THE HOBBIT

Disclaimer: En plus de le savoir, il faut aussi que je le verbalise... Bon, très bien. Rien ne m'appartient et je ne fais aucun bénéfices sur cette fanfiction. Voilà, z'êtes contents ?

Bon, ca fait longtemps que je n'ai pas écrit quelque chose de correct (et mes dernières fictions sur ce site ne l'étaient pas). Et mon niveau a vachement baissé. Cela dit, c'est comme le vélo, ca ne s'oublie pas. Suffit de travailler... Pas vrai ? J'espère malgré tout que, bien que la plupart des gens ne soit pas fan des OC, cette chose que j'ose qualifier de fanfiction sera lue. C'est un peu une sorte de baptême du feu. Enfin, un deuxième. Soyez indulgents, critiquez et puis... bonne lecture ?


- Je m'en vais rechercher la compagnie du seul être sensé ici ! La mienne !

Thorïn regarda le mage Gandalf quitter la masure en ruine d'un pas furieux. Grand bien lui fasse ! Son petit coup de colère ne le ferait pas revenir sur sa décision. Il n'irait pas chez les Elfes. Thorïn détestait les Elfes, comme la plupart des Nains, mais lui avait au moins le mérite d'avoir une bonne raison à cette haine. Une fois déjà il s'était abaissé à leur demandé de l'aide, et eux les avait abandonné à leur sort, sans remords ni regrets. Une fois déjà il avait mis son orgueil de Nain - son orgueil de Prince ! - de côté et ce, sans résultat. Une fois, mais pas deux. Jamais plus il ne demanderait quoi que ce soit aux Elfes. Jamais.

Il regarda donc Gandalf s'en aller précipitamment, délaissant son petit protégé Hobbit, sans rien faire pour le retenir. Les autres Nains tournèrent leurs regards vers lui, cherchant des réponses à leurs interrogations quant à cette dispute. Gandalf partit au triple galop et lui préféra demander à Bombur de se dépêcher, prétextant une faim qu'il ne ressentait pas. Il se détourna du campement et partit explorer les environs. Quelques instants de solitude parviendraient peut-être à l'apaiser.

Il n'était plus en colère, de fait, et la bonne odeur de nourriture l'y avait grandement aidé, plus que la solitude. Il revint donc d'un pas plus léger au campement, pour voir Bilbo Baggins détaler, deux bols à la main. Balin lui en tendit un, et il remercia son vieil ami d'un hochement de tête. Une fois leur repas avalé, Bofur entama une mélodie à la flûte qui dérida rapidement ses compagnons. Tous se mirent à chanter et à rire.

Pas Thorïn. Etait-il donc le seul à avoir remarqué que le jeune Monsieur Baggins n'était pas revenu ? Etait-il le seul à noter l'absence de ses neveux ? Il glissa un regard à Balin, qui semblait soucieux lui aussi. Délaissant une nouvelle fois ses compagnons, Thorïn s'éloigna de nouveau du campement sur les traces de Bilbon.

Au détour d'un arbre, alors que sa mauvaise humeur commençait à revenir à grands pas, Fili le percuta violemment, les envoyant rouler tout deux au sol.

- Mais fais attention ! Où étiez-vous passés, par Durin ?

Son neveu ne prit même pas la peine de répondre tant il était effrayé. Il expliqua brièvement à son oncle que des Trolls s'étaient emparés de six de leurs poneys, désignant se faisant une direction assez vague de la main, et que Bilbo Baggins s'était fait attrapé en essayant de les leur reprendre.

- Fili, où est ton frère ?

Le jeune Nain aux cheveux blonds regarda derrière lui, et se rendit enfin compte que son petit frère ne le suivait pas. Au loin, Thorïn voyait rougeoyer le feu du camp des trolls. Ne perdant pas de temps, il ordonna à son neveu de courir chercher les autres. Il retrouva son second neveu, le plus jeune et le plus impulsif, aux abords du camp ennemi. Il avait encoché une flèche et s'apprêtait à bondir au milieu des trois trolls quand son oncle le tira en arrière, le faisait tomber sur les fesses à ses pieds. Il était trop tôt pour tenter quoi que ce soit. Il regarda donc les Trolls débattre de ce qu'était le pauvre M. Baggins, retenant Kili d'une main. Enfin, il entendit le bruit provoqué par la course de ses compagnons. Thorïn demanda à Kili de faire diversion avant de le pousser dans le camp. Quand il vit enfin Fili apparaître, il dégaina son épée et, profitant de la surprise des Trolls, se jeta dans la mêlée. Si seulement Bilbo s'était écarté du combat, plutôt que de resté prostré au sol, ils les auraient massacrés…


