Bonjour,
J'écris sur tout, sauf sur PàD, mais j'ai l'espoir que vous me le pardonnerez, la suite arrive vite, promis.
Sur les conseils d'Akimichi, je poste ce ridiculement court Newtmas, écrit un soir sombre - et de pénurie de crème glacée (la vie canadienne aura eu raison de moi).
C'est assez dur, pardonnez-moi (déjà deux fois que j'implore votre pardon). Tous mes drabbles seront rassemblés ici,
Bonne lecture,
Merci !
Please, Tommy, please.
Je t'ai appelé trois fois. Comme d'habitude, tu réponds pas. Tu réponds jamais, Newt, ni aux questions, ni aux appels. Surtout pas aux questions. Mais c'est fait pour ça les questions, pour obtenir des réponses. T'es qu'un tocard. Je déteste quand tu fais ça, tu disparais entre mes doigts, comme la fumée de tes clopes de pucelles. D'ailleurs tu les finis jamais tes clopes, je me retrouve comme un con à fumer la deuxième moitié de tes mentholées. Elles me donnent envie de vomir, mais je les fume quand même, comme si je pouvais relier nos lèvres une seconde de plus par clope interposée. J'ai l'air d'un con. Réponds, tocard. Je veux plus de ça, tes apparitions inconstantes, ta gueule d'ange sur mon oreiller, les sourires que tu sers à tout le monde. C'est tout ou rien. Parce que tu vois, si ça reste toi et moi, ça sera forcément toi. Tocard.
Newt, putain. Je ne sais plus que t'offrir, te donner, te léguer, comment étendre à la perfection de ton être, ma faible emprise désespérée. Je te laisserai empereur de chaque partie de mon corps, glorifiant ton règne absolu, encourageant quelques actes de dictature tyrannique. Je m'ôterai les organes, arrachant mes boyaux pour te les tendre fièrement, me délestant d'un de mes poumons, les deux, peut-être, essayant fébrilement de ne pas les perforer. Libéré de ces quelques amas de chairs moins vitaux que la courbure démente de tes lèvres arrogantes, je laisserai mon amour déraisonné se refléter dans l'océan pourpre de mon trépas approchant. Seulement alors, je t'offrirais mon cœur, battant encore, tout sanguinolent de ma vie à toi dédiée. J'ai encore pété un câble, mes angoisses reviennent, elles partent plus depuis que tu me fais prendre cette merde, j'ai perdu mon pochon, t'es ou. Ou, tocard, ou ?
Gngngn, boîte vocale de Newt. Ta messagerie est insupportable. Encore un truc de plus que tu m'infliges presque quotidiennement. Ça sera ta faute si je me fous en l'air. C'est in progress d'ailleurs. Je m'applique, tu sais. Teresa a plus de plan. File moi le tien, blondinet. Tu sais que j'en ai besoin. Réponds pas si tu veux, j'en ai rien à foutre, rien de plus ou de moins, file juste le plan. Putain, t'es la pire chose qui me soit jamais arrivée, Newton. Oui, je t'appelle par ton prénom, tant mieux si ça t'énerve, Newton, Newton, Newton. Ca t'énervera pas, rien ne t'énerve, rien ne te touche. Surtout pas moi. Et viens récupérer tes putains d'affaires, prends les et casse toi. Reviens pas, je t'autorise pas à revenir si c'est pour repartir. Ta messagerie est bientôt saturée, je pense. Appelle-la, pose ton putain de téléphone et va prendre une douche. Froide, glacée comme chacune de mes redescentes. Tout ça, c'est ta faute. Et file un plan, je suis à poil.
Je m'applique à caner correctement, Newt, je fais le maximum, je te promets. Je me suis acharné beaucoup trop longtemps, t'as sûrement écouté aucun de mes putain de messages de camé. Caner, ça rime, c'est drôle, presque hilarant. Je sais pas ou t'es, je me sens mal. J'ai besoin de toi, tocard. J'ai merdé. Enfin, je sais pas si c'est toi, ou moi. Ca a merdé quelque part. Je me sens vraiment mal, en fait. Le monde se dérobe sous mes pieds. Je sais pas où ils sont. Mes pieds. Ma tête se détache aussi. Je la perds. Je l'ai perdue le jour je t'ai rencontré. Et quand je suis tombée fou amoureux de toi, ça a effacé mes dernières chances de la retrouver un jour. Je me sens bien maintenant, Newt. Je crois que si je m'endors, je me réveillerai jamais. C'est trop doux le sommeil. T'es tellement doux, Newtie. Tellement…
Thomas ? THOMAS ! Réponds, tocard ! Réponds putain de tocard ! Réponds. Please Tommy, please...
C'est Thomas, cette fois, qui nous est arraché, désolée pour ce titre. Merci de votre temps.
