Au-delà des apparences
Disclaimer : L'histoire et certains personnages m'appartiennent (Kaylan), mais l'univers de Twilight et Harry Potter, sont à leur auteurs respectives.
Résumé : Et si Harry Potter était une jeune femme nommée Kaylan Amel. Et si pour détruire Voldemort, elle devait se cacher à Forks. Implacable, puissante... seul sa mission l'importe. Même Edward, ce beau vampire, ne saura la détourner de son devoir. Enfin, au départ...
Chapitre 1 : Nouvelle ville
Sauver le monde. Certains d'entre nous rêveraient de pouvoir réaliser cet exploit. Ces mêmes personnes rêvent de pouvoirs et de supers héros. Pour moi, la Fille-qui-a-survécu, ce fardeau est celui qui m'a poussé à abandonner tous mes proches. Suis-je une héroïne ? J'espère que non, car nous savons tous, que ce qui plait le plus au gens ordinaire, c'est le moment de la chute du super-héros.
Après tout, mon rôle est de tuer Voldemort. Et après ? Si je suis en vie, qu'elle sera la suite des événements ? Souvent je voyais dans le regard de ceux qui m'entourent, cette même pitié entourée de crainte. Ils me portent en triomphe maintenant, mais je sais que cela ne durera pas. Ma chute à moi sera magistrale. Une lente descente solitaire. Après tout, y'a-t-il un Happy End possible pour une personne qui aura tué de sang-froid le plus grand sorcier du monde magique ? J'en doute fort. Je sais que je suis à part, et j'ai encore plus conscience de la méfiance que j'inspire parfois aux autres.
Depuis le retour de Voldemort, la mort de Dumbledore, la prise de Poudlard et la corruption du ministère, il ne fait pas bon d'être à ma place. Les gens attendaient, s'impatientaient, ils aimeraient me mener eux-mêmes devant le Seigneur Sombre. Et combien d'amis ai-je déjà perdu ?
- Nous arrivons aux abords de Seattle...
L'annonce du pilote, signalant que l'atterrissage serait immédiat, me sortit de mes pensées. Redressant mon siège, j'attachai ma ceinture de sécurité. Mon voisin me regarda faire, un grand sourire aux lèvres. Il avait essayé, sans succès de me séduire durant tout le trajet. Brun aux yeux verts, il était pourtant charmant. Mais je n'avais pas choisis de venir m'enterrer à Forks pour vivre une pathétique histoire d'amour. Le toisant, j'observai attentivement la ville qui apparaissait dans la brume de ce soir de Septembre.
La mort de Sirius, aura finalement eu plus d'impact sur moi que je ne l'aurais cru. La gorge serrée, j'essayai vainement d'éclaircir mes idées. Depuis, cette nuit au ministère, j'avais compris que je ne pouvais pas vaincre le Seigneur Noir dans l'état actuel des choses. De un, je ne pouvais plus me permettre de mettre en danger mes amis. De deux, il fallait que je devienne plus forte.
Des nuits durant, en cachette, j'avais revêtu ma cape d'invisibilité pour étudier les livres de la section interdite à Poudlard. Je quittais même parfois l'école, les soirs où je me sentais plus hardie, pour me rendre aux chemins des embrumes acheter plus de livres, pour obtenir plus de connaissance. Caché dans la salle sur demande ou dans la Chambre des secrets, je m'exerçais sans relâche. Magie noire, magie blanche, étude des runes, études des éléments élémentaires, pratique de la magie sans baguette, et sorts en fourchelangue, tout y était passé. De rage contre moi-même, je voulais plus que tout me faire ravaler ma propre faiblesse. On ne gagne pas une guerre avec des bons sentiments. Hermione et Ron, et très certainement Dumbledore, avaient très certainement remarqués tous ces changements, ces absences. Mais ils avaient préférés me laisser faire. De plus, avec l'annonce des hocruxes de Voldemort à détruire, je ne pouvais plus me permettre de ménager quiconque.
Lorsque j'avais annoncé mon départ à mes deux meilleures amies, pour rechercher les hocruxes, ils n'avaient eu d'autres choix que de me laisser partir. La distance froide que j'avais installé entre nous, les rendaient moins hardis à contester mes décisions. Je préférais largement qu'ils me méprisent, tant qu'ils restaient en vie.