La Naine marchait depuis plusieurs jours déjà, et était proprement épuisée. De plus, la nuit était en train de tomber. L'obscurité rendrait certes son objectif plus visible, mais elle n'avait aucune assurance que les Nains qu'elle cherchait se trouvaient près d'elle (la notion de "près", d'ailleurs, lui semblait un peu trop vague). Elle se trouva une petite clairière et s'affala sur un tronc d'arbre qui s'était judicieusement couché là. Elle pouvait entendre la rumeur d'une rivière non loin d'elle. Peut-être pourrait-elle prendre un bain ? Oh, un bain ! Et puis, elle pourrait enfin quitter son armure, après tout ce temps.

La voix de son Commandant lui revint en mémoire, claquant aussi sèchement que s'il avait était à côté d'elle. « Un Légionnaire ne quitte jamais son armure. Elle le suit jusque dans son tombeau. Alors garde ton masque, gamine ! ».

Avec le temps, elle avait du convenir que ce n'était guère prudent, en effet. Beaucoup de « nouveaux » étaient morts parce qu'ils n'avaient pas eu la présence d'esprit de conserver leur amure. Elle soupira donc et se décida plutôt à chasser son repas du soir. Dégainant une dague, elle se remit en marche.

Le petit lapin rôtissait lentement au-dessus de son feu de camp. Après une inspection minutieuse des lieux, elle avait choisi de défier son Commandant absent et avait enlevé son masque. Juste son masque. Il n'y avait personne aux alentours. Elle n'avait pas à craindre qu'on l'attaque dans le dos. Et puis, elle était attentive. Peut-être irait-elle prendre un bain, après son repas, finalement.

Mais toute sa vigilance ne lui permit pas d'entendre arriver Gandalf. Rapidement et sans bruit, il se glissa derrière elle et leva son bâton pour l'abattre sur la tête de la naine.

Ce fut son instinct qui la prévint du danger. D'un mouvement souple, elle dégaina une de ses deux épées et para le coup de Gandalf. D'un bond, elle passa au-dessus du feu de camp et s'éloigna de lui. Sa seconde épée apparut dans sa main libre, sans un bruit.

Gandalf se redressa de toute sa haute taille et remit son chapeau en place. Souriant, il frappa du bâton au sol et hocha la tête d'un air satisfait.

- Bien, bien. Je m'inquiétais de ne pas vous trouver à temps. Je vous salue, Daenerys, fille de Naïn, dit-il d'un ton jovial.

Daenerys, car c'était bien là son nom, se rendit alors compte de l'identité de son agresseur.

- C'est bien vous, Gandalf Maison Grise ? Qu'est-ce qui vous prend, enfin, de m'attaquer comme ça ? Je vous croyais un ami de mon peuple !

- Et je le suis, jeune dame, je le suis. Je ne souhaitais que m'assurer de vos compétences avant de vous mener à mes compagnons. Mes excuses.

- Mes compétences ? Vous doutez de moi et de mes capacités ?

- Une armée aurait été préférable, mais vous satisferait amplement, jeune dame.

- J'ignore s'il s'agit d'un compliment, mage…

- Prenez-le comme tel. En revanche, je m'étonne que Daïn ait décidé de vous envoyer, vous entre tous, pour aider Thorïn Oakenshield.

La jeune Naine rougit subitement et ne parvint pas à fournir une explication convenable au mage, qui la regardait se démener en souriant. Il éclata franchement de rire au bout de quelques instants et s'assit sans douceur sur le tronc d'arbre qu'elle avait quitté.

- Ainsi, ce n'est pas votre royal frère qui a ordonné votre présence ici ?

