Comme vous le savez, les personnages ne m'appartiennent pas...
Merci de noter que c'est "M". C'est pas totalement par hasard. Un peu de sexe mais pas vraiment de romance. Un peu de violence mais pas vraiment de combats. Du suspens, je crois, et les personnages de DBZ, je suis sûre.
J'ai aimé écrire cette fic, j'espère que ceux qui s'y lancent aimeront la lire.
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Prologue : Vegitasei
Le Prince finit de parcourir les documents qu'on venait de lui remettre. Dans la salle où il trônait, un silence religieux régnait et tous attendaient qu'il prenne la parole.
Il leva la tête et détailla le soldat en génuflexion devant lui. Il eut une moue dédaigneuse en réalisant qu'il s'agissait d'un troisième classe. C'était logique. Il regarda un instant le conseiller qui se tenait à côté de lui, avec un air entendu, et reporta son attention vers le soldat.
- Bon, alors, finit-il par dire, quel est ton nom déjà ?
- Kakarott, Altesse
- Personne ne sais que tu es là ?
- Non. Mais les hommes du Seigneur Freezer sont méfiants.
- C'est ton problème. S'ils apprennent ta visite, tu es mort, cracha le Prince avec agacement.
Il se pencha vers son conseiller et murmura quelque chose à son oreille. Puis, il se redressa et s'adressa à nouveau à Kakarott.
- Alors, fais-moi ton rapport, ordonna t-il simplement.
- La planète a été simple à prendre. J'ai obéi aux ordres. Il ne reste qu'un petit millier d'habitants choisis par les hommes que vous m'avez envoyés. C'est un endroit fertile mais la classification des ressources n'est pas terminée.
- Des choses intéressantes ?
- En tout cas, des choses inédites. Y compris sur la technologie terrienne. Très en retard sur un grand nombre de domaines et très intéressante dans d'autres.
Le soldat semblait réciter son rapport comme s'il l'avait appris par cœur. Végéta le toisa. Faible au combat, faible à la réflexion. Il n'avait pas grand besoin de ce genre d'individu mais ses troupes en regorgeaient et il fallait faire avec. Il soupira. Ses conseillers avaient l'air tellement intrigués par le potentiel de cette planète, et c'est cet imbécile qui était en charge !
Kakarott ne savait pas s'il devait poursuivre. Il se sentait tellement mal à l'aise devant tant de solennité. Ses missions ne composaient pas tellement sur les rapports sociaux jusqu'ici, et c'était la première fois qu'il comparaissait devant une telle autorité.
- Alors ? demanda rudement le Prince avec impatience, intéressante en quoi ?
Kakarott sursauta et reprit ses explications.
- Par exemple, les terriens sont de très faibles combattants mais ils ont développé des techniques particulières.
- Ha ! s'étrangla Végéta.
L'idée que des gargouilles éliminées par un soldat de troisième classe aient quelque chose à lui apprendre en matière de combat lui broya les tripes. Ses yeux s'arrondirent d'indignation.
Kakarott restait indécis devant sa réaction. Le conseiller à côté du trône lui fit signe de continuer son récit.
Kakarott se leva, ce qui généra un murmure parmi les quelques spectateurs de la scène. Se lever sans l'assentiment du Prince était contre le protocole pour un soldat de sa classe. Après un instant d'hésitation, cependant, Kakarott décida de passer outre.
- Altesse, c'est difficile à expliquer sans vous montrer.
Le Prince avait croisé les bras avec mauvaise humeur. Il venait de décider que ce soldat ne sortirait pas d'ici vivant. Néanmoins, il était curieux de savoir ce qu'il avait à raconter. D'un hochement de tête, il lui signifia qu'il attendait la suite.
Kakarott décrocha son monocle et le tendit au Prince.
- Vous aurez besoin de ça pour vous rendre compte.
