sais très bien ce que j'ai voulu dire. L'autre là...
-Ian.
-Ouais, on s'en fiche...bref, il a eut un accident. J'ai même pas pu récupérer les pizzas ! Je pense vraiment que ce serait mieux que ce soit toi qui vienne, dit-il, l'oeil brillant de malice.
-Sinon vous cassez la gueule à un autre employé?
-Non, répondit-il vivement, l'air visiblement offensé, c'était vraiment un accident. Allez, retire ce truc ridicule de ta tête et viens t'asseoir. Il y en a assez pour deux si je fais un petit effort. De toute façon, pas difficile, je suis sûr que tu as un estomac de moineau.
Un peu vexée, je retirai mon casque, libérai mes cheveux, qu'il regarda glisser le long de mon dos, posai la protection sur la table basse et m'assis. Il se mit en face de moi. Je le détaillai alors : il avait pris la peine de s'habiller complètement cette fois. Et c'était le cas de le dire, il avait au moins dix fois plus de vêtements que la dernière fois !
De longues bottes noires, un pantalon rouge stylé avec deux ceintures noires à la cuisse droite, un haut du même rouge vif avec trois sangles larges noires lui barrant le torse, une longue cape rouge dont le bout se déchirait un peu. Il semblait avoir un haut moulant noir dessous avec un col noir qui en sortait. Les manches de sa cape étaient retroussées jusqu'aux coudes, noir dessous donc, laissait voir la suite du haut noir jusqu'à ses poignets où on voyait quand même une légère parcelle de peau. Et enfin, des gants noirs dont il ne se séparait même pas pour manger !
- Alors...euh, à ce qu'il paraît, vous êtes...euh... (C'était quoi le terme déjà?) Chasseur...?
- C'est à peu près ça. Viens, sers-toi.
- Hum, merci. (J'étais vraiment assise en train de manger la pizza d'un de nos clients...?) Et euh, chasseur de quoi exactement? De têtes? Rigolai-je.
Il rit également, mais ça semblait être ironique.
- Vois-moi plutôt comme un...tueur à gages, dit-il mystérieusement en se penchant vers moi.
- Tueur à gages ?! (je faillis lâcher ma part de pizza entamée)
- Oui enfin...je ne tue pas n'importe quoi. Jamais des innocents. Vraiment des gens uniquement...inhumains. Tu vois ce que je veux dire ?
- Je-je vois.
...Pas du tout.
Je remarquai la housse de guitare électrique tendue à l'extrême posée contre le fauteuil. Parlons de quelque chose de plus léger.
- Vous êtes musicien aussi?
- Oh, euh, on peut voir ça comme ça. Mais c'est un show privé.
- Ah oui? Je pourrais jamais vous voir?
- J'espère pas. C'est un show assez trash, vois-tu...
- Vous faites dans le Hardcore Metal ou ce genre-là? Ouais. Je comprends. Le genre de personnages qu'on adopte seulement dans ces situations-là mais qu'on n'a pas envie de montrer à des connaissances ?
Il s'arrêta de manger même.
-Ouais, c'est ça. C'est exactement ça. Je suis pas la personne que tout le monde croit dans ces cas-là.
-...C'est comme ça pour tout le monde, pas d'inquiétude.
Rire gêné de ma part, quand soudain, j'entendis une sorte de gémissement plaintif assez effrayant. Je sursautai en regardant partout autour.
- Qu'est-ce que c'était que ça ?
- Oh, ça, c'est rien, vraiment. Cet endroit est un peu...hanté si tu vois ce que je veux dire.
- Hein ? Dije en continuant d'obsserver les alentours. Et, euh, vous avez pas pensé à l'exorciser?
J'étais vraiment en train de dire ça ? Pourtant mon instinct me criait au danger.
- Chassez le naturel et il revient au galop, malheureusement.
- Mais, euh, vous êtes sûr que...
- Mais oui, t'inquiète. T'as aucun risque avec moi. Par contre si tu viens ici et que je ne suis pas là.
- ...?
- Sois prudente.
