Présentation :
Bonjour, bonjour ! Me revoici avec une nouvelle fic, je ne sais pas si je vais avoir le temps et la motivation pour la terminer. C'est mon premier vrai yaoï, j'appréhende un peu ce genre, car si j'en suis dingue, de là à en écrire, c'est un grand pas… Cette fic ne sera pas très longue entre deux ou trois chapitres, j'espère qu'elle vous plaira, dans le cas contraire, s'il vous plait, dites moi ce qui cloche, c'est important, merci. L'intrigue n'est pas simple à comprendre mais pas trop dure non plus.Voilà c'est à peu prés tout.
Genre : Yaoï (homophobe bye bye), romance, NC-17 à venir je pense, tendance darkfic
Annonce : Je reprends les perso et l'Univers de Mme J.K Rowling, vous êtes prévenu€s, juste l'histoire est de moi…
NOW ENJOY…
Première partie :
Les ténèbres s'enroulèrent autours d'elle, une fois de plus. La lumière blafarde de la lune s'infiltra par la fenêtre, lueur morbide. Un éclat argent brilla furtivement. Un sanglot réprimé se transforma en léger gémissement, à peine audible. Une larme s'échappa de ses paupières. Une nouvelle ligne apparut sur son bras. Rejoignant d'autres marques plus ou moins anciennes. Plus ou moins profonde. Mais toutes aussi douloureuses.
...Six mois...
Harry poussa la lourde porte en bois qui le protégeait du brouhaha environnant de la Grande Salle. Les cheveux en bataille, lunettes légèrement de travers, yeux verts grands ouverts et pétillants, le teint frai. Seul manquait ce petit sourire qui avait ravit bien des cœurs à Poudlard. Et cela faisait longtemps qu'il avait disparut. Le pas léger et longeant le mur, il s'installa à sa place habituelle. A côté de Neville, en face de Dean. Comme d'habitude, il scruta sa table du regard et soupira. Il attrapa une serviette et y fourra une pile de toast, puis se servit à manger. Ce n'est qu'a ce moment qu'il releva la tête et ancra son regard dans des yeux bleu, quatre tables plus loin. Il resta un instant ainsi a fixer ce regard si hypnotisant, et comme d'habitude, au bout d'un moment, il détourna les yeux en secouant la tête. Il ne prononça pas une parole, se contentant de suivre le flot des conversations d'une oreille distraite. Il se dépêcha néanmoins de finir son repas et se releva. Attrapant la serviette, il intercepta le regard de Dean et hocha la tête face à la question silencieuse de son ami. Alors, comme d'habitude, il sortit de la Grande Salle. Il traversa le Hall sorti du château et se dirigea vers le lac. Il s'arrêta une demi-seconde, une fois de plus, elle était là. Il s'avança alors, et s'assit à côté d'elle, sans la regarder, comme d'habitude. Silencieusement, il lui tendit sa serviette. Elle détourna les yeux du lac et l'observa de ses yeux marron terne, un peu trop cernés, un peu trop vide. Puis son regard glissa sur le bras d'Harry, arrivés à la serviette, ses sourcils se froncèrent et elle détourna le regard, plantant ses yeux dans les eaux sombres du lac:
-Nan merci, Harry. J'ai déjà mangé.
Sans être un mensonge, ce n'était pas une totale vérité. Et Harry serra les dents. Quoiqu'il dise, elle ne l'écouterait pas. Son regard glissa sur le corps de son amie. Emmitouflée dans une cape trop grande, les jambes repliées contre son torse, les cheveux en broussaille, le teint cireux, les yeux vides. Et rien, il ne se passait rien, elle ne l'écoutait plus, elle ne riait plus, elle ne parlait plus vraiment...
...Six mois...
Et comme d'habitude, Harry sentis son sang ne faire qu'un tour, la colère jaillit en lui, le détruisant un peu plus à chaque fois. Il ne savait plus quoi faire, comme toujours lorsqu'il la voyait. Comme toujours depuis... Il baissa les yeux. Le remord étreignait son âme, détruisait son cœur, terrassait son esprit. Il était ravagé. Un peu plus à chaque fois qu'il la voyait. A chaque fois qu'il comprenait qu'une fois encore, tout était de sa faute, et qu'il ne pouvait rien y faire. Le sentiment d'impuissance si familié pour lui, si haï, se réveilla et, tel un serpent, s'étendit dans les moindres recoins de son corps et de son esprit, brûlant tout sur son passage, lui laissant une envie de frapper, de souffrir, de faire souffrir. Et comme d'habitude, il serra les poings, c'est tout ce dont il était capable de faire. Et un arrière goût amer lui donna la nausée, comme d'habitude.
...Six mois...