- Mon frère refusait d'aider Thorïn dans sa quête. Il disait que cela ne le regardait pas. Qu'il n'avait pas à s'en mêler. Que si Thorïn voulait mourir sous les crocs de Smaug, c'était son problème et non le sien. Je n'étais pas d'accord.

- Alors vous voilà partie seule sur les routes pour participer à une cause que vous croyez juste ? Voilà qui est bien téméraire, jeune dame.

- Telle que vous me voyez maintenant, je ne suis pas une dame, Gandalf.

Les dames portaient généralement des robes, sauf si elles étaient de trop basses extractions et devaient travailler aux mines. Les dames ne s'habillaient pas et ne se comportaient pas, comme des guerriers. Elle se comportait comme un guerrier, était vêtue comme un guerrier, et aucune trace de féminité ne paraissait sous ses vêtements sombres et sans attraits. De fait, un plastron de cuir, placé sur une chemise de lin, recouvrait son buste et aplatissait la poitrine, lui donnant toute l'allure d'un homme. Des gantelets de cuir rehaussés de fines plaques de métal protégeaient ses bras depuis la saignée du coude jusqu'au dos de la main, et se prolongeaient en mitaines de laine sur ses doigts afin qu'ils restent libres de leurs mouvements. Elle ne portait pas de jambières, cependant, et leur préférait des bottes montantes, en cuir souple mais épais, qui la couvraient jusqu'aux genoux, sur un pantalon fait de cuir, lui aussi. Ce type d'armure légère lui offrait une protection certes sommaire mais néanmoins bien suffisante et lui permettait de se déplacer le plus silencieusement possible sans l'entraver dans ses mouvements, comme l'aurait fait une armure de métal, plus protectrice, plus résistante, mais aussi bien plus lourde et bien moins pratique pour les tâches qu'elle accomplissait. Le masque, posé sur l'herbe près du tronc couché, était assez singulier. Fait de métal et de cuir, formant le visage désséché d'un squelette, il était gravé de runes enchantées qui lui permettaient de se mouler parfaitement sur le visage de son porteur, le cachant dans sa totalité et rendant parfaitement anonyme le guerrier qui le portait. Il descendait également sur la gorge et la nuque, les enserrant de métal pour prévenir toute attaque sur ces zones d'ordinaire mal protégées. Il recouvrait également le crâne du porteur, ce qui rabattait les cheveux vers l'arrière et prémunisait le guerrier de blessures à la tête qui, bien souvent, étaient mortelles. La tenue officielle de la Légion des Morts se complétait d'un long manteau marqué du symbole des Morts, trois serpents qui se mordent la queue en formant un cercle parfait, muni d'un capuchon. Généralement, les Légionnaires des Morts le gardaient rabattu sur la tête par commodité ou effet de style mais, dans le cas de Daenerys, il était salutaire car il empêchait qu'on la reconnaisse à la couleur de ses cheveux. Le tout était teint du noir le plus profond.

En vérité, lorsqu'elle était vêtue de pied en cape de son armure, rien ne pouvait trahir sa condition de femme. Elle n'était qu'un Légionnaire parmi d'autres.

Mais Gandalf la voyait sans son masque, et pouvait aisément constater son rang et sa condition à son visage, imberbe et lisse, et à ses cheveux. Si les Naines de basse extraction se laissaient pousser la barbe pour ressembler à des hommes et se coupaient les cheveux, souvent beaucoup trop longs, ce n'était pas le cas des naines de haut rang, qui étaient bien plus coquettes et plus apprêtées. Elle-même avait beau avoir vécu quelques années avec la Légion des Morts, elle n'oubliait pas qui elle était ni d'où elle venait, c'est pourquoi elle avait catégoriquement refusé de se couper les cheveux. D'une blancheur éclatante, ils étaient attachés en une multitude de tresses fines qui descendaient jusqu'à mi-cuisses. Elle prenait particulièrement soin de sa chevelure, malgré leur haïssable couleur, mais les trouvait parfois beaucoup trop encombrants. Quant à la barbe... Disons que les coutumes de la Légion des Morts ne l'avaient pas trop dépaysée.

Le mage lui sourit avec gentillesse et hocha négativement la tête.

- Vous serez toujours une dame, Daenerys fille de Naïn, peu importe les atours que vous revêtez. La Légion ne s'y est pas trompée et il ne s'y trompera pas non plus.

