Titre : Courage.
Rating : K.
Pairing : Aucun.
Warning : Aucun.
Summary : Anecdote sur la guerre d'Indépendance, prouvant que le courage n'est pas seulement sur un champs de bataille.
Disclaimer : Les nations sont à Hidekaz Himaruya. Samuel est à moi.
Personnage(s) : Alfred/États-unis | Samuel/Province of Québec. Mention de Matthew/Canada | Arthur/Angleterre.
M/A : Petit fait que je viens de découvrir.


Courage

La nuit est depuis longtemps tombée. La forêt est sombre, au point que Alfred peine à voir ne serais-ce que le bout de son nez. Son coeur bat à toute vitesse. Il ne craint pas Arthur, mais il sait très bien que son frère et Samuel prennes de gros risques pour l'aider. Il connaît très bien l'Empire, il sait que ses réactions peuvent être violentes et, bien trop souvent, d'une horreur sans borne.
Un bruit de chariot, ainsi que de faibles murmures, se fait alors entendre. Aussitôt, le jeune homme fait un geste de la main en direction du soldat à côté de lui. Celui-ci transmet aussitôt le message.
En quelques secondes, le chariot est stoppé, entouré par une vingtaines de Patriotes américains. Dans le chariot se trouve quelques hommes. Alfred s'avance jusqu'au conducteur, un adolescent entre douze et treize ans, aux cheveux bruns et aux yeux saphir, et l'observe.
« Mot de passe? »
Un sourire étire les lèvres du garçon.
« The eagle win to the lion », énonce-t-il en anglais, avec un accent français étrangement agréable. Aussitôt, l'insurgé sourit à son tour. Il tend une main au garçon, qui l'utilise pour descendre du véhicule. Ils se serrent dans les bras, heureux de se voir.
-Content de t'voir, mon vieux! , rigole Samuel, en reprenant sa langue paternelle.
-Moi de même! , ajoute Alfred. Combien, cette fois?
-Peu, malheureusement, soupire la colonie. Cinq hommes. C'est dur, d'trouver du monde qui veuilles s'battre contre les têtes carrées.
-Je sais..., approuve à contrecoeur la future nation. Comment va Matthew?
-Pas fort, j'va être ben franc 'vec toé. Arthur vient d'le forcer à entrer à ses côtés din son armée.
-Quoi?! Mais il n'a même pas quatorze ans! , couine Alfred.
-J'sais ben, mais quessé qu'tu veux! Les têtes carrées ont pas d'coeur, ça fait longtemps qu'on l'sait.
Un petit silence plane. Les deux voisins regardent leurs hommes, puis, la voix tremblotante, Samuel ajoute;
« Si tu savais comme j'ai peur... Autant pour mon peuple que pour Matthew! Bâtisse, Alfred! Lui, à la guerre! Penses-y, ç'a pas d'allure! »
Compatissant, l'insurgé passe un bras autour des épaules du Canadien français.
« Alfred... tu peux-tu m'promettre de quoi? »
-Quoi?
-Si jamais tu te retrouves devant Matthew à la guerre... tires-lui pas d'dessus. Y'a pas le choix. On a pas le choix.
Nouveau silence.
« I promise. And you, know that if I attack Canada, it's England that I attack, and not you. »
-...O.K, résume simplement Samuel, après un temps de réflexion. I will pass the message.
Les deux colonies se serrent dans les bras une dernière fois, se saluent et rebroussent ensuite chemin, le chariot n'ayant cette fois que son conducteur, alors que la milice insurgée a désormais cinq hommes supplémentaires.
Alfred regarde une dernière fois le catholique s'en aller, espérant de tout coeur de n'avoir jamais à attaquer son propre frère.
Mais en même temps, il se doute très bien que son espoir est totalement vain.


M/A : Ça vous étonne? En effet, bien qu'ayant refusé d'intégrer de devenir le quatorzième état des futurs États-unis, le Canada a quand même envoyé deux cargaisons d'hommes aux Patriotes américains. En découvrant ce fait, je me suis imaginé ceci. Ça n'a sûrement aucun sens, mais j'imagine très bien Matthew et Samuel faire ce "trafic de milicien" pour Alfred, à cette époque. J'espères que ça vous a plût. Merci d'avance de vos commentaires.