Pique, Cœur et Caro


Titre : Pique, Coeur, et Caro

Fandom : Multi-cross-over

Rating : T, par sécurité

Disclaimer : Pour ce chapitre tout une partie vient de nous. Vers la fin, les personnages viennent du Seigneur des Anneaux, merci au grand J.R.Tolkien , ce n'est qu'un emprunt temporaire et nous ne nous faisons aucune monnaie grâce à cela.
Merci de nous demander avant de copier tout ou partis de notre texte.

Note : Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, les lecteurs ; bonjour !
Nous voici donc réunis ici pour une longue, très longue histoire (ainsi vous serez prévenus) qui est déjà quasiment toute rédigé (il ne manque plus que quelques chapitres sur lesquels nous travaillons). Pour plus de détails, allez jeter un oeil sur notre profile.
Sinon, sauf rares exceptions qui seront signalées, le texte peut être lu par tous.

Bonne lecture.


Prologue : Atout Trèfle

Une immense boule bleue et blanche envahissait le ciel.
Ils y étaient parvenus. Il l'avait trouvé.
Ils allaient bientôt atterrir. Ils avaient eu une chance monstrueuse.
Ils allaient bientôt pouvoir se cacher, ils avaient trouvé l'endroit parfait. Encore un coup de chance.

La nuit était tombée maintenant depuis longtemps. La porte ne leur résista pas bien longtemps, tellement primitif, ou alors tellement confiant. En tout cas ils entrèrent. Furtivement ils passèrent d'un couloir à un autre, jusqu'à ce qu'ils trouvent le service qu'ils recherchaient : la maternité. Aucune porte n'était fermée. Parfait. Les surveillants s'étaient laissé berné par le camouflage. Parfait. Cette mission se passait sans heurts. Ils arrivèrent devant la couveuse du nourrisson. Même poids, même taille. Celle-ci serait la bonne. La femme regarda le petit écriteau au-dessus d'elle. Caroline...
Elle allait s'appeler Caroline. Elle observa longuement le bébé qu'elle tenait dans les bras pour en graver ses traits dans sa mémoire. Puis l'homme à ses côtés sortit le nourrisson de sa couveuse, réactiva le camouflage et partit avec.
Le troisième membre du commando patienta quelques minutes encore avant de dire doucement :

– Il le faut. Maintenant elle s'appelle Caroline. Elle aura une bonne vie. Je m'en assurerai, c'est promit.

Au bord des larmes, la femme déposa son bébé dans la couveuse. Partit en marche arrière, puis se fondit dans le décor coloré de la maternité. Laissant seuls le bébé et son gardien invisible.

.:.

Un autre temps, un autre lieu.
Stark hurla :

– Et je peux savoir pourquoi ?

– Il ne l'accepte pas, c'est tout.

Sa voix partie dans les aigus :

– Elle est née pour ça. Uniquement dans ce but. Tout a été préparé pour elle depuis des lustres et vous me dites : « Non, non, le vaisseau la refuse, désolé. » Je ne joue pas aux cartes. Je ne bluffe pas, je ne tire pas au sort. Je ne me trompe jamais ! Vous m'entendez, jamais ! Si la matrice la refuse, c'est que ce n'est pas la bonne personne.

Le scientifique tiqua.

– C'est pourtant celle que l'on nous a confié.

– Non.

– Je vous assure que...

– Oui, oui, peut-être que vous vous êtes fait berner. Je n'ai pas le moindre doute là-dessus, je dirais même que cela ne m'étonnerait guère. Mais on ne trompe pas le vaisseau. Pas plus que moi d'ailleurs.

Un petit silence s'installa. Le scientifique torturait la feuille de papier qu'il avait dans les mains, prouvant par une suite de chiffre que la matrice refusait l'enfant. Il savait qu'il n'allait pas aimer ce que son supérieur allait lui dire. Et en effet, ça ne lui fit pas plaisir lorsqu'il jeta, un ordre qui ne pouvait souffrir d'échec :

– Retrouvez-là.

oOo

Vingt ans que ça durait. Vingt courtes années, de joies, de peines. Il lui semblait que c'était juste hier qu'il avait accepté une mission de toute une vie. Protéger, et surveiller le pilote à tous les instants de sa vie.
Il était resté dans l'ombre, toujours un pas en arrière. Il s'était interdit de s'immiscer dans sa vie, mais finalement il avait craqué, faisant d'elle l'être le plus chanceux de cette planète. Peut-être était-ce dû au fait qu'il était complètement coupé du monde, et que c'était son dernier lien.
Comme aujourd'hui.