Un serviteur apporta l'objet à Végéta qui le plaça sur son œil avec irritation. Il l'alluma et fixa Kakarott. Les chiffres défilèrent un instant et se bloquèrent sur 3.500. Le prince dissimula sa surprise. Il n'aurait pas misé sur ce chiffre s'agissant d'un troisième classe. Mais c'était encore faible.
Le soldat ferma les yeux et sembla se concentrer un moment. Les chiffres se remirent à défiler frénétiquement. Végéta fronça les sourcils. Un souffle léger agitait les cheveux de Kakarott qui finit par rouvrir les yeux. Le quotient de force se stabilisa enfin à 12.000.
Végéta décrocha nerveusement le monocle et le scruta un instant, comme s'il était détraqué. Puis il leva les yeux vers Kakarott qui attendait.
- Qu'est-ce que c'est que ce tour de passe-passe ? glapit le prince.
- Les terriens ont une technique qui permet de moduler son niveau de force, ce qu'ils appellent le ki.
Le Prince se calma tout d'un coup. Il examina encore le monocle, puis le confia à son conseiller en lui glissant à nouveau un mot à l'oreille.
- Effectivement surprenant et utile. Qui maîtrise cette technique à l'heure actuelle ?
- Heu… Moi, bafouilla Kakarott.
La mine de Végéta se renfrogna. Il reporterait son projet de le tuer.
- Quoi d'autres ? demanda Végéta.
- Ahem, il y a beaucoup d'autres choses dont je pourrais vous parler sur cette planète et ses habitants. Par exemple, une femme là-bas a inventé un appareil qui permet de rapetisser tout objet volumineux pour le cantonner à une simple capsule transportable dans la poche.
- Une femme ? demanda le Prince avec incrédulité.
Les Saïyens avaient une population féminine sous-représentée, de sorte que très peu de femmes étaient exposées sur les champs de bataille, ce qui, dans leur société guerrière, en faisait forcément une sous-catégorie sociale. Le seul intérêt des femmes était de porter les enfants et, parfois, de gérer la logistique. C'était au demeurant le cas dans de nombreuses civilisations qu'il avait connues.
Il semblait étrange qu'une femme puisse se rendre utile autrement, ou qu'on puisse lui accorder une importance suffisante pour qu'elle puisse « inventer » quoique ce soit.
Kakarott hocha la tête à sa dernière question.
- Ils ont aussi quelques scientifiques avec un bon potentiel en biotechnologie. Et la biodiversité de la planète est d'ailleurs assez… terrifiante.
Végéta appuya sa tête sur son poing avec un air ennuyé.
Kakarott se tortillait un peu. Il ne savait plus ce qu'il devait encore dire. Il était pressé d'en finir. Végéta s'en rendit compte et lui fit signe de sortir.
- Attends les ordres ! lui cria-il tandis que le soldat gagnait la porte.
Dès qu'il fut sorti, le conseiller prit la parole avec fébrilité.
- Altesse, il ne faut pas que le Seigneur Freezer mette la main sur cette planète. J'ai toutes les raisons de croire qu'on y trouvera la solution à tous nos problèmes.
- Par quel miracle, pourrait-on refuser de la lui livrer ? grogna Végéta.
- Il faut juste gagner du temps. Cette planète figure sur une liste au milieu de centaines d'autres sur lesquelles nous avons envoyé des soldats de basse classe comme ce Kakarott. Les conseillers du seigneur Freezer n'ont aucune raison de se focaliser sur elle. Ils ne doivent pas savoir que Kakarott a fini le travail pour l'instant.
Végéta eut une moue de dédain. Toutes ses contorsions diplomatiques l'ennuyaient terriblement.
Avant, tout était plus simple, raser, détruire, livrer. Une bataille en appelait une autre. Avant, son père était roi et Végéta n'avait à se préoccuper que de lui-même et de sa passion pour le combat.
Maintenant, la donne était différente.
Maintenant, c'était lui qui dirigeait, son père était mourant, ses sujets comptaient sur lui. Maintenant les canons de Freezer étaient pointés sur Végitasei en permanence et la destruction de la planète menaçait à chaque instant. Maintenant la vie de Freezer ne tenait qu'à un fil et c'est lui, Végéta, qui tenait les ciseaux, sans savoir dans quel sens couper, malgré son irrésistible envie de le faire. C'était le statu quo depuis presque vingt ans. Ca devenait insupportable.
