Chers lecteurs. Vu le peu de succès que rencontre L'école de magie, j'ai décidé de soumettre le premier chapitre de ma nouvelle histoire au public, afin de ne pas devoir écrire toute la fic avant de me rendre compte que personne ne la lit! J'écrirai et publierai la suite en fonction de votre avis et rien d'autre! Na!
Chapitre 1:
Evangeline Creed déambulait dans un couloir, sa longue robe noire claquant à chacun de ses pas. En fait, elle n'avait pas grand chose de mieux à faire. C'était une de ses nombreuses heures de fourche et elle s'emmerdait comme un rat mort dans la salle des profs, seule avec un plateau surmonté d'une bouilloire et un plat de petits fours. Et des devoirs à corriger.
Blague à part, Evangeline, jolie jeune femme visiblement âgée de vingt-sept ans, brune aux yeux noirs, la peau pâle comme la mort et perpétuellement fringuée en noir, était prof à Poudlard. On l'avait chargée de donner cours de Défense contre les Forces du Mal aux première, deuxième et troisième années. Les deux mangemorts s'occupaient des plus vieux. Voilà pourquoi elle n'avait rien à faire. Elle donnait en moyenne dix-huit heures de cours par semaine, et, franchement, ce n'était vraiment pas chouette, surtout depuis que l'école était plongée dans ce régime de terreur par Lord Voldemort, qui avait pris possession de toutes les institutions magiques du pays. Ce qui ne l'avait pas empêchée de postuler.
Malgré les petites...choses qui faisaient d'elle une personne pas ordinaire, même pour les sorciers, Evy (pour les intimes) se sentait presque comme chez elle à Poudlard. A vrai dire, elle n'était même pas une sorcière, mais son petit don en donnait l'illusion. Personne, même cette chauve-souris de directeur ne l'avait remarqué. Bref, elle était plus ou moins à l'aise...pour le moment.
Un cri la sortit de ses pensées et se répercuta le long des murs, lui donnant une forte envie de lever les yeux au ciel, enfin, au plafond. Elle pressa le pas et se dirigea droit vers la classe d'où provenait la plainte, qui n'avait toujours pas cessé. Elle frappa à la porte et le cri s'éteignit. Une voix exaspérée lui permit d'entrer. La jeune femme poussa donc la porte et entra dans la pièce avec une fausse timidité.
-Heu...Alecto, Amycus, le directeur m'a demandé de vous dire que votre maître va vous rejoindre d'une minute à l'autre dans le hall. Vous devez y aller dès maintenant.
Les deux mangemorts se regardèrent, regardèrent leur classe de septième année composée de Gryffondors et de Serdaigles, puis se décidèrent à quitter la salle.
-Ne vous en faites pas, je m'occupe de vos élèves, les rassura Evangeline.
Mon cul, oui. C'était plutôt les élèves qui avaient besoin d'être rassurés!
Elle épia les deux malfaiteurs, et lorsqu'ils eurent disparu de son champ de vision, elle revint se poster devant le tableau noir. Neville Londubat gémissait encore du sort impardonnable qu'il venait de recevoir, prostré par terre. Evy le remit sur ses pieds et lui donna à boire une potion antidouleur qui stoppa les tremblements convulsifs du jeune homme.
-Merci professeur, murmura-t-il.
-Je vous en prie. Qu'aviez-vous fait, cette fois?
-Ils veulent qu'on torture les première années pour apprendre le sort Doloris! s'insurgea le Gryffondor. Je leur ai juste dit ma façon de penser.
-Ahlala, se plaignit doucement la jeune enseignante. Bon, allez vous asseoir. Prenez tous vos livres au chapitre...heu...vous en êtes où?
-On refait les Impardonnables, professeur, indiqua une élève au premier rang.
-Bien, alors, poursuivez la matière avec le chapitre suivant. Vous aurez un questionnaire dans...quinze minutes, compris?
Voyant les élèves pousser des soupirs soulagés et se saisir de leur livre pour s'y plonger, elle prit place sur le bureau du prof et resta songeuse. Puis elle fouilla dans les armoires au fond de la classe et en tira les questionnaires dont elle connaissait pertinemment l'existence avant même d'en parler aux jeunes gens. d'un mouvement du poignet, elle les envoya se poser sur toutes les tables.
-Le temps est écoulé, signala-t-elle après un instant. Retournez-les et remplissez-les. Si j'en vois un tricher, je l'envoie en retenue avec vos deux adorables profs.