La jeune Naine remit ses épées au fourreau et vint s'assoir près du mage gris. Le lapin était rôti à point. Elle l'ôta de la broche et la tendit à son compagnon, qui refusa poliment.

- Personne n'a jamais su que Daenerys, fille de Naïn et princesse des Monts de Fer, avait fait partie de la Légion des Morts. Mon père m'y a envoyée sous un faux nom. Enfin, pas grand monde. Et lui non plus ne devra pas le savoir, Gandalf, ou je vous le ferai payer cher.

- Quel était ce faux nom, je vous prie ? demanda le mage sans relever la menace.

- Tali.

- Tali comment ?

- Tali-sans-père, déclara la jeune naine non sans humour.

- Pourquoi ne devrait-il pas être au courant de qui chevauche à son côté ?

- Il me renverrait aux Monts de Fer immédiatement, et sans discussion.

- Aux Monts de Fer, peut-être pas. Ils sont trop loin. Autant l'accompagner à Erebor et attendre patiemment que votre frère vienne vous chercher. Peut-être dans une des rares cités naines des Monts Brumeux, et encore… Mais dans tous les cas, il aurait raison, ne croyez-vous pas, jeune dame ? Cette quête n'est pas pour vos mains délicates de princesse. Les naines sont trop précieuses.

Les yeux verts, jusque là francs et chaleureux, de la jeune femme devinrent alors durs et glacés, foudroyant Gandalf. Le visage de la naine se tordit dans une expression de colère.

- Je ne suis pas une Elfe fragile ou une faible Humaine, Gandalf Maison-Grise ! Je suis une Naine de la lignée de Durin ! tonna-t-elle. Et je vaux plus que les meilleurs guerriers de mon frère !

- Bien, bien. Je le sais, jeune dame. Mais ne croyez-vous pas que votre frère s'est lancé à votre recherche dès l'annonce de votre disparition ? Les naines sont trop rares pour les laisser vagabonder à leur gré. Il doit vous talonner.

La colère qui animait la jeune Naine sembla refluer mais ne s'effaça pas totalement. Cette expression glacée lui donnait un air singulièrement plus vieux.

- J'ai quitté les Clans, réunis aux Montagnes Grises, quelques jours après Thorïn. Daïn et moi étions sensés rentrés ensemble aux Monts de Fer. Il fera ce que je lui ai dit de faire dans mon message, s'il sait ce qui est bon pour lui, et rentrera à la maison réunir son armée pour nous prêter main forte. Outre son trône, il me doit aussi la vie. Il sera là où je lui ai dit d'être, au moment voulu, s'il tient à ma vie. Et il y tient.

Gandalf hocha la tête mais ne dit rien. Il voyait parfaitement les desseins qu'avaient ourdi la jeune naine et, en lui-même, appréciait la clairvoyance dont elle avait fait preuve. Ils allaient en avoir grand besoin, tout au long de cette quête, et le pauvre Bilbo Baggins serait insuffisant à la tâche. Cette jeune naine, espérait Gandalf, serait un renfort suffisant, bien qu'il n'en soit pas certain, au vu de son caractère.

Il la laissa manger un peu avant de se lever difficilement, comme le vieillard qu'il semblait être. Remettant son chapeau droit, il lui dédia un sourire éclatant.

- Alors, en avant, Tali-sans-père. Je vais vous mener à Thorïn Oakenshield.


Voilà, voilà...

Serait-ce trop demander que d'avoir un petite review ? Même minuscule, hein. Histoire que je sache si je dois définitivement abandonner ou si, peut-être, il me reste une chance.

Pour ceux qui se posent la question, oui, le prénom de la naine est sorti tout droit de Game of Thrones. J'aime assez les noms utilisés dans cet univers. Daenerys, Syrio, Cersei, Tywin, Tyrion... C'pas mal, j'trouve. Sauf Rickard. Quoi que, ca irait à un nain... =) Pour ceux qui se posent la question, oui, la Légion des Morts sort tout droit de Dragon Age. Enfin... Le nom et le concept me plaisent. J'ai modifié. Grandement.
Voilà, voilà...

*puppy eyes ON*