Un faible écho leur parvient aux oreilles. Sons qui les ramenèrent à la réalité. Cette réalité qu'ils haïssaient tous deux, mais qu'ils ne pouvaient fuir. Cette réalité bien trop lourde. Leur Enfer.
Harry sauta sur ses jambes et tendit la main à Hermione. Son regard morne s'échoua dessus puis glissa vers le lac, et lentement, elle se leva. Refusant la main de son ami. Son ami... Sans une parole, ils regagnèrent à pas pressés le château et s'engouffrèrent dans les cachots. Après avoir tourné et tourné et tourné, ils arrivèrent enfin à leur salle de cour. Le professeur n'était pas encore arrivé, mais les élèves, eux, étaient présents. Cravates rouges et Cravates vertes se tenaient soigneusement éloignées les uns des autres. Cependant, personne ne s'y trompaient, et les regards lancés à la dérobés dévoilaient les tensions. On ne se parlait pas, mais la haine était toujours présente, plus forte qu'avant.
...Six mois...
Harry laissa Hermione en retrait et s'avança vers ses camarades, ignorant royalement les verts et argent. Pour lui, ils n'existaient pas. Ils n'existaient plus. Il échangea quelques racontars avec les gryffondors, attendant l'ouverture de la porte qui ne saurait tarder. Du coin de l'œil il continuait à regarder Hermione. Celle-ci, en retrait, ne parlait pas et les yeux plantés dans le sol, elle semblait ailleurs. Elle n'était plus réellement avec lui. Plus depuis...
La porte s'ouvrit doucement et les élèves entrèrent. Chacun prit sa places, les serpentards d'un côté, les gryffondors de l'autre et Harry et Hermione au fond de la classe. Comme d'habitude. Des questions furent posées sur la séance dernière, des points gagnés, d'autre perdue, et pas une fois, elle ne releva la tête. Et lorsqu'il fallut faire la potion de jour, c'est Harry qui s'en chargea. Il ne dit rien, se contentant d'effectué son travail, il n'avait rien à lui dire, rien à lui reprocher. Tout était de sa faute.
...Six mois...
Le professeur posa son regard sur la silhouette recroquevillée de son élève. On lui avait dit qu'avant, c'était une jeune femme pleine de promesses à l'intelligence vive et au sourire rayonnant. Il n'avait jamais vu ce côté de sa personnalité, elle n'était plus qu'un coquille vide, une sorte de vieillard qui n'attend plus que la fin avec impatience et qui est soulagé quand enfin, il rend son dernier souffle. Au fond, elle semblait déjà être morte, et les rares fois où il avait croisé son regard, il n'avait pus oublié l'intense souffrance qui perçait dans ses yeux ternes. Cette souffrance était la seule trace de vie chez cette élève. Et comme les autres il ne pouvait rien faire si ce n'est soupirer une énième fois. Le monde sorcier avait perdu beaucoup, et ce n'était qu'un début. Rien n'était encore fini. Ca venait tout juste de commencer.
...Six mois...
La journée s'étendit tranquillement, et la fin des cours avait enfin sonné, Harry déambulait seul dans les couloirs. il n'avait pas le courage d'affronter un des éternels silences d'Hermione prés du lac, et il n'avait pas non plus l'envie de retourner dans sa salle commune, qui pour lui était devenue un peu trop oppressante. Alors, il choisit de rejoindre la bibliothèque, endroit où il aurait un peu de calme pour travailler, il n'avait plus de temps à perdre en jeux. Il devait faire vite, il ne lui restait, après tout, que quelques mois avant de finir Poudlard définitivement. Après, il devrait partir en chasse, et peut être (sûrement) mourir. Il n'était plus très loin de la bibliothèque lorsqu'une personne arriva face à lui. Grand, les cheveux blonds, les yeux bleus et sa cravate légèrement dénoué sur une chemise dont les deux premiers boutons étaient détachés. Harry remarqua ces détails sans le vouloir et il se détesta de ne pouvoir ignorer cet être abominable qui pourtant, l'obsédait et finissait d'achever sa déchéance. Il était l'être le plus monstrueux qui pouvait exister. Il était humain...
...Six mois...
Il entra subitement dans son champ de visions et son cœur rata un battement. Il surprit son regard glisser sur lui avant de s'en détacher. Il reteint un halètement douloureux face à tant de haine, tant d'indifférence. Une fois de plus il ne savait comment réagir. Parce que ses regards étaient trop rare, parce que la haine c'était tue laissant une indifférence encore plus douloureuse. Il avait mal. A en crever. Et il ne pouvait rien faire. Parce qu'il avait déjà provoqué, frappé, parlé, regardé. Et qu'il n'avait rien eu en retour si ce n'est un regard haineux et cette détestable indifférence. Et la déchirante sensation d'abandon s'étendit dans son esprit déjà fatigué. Il n'en pouvait plus, il avait besoin de briller à ses yeux, il avait besoin d'exister pour lui. Sinon il n'avait plus rien. Et Potter continua son chemin sans un regard pour lui. Alors, il craqua. La douleur, la folie emplit son âme et il ne se contrôla plus.