- Je vais réfléchir, finit par lâcher Végéta en se redressant sur son trône. Faites venir ce soldat dans ma salle d'entraînement personnelle.
- Altesse ! s'écria vivement le conseiller avec audace.
Il hésita le prince lui lançait un regard glacial, attendant qu'il ose le contredire.
- Hem… Nous avons besoin de ce Kakarott, je pense, pour la suite des évènements. Je tenais juste à vous le rappeler.
Végéta se contenta de hocher la tête et lui tourna le dos.
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Kakarott se retrouva dans une salle octogonale au sol immaculé. Des moniteurs et une série de boutons en tout genre constellaient certains des murs. On le laissa seul.
Il soupira. Il n'aspirait qu'à une chose : quitter ce palais et cette planète. Il était censé être chez lui mais tout lui paraissait étrange et dérangeant ici. Les autres soldats de sa race le rendaient nerveux. Le protocole rigide le rendait nerveux. Il étouffait. Il regrettait la liberté dont il jouissait sur la Terre qui était devenu sa planète à plus d'un titre.
Il commençait à réaliser qu'elle ne le resterait pas longtemps et il ne pouvait s'empêcher de le regretter. Amèrement même. Il avait su dès le départ que ça finirait comme ça. Il cessa de ressasser sa nostalgie, il savait qu'il était censé rendre à sa race et à son Prince, ce qu'ils n'avaient fait que lui prêter.
Il attendait depuis un moment et rien ne se passait. On ne lui avait rien expliqué. Il devait obéir aux ordres sans comprendre. C'était un principe qu'il avait assimilé depuis son arrivée. Il avait rencontré un homme qui était son frère. Il avait compris que la notion était différente de celle qu'on utilisait sur Terre. Elle restait très technique. Même père-même mère, c'est tout.
Il avait été charrié sur la faiblesse de son potentiel de combat et parqué dans un dortoir avec un tas de soldats comme lui, à la conversation limitée, aux sautes d'humeur imprévisibles et aux mœurs sexuelles parfois déplaisantes. Il avait interdiction de mentionner la Terre avec quiconque hormis le Prince et ses conseillers. La nourriture était relativement infecte.
Instinctivement, il avait dissimulé la vraie nature de son ki. Il se pliait docilement à toutes les directives qu'on lui donnait, et s'efforçait de ne répondre à aucune provocation. Sa mission d'infiltration chez les Terriens l'avait bien préparé à faire face à tout ça.
L'inactivité lui pesait et il se mit à faire des étirements pour passer le temps. Il fut interrompu par l'arrivée de Végéta. Il le salua aussitôt d'une génuflexion et baissa la tête.
- Pas ici, imbécile ! Tu vois bien que c'est une salle d'entraînement ! glapit le Prince.
Kakarott releva la tête et réalisa enfin où il se trouvait. Il se releva.
- Désolé, je…j'ai pas trop l'habitude.
Végéta renifla avec dédain. La porte s'était refermée derrière lui et ils étaient seuls. Le Prince le toisa avec mépris. Il était plus grand que lui. Il n'avait pas l'air inquiet de se trouver dans une salle d'entraînement avec lui. Quel plouc.
- C'est un honneur d'être là, tu le sais ? reprit Végéta avec un air satisfait.
- Oui…Merci, Altesse, répondit Kakarott sans grande conviction, allons-nous…
- Nous battre ? Tu préfères tricoter ? répliqua Végéta, acerbe, en se dirigeant vers un panneau de contrôle.
La stupidité de ce soldat l'excédait. De son côté, Kakarott affichait maintenant un sourire franc et il reprit ses échauffements. Végéta se trouva un peu décontenancé de le voir si enjoué, mais cela ne dura qu'une seconde. Quand il eut fini ses réglages, des rayons de lumières apparurent, délimitant une zone octogonale sur le sol. Végéta se mit en place en face de lui.
