.:: LE TIMIDE DU COEUR ET LE LAVEUR DE CARREAUX ::.
Petit délire UA tout fluffy qui j'espère vous amusera et vous plaira.
Ceci en attendant la suite de ma fic.
Je continue d'écrire parce que j'ai besoin d'écrire, mais j'ai encore du mal à me replonger dans du sérieux...
Mais ne doutez pas, ça avance malgré tout ! Lentement, c'est tout... :-/
Dans tous les cas, n'hésitez pas à me laisser votre avis en review ! ^^
Note : Merci à ma chère MicroFish pour la relecture !
Tu ne te rends pas compte comme tes critiques me font plaisir, m'encourage et me motivent !
(Et oui, on dit bien "soutint" même si c'est pas joli :p)
Note 2 : c'est un genre de double OS, rendez-vous prochainement avec la version de Dean au chapitre 2...
Pairing : Destiel
Type : Two shots / UA
Rating : K
Disclaimer : Rien ne m'appartient, si ce n'est l'histoire proposée ci-après...
-~-~-~-~-~-~-~-~-~-~-~-~-~-~-~-~-
CHAPITRE 1 - Le timide du coeur...
-~-~-~-~-~-~-~-~-~-~-~-~-~-~-~-~-
08h02, Castiel était en retard au travail.
Une minute de retard équivalait à 30 minutes sur la pointeuse, du coup, il ne vit pas l'intérêt de presser le pas et décida de profiter de ces 28 minutes perdues d'avance pour passer à la cafète et se prendre un café.
Il prit donc l'ascenseur jusqu'au 4e étage, traversa le hall avant de prendre un couloir qui menait à sa destination.
- Cas' ! Cas' ! Cassie ! Dépêche-toi !
Une jeune femme rousse, vraisemblablement hystérique, qui se trouvait déjà à la cafétéria l'avait vu arriver et l'appelait dans le couloir.
- Charlie ? Qu'est-ce qu'il y a ? Demanda-t-il un peu surpris par l'excitation évidente de sa collègue.
- Ça y est ! Il bosse devant tes fenêtres ! S'exclama la jeune femme tout en le rejoignant.
- Qu-quoi ? Mais de qu- ? Bafouilla Castiel, un peu mal à l'aise à l'idée de se faire remarquer.
- Fais pas celui qui ne comprend pas. Dit la prénommée Charlie tout en lui attrapant le bras et en l'attirant dans la cafétéria. Ça fait une semaine que tu n'attends que ça !
- Shhhhht ! On va t'entendre ! Déclara Castiel d'une petite voix tout en vérifiant que personne ne faisait attention à eux, les joues légèrement empourprées.
Le noiraud se passa nerveusement une main dans les cheveux et Charlie se mit à rire comme une adolescente.
- Du calme joli coeur, personne ne sait de quoi je parle.
Elle et Castiel étaient devenus très proches depuis qu'ils s'étaient découvert un point commun des plus particuliers ; Tous deux étaient homosexuels.
Elle, elle ne le cachait pas particulièrement, mais elle ne le criait pas non plus sur les toits. Elle l'annonçait froidement aux hommes qui tentaient leur chance vers elle ou le déclarait simplement quand on lui posait la question. Elle refusait toute discrimination sur ce sujet, voilà pourquoi elle ne s'en cachait pas. Elle ne voulait pas en avoir honte ou devoir cacher sa situation.
C'était donc froidement que Castiel l'avait découvert quand celle-ci crut que le pauvre homme essayait de la draguer au premier repas de Noël de l'entreprise auquel Castiel participait après son engagement.
Lui, c'était autre chose. Castiel avait eu beaucoup de mal à l'accepter, quand il avait enfin décidé d'en parler, son entourage ne prit pas la nouvelle comme il l'avait espéré et nombreux sont ceux qui coupèrent les ponts, dont sa famille qui le rejeta complètement.
Craignant de revivre une nouvelle fois cette expérience de rejet total, il avait décidé de ne plus en parler. Et sa vie intime s'en trouvait largement pénalisée. Mais quand il se retrouva face à une rouquine qui lui faisait un scandale à cette fameuse soirée de Noël organisée par leur entreprise, il se retrouva obligé de lui avouer qu'il était gay et n'avait en aucun cas souhaité la draguer.
Il l'avait soufflé du bout des lèvres, honteux, lui suppliant, juste après son aveux, de ne pas en parler.
Elle avait alors promis, surprise par l'annonce. Elle avait bien compris le malaise que cela occasionnait chez le jeune homme et, partageant sa situation, d'une certaine façon, s'était improvisée confidente pour ce nouvel employé un peu trop coincé.
- Regarde... Dit Charlie en tirant encore un peu Castiel pour qu'il jette un oeil du côté de son bureau, dans l'open space.
De là, il voyait parfaitement la grande baie vitrée qui se trouvait devant son bureau, celui-ci à moitié caché par une cloison phonique. Et il pouvait aussi et surtout voir l'un des ouvriers chargé de laver les vitres de leur immeuble.