- (Rire jaune) Je ne comptais pas venir sans que vous ne m'ayez appelée pour la pizza de toute façon ! Je fais pas dans le genre, entrée par effraction...
Il s'esclaffa gentiment. Je tentai de me calmer.
-Au fait, à ce sujet, pourquoi toutes les personnes qui reviennent de chez vous ont un problème?
-Cet endroit porte la poisse. Il y a tout le temps des accidents et tout... (Il restait plutôt vague.)
-...Vous...n'avez pas envie de changer d'endroit ?
Et accessoirement me faire livrer vos pizzas dans un endroit moins flippant ?...
-Avec quel argent? J'suis tout le temps fauché, endetté... J'ai pas d'argent pour bouger d'ici. Et en plus personne ne rachèterait l'endroit. Et ce serait bien trop dangereux de bouger. Imagine ce qui pourrait arriver à la personne suivante. Finalement, c'est mieux qu'une personne comme moi soit ici, non ?
-Bon, je vois...J'espère juste qu'il ne m'arrivera rien.
-Hum, pas d'inquiétude, dit-il alors qu'il finissait une pizza entière. Tu ne comptes pas venir me cambrioler à ce que tu m'as dis, et...Quelque chose me dit que tu t'en sortiras, n'est-ce pas?
Son sourire narquois de "je sais tout" m'agaça. Je n'en montrai rien cependant.
-Et toi? Que fais-tu à part livrer des pizzas?
-Et bien, pas grand chose. Des petits projets en suspens ça et là. J'espère faire assez d'économie pour fonder ma propre affaire un jour.
-Quel genre de projet?
-J'adore la cuisine, lançai-je avec enthousiasme. J'aimerais monter mon resto.
-Pizzeria?
-Non! Rigolai-je.
-Dommage. Quoi alors?
-Je ne sais pas encore. Plein de plats exotiques que les gens n'ont pas l'habitude de manger mais qui sont tout de même très bons...(Je m'emportai rien que d'y penser.) Quelque chose qui les marque, assez pour qu'ils reviennent toujours à un moment ou un autre...(Je calmai mes ardeurs et revint sur un ton plus plat.) Euh, j'aime beaucoup les desserts aussi.
-Hum? Ah oui? Tu sais faire des glaces à la fraise?
-... Évidemment. C'est assez simple à faire.
-Ha ! Si j'avais l'argent, je t'embaucherai bien comme cuisinière personnelle et t'offrirai même ton uniforme.
Je rougis encore (stupidement). Un-un uniforme ? Pour quoi faire ?
-Vous n'avez jamais le temps de cuisiner, c'est ça?
-Ouais, et puis...je ne jure que par deux choses : les pizzas et les glaces à la fraise. Et à côté de ça, la bière, le billard, le poker et les paris.
-Wow, je vois. Ça fait très...
-Tireur au flanc?
-Non! Juste...
-Oh mais tu peux le dire, y a pas de mal, on me le sort tout le temps!
-Bon, alors...juste un peu. Disons que c'est bien de pouvoir vivre au jour le jour comme on veut.
-Ouais, si on veut.
Un silence un peu gênant s'en suivit.
-Alors, ah ah (Ce rire, vraiment?)...qu'est-ce que j'ai...de particulier?
Il me regarda longuement.
-Je sais pas...On peut difficilement juger un livre par sa couverture, n'est-ce pas ? demanda-t-il en avalant une autre part pensivement.
-Oui, mais...qu'est-ce qui vous fait dire ça?
Il leva une main hésitante vers mon visage. Il effleura ma joue gauche du bout des doigts.
-Tu as le même regard qu'elle. Le regard de celle qui sait.
Quoi ? Qu'est-ce qu'il raconte ? Et qui est-il réellement, ce Dante?
Tout à coup, une silhouette difforme surgit de nulle part, se détachant du plafond. Je sursautai et hurlai quand elle atterrit au-dessus de moi, manquant de renverser le canapé. Ni une, ni deux, Dante sortit un flingue dans chaque main, et je retins mon souffle.
7
