Coucou ! Voici un petit OS qui m'est venue la nuit à 1h du mat'. Il est complètement différent de ma fic et sera basé sur la naissance d'une amitié, d'où son titre. Il y aura plusieurs parties, trois au minimum. Je vous laisse découvrir tout ça !
RÉPIT
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Liberté
Que ne ferait-il pas pour l'obtenir ? Jour après jour, il doit se cacher, donner des directives, se montrer impassible, sans émotion, comme un être dénué d'âme. Il espère seulement qu'un jour tout soit terminé, qu'il n'ait plus à tuer pour se protéger.
Vengeance
Un unique mot pour définir la cause de son enfer. Courir après la personne qui lui a enlevé toute innocence, réussir à la faire disparaître du monde pour se rendre compte qu'elle n'est pas la source de son malheur mais juste un pion utilisé. Reprendre la course effrénée, éreintante afin de supprimer cette source, même si l'on sait que l'on doit également renoncer à toute humanité, être prêt à éradiquer son ancien foyer, foyer où se trouve encore des personnes qui croient en nous. Elle l'enchaîne, le destine à la solitude, le désespoir, la mort. Pourtant, il continue, prêt à tuer des innocents, prêt à souiller son âme. Elle est comme une soif, une faim d'un met proscrit, rendu si désirable par sa dangerosité et son interdiction.
Espérance
Un mot auquel il ne peut plus croire, pas après ce qu'il s'apprête à faire. Il le sait pourtant, il sera lui aussi détruit quand il aura accompli sa triste vengeance, mais il ne peut pas s'arrêter, plus maintenant : le mal est entamé et doit se terminer.
Ombre
C'est ce qu'il s'apprête à devenir, une ombre errante sans âme, attendant patiemment la venue de la mort pour l'enlever de ce monde dans lequel il n'aura plus aucune attache. Durant son long trajet sous cette forme de vie primitive, sans réelle émotion, il souffrira pour tous ses crimes, sa naïveté, son manque de puissance.
Souffrance
Cela le fait bien rire parfois. Plus les jours passent, plus la douleur augmente, moins il fait attention à ce feu lui brûlant les entrailles, qui lui ronge peu à peu le coeur.
Répit
Il essaye de l'obtenir depuis le début. Il ne fuit pas, il cherche juste à faire une pause, s'éloigner de toutes ses idées sombres qui finiront par le rendre fou, s'il ne l'est pas déjà.
Ce fut la première fois qu'il réussit à s'octroyer un repos spirituel. Partant tard dans la nuit, laissant derrière lui ses trois partenaires endormis, il parcourut des kilomètres. Sautant, courant, glissant à travers les feuilles des arbres, êtres qui n'avaient pas à se préoccuper de choses aussi inutiles que la vengeance. Il sentait peu à peu son esprit se vider de toutes pensées. Sous la lune, dans le vent, entre les branches entrelacées, il était enfin libre de devoirs et de cette vengeance qui l'enchaînait, le rendait coupable. Il était cette nuit-là une âme qui parcourait simplement la nature et qui ne ressentait que ses bienfaits.
Mais cet apaisement ne dura pas longtemps. Il se rendit compte juste à temps qu'il était aux alentours du village qui l'avait vu naître. Un ninja masqué surgit d'un buisson, prêt à neutraliser l'intrus. Il ne fut seulement pas assez rapide. Le jeune homme retrouvant rapidement son instinct combattif le tua d'un coup de sabre en lui tranchant la gorge. Le geste fut si rapide et maîtrisé qu'il n'y eut aucune éclaboussure, pas même sur le katana. Et voilà, un de plus à ajouter sur la liste des innocents qu'il avait tués. Cette nuit avait pourtant si bien commencé...
Un doux son lui parvint. Rien ne pouvait être plus mélodieux. Attiré, il dissimula le plus rapidement possible le malheureux et rejoignit la source de la mélodie.
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Masque
Elle l'affiche en permanence. Se montrant compréhensive et bienveillante dans ce monde où seule la force compte pour exister. Il la protège de tous ces fous qui dirigent ce genre de monde et lui permet d'être acceptée.
Courage
C'est ce dont elle a besoin ici. Elle n'est pas lâche mais elle n'est pas le meilleur exemple de persévérance. Elle s'est déjà améliorée depuis son enfance, mais ce n'est pas encore assez. Il lui en faut plus, pour essayer l'atteindre, lui...