L'entreprise de Castiel avait fait appel à une société de nettoyage pour faire briller le bâtiment avant la fête nationale. Cela avait fait rire les employés qui se demandaient si qui que ce soit verrait la différence. D'autant que, par souci d'économie, ils avaient engagé une petite entreprise familiale et ils n'étaient que six à bosser sur la façade, du coup, ce n'était pas certain que le travail soit terminé à temps. C'était un petit immeuble, mais le pari était risqué malgré tout.
Castiel fixa un instant l'ouvrier, observant ses mouvements avec attention, ne manquant pas l'eau qui tombait sur son t-shirt et ruisselait sur ses bras, son teint bronzé à force de prendre le soleil sur la façade, ses cheveux châtains qu'il laissait apparaître quand il retirait son casque de protection, juste un instant, histoire de s'essuyer le front d'un revers de main...
Alors que Castiel déglutissait lentement, fasciné, Charlie le coupa dans ses pensées :
- Hey faudrait pas que ça te déconcentre trop non plus, chéri. N'oublie pas que tu dois faire ton chiffre aujourd'hui.
- Hein ? Qu- ? Je... Balbutia Castiel pris au dépourvu et un peu gêné à l'idée d'avoir été surpris en pleine contemplation. Je... Non, non, pas de souci, t'inquiète pas.
Charlie soutint son regard azur un instant comme pour s'assurer qu'il disait vrai, mais il était déjà à nouveau perdu dans l'admiration du... Paysage...
Elle ne pu retenir un petit rire de franchir ses lèvres avant de saluer Castiel, lui souhaitant une belle matinée. Trop hypnotisé, il répondit quelque chose d'inaudible avant de se rendre à sa place sans plus penser à se faire un café.
Une fois à son bureau, Castiel n'avait toujours pas baissé les yeux, fixant l'homme de l'autre côté de la vitre. Celui-ci dû le remarquer car il salua Castiel d'un petit geste de la main, accompagné d'un sourire à tomber, tout en relevant, d'un geste vif, son casque qui lui tombait quelque peu sur le front.
Pris au dépourvu, le noiraud n'osa pas rendre son geste à l'ouvrier et s'installa prestement à son bureau sans plus oser relever la tête. Mais cela ne l'empêcha pas de jeter de petits coups d'oeil discrets du côté de la baie vitrée durant toute la matinée.
Les heures filèrent et la pause de midi arriva. D'habitude, Charlie proposait à Castiel de manger avec elle, mais ce midi, elle devait retrouver sa compagne. Castiel s'en alla donc rejoindre la cafète et avala sa petite salade sans saveur qu'il avait acheté avant d'arriver au travail. Mais il ne prêtait pas vraiment attention à son repas, l'esprit encore ailleurs. Plus précisément sur la nacelle du laveur de vitres, en compagnie de l'Apollon qui s'y trouvait.
Castiel ne manquait pas d'imagination quand il s'agissait de se visualiser à faire « un peu d'exercice » avec un beau jeune homme musclé, mais dans la pratique, il manquait un peu de savoir faire et donc de confiance en lui. Voilà pourquoi les choses s'arrêtaient bien souvent au stade de fantasme. Et pas des moindre, quand il réalisa ce qu'il avait en tête au moment où son collègue, Gabriel, le sortit de ses pensées.
- Cas' ! Tu m'écoutes ?
- Hein ? Quoi ? Pardon... Non, j'avais la tête ailleurs.
Gabriel lui lança un regard de travers avant de reprendre :
- On en est à la moitié de l'objectif, les chiffres sont pratiquement atteints mais on a quelques jours de retard, il faudrait que...
Mais Castiel n'écoutait déjà plus, rêvassant à nouveau à tout ce qu'il aurait aimé faire à ce laveur de vitres...
Quand la pause de midi s'acheva, Castiel retourna à son bureau, un peu amer en prenant conscience de ce qu'était sa vie privée : une multitude d'espoirs et de fantasmes sans suite. Il lui restait la fin de la journée pour reluquer l'ouvrier, après quoi, sa vie reprendrait son cours, seul, célibataire, coincé et n'ayant pas encore réussi à faire son coming out.
- Alors ? Demanda une voix que Castiel reconnu sans mal.
- Alors quoi ? Lança-t-il à son amie et collègue, Charlie.
La rouquine jeta un coup d'oeil par la fenêtre et vit que le châtain avait déplacé sa nacelle jusqu'au bord de la fenêtre. Encore un peu et il serait hors de vue. Il continuait son nettoyage, l'air sérieux et concentré. Quand il remarqua que Charlie l'observait, il lui fit un petit salut de la main, rapide, avant de se remettre au travail.
Elle rendit son salut à l'homme avant de déclarer :
- J'y crois pas ! Tu n'as rien tenté ?
- Que veux-tu que je tente ? Demanda Castiel, soupirant d'avance.
- Tu étais seul ce midi, tu avais toute la liberté d'action dont on peut rêver pour "tenter quelque chose" !
- Tu espérais peut-être que je casse la vitre pour lui parler, ou que je grimpe sur le toit pour le rejoindre sur sa nacelle et l'inviter à prendre un verre ?
- Non... Déclara Charlie en attrapant une feuille de papier et un marqueur épais.