...Six mois...
Un bras empêcha Harry de continuer sa route. Alors, il s'arrêta. Il cligna des yeux, comprenant ce qui lui arrivait. Sans un regard pour lui, il leva la main dans le but d'écarter cette barrière qui le gêner. Il hésita. Déchirer entre la peur de céder à un désir trop brûlant, et le dégoût trop fort que cette personne lui inspirer. Et une fois de plus il maudit le destin, le lord, et tout ce qui avait ruiné sa vie, ne laissant de lui qu'un pion, une arme. Tiraillé entre l'utilité qu'il représentait, seule chose capable d'éviter que le monde ne sombre dans les ténèbres, et sa vie, ses désirs. Si seulement ils avaient été quelqu'un d'autre, tout aurait été tellement plus facile. Et ça main s'avança vers ce bras, pour le repousser:
-Ne me touche pas...
Harry posa ses yeux sur Drago. Celui-ci le regardait fixement, et sa voix grave fini de se répercuter contre les murs de pierres, vague écho mourant dans un murmure. Harry hésita, prisonnier de ce regard d'un bleu intense. Un frisson secoua sa colonne vertébral, mais il le masqua le mieux qu'il put. Et le regard de Drago semblait ne jamais vouloir lui rendre sa liberté. Une pensée fouetta son esprit, et son visage se superposa à celui du vert et argent. Il tenta de refouler la nausée qui le menaçait, sa main continua son parcourt et se posa sur le bras du serpentard dans un vain effort pour le repousser. Drago résista, et Harry se senti faiblir, il baissa les yeux. Le temps avait usé ses barrières, la haine c'était un peu trop amenuisée, la douleur l'avait un peu trop fatigué. Il s'avoua vaincu, et sous le regard de Drago, il se laissa aller contre le mur, et replongea son regard de celui qui lui faisait fasse:
-Qu'est-ce que tu veux?
Sa phrase claqua dans le silence du couloir, le ramenant sur terre. Prenant conscience de leur posture, il ne s'écarta pourtant pas. Profitant de leur promiscuité. Il décida de jouer le jeu à fond, puisque son corps avait décidé que son esprit avait assez enduré son indifférence. Drago s'avança vers le visage d'Harry, s'arrêtant juste assez loin pour qu'ils ne se touchent pas, juste assez prés pour sentir sa respiration sur ses lèvres. Cette fois, il contrôlait tout et pouvait en profiter un maximum, trop de temps était passé, il n'avait jamais pu s'expliquer, était-ce de sa faute s'il était son fils? Il inspira, gonflant ses poumons d'air et répondit d'une voix calme un peu grave, parfaitement maîtrisée. Ils avaient perdus trop de temps et il fallait le rattraper.
Six mois...
-Je veux d'innombrables choses, mais je veux surtout te parler.
Harry écarquilla les yeux. Il était trop prés, beaucoup trop prés. Il se sentit rougir et s'en voulut aussitôt. Il maudit son cœur de battre si fort, il détesta cette envie qui le brûlait de lui voler un baiser. Il tenta désespérément de faire taire cette folie qui ne cessait de croître avec le temps, irrésistible passion au goût de haine mais aux promesses d'un plaisir plus grand. Il déglutit et la pensée qu'il devait répondre sous peine de passer pour un parfait crétin l'effleura. Il ne devait pas montrer l'effet qui lui faisait cet être. Il ne devait pas. Et à chaque fois qu'il se disait cela, une envie puissante le prenait de tout envoyer en l'air et de faire ce qu'il voulait et non ce qu'il devait:
-D'accord, je t'en prie, dis moi ce que tu veux me dire.
Ce fut au tour du serpentard d'être surpris. Potter ne l'ignorait pas. Au contraire même, il acceptait une entrevue. Pour peu, Drago en aurait sauté de joie. En fait, seul le ton froid de Potter l'en empêchait. Il laissa tomber ça tête en soupirant. Est-ce que rien ne changerai? Après la joie, le découragement lui coupa la respiration. Il n'y arrivera pas. La haine était trop intense, trop forte depuis... Il secoua la tête, refusant l'évidence. Il devait se battre. Abandonner n'était pas dans son vocabulaire. Remonté à bloc, il redressa la tête, jeta un regard autours de lui, et s'approcha de nouveau du visage du gryffondor. Celui rougit un peu plus et Drago examina son expression, cherchant sa signification, le fixant à la recherche d'un espoir. Et son cœur battit un peu plus fort. Juste à voir son teint rouge, son souffle court, il ne pouvait abandonner maintenant. Sans ce regard vert posé sur lui, rien ne valait:
-Pas ici. Suis-moi.