Admiration
...Oui, lui. Celui qu'elle admire depuis si longtemps. Une personne qui était rejetée par tous, ignorée pour un mal qu'elle ne connaissait pas. Malgré cela, il restait souriant, actif, prêt à montrer qui il était vraiment, prêt à éblouir le monde de sa persévérance et de sa bienveillance. Aujourd'hui, on l'apprécie, tout le monde l'aime, le scande comme héros. Ils ont alors oublié tout ce qu'ils lui ont fait subir : le mépris, le rejet, l'humiliation, parfois même le désir de le voir mort. Oui, le monde le soutient maintenant, ce monde si hypocrite. Il le sait et pourtant, il est heureux, il croit en eux. Elle a trouvé le mot pour qualifier ce qu'elle ressent pour lui et ce que chacun devrait éprouver en le voyant : de l'admiration.
Solitude
Elle ressent toujours ce sentiment. Est-elle la seule à penser que ce monde est hypocrite, malsain ? Est-elle la seule à croire que la force pure n'est pas la seule façon d'exister ? Est-elle la seule à voir qu'il y a d'autres types de force, comme l'amour ?
Tristesse
Tristesse quand elle voit tant de gens souffrir, quand elle sait que d'autres en profitent pour s'enrichir, quand elle ne voit plus l'étincelle d'espoir dans les yeux des gens, quand elle ne voit plus que la malice et le désir de pouvoir...
Répit
Elle en a besoin. Un moment pour se ressourcer, renouveler ses idées. Un moment où le monde ne lui paraît pas si moche, où elle perçoit la beauté de la vie qui l'entoure, où elle se rend compte que la nature est apaisante et existe.
Ce soir-là, le foyer semblait calme. Tout le clan était endormi et ceux qui surveillaient le domaine n'étaient pas très alertes. La jeune héritière put sortir et profiter de ce moment qu'elle attendait avec impatience : son temps de répit.
Discrètement, silencieusement, elle rejoignit son espace secret, un lieu qu'elle seule connaissait. Arrivée, elle fut contente de retrouver ce petit étang aux eaux limpides et pures, laissant voir la vie qui y régnait. Les arbres qui dissimulaient l'endroit étaient des saules pleureurs ; certaines de leurs branches arrêtaient leur croissance juste au dessus de l'eau, comme par signe de respect. L'herbe n'était pas entretenue mais il régnait une harmonie entre toutes les plantes qui y poussaient : la pelouse pas trop haute, laissant les fleurs fragiles, bleuets, malopes, mauves et colchiques montrer leurs plus beaux apparats. Quelques buissons de fleurs rouges et oranges parsemaient le lieu. Et cette clairière était éclairée par la pleine lune. Cette lumière diffusait une aura argentée, donnant une atmosphère féerique au lieu. Tous se côtoyaient, ensemble, sans conflit. C'est ce qu'elle appréciait dans la nature, cette harmonie que les hommes n'arrivaient jamais à atteindre.
Ce soir, elle se fonderait dans la nature. Elle s'installa sur le rocher éclairé par le rayon de lune. Ses longs cheveux se fondaient dans la nuit, sa longue robe blanche ondulait dans le vent. Elle prit la lyre qu'elle laissait ici et commença à en jouer. La mélodie était douce, comme le vent de cette nuit. Elle y mêla sa voix, ne rompant pas la quiétude du lieu. La mélodie continuait inlassablement, au gré du vent.
La jeune fille sentit soudain une présence, elle eut un sursaut. Activant discrètement son art héréditaire, elle sut qu'un homme était dans l'arbre derrière son dos et qu'il la regardait. Elle continua tout de même sa musique. Il ne bougeait pas puis prit une position confortable, apte à l'écoute. Cet homme ne la gênait pas, il s'était lui aussi fondu dans la nature, écoutant seulement ses notes.
Il écoutait, fermant les yeux, goûtant chacune des notes. La voix de cette fille avait un effet bénéfique sur son esprit. Il avait l'impression de retourner en enfance, quand sa mère lui chantait des berceuses. Il rouvrit ses yeux pour observer la musicienne. Elle était de dos, possédait une longue chevelure lui faisant penser à la nuit. Il voyait qu'elle possédait une grâce dans ses mouvements : elle aurait pu envoûter toute personne qui pouvait apprécier l'art. Assise sur son rocher dans sa robe blanche, elle ressemblait à une nymphe. Il arrêta de la regarder, ayant peur de la gêner, referma ses yeux et posa sa tête contre le tronc du saule.
La mélodie prit fin et la jeune fille se leva. L'intrus sortit de son repos et disparut aussi vite qu'il était apparut. Le temps de leur répit était fini.
Qu'en avez-vous pensé ? C'est court, je le conçois, mais c'est un début ^^ Les prochains sont à chaque fois plus long ^^