Frissonnant, les élèves se hâtèrent de répondre aux questions jusqu'à la fin du cours. Elle ramassa les copies et prit Neville à part.
-Monsieur Londubat, c'est bien cela?
-Oui, professeur.
-Je ne vous ai jamais eu en cours, mais votre réputation vous précède. Vous êtes un grand ami d'Harry Potter, non?
-Oui! s'exclama le garçon à l'annonce du nom. Vous avez de ses nouvelles? demanda-t-il plus doucement.
-He bien, en quelque sorte. Retrouvez-moi dans mon bureau après le dîner ce soir et je vous dirai tout ce que je sais à son sujet.
Neville eut un sourire sincère qui éclipsa presque la cicatrice sur sa joue.
-Merci, professeur! Et...est-ce vrai qu'il est ici? Vous-savez-Qui?
-Hein? Oh, non, c'était un mensonge.
-Vous allez avoir des ennuis...
-Et alors? Je n'allais tout de même pas les laisser torturer mes chers élèves!
Evy avait un sourire un peu maléfique, elle le savait, mais elle ne pouvait s'en empêcher. Neville la salua d'un air désolé, puis sortit du local pour rejoindre ses camarades.
"Bon, comment je vais faire pour garder mon boulot, moi? Et la vie, accessoirement..."pensa-t-elle.
La jeune femme se rendit alors au bureau du directeur nouvellement nommé. Severus Rogue. Celui qui avait, selon des sources sûres, assassiné de sang froid son prédécesseur, Albus Dumbledore.
-Goutte du Mort-Vivant, déclara-t-elle à l'intention de la statue qui gardait le bureau de son employeur, tout criminel qu'il soit.
La figure de pierre se déplaça, lui permettant de grimper l'escalier qui la mena à son but. Au moment de frapper à la porte, elle entendit clairement une voix à la fois douce et aiguë s'adresser au directeur. Evy resta un instant pensive, puis colla son oreille contre le panneau.
-...Toujours aucune nouvelle de lui, disait la voix. N'aurais-tu pas une idée de l'endroit où il pourrait se cacher?
-Je crains que non, Maitre. S'il a quitté le QG de l'Ordre, il a pu aller n'importe où...
-Il s'est tout de même infiltré au Ministère! s'énerva la voix. Chose complètement idiote et irréfléchie, mais il s'en est quand-même tiré face à mes mangemorts et aux employés qui y travaillent!
Rogue l'avait appelé maitre. Il devait donc s'agir de...!
-Bref, je le trouverai un jour ou l'autre, il ne pourra pas se cacher éternellement. Tout à l'heure, à mon arrivée, j'ai trouvé Amycus et Alecto qui m'attendaient. Ils m'ont dit que tu les avais mis au courant de mon arrivée. Comment expliques-tu cela?
-En toute honnêteté, j'ignorais totalement que vous viendriez à Poudlard aujourd'hui, Maitre. Il y a sans doute eu un malentendu... je ne leur ai jamais dit cela.
-Justement, d'après eux, il s'agirait d'une de tes enseignantes. Elle a interrompu leur cours pour leur dire que tu lui avais dit que je venais.
-C'est à n'y rien comprendre...De quel professeur ont-ils parlé?
-De la nouvelle, Evangeline Creed.
Rogue poussa un soupir de lassitude.
-Ah...elle. Je lui en parlerai.
-Pour en revenir à nos moutons, je crois que quelqu'un nous espionne, annonça Voldemort à l'instant où il ouvrit la porte sur une Evangeline un peu surprise. A qui ai-je l'honneur?
Rogue s'approcha.
-Quand on parle du loup, soupira-t-il.
-Mlle Creed je présume, fit le Dark Lord. Entrez, ma chère.
Le professeur n'eut pas le choix. Elle pénétra dans la pièce et se retourna pour faire face au tyran du monde magique. Evy s'efforça de ne pas laisser transparaître son agacement et fit une mine apeurée et penaude. Les yeux rouges de Voldemort la transpercèrent de part en part, la laissant de marbre. elle croisa les bras, bien déterminée à ne pas se laisser intimider.
-Pourrait-on savoir, professeur Creed, comment êtes-vous parvenue à savoir que je venais aujourd'hui? fit la voix doucereuse du Seigneur des Ténèbres.
La jeune femme avala de traviole.
