De retour après une longue absence, je n'ai pas oublié que j'ai promis une suite à ma dernière fic, non, non ! D'ailleurs j'ai déjà commencé à y travailler mais, entretemps, j'ai eu envie d'écrire celle-là. Une idée qui m'est venue comme ça. Tant pis pour le kraken, qui n'a pas eu de capitaine Jack à se mettre sous les dents, et tant pis pour Davy Jones dont l'antre est resté vide. Pour autant, tout ne va pas bien pour Jack et ses amis, sinon, je n'aurais rien à raconter ! Comme l'a dit un poète inspiré, les gens heureux n'ont pas d'histoire.

O+O+O+O+O+O+O+O+O+O+O+O+O+O+O+O+O+O+O+O+O

Le quai était désert, sauf une silhouette avinée avachie contre une bitte d'amarrage. Jack Sparrow l'avait repérée de loin mais ne s'en souciait pas. Il avançait à longs pas souples, son manteau lui battant les mollets, pour rejoindre son navire au bout de la jetée.

Pourtant, quand il passa devant le poivrot étalé sur le sol, celui-ci éclata d'un rire d'ivrogne et tendit une gourde poisseuse sur le passage du pirate.

- Une lampée, camarade ? proposa-t-il. Un petit dernier avant d'aller dormir ?

Sparrow s'arrêta net.

- Pourquoi pas ? répondit-il aimablement.

Il saisit la gourde –qui lui colla aux doigts- et y but une bonne goulée.

- Merci, matelot ! lança-t-il d'un ton affable avant de se détourner.

Mais aussitôt il chancela et du faire un effort pour rester debout. Une atroce brûlure naquit dans son estomac, pourtant blindé, et parut remonter son œsophage.

- Ah ! exhala-t-il, le souffle coupé par la douleur. Mais qu'est-ce que c'est que… que cette horreur ?!

- Ben, c'est du rhum, l'ami ! rétorqua l'autre d'une voix endormie.

La fin de sa phrase se perdit dans un ronflement.

Jack avait tellement mal au ventre, il serrait tellement les dents pour ne pas gémir de douleur, qu'il avait l'impression que des points de lumière dansaient devant ses yeux.

- Poison ! murmura-t-il.

Il rassembla toute sa volonté pour se traîner jusqu'à la passerelle du Black Pearl et tout son orgueil pour la franchir d'un pas apparemment nonchalant, la tête haute. L'homme de quart le salua. Sparrow lui répondit négligemment, ce qui lui coûta un effort inouï, et l'obscurité de la nuit cacha son visage défait. Puis il gagna sa cabine, et chaque pas fut une épreuve. Il aurait voulu crier tant la douleur était intense mais, au lieu de cela, il se mordit sauvagement les lèvres et, sitôt la porte refermée derrière lui, il se laissa tomber à genoux sur le sol, les bras étroitement serrés sur l'estomac.

- Poison ! répéta-t-il. Il… il faut…

Une nouvelle vague de douleur le submergea, si violente qu'il perdit connaissance.

O+O+O+O+O+O+O+O+O+O+O+O+O+OO+

Voilà. Je vous abandonne ici. Si ce prologue vous donne envie de savoir la suite, un peu de patience. Et surtout n'hésitez pas me faire connaître votre opinion !