Attention : Relation homosexuelle explicite. Lemon ou lime à chaque chapitre.
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HOME SWEET HOME
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Chapitre 1 : Courbatures
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- Connard… Éteins la lumière.
Seul un ricanement lui répondit, suivit du bruit d'une chute visiblement douloureuse.
- Putain Potter! Tu pouvais pas éviter de mettre du lubrifiant partout.
- Malefoy, c'est moi qu'était en dessous cette nuit. Et je peux te jurer que t'as pas utilisé de lubrifiant. C'est sûrement pas sur ça que t'a glissé…
- Oh… Oh… Mais alors c'est… c'est… Putain, c'est dégueulasse!
- Ha! Ha! Ha!
-Harry, arrête de te foutre de moi tout de suite !
-Draco, surveilles ton langage. Un Malefoy ne parle pas comme ça. Bon, c'est pas tout, mais il faut que j'ailles prendre une douche moi…
Mais Draco ne le laissa pas sortir du lit. Pas si tôt. Pas un dimanche matin. Pas nu et à peine réveillé, excitant à souhait, les yeux encore ensommeillés.
- Dis, tu comptes aller où comme ça ?
- Oh non non non… Je te vois venir. Pas question Malefoy. 24h d'abstinence, c'est tout ce que tu as gagné. En tout cas, mon corps délicat est suffisamment meurtri pour que tu me laisses tranquille. Et c'est sans appel !
La porte de la salle de bain claqua. Un sourire aux lèvres, Draco patienta 30 secondes avant de se décider à suivre son amant. C'est à ce moment-là que le verrou claqua à son tour. Son sourire s'effaça pour laisser place à une moue frustrée. Cet idiot le connaissait trop bien. Et il adorait ça.
C'est avec un sourire particulièrement niais (de son propre avis) mais légèrement déçu, et nu comme un ver, qu'il se dirigea vers leur cuisine pour y préparer un petit déjeuner digne de ce nom. Et, accessoirement, pour y trouver un mouchoir et enlever toute trace de la substance visqueuse dans laquelle il était tombé tout à l'heure.
Plus tard, il ressentit une pointe de remords lorsqu'Harry grimaça pour enfiler ses chaussures. Il semblait souffrir à chaque fois qu'il devait courber le dos et Draco se doutait que leur activité intensive de la nuit y était pour quelque chose…
Il s'approcha et l'enlaça doucement, sa tête venant se poser au creux de son cou, avant de lui chuchoter, comme une promesse, qu'il saurait se faire pardonner ce soir.
-Dray, c'est gentil mais je préfèrerais que tu ne te fasses pas pardonner avant 2 ou 3 jours. Minimum.
-Même si je voulais te proposer un massage ?
Avec un soupir, Harry pivota dans ses bras et lui offrit un sourire ravi.
-C'est vrai ? Oh ! Tu es un ange !
Et il l'embrassa, tout doucement, en prenant son temps, profitant de la chaleur de son corps contre lui et de ses mains qui caressaient son dos douloureux. A regret, il se retira de l'étreinte.
-Je dois y aller. J'ai hâte d'être à ce soir.
Il attrapa sa veste et ses clés, avant de passer la porte d'entrée. Draco ne bougea pas, un air un peu renfrogné sur le visage. La porte se rouvrit une seconde plus tard, le temps qu'un brun y passe la tête et lui envoie un baiser, avant de chuchoter :
-J'oubliais… Je t'aime.
Puis le silence s'abattit sur l'appartement. Ne laissant au milieu du couloir qu'un magnifique jeune homme blond, un sourire béat aux lèvres et le cœur tout retourné.
- Juste… Détends toi, d'accord ?
D'un seul mouvement, il étala une dose de lotion tout le long du dos. La peau était tiède et particulièrement douce. Ses mains entamèrent le massage tranquillement. Les épaules et la nuque y passèrent en premier, faisant doucement gémir le corps sous lui qui se détendit. Draco se permit un petit sourire, et descendit ses mains lentement, le long de la colonne vertébrale. Harry se cambra légèrement. Lorqu'il atteint le haut des reins, il appuya légèrement et se pencha pour venir lécher la nuque. Surpris, Harry gémit.
- Qu'est-ce que tu fais Draco ?
- J'ai oublié de te dire : c'est une crème un peu particulière et elle est comestible.
En effet, la crème avait un goût de chocolat blanc irrésistible et Draco commença à laper la couche brillante qui recouvrait le corps du brun attendant patiemment qu'elle agisse comme indiqué sur la boîte. Et cela ne tarda pas… Le corps détendu sous lui commença lentement à se tendre et Harry haleta fortement lorsqu'il appuya au creux de ses reins. Sa tête bourdonna légèrement mais le phénomène, léger, disparut rapidement. Un frisson courut le long de sa peau, et il commença à percevoir son environnement avec une acuité accrue. Il sentit plus particulièrement le sourire qui se dessina contre la peau de son dos.
- Qu'est-ce que tu m'as fait encore ?
- Je ne t'ai pas dit non plus… Elle décuple les sens. Beaucoup.
