Sirène
Il se tenait droit face à l'aquarium. Les yeux verts suivant le moindre mouvement des poisson. Ses cheveux blonds possédaient quelques mèches vertes et le jeune homme étaient complètement vêtu de noir. Veste en cuir, piercing de toutes les couleurs sur unes de ses oreilles, un collier de pique, jean déchiré et d'énorme bottes avec semelles lui donnant quelques centimètres de plus. Mais le plus atypique était ses sourcils bien épais.
Arthur regarda les poissons avec ennui. Il avait 17 ans, bientôt 18, et aurait sans doute préférai être ailleurs qu'ici.Même si la visite lui avait plu jamais il le dira. Son plus jeune frère, de neuf ans, courait de partout en riant et sursautant lorsqu'il voyait un nouveau poisson qu'il n'avait jamais vu.
« Alfred ! Va pas trop loin, ok ?
« Oui, oui ! » dit il s'éloignant un peu plus.
Alors que le punk s'avança pour rester à son niveau il crut voir les yeux de quelqu'un le fixer à travers l'aquarium. Il était fait de sorte à ce qu'on pouvait voir les autres personnes de l'autre coté. Il n'y fit pas attention et continua à avancer.
« Alfred ! Reste près de moi ! » il attrapa sa main et ignora le regard vexé et les joues gonflés de son petit frère.
Arthur soupira en voyant que l'heure tournait. Dans peu de temps ils allaient devoir rentrer dans la pension. Son petit frère avait des amis et le vivait pas trop mal mais lui… Lui qui avait du mal avec les gens, qui aimait être seul faisait office de mouton noir. C'est aussi pour ça qu'il passait le plus clair de son temps dans les rues à aller à des concerts, fumer ou encore, avec le peu d'argent qu'il avait, allait voir son professeur.
Il se mordit les lèvres à cette pensée, il devrait garder cet argent pour pouvoir se prendre un appartement et emmener son frère loin de cette ville qu'il haïssait. Il serra la petite main qui fit une petite pression en retour.
« On va devoir rentrer.
« J'ai pas encore pu voir le barracuda ! »
Arthur haussa un sourcil mais se dirigea vers la salle avec le dit poisson. Alfred poussa un « oooooh… » admiratif lorsqu'ils aperçurent le prédateur, cependant il se cacha bien vite derrière son grand frère.
« Alors ? Il fait peur non ? » taquina le grand gentiment.
« J-j'ai pas peur ! Un héros à jamais peur !
« Bien dit mon grand ! » fit une voix à coté d'eux.
Arhur leva la tête en direction de la provenance de cette voix et rencontra une paire d'yeux bleus. Il détailla la personne en face de lui. Il devait avoir le même âge… Non un peu plus. Des boucles blondes retombaient sur les épaules du jeune homme qui sentait le parfum cher à plein nez.
Il portait uniquement une chemise blanche et un jean mais il avait malgré tout fière allure. Arthur le trouva beau mais haussa les épaules et détourna son regard. Son petit frère regarda l'inconnu et lui fit un grand sourire.
« Et vous, vous le trouvez comment le barracuda. » Arthur roula des yeux. Alfred, n'engage pas une conversation avec un fichu inconnu. Même s'il te fait un grand sourire. SURTOUT s'il te fait un grand sourire.
« Elégant. Élégant, beau et sauvage. » Eh beh ! C'est un cas celui là. Depuis quand une sorte de poiscaille long comme une saucisse est beau ? A cette pensée, il émit une petit rire qui lui attira les regards des deux personnes à ses côtés.
« Puis-je savoir ce qui vous fais rire ?
« Beau ? Sérieusement ? Ce poisson n'est pas attirant. Il est moche.
« Vous êtes bien rude.
« Et toi tu parle trop comme une tafiole. » rétorqua Arthur. Devant l'air choqué de son voisin il se retourna vers son petit frère. « Oublie le dernier mot.
« Si c'est un gros mot tu me dois 2 euros.
« ET ben il te les doit. » grogna le blond. « Vous vous prenez pour qui Sourcils ?
« Sourcils ?! » s'énerva Arthur.
« Parfaitement et..
« Francis ! » une jolie jeune femme le rejoignit et s'accrocha à son bras. Elle était paré de longs cheveux de jais et de grands yeux bleus. Arthur trouva que cette jupe courte (très courte) et son haut au dos nu la rendait un peu vulgaire. Après il n'était pas en position pour parler avec sa tenue de punk « On rentre ? Je m'ennuie ici… » geigna-t-elle. Le dit Francis lui prit doucement la main et lui en embrassa le dos. « Vois désirs sont des ordres. »
Arthur se tourna vers son frère et mima la scène en exagérant sur la bouche et le regard. Alfred ria devant la pitrerie de son frère. Francis se tourna en le foudroyant du regard et l'anglais lui fit juste un sourire narquois. Avant qu'il eut temps de parler, le punk fit une révérence et dit :
« Au plaisir de ne pas vous revoir darlings ! » sur ce il tourna les talons et sortit. Avant qu'il est pu franchir la porte il entendit des pas derrière lui puis un liquide glacé lui couler dans le dos. Il poussa un cri bien aigu et se retourna d'un bon.
