Disclaimer : Rien ne m'appartient.

Chapitre 1 : Pinkie Pie

La vie est une fête, je l'ai vite compris. J'ai même décidé d'en faire mon métier. Je mets le feu dans les soirées, je suis la première à monter sur les tables, à entraîner les filles sur la piste, à faire boire les garçons… Je mets le feu et en plus je suis payée pour ça.

Ma vie se résume à des fêtes, je me lève vers 16 heures, à 22 je suis prête et en route pour la salle. Je les fais toutes, ou du moins celles où on me demande d'aller. Si je m'amuse, mes services ne sont pas gratuits. D'ailleurs, je n'ai pas de préférence. Des raves de breakcore aux soirées swing revival en passant par le zouk ou la salsa. Je les fais toutes.

Je ne suis pas une strip-teaseuse, une danseuse exotique comme aiment dire certains. Je me mêle à la foule, je suis la foule. Ça a des avantages : je fais ce que je veux. À la seule condition que les gens s'amusent, ça c'est pour mes employeurs.

Si vous êtes attentifs vous remarquerez que toutes les soirées se ressemblent. Il y a le début : les gens arrivent, boivent, laissent l'ambiance les gagner. L'ambiance, c'est moi. Puis ils dansent. C'est impératif. Mes employeurs adorent que les gens dansent. Il y a bien sûr plusieurs raisons. Mais en majorité c'est pour avoir soif, la soif ça fait vendre. C'est là que les couples se forment, il y a des va-et-vient de clients qui arrivent d'autres soirées. Bref, la fête commence vraiment.

La dernière partie, c'est quand il ne reste plus que ceux qui tiennent le coup, ça m'arrive d'être déjà partie à ce moment. En général, je ne suis payée que pour les deux premières parties. Mais si je fais des heures supplémentaires, c'est seulement pour mon propre plaisir. Il y a des soirées, les meilleures, qui ne se terminent que lorsqu'on rallume les néons. Il fait clair dehors et les gens se lèvent pour aller au travail. Dès fois, ils y sont déjà…

Je me couche et c'est reparti pour le lendemain.

À la fin du mois, j'encaisse un bon chèque. Ça paye bien de faire danser les gens.

La vie est une fête et les amours aussi. J'embrasse qui je veux et quand je veux. Mes relations sont très simples, je ne m'embrouille pas de sentiments ou d'engagements. Je ne suis là que pour le fun.

C'était comme ça jusqu'à cette soirée-là. Comme d'habitude, j'y étais pour mettre le feu. Sur la piste, je danse avec tout le monde et tout le monde danse avec moi.

Sans vraiment m'en rendre compte, je me retrouve à danser avec cette fille aux cheveux colorés, arc-en-ciel, en fait. J'avais jamais vu ça, c'est étrange. Moi, je les ai roses, alors bon… Elle était vachement bourrée, moi aussi d'ailleurs. Je me souviens qu'on a encore prit quelques verres puis on a encore dansé ou quelque chose comme ça. Ses mains glissaient sur ma taille, m'attirant vers elle. Je me suis laissée faire. Ses mains ont continué leur chemin sur ma jupe et m'ont soudainement agrippé les fesses. Elle était plus forte qu'elle en avait l'air, je me suis retrouvée collée à elle. Ventre contre ventre, poitrine contre poitrine. On s'est embrassées. Elle me tenait contre elle, comme on garde un trésor.

On s'est embrassées longtemps, elle avait le goût de l'alcool.