- Bordel Dray, je croyais que tu ne me faisais qu'un massage et je…
Il ne put terminer sa phrase. Draco venait de le retourner, et soudain, il sentit. Vraiment. Tout.
Il vit, d'abord. Ses cheveux blonds en bataille, ses yeux gris qui brillaient, son sourire affreusement vicieux. Et son nez parfait, ses dents parfaites, la ligne de sa mâchoire virile. Et il ne put s'empêcher de gémir.
Il sentit aussi, cette odeur, son odeur. Une fragrance entêtante, virile. Parfaite. Et il gémit.
Le drap sous lui glissa sur sa peau, la chaleur du corps de Draco l'entoura, contrastant avec la fraîcheur de la pièce, et il gémit. Puis il entendit. La respiration de Draco, le froissement du drap, le son étouffé de leur cœur. Et sa voix :
- Non, tu ne m'as pas cru. Tu me connais assez pour avoir tout de suite su. Hum… alors ? Ça te fait de l'effet ?
C'était affolant, tout son corps avait vibré au son de Sa voix. Elle était grave, elle était sexuelle, elle était parf…
L'énième gémissement qu'il s'apprêtait à pousser fut étouffé par le baiser. Et Harry cru qu'il allait jouir, juste comme ça. Parce que maintenant il avait le goût. Et que bordel, il était bon.
Draco comprit que sa potion magique devait être redoutablement efficace lorsqu'il sentit l'érection de son amant grossir contre sa cuisse, sous le boxer, et commencer à pulser. D'un geste rapide, il vint enserrer sa base pour l'empêcher de jouir.
- Hop, hop, hop… mon cœur. Tu ne voudrais pas déjà me laisser jouer tout seul.
-Ouaw ! Encore… Embrasse-moi… Encore.
Le sourire du blond devint un peu suffisant, un peu attendri, beaucoup carnassier. De son côté, le cocktail que subissait Harry était euphorisant. Il ne se souciait plus que d'une chose : que ça ne s'arrête pas. Mais de toute évidence, Draco était d'accord avec lui sur ce point-là.
-A tes ordres.
Sans lâcher le sexe de son amant, il se pencha doucement et se contenta d'effleurer sa peau en partant du creux de son cou. Il sortit la pointe de sa langue et remonta jusqu'à la commissure des lèvres. Harry se tendit et gémit sourdement. Lorsqu'il entrouvrit ses lèvres pour les humidifier, Draco en profita pour s'engouffrer dans sa bouche, bien profondément, avant de ressortir. La langue du brun le suivit spontanément pour en demander plus et Draco pu emprisonner sa langue entre ses lèvres et la sucer durement. Il sentit le corps du brun se cambrer et ses hanches pousser contre les siennes. Surpris, il relâcha la langue d'Harry. Celui-ci haletait, les yeux fermés, reprenant difficilement son souffle.
-Ca va Harry ?
-Hummm… Dray, j'en peux plus, j'en veux plus… Laisse-moi jouir. C'est trop…
C'est à ce moment précis que Draco se rendit compte qu'il y avait un problème. Un simple baiser, et il devait retenir Harry de jouir. Ce qui signifiait de trois choses l'une.
Ils n'allaient jamais pouvoir faire l'amour jusqu'au bout dans ces conditions.
Il n'allait pas passer une nuit foutrement débauchée.
Il n'allait pas finir la boîte de préservatifs qu'il avait prévu à cet effet.
-Et merde. Je me fais toujours avoir.
L'espace d'un instant, il se dit qu'il pourrait faire languir Harry. L'espace du même instant, il se dit aussi qu'il pourrait le laisser se débrouiller tout seul avec son érection et ses sens en pleine effervescence. Et peut-être même l'attacher au lit, et le regarder se débrouiller, confortablement installé dans le fauteuil qui trônait à l'autre bout de la chambre. L'idée était sadique mais attirante. Et alors qu'il allait la mettre en œuvre,…
-S'il te plaît, Dray.
Harry était adorable. Il dévorait Draco des yeux sans pouvoir s'en empêcher. La vue que le blond lui offrait attisait ses sens, et il n'avait plus conscience que de lui. Et sa moue suppliante n'était que pour lui, tout comme les traits crispés de son visage, qui semblaient crier son plaisir. Alors Draco soupira, plus pour le principe que pour autre chose, et conquis, il glissa le long du corps tremblant, enlevant le boxer dans le même mouvement. Il resserra sa prise sur la base du sexe, qu'il n'avait lâcher que le temps de retirer le vêtement, et saisit délicatement la hampe pour la redresser. Après avoir fixé son regard dans celui particulièrement allumé du brun, il l'avala. D'un coup. Sur toute sa longueur. Au moment où il le sentit heurter le fond de sa gorge, il lâcha la base et déglutit.
Et Harry jouit.
Pour décrire tout à fait la scène, il hurla. Le corps cambré, les mains agrippées au drap, la gorge sèche. Sa vue s'obscurcit, piquée d'étoiles et de tâches colorées.
Puis il se relâcha complètement, tentant vainement de reprendre conscience de son environnement. De reprendre son souffle aussi, qu'il avait perdu. Et de prendre Draco dans ses bras.