Je devenais, sans vraiment le vouloir, de plus en plus sombre. Je n'étais pas quelqu'un de mauvais, je devenais juste ce que l'on attendait de moi : une arme. Aujourd'hui, certains sentiments comme la pitié, m'envahissaient de moins en moins lorsque je combattais des ennemis. Malfoy, comprenant certainement le danger, me provoquait d'ailleurs de moins en moins. Et le professeur Rogue, ne cessait de me lancer dans les couloirs ce même regard. Un regard noir, insondable, qui me disait qu'il voyait très bien la voie sombre que j'empruntais. La mort de Dumbledore à la fin de cette année, nous laissa à tous un sentiment de désespoir, voire d'abandon. Mais cela me convainquis aussi, que c'était maintenant à moi de choisir ma voie pour gagner cette guerre.
J'avais tous préparé pour cette sixième année. Il était hors de question que je retournai à Poudlard. Ron et Hermione, non plus d'ailleurs. Je les avais dits de se cacher au Square Grimault, et de préparer la rébellion. De mon côté, j'avais décidé de me servir de mon caractère serpentard pour arriver à mes fins. Le ministère étant entre les mains du ministère, j'avais usé d'un sortilège runique afin de me débarrasser de la "trace". Sortilège qui m'avait d'ailleurs doté d'un magnifique tatouage en lettre elfique sur l'intérieur de mon poignet droit. Non seulement, je n'avais pas besoin d'avoir peur que le ministère me reperd, mais en plus, grâce à cette rune mon pouvoir en lui-même était indétectable. Bien sûr, je me devais d'être prudente, mais je pouvais faire de la magie sans risque de me faire trop repérer. Le nouveau ministre de la magie avait d'ailleurs eu du mal à me retrouver, pour me lire les derniers souhaits de mon ancien mentor. C'est donc avec mon premier vif d'or et d'un livre pour enfants, que je préparais avec minutie ma prochaine cavalcade dans le plus grand secret.
Et, bien évidemment, lorsque l'on est en cavale, la discrétion était une des règles primordiales, mais pas seulement. En effet, avec le besoin de discrétion, s'ajoutait le besoin d'argent. Je devais me donner les moyens pour remplir ma mission. J'avais donc commencé à gérer les caveaux familiaux Potter et Black (hérité de mon parrain), que je disposais à Gringotts. Les gobelins, bien que neutre, ne souhaitaient pas spécialement voir Voldemort au pouvoir. Ils m'avaient tacitement aidé et permit de gérer librement mes comptes, bien que réticent au départ.
Cette fortune acquise, m'aida alors à me racheter une nouvelle vie. En répertoriant toutes les résidences que je possédais dès lors, je découvris le manoir secret caché du côté moldu, à Forks. Il appartenait à un lointain cousin de la lignée des Black. Ils avaient été longtemps ignorés car étant pour la plupart des cracmols. Mais bien que renié, un Black restait un Black. Et en tant que nouveau Gérante (Lady) de cette lignée, ils étaient à mes ordres. Par chance, le dernier Black habitant dans cette propriété, était seul et se nommait Charlie. Après des générations, leur nom avait changé pour adopter le nom de Swan. Charlie Swan. Seul et sans enfant, cet homme - ce cracmol - serait une couverture efficace pour moi.
Sans plus hésiter, j'avais pris un avion pour Seattle où une voiture m'attendait pour me conduire à mon domaine. Charlie Swan, allait avoir la surprise de me voir débarquer chez... moi. Descendant rapidement de l'avion, je me dirigeai calmement vers la sortie de l'aéroport. Dehors, la pluie faisait rage. L'eau glacé, s'infiltra rapidement entre les vêtements léger que j'avais eu la mauvaise idée de portée. Regardant autour de moi, j'aperçus une femme portant en évidence, une pancarte où "Black" avait était écrit dans une écriture soignée. M'approchant vivement d'elle, je regardai attentivement la voiture stationner à ses côtés.
- Vous devez être mademoiselle Black. Dit-elle d'un ton enjoué. Je suis Alia Martin, on m'a chargé de vous livrer votre voiture en main propre. J'espère qu'elle vous apportera pleine satisfaction. Nous sommes très heureux...