C'était l'été. Il aimait l'été. Caroline était toujours radieuse à cette période de l'année. Elle s'activait dans la cuisine. Il la regardait faire, assit sur la table. Elle touillait du chocolat en train de fondre dans une casserole, tout en sifflotant l'air qu'elle écoutait sur son MP3. Une amie devait venir lui rendre visite dans l'après-midi. Un peu d'action. Le mot était fort peut-être. Mais le problème, c'était qu'elle commençait à être habile de ses dix doigts. La dernière fois qu'il était intervenu remontait à une semaine maintenant, pour l'empêcher de faire tomber le vase en cristal de la tante Emma. Pas très folichon !
Et dire que l'été dernier elle était allée faire du rafting ! Magnifique ! Du grand art ! Deux semaines sur le qui-vive, pour éviter les contacts. Le bouclier le cachait à la vue des autres, mais ne pouvait rien faire pour la consistance.
Rien de prévu de ce genre pour la saison. Caro (il aimait bien ce surnom), ne se brûlait même plus quand elle faisait la cuisine. Snif. Ça lui plaisait de l'aider à guérir. Une bonne excuse pour sa conscience lorsqu'il la frôlait. Au risque de se faire repérer.

Elle. Encore et toujours. Elle avait finit par être une obsession. Et là, sur la table de la cuisine, il était en train de se demander jusqu'où il irait. C'est là qu'il l'entendit. Une toute petite voix. Il crut un instant virer complètement schizo puis il se rappela le système de communication inclut avec le bouclier.
« Revient. »

Comment ça revient ? Et où ? La voix se manifesta de nouveau : « revient ! ».
Quoi, c'est tout ? C'est court. C'est carrément mal fichu. Revient ! Revient ! Ils le rappellent ? Après si peu de temps ? Et elle, qu'est-ce qu'elle devient ? Il ne peut pas la laisser seule. Elle n'est jamais allée nulle part seule.

« Revient ! »
Encore ! ! C'est que ça commençait sérieusement à lui taper sur les nerfs. En plus la voix se faisait plus forte, et il avait peur que Caroline ne puisse l'entendre. Bouh. Elle n'avait même pas finit son gâteau. Lui qui avait espéré pouvoir en chaparder un peu. C'est qu'il était devenu expert en la matière.

« Revient ! »
Mais Où ? Hurla-t-il intérieurement.
« Là où tout a commencé. »
Il sursauta en entendant la réponse. Il avait juste pensé très fort. Caroline s'était retourné et scrutait à présent le vide derrière elle. Statufié, il attendit une longue minute avant qu'elle ne conclue à voix haute avoir rêvé. Il descendit de la table doucement. Des années de pratique lui avaient apprit à être plus silencieux qu'un chat. Puis il se figea devant la porte. Jamais, au grand jamais il ne l'avait laissée seule, et là, ça l'angoissait. D'autant plus qu'il n'avait pas reconnu la voix. Et retourner là-bas... ok, il y était né, mais bon... ça ne présageait rien de gai.
Y retourner sans le pilote ne servait quasiment à rien. Surtout vingt ans plus tard. Il devait être en bel état. Qui pouvait bien accéder au système de communication ? Tergiverser devant la porte ne le menait à rien. Et il ne pouvait désobéir à un ordre qui venait du vaisseau. C'était aller contre la nature même de son existence. Elle ne risquait rien dans la cuisine n'est-ce pas ? Et puis elles n'ont pas prévu d'aller faire de la varappe sans cordes dans les gorges du Verdon. Juste regarder, pour elle, pour la mille et unième fois cette trilogie. Il en connaissait les textes par cœur à force. Il sourit en y repensant et c'est plein d'appréhension qu'il franchit, seul, le seuil de la porte.

Il en mettait du temps ! Et du temps justement ils en manquaient. Il faisait les cent pas devant le sas d'entrée. Ils allaient débarquer avant lui, et se ferait découper en morceaux avant d'avoir pu les avertir. Et ce serait la fin du monde. Non, il ne voulait pas mourir. Il entendit un léger bruissement.
Tient ? Il n'y a pas de vent pourtant.

– Qui êtes-vous ?

La voix était sèche. Y aurait-il un peu de colère dedans ? Mais il n'y avait personne…

– Je ne vous vois pas.

– Ho, j'ai oublié, ça fait si longtemps.

Le gardien se concentra pour lever le bouclier. Le scientifique vit l'air se distordre, pour finalement laisser la place à un jeune homme, brun, grand et athlétique.

– Vous êtes jeune !

– Oui.

– Mais…

Le jeune homme pencha la tête sur le côté, le regardant comme s'il s'agissait d'un idiot. Bien sûr. Il comprit de suite. L'ingénieur soupira puis se reprit, ils n'avaient vraiment pas le temps de jouer à ces petits jeux stupides. Alors il lâcha sa petite bombe.

– Elle est en danger.

L'autre chose en face blêmit. Son visage semblait s'être vidé de tout son sang. Le scientifique poursuivit :

– Il est au courant pour l'échange, et maintenant il la cherche.

– Où ?

– Ici même.

Le scientifique fut surpris de voir son corps comme pris de tremblement. C'était une réaction tellement, tellement humaine. Comment était-ce possible ? Fascinant. Il adorerait en savoir plus. Avant qu'il ait put ajouter quoi que ce soit, le gardien disparut.

– Attendez ! Je… je fais quoi moi maintenant ?

Seul un silence lourd et pesant lui répondit. Il resta là, figé un long moment avant de faire demi-tour.

La peur, la tension se transforma en colère. Qu'ils aillent tous au diable ! Maintenant qu'ils les avaient prévenus, ils l'abandonnaient ? Plus jamais il ne les informeraient.