L'autre blond se tenait face à lui et avait une bouteille de produit pour les mains. Arthur se palpa la nuque et le dos et fit une grimace à cause de l'impression humide dans son dos. Il y alla pas par quatre chemin.
« Toi, tu vas prendre cher. » sur ce, il l'attrapa par le col et Francis s'agrippa à ses cheveux.
Se fut un méli mélo d'insulte et de coup de poing avant que quelqu'un ose les séparer.
OoOoOo
Arthur tenait contre sa lèvre un mouchoir tandis qu'Alfred racontait la scène avec passion à l'infirmière de la pension. Elle était indienne et ses cheveux noirs étaient méchés de blancs, pourtant elle avait toujours une certaine grâce et était bien la seule qu'Arthur appréciait dans la pension. Peut être parce qu'il passait effectivement beaucoup de temps dans l'infirmerie pour se faire soigner. Il l'appelait Grany, grand-mère, mais son vrai nom était Ahladita. Alfred et Arthur préféraient la nommer Grany.
« Et après ! Et après ! Arthur se prit un méchant coup de poing et il mordit l'autre gars dans le cou !
« Oui, oui… Pardon ?! » fit la vieille dame choquée. « Enfin Arthur ! A ton âge ! Mordre non mais vraiment ! »
Arthur lui fit simplement un sourire charmeur qu'elle balaya de la main.
« Vraiment ! On dit pourtant que les anglais sont des gentlemans, mais non !
« J'ai jamais voulu être un gentleman.
« Je te parie 50 que tu changeras d'avis bientôt. »
Le jeune adolescent ria si fort qu'il faillit en tomber de sa chaise.
« Ok ! Et si jamais je perds je te laisse me donner des leçons. »
Alfredsauta de sa chaise et lança : « Si tu perds tu te déguisera en fille et tu feras la lady ! »
« Tenu ! » fit Arthur en tapant dans la main de son petit frère. Après tout, il ne risquait pas de perdre. Ahladita sourit et commença à parler:
«Tu te souviens de l'histoire de la petite sirène? Qui se transforme pour son prince?
«Et alors? ça se finit mal pour elle non?
«Mais ça peux t'arriver: un jour tu changeras ton comportement pour quelqu'un.
«Bollocks!" cracha Arthur. Puis devant le regard outré de sa grany il tendit deux euros à son frère. "Oublie ce mot aussi."
OoOoOo
La rentrée arriva et Arthur séchait déjà. Assis dans un des arbres du parc non loin de l'école il sortit une cigarette et s'amusa à faire des ronds de fumée.
On allait l'engueuler mais honnêtement ce n'est pas comme si il accordait de l'attention aux reproches. See if I care. Etait sa réplique favorite.
Alors qu'il s'étalait de tout son long sur le banc, le vent lui apporta une odeur de parfum. Qui lui disait quelque chose. Shit, I'm not a dog, c'est sans doute qu'une impression.
Alors qu'il fermait les yeux, il sentit un pied le pousser hors du banc et il s'étala par terre.
« What the fuck ?!
« Quel langage ! ça s'améliore pas. » fit une voix.
Arthur vit alors le Francis de l'aquarium. Il était entouré de deux autres personnes. Un albinos, souriant d'un air carnassier avec un… Poussin ? sur son épaule. Il y avait aussi…
« Antonio… Quelle belle fréquentation tu as. D'abord l'italien râleur et maintenant cette chose non identifié ? »
L'espagnol lui fit un grand sourire sans vraie méchanceté. Ses cheveux bruns ébouriffés furent encore plus malmené lorsqu'il se passa une main dans ses cheveux en disant.
« Mes fréquentations sont les meilleures, et toi tu peux rien dire : t'en as pas. »
Arthur se prit la pique et éclata de rire. « Comme si j'en avais besoin. » Ensuite, rapide comme l'éclair, il se leva d'un bond tira sur sa cigarette, la jeta. Avant que Francis puisse reculer l'anglais l'attrapa par le col et lui souffla toute la fumée au visage.
Francis toussa, plissa les yeux et recula en jurant.
Arthur sourit juste, mais il son sourire disparu lorsqu'il entendit l'albino demander au blond.
« Élégant, beau et sauvage ? Il le mérite toujours ces compliments ? »
Le blond sourit : « Surtout le 'sauvage' »
A ces mots Arthur rougit de colère et de gêne.
« You're so dead.»
J'espère que cette histoire vous plaira^^