Déjà, je n'entendais plus ce qu'elle souhaitait me dire. J'examinai minutieusement mon nouveau "joujou". Une magnifique Bugatti veyron 16.4 noire comme la nuit, était la petite folie que je m'étais permise. Une chance que l'on pouvait conduire dès 16 ans dans ce pays. J'avais vaguement pris quelques cours de conduite pendant les vacances d'été. Me défendant sans peur aucune, et même avec haine, face au Dursley s'ils tentaient de m'arrêter. Usant de magie, je m'étais octroyée la licence du permis de conduire afin d'acheter ce petit bijoux. De toute façon, tous mes papiers étaient des faux. Je n'avais pas le temps d'apprendre correctement les règles de conduite. Je savais le principal grâce à mes lectures assidues sur le sujet. Après la guerre, je pourrais peut être tout recommencé correctement.
Remerciant du bout des lèvres madame Martin, je saisis la carte magnétique de ma voiture de ses doigts boudiné, et m'installa au volant de ce bijoux. N'écoutant pas ses avertissements sur la puissance de mon bolide, j'appuyai impatiemment sur le bouton de démarrage et frissonna au son de doux ronronnement. Sans perdre de temps, j'allumai le GPS de mon tableau de bord, en direction de Forks.
La route me parut longue. La fatigue physique et mentale que je subissais était insupportable. Passant dans les rues de cette petite ville, je m'enfonçai vers les bois, où le manoir Black se trouvait. Caché de la vue des habitants, se dressait cette immense domaine en pierre, entourer de mur haut et imposant. Les grillages d'entrée s'ouvrirent d'elle-même et je sentis à l'instant même où je pénétrais la propriété, la magie du manoir résonné à l'intérieur de moi. Une sorte de connexion s'établit entre moi et l'édifice. Le vrai propriétaire des lieux était présent, et les divers sorts de protections en veille s'activèrent automatiquement. Souriante, je sortis de ma voiture et monta les quatre marches du perron. Sonnant à la porte, j'attendis que Charlie veuille bien m'ouvrir.
Je n'eus pas longtemps à attendre avant qu'un homme de haute stature m'ouvre. Brun et fin, il possédait une grande moustache et une bouche bien dessinée ouverte sur un "Oh" muet. Relevant mes yeux vers le siens, je croisai des grandes billes marrons écarquillées par la surprise. Raclant ma gorge, je poussai légèrement l'homme statufié devant moi pour entrer dans la demeure.
- Je ne voulais pas vous brusquer, mais il pleut énormément dehors. Dis-je d'une voix calme et profonde.
Observant les alentours, j'appréciai le grand hall en marbre blanc, ainsi que les deux imposants escaliers menant aux étages supérieurs. Les Black avaient toujours eu la folie des grandeurs, cracmols ou pas. Me retournant pour faire face à mon "hébergeur", je vis qu'il semblait comme avoir du mal à réaliser la situation. Me regardant de haut en bas, il semblait vouloir se convaincre de ma présence même en ces lieux. Je pouvais honnêtement comprendre sa surprise, voir son désarroi.
- Je suis ici pour vous demander asile. Soufflai-je. Je suis apparenté à Sirius Black.
Mes mots ne semblaient rien éveiller en lui. Il continua à me dévisager mollement. Puis, il un éclair de compréhension traversa son regard, suivit d'une légère lueur de peur. Il semblait avoir fait le rapprochement entre le nom de mon parrain et ma présence dans ces lieux. Bien qu'il ressemblait au parfait moldu, il devait tout de même - je l'espérais - être au courant de l'existence des sorciers. Il devait au moins connaître la "particularité" de la branche principale de la famille Black.
- Hum... Black, dis-tu ? Dit Charlie en bredouillant. Tu dois en être une alors. Nos lointains cousins... Si j'avais su pouvoir en rencontrer un, un jour. Il laissa un silence tomber. Je suis Charlie. Hum...
Il semblait ne pas savoir comment me parler, ni même quoi me dire. Je comprenais son hésitation et décida donc détendre l'atmosphère.
- Veillez excuser mon apparence. Répondis-je. Je ne m'attendais pas à être arrosée par la pluie, dès la sortie de l'avion.
Il força un sourire à apparaitre gauchement sur ces lèvres à ces mots.
- Vous... vous êtes très... belle. Me complimenta-t-il.
Belle ? Je pensai en mon fort intérieur qu'il voulait sûrement dire effrayante. Inspirant fortement, il dut juger que je n'étais pas un danger puisqu'il me tendit alors une main amicale, que j'observai longuement. Alors qu'il allait baisser sa main mal à l'aise, je la lui saisis vivement. Plantant mes yeux dans les siens, j'articulai lentement :
- Bonsoir Charlie. Je me présente : je serais votre fille, Bella Swan.
A suivre.
Alors ? C'est bien ou c'est bien lol ?