-En fait, mon bon monsieur, j'ignorais totalement que vous veniez. J'ai juste inventé un prétexte pour que vos serviteurs quittent cette salle de classe et n'y remettent plus les pieds avant un bout de temps. En attendant quelqu'un qui ne vient pas, bien sûr.
Un peu désarçonné par sa franchise, Voldemort se reprit en vitesse et sourit de sa bouche sans lèvres tandis que Rogue prononçait silencieusement "mon bon monsieur?".
-Et pourquoi les avoir éloignés?
-Parce que vos mangemorts ont tenté de faire s'exercer les septième années au Doloris sur les première années. Je ne pouvais l'accepter, c'est pour ça que je suis intervenue. C'est aussi pourquoi j'étais venue voir Mr. le directeur pour qu'il fasse cesser ces pratiques barbares. Mais vu que vous êtes là, autant vous le demander à vous, conclut Evangeline sans tenir compte des tremblements de ses jambes.
-Et puis-je vous demander pourquoi je ferais ça?
-He bien, parce que torturer des enfants ne devrait pas être un objectif du corps enseignant de cette école, monsieur.
-Il faut bien leur apprendre le respect.
-Le respect? s'étouffa à moitié Evangeline. En quoi des gosses de onze ans vous manquent-ils de respect? Vous savez quoi? Ce n'est qu'une excuse pour faire le mal impunément, Monsieur Je Dirige Le Monde Et Je Me Fous Des Autres!
Rogue s'étrangla discrètement. Voldemort semblait plus étonné que jamais, ses yeux rouges écarquillés. Il parut écumer de colère, puis se ravisa et regarda son interlocutrice avec attention.
-Bien. J'en informerai mes hommes. Vous pouvez continuer à travailler en paix, Mlle Creed.
Un peu prise au dépourvu et sûre de se prendre un Doloris bien cuisant, la jeune femme ouvrit la bouche et la referma plusieurs fois comme un poisson hors de l'eau.
-Heu, fort bien, je vous remercie...bredouilla-t-elle.
Elle s'apprêtait à prendre la f..., heu, à s'en aller, quand Voldemort la rappela.
-Ouiii? gémit-elle presque.
-Figurez-vous que...mon manoir est vide ce soir, et je devrai donc manger seul. Consentiriez-vous à me tenir compagnie juste pour ce soir?
Evangeline soupira intérieurement. Dire "tiens, je viens de refaire la déco de mon salon, vous ne pourriez pas me donner votre avis?" aurait eu le même effet.
"Il a une de ces manières de draguer, ce vieux serpent!"pensa-t-elle.
Mais bon. C'était quand-même un serial killer, alors un minimum de savoir-vivre s'imposait, non? Sous peine de finir comme une de ses nombreuses victimes...
-Ce serait avec joie, mais je dois malheureusement m'entretenir avec un élève ce soir, après le dîner.
-Dites-lui donc de venir vous voir après les cours, ainsi vous serez libre le soir venu, proposa Voldemort.
Hum. Voilà qui ne lui laissait guère le choix.
-D'accord.
-Je viendrai vous chercher dans le hall juste avant le dîner.
-OK. Je dois m'habiller, ou...?
Le Dark Lord eut un petit rire et Evy rougit sous le sous-entendu.
-Un minimum d'habillement ne serait pas de trop, en effet, répondit-il.
-Bien, à ce soir alors.
Evangeline fit un minuscule salut de la tête et sortit en hâte, admirant la couleur violette du visage de Rogue. Elle réalisa soudain qu'elle aurait dû être en classe depuis un bon quart d'heure. Elle courut, rapide comme le vent jusqu'à son local et se répandit en excuses auprès de ses élèves de troisième, des Serpentards et des Serdaigles. Ils éclatèrent de rire en la voyant échevelée, mais la suite de l'heure se passa sans accroc.
Par chance, elle croisa Neville dans le couloir et lui indiqua le nouveau rendez-vous. le jeune homme ne fit aucun commentaire et s'inquiéta de sa situation. Elle le rassura et s'enfuit pour la dernière heure de la journée.
"Bon sang, j'ai été tout sauf professionnelle aujourd'hui" se lamentait-elle intérieurement.
Elle retrouva comme prévu le Gryffondor après son cours avec les premières années et l'accueillit dans son bureau.
-Bon, je n'en ai pas pour longtemps. Vous devez sûrement savoir que Harry Potter s'est introduit avec ses deux amis au Ministère dernièrement. ils vont bien depuis, ne vous en faites pas. Il y a juste que Ronald Weasley s'est séparé des deux autres un peu après à cause d'une dispute je crois.