Elle inscrivît quelque chose sur la feuille que Castiel ne pu lire. Intrigué, il la laissa faire, attendant de voir ce qu'elle lui préparait. S'il avait su, il l'aurait peut-être arrêté, mais il était trop tard. Elle se redressa et dit :
- Tu aurais pu faire ça !
Et elle plaqua la feuille contre la vitre, vers l'ouvrier, avant de toquer contre celle-ci pour attirer son attention.
Castiel se figea, craignant soudainement d'avoir compris ce qu'avait manigancé son amie.
- Qu'est-ce que tu as écrit ? S'inquiéta-t-il.
- Que tu avais flashé sur lui... Répondit Charlie l'air taquin.
- Quoi ?! S'exclama Castiel, mortifié.
Il tenta de l'arrêter au moment où l'ouvrier tourna les yeux, tout d'abord sur Charlie, puis sur la feuille de papier.
C'était trop tard pour retenir son amie.
Un grand sourire s'afficha alors sur le visage du châtain puis il se met à rire, apparemment un peu gêné. Il jeta un oeil du côté de Castiel qui était mort de honte. Il lui fit comprendre un "merci" timide en l'articulant exagérément tout en relevant une nouvelle fois son casque de son front. Comme il l'avait fait pour le saluer, le matin même. Un petit geste que Castiel trouvait craquant, bien que là, c'était terriblement embarrassant.
L'ouvrier lui lança encore un sourire avant de se remettre au travail, visiblement perturbé par l'annonce.
- Super... Grogna Castiel entre ses dents. Je crois que je n'ai jamais eu aussi honte de toute ma vie !
- Ça vaut toujours le coup d'essayer Cas', sinon tu resteras seul toute ta vie... Tenta Charlie.
- Je m'y suis résolu, tu sais.
Charlie sembla navrée pour son ami, puis elle tenta :
- Du coup, c'est plutôt une bonne chose que demain il ne travaille plus devant ta fenêtre...
Castiel aurait pu se vexer suite à cette remarque mais rit malgré tout nerveusement. Après tout, Charlie avait raison, il devait oser un peu plus. Et elle n'y était pour rien si ça n'avait pas fonctionné ce coup-ci.
Charlie retourna à sa place, navrée pour son ami, abandonnant Castiel à son embarras.
Il n'osa plus lever les yeux sur l'ouvrier, bien qu'il le voyait du coin de l'oeil, il craignait trop de croiser son regard.
Il garda les yeux fixés à son ordinateur, du moins jusqu'à ce qu'un second laveur de vitre rejoigne la nacelle. Celui-ci était plus grand que le châtain, les cheveux longs et brun attachés dans la nuque.
Lui et le châtain discutèrent un moment sous le regard curieux mais discret de Castiel. Le châtain fit un petit geste furtif que Castiel ne manqua pas pour autant, dans sa direction. Le noiraud ne douta pas que l'ouvrier racontait la croustillante anecdote à son collègue.
« Tu sais pas la dernière ? Paraît qu'ce type à flashé sur moi ! J'le crois pas ! »
Qu'est-ce qu'on se marre... Pensa Castiel en détournant complètement les yeux, les sourcils froncés, terriblement irrité.
En y repensant, il en voulait peut-être quand même un peu à Charlie.
Puis il vit le grand brun tendre quelque chose à son collègue, mais ne vit pas ce que c'était. Le second le remercia et celui aux longs cheveux s'en alla comme il était venu. Le châtain observa un instant ce que son collègue lui avait donné, mais Castiel ne voyait toujours pas de quoi il s'agissait. Il tenta de se pencher un peu, l'air de rien, mais le bord de la nacelle lui cachait les mains de son Apollon.
Celui-ci semblait d'ailleurs un peu contrarié, cherchant visiblement autre chose dans ses affaires, mais sans trouver. C'est à ce moment qu'il retira son t-shirt, laissant le loisir à Castiel de voir son torse magnifiquement musclé et tout aussi bronzé que les bras.
Il doit souvent travailler à torse nu pour éviter les marques, pensa bêtement Castiel avant de baisser les yeux, très mal à l'aise, et un rien excité.
Puis il entendit un petit heurt sur la vitre. Cela provenait de l'extérieur.
Bien qu'il n'y avait qu'une seule explication, Castiel avait du mal à le croire et il releva les yeux, plus pour s'assurer qu'il avait vu juste que parce qu'on tentait d'attirer son attention.
Et là, le choc.
L'ouvrier tenait son t-shirt contre la vitre, et dans une de ses mains se trouvait un marqueur avec lequel il avait dû écrire le message qui se trouvait sur son vêtement :
« T'es libre pour un café après le boulot ? »
Castiel dû lire le message à trois reprises avant d'enfin assimiler le sens. Il releva les yeux sur le châtain qui lui sourit une nouvelle fois, tout en remettant son casque en place. Décidément, Castiel se surprenait à aimer l'uniforme de chantier.
Castiel se mit à rire face à la tournure inattendue de la situation, tout en acquiesçant ; Oh que oui, il était libre !
.
:: FIN ::
(ou presque...)