– Plus jamais ! Marmonna-t-il dans sa barbe en poussant la porte du labo.

– En effet, plus jamais. Répondit une voix aiguë derrière lui.

.:°:.

Le gardien était retourné en quatrième vitesse dans la maison de banlieue. Il fut rassuré de la voir là, en train de sortir son gâteau au chocolat du four. Elle allait bien. Pour l'instant. Ça ne durerait pas. Ils ne mettront pas longtemps à la localiser.
Il n'y avait pas beaucoup de monde possédant ses qualités. Enregistrer une information en un temps record, le multi-tâches et comprendre les ordinateurs comme personne. Elle était également ambidextre, mais ça, c'était relativement courant.
Caroline avait fait des merveilles dans son parcours scolaire. Il n'avait rien trouvé pour lui mettre des bâtons dans les roues. Même brûler ses fiches. Elle prenait des notes seulement pour faire plaisir à ses professeurs, elle se rappelait des cours. Son dossier allait la mettre tout en haut de leur liste, et il serait impuissant face à ces gens.
Il lui fallait du renfort. Et pas n'importe qui. Le must du must. Le problème c'était qu'un programme lui interdisait toute communication avec des étrangers. Une idée germa dans son esprit. Une idée complètement tordue qui lui permettrait de passer outre. Il se demanda un instant s'il n'était pas endommagé. En théorie, il ne peut pas se mettre volontairement en danger. Sauf si c'était pour la sauver, et là c'était le cas.

Il jeta un coup d'œil à l'intérieur et se demanda s'il allait lui manquer. Remarquerait-elle seulement son absence ? Il y avait fort à parier que non. Il avait été si discret. Il était fait pour ça d'ailleurs.
Il repartit en courant. Arrivé devant le sas d'entrée du vaisseau, il fit une pause, et posa doucement sa main dessus. Il sentit tout de suite le contact se renouer avec l'engin, qui lui ouvrit. Il mit plusieurs minutes pour rejoindre le poste de pilotage. Le sas s'ouvrit devant lui dans un woooosh caractéristique. La matrice était toujours alimentée et jetait des ombres colorées sur les murs. Parfait.
Il fit un pas vers elle, et l'appela, pour qu'elle l'accueille en son sein. Elle ne le refuserait pas. Il le savait parfaitement. Il était une part de ce vaisseau.

Il sentit lentement sa conscience s'étendre à toute la machine. Il alla chercher l'installation qui l'intéressait dans un coin de son esprit. Elle allait lui permettre d'accéder à des mondes alternatifs. Il la mit en marche et les possibles s'ouvrirent.
Qui allait-il recruter ? Il eut un petit sourire en pensant aux personnes parfaites pour ce rôle. Finalement, il allait pouvoir lui faire le plus beau des cadeaux. Elle allait bien se marrer. Il se concentra sur la capacité la plus fabuleuse de l'engin, et tout fut finit.

Il ne sentit même pas la douleur, ce fut trop rapide, et puis pour cela il aurait fallut qu'il lui reste un système nerveux entier. Tout avait brûlé en lui, ceci dû à la surcharge causée lorsque le vaisseau avait exécuté son ordre. Il reposait désormais là, comme endormi, un petit sourire toujours sur les lèvres.

oOo

Le conseil s'était réunit à Fondcombe pour décider de la composition du groupe qui escorterait le porteur de l'anneau. Frodon posa l'anneau sur le socle de pierre, légèrement tendu. Tous le fixaient.

Donng le son, grave était à la limite de l'audible, même pour les elfes.
Et l'onde de choc les faucha.

Ce fut d'abord un picotement sur la nuque, puis leur vue revint doucement, mais trouble.
Aragorn et les autres guerriers se massèrent les tempes tandis que le fourmillement se changeait en gêne au niveau de l'estomac. Les Hobbits et le nain, verts, empêchèrent avec peine leur repas de remonter en sens inverse. Le tout s'était passé dans un silence irréel. Gandalf le brisa, lui était même parvenu à se redresser.

– On est dans une chambre d'enfant, il me semble.

Personne ne l'avait écouté, ils ne s'étaient pas complètement remit de… d'ailleurs qu'est-ce que c'était ? Une attaque du Seigneur des Ténèbres ? Aurait-il apprit que l'anneau allait prendre la route ? Et là il le vit.
Dans un coin de cette chambre étrange, bleue, avec des sortes de poupées mais ressemblant à des animaux, des visages sur les murs, mais il y avait une ambiance de… de jeune fille. Que faisait-il là ? Gil-Galad.
Les autres semblaient avoir été sonnés, mais lui était carrément inconscient. Il fut sur lui en une grande enjambée. La chambre était spacieuse mais ils étaient nombreux dedans. Il s'agenouilla à ses côtés. Il allait bien. Il dormait c'est tout.
Ils n'étaient donc pas les seuls à avoir été… transportés. Sauf que lui était mort depuis des millénaires ! Qui avait donc le pouvoir de le ramener ainsi à la vie ?

À suivre…