-Oh, fit Neville, un peu découragé.
-Mais ils vont bien tous les trois, hein! Enfin, Ronald a eu quelques problèmes avec les Rafleurs, mais il va bien pour le moment.
-Ouf, souffla Neville. Mais..comment vous savez ça?
-Oh, disons que j'ai mes sources, répondit évasivement l'enseignante. Tu veux savoir autre chose?
-Heu, non, ça ira, merci. Encore merci pour tout à l'heure!
-Dans ce cas, tu peux filer. Bon appétit.
-Bon appétit. Et, si on ne se voit plus d'ici là, joyeux Noël!
Le brun partit en courant, la saluant au passage.
-C'est vrai, c'est bientôt Noël...murmura Evangeline.
La veillée était après-demain.
"Que vais-je offrir à Rogue? Un chapeau ensorcelé? Un peigne? Du shampoing?"
La jeune femme se sourit à elle-même, puis se regarda dans un miroir. Elle faisait vraiment peine à voir. Ses cheveux hirsutes retombaient devant ses yeux et ses grands cernes trahissaient sa fatigue. Quant à sa robe, elle était inadaptée pour un dîner, fut-il en compagnie d'un mage noir que tout le monde craignait et détestait. Elle passa donc à la douche et fouilla sa garde-robe pour trouver des fringues pas trop ringardes. Pas qu'elle veuille plaire à Voldemort, mais si bien se comporter avec lui signifiait obtenir des privilèges pour ses élèves...tout était permis!
Une heure plus tard, elle attendait son hôte de pied ferme en bas du grand escalier. Elle avait (pour une fois) coiffé ses cheveux en un chignon à la fois détendu et classe et avait réussi à comprimer son corps dans une jolie robe noire un peu moulante avec un col mao et des courtes manches. la jupe se fendait aux alentours du genou et une paire d'escarpins noirs (Evy affectionnait cette couleur) complétait le tout. Elle se trouvait grotesque, mais elle ne pouvait pas faire mieux. Elle avait même gardé son habituelle boucle d'oreille en argent...
Voldemort arriva cinq minutes avant l'heure prévue et la détailla d'une façon un peu malvenue et embarrassante.
-Vous êtes superbe, Mlle Creed.
Evangeline chercha un compliment sur le physique de son cavalier, mais en vain, car malgré son costume distingué, son regard filait toujours vers son visage pâle comme de la craie et dépourvu de nez comme de lèvres.
-Heu, merci. Ce costume vous va très bien, finit-elle par dire.
-Je vous remercie.
Voldemort lui présenta son bras, sans doute pour les faire transplaner. Il avait supprimé le sort anti-transplanage de l'école dès que Rogue avait posé ses fesses sur le fauteuil de Dumbledore.
Evangeline, bien qu'un peu rebutée, posa la main sur la manche du costume noir trois-pièces et se sentit comme comprimée par un tuyau qui lui coupa la respiration. Le hall disparut de son champ de vision et un agréable salon éclairé par un feu ouvert prit sa place.
Un peu étourdie, elle lâcha Voldemort et se retint au dossier d'un divan pour ne pas tomber.
-C'est joli chez vous, gazouilla-t-elle.
-Ravi que ça vous plaise. La salle à manger est par là.
Elle suivit le Dark Lord jusqu'à son siège et prit place à la table de chêne où trônaient déjà toute une famille de chandeliers allumés, un service de table en porcelaine raffinée et plusieurs gerbes de fleurs.
-Vous pensez qu'il restera assez de place pour manger? laissa-t-elle échapper.
Le Seigneur des Ténèbres eut ce qui ressemblait étrangement à un gloussement.
-Ne vous en faites pas. Et puis, s'il n'y a plus de place, nous n'aurons qu'à virer les fleurs.
La jolie brune ne put s'empêcher de rigoler bêtement. Depuis quand les tyrans ont-ils de l'humour?
Ils se dévisagèrent un instant dans un silence gêné, puis Voldemort appela les elfes de maison pour qu'ils servent le repas, histoire de se donner une contenance. Les petits êtres aux oreilles de chauve-souris surgirent de nulle part et garnirent la table déjà surchargée de plats divers et variés tous aussi appétissants les uns que les autres. Evy se fit un devoir de se servir dans chaque plat, puis blêmit en en voyant d'autres arriver des cuisines.
-Vous ne faites pas les choses à moitié, vous! commenta-t-elle en faisant passer un gros bout de bœuf avec du vin rouge.