- Si tu sors de cette zone… commença le Prince
Il s'interrompit devant la mine candide de son adversaire.
- Nan, je te laisse découvrir, finit-il, maintenant, montre-moi jusqu'où tu peux monter.
A peine eut-il fini sa phrase, Végéta envoya un coup de poing qui atteint Kakarott à l'épaule. Il fut expulsé sur une bonne distance mais réussit à rétablir son équilibre de justesse. Il sentit que son épaule était endommagée mais il se contenta de serrer les dents car un second coup suivait le premier. Il l'esquiva et se retrouva derrière le Prince; il en profita pour tenter de lui asséner à son tour un coup mais échoua. Sans qu'il sache comment, il reçut en retour un coup de pied dans le dos, d'une force phénoménale.
Kakarott s'écroula sur le sol, le souffle coupé.
Végéta l'observait, les poings sur les hanches.
- Hmmm… Troisième classe, maugréa t-il.
Cependant, il s'aperçut qu'un souffle léger agitait à nouveau les cheveux du soldat, comme lors de la démonstration dans la salle du trône. Il se releva en se tenant l'épaule. Sans que Végéta s'y attende, il se tenait à quelques centimètres devant lui et lui décochait un coup de poing dans le ventre. Il le bloqua mais fut éjecté sur le sol.
Kakarott s'éleva dans les airs et réunit une boule d'énergie qu'il libéra dans sa direction. Le Prince y échappa de justesse en roulant sur le côté. Il s'envola à son tour et décocha un coup de poing en direction du visage de Kakarott. Celui-ci bloqua son bras d'une main et de l'autre retourna le coup. Il frôla la joue de Végéta qui eut juste le temps de s'écarter. Le Prince balança son genou dans l'estomac de son adversaire qui chuta au sol, plié en deux.
Végéta atterrit à son tour. Il cessa ses attaques et observa son sujet qui reprenait son souffle en l'épiant du coin de l'œil, guettant une nouvelle attaque. Végéta savait qu'il était prêt à se relever et à poursuivre le combat. Lui-même avait très envie de continuer.
Un troisième classe qui lui frôlait la joue. Il n'avait qu'une idée en tête, le battre à mort. Sa rage envahissait ses tripes mais il se fit violence pour se calmer. Il expira longuement.
- Stop ! cria t-il.
Obéissant à sa voix, le dispositif de la salle d'entraînement se désactiva aussitôt. Kakarott se releva calmement en se tenant l'épaule.
- Tu as appris le combat sur Terre ? demanda la Prince.
Le soldat hocha la tête. Végéta devait bien admettre qu'il avait un niveau au-delà de ce qu'on pouvait attendre. Il pressentait par ailleurs qu'il dissimulait une partie de son potentiel. Son endurance aussi était impressionnante. Qu'est-ce que cette sous-espèce de la Terre pouvait bien détenir comme secret qui permettait d'améliorer ainsi les performances d'un simple troisième classe ?
Il était maintenant convaincu, comme ses conseillers, qu'un trésor se cachait sur cette planète, un trésor qui pourrait bien mettre fin à tous ses ennuis.
- Je vais me rendre sur cette planète avec toi. Tu me serviras de guide, décréta t-il.
Kakarott tressaillit à cette annonce. Ce n'était pas du tout ce qui était prévu. Il venait faire son rapport dans le plus grand secret afin que le Prince décide ou non si la Planète devait être livrée à Freezer et si ses habitants présentaient un intérêt pour son vivier d'esclaves. C'est ce qu'on lui avait expliqué mille fois depuis le départ.
Il n'avait jamais été question qu'il y ramène des Saïyens, encore moins le Prince, dont il savait qu'il n'était pas autorisé à quitter Végitasei sans l'accord du seigneur Freezer. Après tout, la Terre était sa planète.
Il serra les poings et baissa la tête en signe d'obéissance.
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