Il s'écarta, comme à regret, et Harry pus respirer plus librement. La froideur du couloir en profita pour l'attaquer, et il frissonna sous l'assaut. Regrettant la chaleur que lui apportait la cravate verte. Il vit Drago s'éloigner, mais lui ne bougea pas. Devait-il vraiment le suivre. Et s'il s'agissait d'un piège, après tout, il était son fils. Il avait accepté la requête du serpentard sans y réfléchir, mais maintenant qu'il avait remis ses idées au clair, la haine revint, plus forte. L'envie cependant ne s'avoua pas vaincu et le poussait à y croire. Il était perdu. Absorbé comme il l'était, il ne vit pas vraiment Drago jeter un regard en arrière. Il ne l'entendit pas vraiment soupirer et jurer. Il sentit juste la main chaude de celui-ci sur son bras. Et il se laissa tirer.
...Six mois...
Ils avançaient à pas rapides. Le silence glacial autours d'eux était seulement froissé par le bruissement de leurs capes et par leurs respirations saccadées. Drago tenait fermement le bras du gryffondor. Et il hésita à le lâcher lorsqu'ils arrivèrent à l'endroit que le serpentard avait choisi. Il avait un peu peur qu'Harry ne s'échappe, il regrettait surtout de ne plus sentir sa chaleur à travers le tissu de sa chemise. Il fit trois passages dans un couloir non loin d'une tapisserie où un crétin tentait de faire danser des ogres, ou une autre espèce toute aussi monstrueuse et prompte à arracher quelques têtes, bras, jambes... Une simple porte apparut. Drago rattrapa le bras d'Harry et ils entrèrent doucement. Devant eux s'étendait un salon de belle taille aux murs de grosses pierres. Devant une cheminé où brûlait un bon feu dégageant une agréable chaleur, se tenait d'abord une table basse. Elle était en marbre blanc nacré et ses pieds en bois finement sculpté, elle devait coûter une fortune. Elle était entourée de poufs rayés de couleurs joyeuses, jaune, rouge, orange, rose, bleu, vert... Enfin, un sofa trônait sur cette petite assemblée hétéroclite. Large, ancien, d'un rouge éclatant mais parcourut de motif plus sombre, le bois doré et sculpté avec soin et talent. Une pièce magnifique. Harry en eu le souffle coupé. Drago le traîna sans qu'il ne s'en rende vraiment compte et avant qu'il n'ai eu le temps de réagir, il était assis sur le sofas, et la porte avait été fermée à clef. Ils étaient seuls. C'était la deuxième fois.
Un silence pesant s'installa entre eux, les murant dans leurs pensées, les séparant sensiblement. Et seul Drago semblait se rendre compte que si le silence se prolongeait, peut être alors, rien n'aurait évolué, et le lendemain, il recevrait juste un coup d'œil lors du déjeuner, et il sombrerait à nouveau dans le gouffre glacial de l'indifférence. Et il finirait par s'y perdre. Il le savait. Mais, comment rompre ce mur. Il ne savait par où commencer, et son cœur cognait de plus en plus douloureusement dans sa poitrine alors que les minutes s'étiraient sans jamais s'arrêter, continuant de les séparer. Une parole, juste un mot. A côté de lui, le gryffondor était perdu dans ses réflexions, bientôt, il se réveillerait, réagirait et se sauverait. Loin de lui. Encore une fois. Et les minutes passaient, et la peur le paralysait encore un peu plus. Juste un mot. Une parole. Un son.
Le feu craqua, Harry sursauta, soudain tiré de ses réflexions, il se rendait maintenant compte du silence qui les étouffaient. Et un coup d'œil vers Drago lui appris que ce dernier n'avait pas l'intention de le rompre. Il ne savait pas quoi faire. Et la tentation de fuir, l'étreignit. Oui, il n'avait qu'à partir, ne rien changer, continuer d'être un objet. Ne pas vivre. Et s'enliser encore un peu plus dans sa haine, jusqu'à en mourir. Et ne plus rien ressentir. La tentation du Néant surgit, c'était si facile. Il n'avait qu'à se lever, qu'à partir. Et le routine reviendrait. Mais son regard heurta le profil du vert et argent, et il ne pouvait plus bouger. Il devait débloquer la situation, sinon, la tentation serait trop grande, et il ne pourrait plus la contenir. Alors, le silence se brisa, et leurs yeux se rencontrèrent. Encore une fois:
-Alors, qu'est-ce que tu veux?
A suivre…