-Jamais quand je reçois un invité important, ce qui n'arrive que rarement, sourit Voldemort.
-He bien! On se connait depuis quoi, quelques heures et je suis déjà classée parmi les invités spéciaux! Vous allez vite en besogne, non? Vous risquez d'avoir des problèmes, un de ces quatre, à force d'inviter n'importe qui!
Le Dark Lord reprit son sérieux.
-Mademoiselle. Une personne qui ne baisse pas les yeux ni ne s'excuse devant moi est réellement une personne particulière.
-Ou complètement barjot, termina Evangeline. Malheureusement, je me place dans la seconde catégorie.
-Vous m'aviez plutôt l'air courageuse que folle tout à l'heure, observa le mage noir.
-Mettons que je n'ai jamais su me tenir, voilà tout. Intérieurement, je faisais dans ma culotte. Oups, excusez-moi du langage.
Voldemort passa outre la culotte (heu, façon de parler).
-Moi, tout ce que j'ai vu, c'était une femme prête à tout, même à mourir, pour protéger ses élèves. Vous avez gagné mon respect comme peu de personnes avant vous, ma chère.
-Heu, balbutia Evy, je vous remercie. On ne m'avait jamais dit ce genre de chose...
-C'est que les autres n'ont pas conscience de votre qualité en tant que sorcière, assena Voldemort, sûr de lui.
-Bein, justement, à ce propos...commença la jeune femme.
-Dans quelle maison étiez-vous, à l'école? l'interrompit Celui-Qu'on-Ne-Doit-pas-Contredire.
-Heu, à vrai dire, aucune.
-Aucune? Ah, je vois, vous avez étudié à Beauxbâtons!
-Ben...à vrai dire...
-Ce n'était pas trop dur? Compte tenu que ce n'est pas votre langue maternelle, je veux dire...
-Oh, non, ça a été...
"Ne jamais contredire un dingue" pensa Evy.
La discussion continua ainsi jusqu'en fin de soirée, quand Evangeline décida qu'il était l'heure de rentrer à Poudlard. Voldemort la raccompagna jusqu'au salon, qui devait être sa base de transplanage préférée. Au moment de partir, il marqua un temps d'arrêt et se pencha vers Evangeline.
-J'ai de la sauce sur le nez? demanda la prof.
-Non, non, répondit le mage noir d'un air absent en se penchant d'autant plus.
"Oh, merde, il ne va quand-même pas faire ça! Pas au premier rendez-vous!" s'indigna mentalement Evy.
Et si.
Elle eut un sursaut de colère et de répulsion quand Voldemort l'embrassa en la retenant par les cheveux pour s'assurer qu'elle ne prenne pas la fuite. Ce fut un des baisers les plus pénibles et les plus sordides de son existence et elle se chargea d'y mettre un terme en envisageant sérieusement de le mordre ou de lui donner un coup dans les parties. Ou les deux, c'est au choix. Elle loucha sur le ravisseur de ses lèvres et remarqua une chose étrange. Le visage de Tom Jedusor reprenait des couleurs et tendait maintenant vers un rose pâle assez séduisant. Ses yeux viraient au noir au lieu du carmin et son nez quasi inexistant s'allongeait. De belles et soyeuses boucles brunes poussaient sur son crâne autrefois chauve. Un rapide coup d'œil vers le bas lui indiqua que le reste du corps (ou au moins ses mains) subissaient la même transformation.
"Bon sang, je rêve ou ce monstre redevient humain?!"
Elle s'écarta de lui d'un mouvement vif et le dévisagea, déconcertée.
-Vous...votre visage...balbutia-t-elle.
Voldemort eut l'air interloqué, puis se tourna vers un miroir qui trônait au dessus de la cheminée. Son beau visage (qu'est-ce qui ne va pas avec ces mots?) se défit.
-Merlin, qu'est-ce qui m'arrive?
Il se tâta le nez pour s'assurer de sa présence et tourna son regard vers son invitée.
-Que m'avez-vous fait?
à suivre peut-être...
Voilà. J'attends votre avis. Cette fic vous intéresse-t-elle? Vous donne-t-elle envie de connaitre la suite? Si oui, j'essaierai de l'écrire. Si non, et bien tant pis. Je demande au moins cinq voix pour continuer, comme ça, ça m'évitera d'écrire vingt chapitres à l'avance sans que ça intéresse personne.
A la prochaine.
