Diclamer: Tous les personnages et l'univers de cette fiction appartiennent à J.K. Rowling (hormis quelques personnages secondaires, mais ça n'a pas grande importance... )
Genre: Romance ( Fred / Angelina)
Résumé: Angelina Johnson a bientôt 17 ans, et entre en sixième année à Poudlard. Tandis que le Tournoi des Trois Sorciers bouleverse les petites habitudes, Angie se démène avec l'élu de son coeur, et aimerait bien lui faire comprendre qu'elle est la bonne. Mais heureusement qu'elle peut compter sur ses amies de toujours, surtout quand sa mère fait aussi des siennes !
Note: Bon alors, c'est ma première fic, donc je demande un peu d'indulgence . Même s'il n'est pas très connu, ou du moins pas très populaire, j'aime beaucoup le personnage d'Angelina, et j'espère que vous aussi vous l'apprécierez. Ah aussi, ne faîtes pas attention aux titres (des chapitres et de la fic), je suis pas très douée pour les trouver. Bonne lecture ( enfin je l'espère)! Et n'hésitez pas à me laisser une p'tite review, pour me donner votre avis . Positif ou pas, je répondrai.
Chapitre 1 : Une longue journée
Je regardai malgré moi par la fenêtre. Dehors, malgré la nuit noire, je distinguais la pluie battante, tambourinant contre les vitres de la tour Gryffondor.
Cela faisait plus d'une heure que j'essayais, sans grand succès, de me pencher sur mon devoir de Métamorphose. Seulement, la salle commune n'était pas vraiment le lieu idéal pour se concentrer.
En ce début d'octobre, comme depuis le début de l'année scolaire, il régnait à Poudlard une effervescence et une excitation grandissante à mesure que l'on approchait de la fin du mois, et plus précisément du 30 octobre.
Cette année, un grand événement allait chambouler le collège entier : le Tournoi des Trois Sorciers. Evénement mythique, il opposait les trois plus grandes écoles de sorcellerie : Poudlard, Durmstrang et Beaux- Bâtons. Trois champions, un par école, devaient s'affronter pour remporter la coupe et mille gallions. Le problème, c'est que ceux qui n'avaient pas 17 ans ne pouvaient pas déposer leur nom dans la coupe. C'est la qu'on voit que dans ma triste vie, j'avais quand même un peu de chance : j'aurais 17 ans le 21 octobre, et mon anniversaire me changerait les idées. Je comptais m'inscrire aussi au Tournoi. C'est surtout pour les mille gallions que j'envisageais sérieusement de m'inscrire, mais bon, j'étais quasiment certaine que ma chance s'arrêterait là.
En raison du tournoi, celui de Quidditch fut annulé. Je fus extrêmement déçue lorsque Dumbledore nous l'a annoncé, surtout que j'étais poursuiveuse dans l'équipe de Gryffondor.
Quoi qu'il en soit, Poudlard étant l'école hôte, des élèves des deux autres écoles passeraient le reste de l'année scolaire ici, et nous étions plus qu'impatients de les voir, d'autant plus que l'échéance était dans moins d'un mois.
Je fus tirée de ma rêverie par un long soupir, qui m'arracha à mes pensées. Ma meilleure amie, Alicia Spinett, avait visiblement du mal à s'en sortir avec son devoir de Métamorphose. Je lui fis un sourire compatissant, ce n'est certainement pas moi qui l'aurais aidée ! Non pas que je sois nulle en cours, mais cette année, je m'étais laissée peu à peu envahir par les tonnes de devoirs à faire. Moi qui croyais que la sixième année serait l'année du repos, entre l'année des BUSEs et celle des ASPICs, avec ses nombreuses heures de trous pour se reposer. Et bien je me trompais lourdement. Toutefois, j'avais décidé de me ressaisir et de commencer à travailler sérieusement, d'où cette soirée passée à étudier la Métamorphose.
Je me replongeais donc dans mon devoir lorsque j'entendis des rires. Je levai la tête et vit sans surprise à qui ils appartenaient. C'était bien évidemment ceux des jumeaux Weasley, Fred et George, et de leur meilleur ami Lee Jordan. Ces trois là étaient inséparables depuis la première année, un peu comme moi avec Alicia et Katie Bell, mon autre meilleure amie. Ils étaient populaires auprès de la gent féminine, et justement, ils étaient plutôt bien entourés ce soir la.
Je m'attardais sur Fred. Il était batteur dans l'équipe et avec George et Lee, ils étaient les meilleurs en matière de farces et de mauvais coups. Il était plutôt pas mal, pour ne pas dire beau. Mais ce n'était pas son principal atout, son humour en séduisait plus d'une. Mais il avait quand même de magnifiques yeux bleus et un sourire désarmant.
Je le regardai discrètement. Il était beau, gentil, mais inaccessible. Je voyais bien qu'il s'intéressait à ces filles soit disant parfaites, qui gloussaient à chacune de ses paroles.
Oh bien sûr on se parlait, mais j'étais totalement consciente de n'être qu'une amie pour lui. Je désespérais qu'il me considère un jour comme fille, pas comme la gentille bonne copine, qu'on ne venait voir que pour connaître l'heure des entraînements ou les devoirs à faire.
Je soupirai : je m'appelle Angelina Johnson, j'ai 17 ans, je suis en sixième année à Poudlard, et je suis amoureuse d'un garçon qui ne me voit pas.
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Le lendemain matin, je profitais d'être la première levée pour aller prendre une douche.
Lorsque je ressortis, je vis qu'Alicia et Katie étaient réveillées, ainsi que les deux autres filles qui partageaient notre dortoir, mais avec qui je n'avais vraiment aucune affinité.
Une fois habillée, je me regardais dans le miroir pour finir de me préparer. Je n'étais pas des plus jolies, mais je n'étais pas moche pour autant. Alicia et Katie disaient que j'avais un charme, et que j'étais jolie, mais que je ne m'en rendais pas compte. Bien entendu, je savais qu'elles disaient ça pour que je ne me complexe pas. J'attachai mes longs cheveux noirs crépus et ondulés en une queue de cheval haute, dont je ne laissai que deux mèches encadrant mon visage. Je mis mon trait de crayon habituel, non pas qu'il m'avantageait, n'allez pas croire que j'étais comme une de ces greluches qui traînaient autour de Fred ! C'est juste que j'étais habituée à ce simple trait sous mes yeux chocolat, discret. Mis à part cela, je n'étais pas très coquette.
Tandis qu'Alicia y entrait, Katie sortit de la salle de bains. Elle, elle était vraiment jolie. Elle avait des cheveux plutôt longs, auburn et raides, et des yeux noisette. Elle était le genre de filles qui n'avaient pas de petit ami fixe, elle ne pouvait pas rester plus d'un mois avec le même garçon et encore, je tallais large ! Elle ne se rendait pas compte de la chance qu'elle avait, alors qu'Alicia et moi, on galérait pour trouver un copain.
Ce fut au tour d'Alicia de sortir. Elle aussi était jolie, avec ses cheveux chatains mi-longs, ses yeux verts et son sourire avenant.
Nous descendîmes prendre notre petit déjeuner dans la grande salle. Nous fûmes rapidement rejointes par Fred, Lee et Georges. C'était dans ces moments la que je me trouvais un (rare) atout : je ne perdais presque jamais mes moyens face à Fred, ou du moins, ce n'était pas visible.
Malheureusement pour moi, je dus compter sur mon « don », car Fred avait été rejoint par sa petite amie du moment, Sally Morton. Elle était l'une de ses filles qui avaient tout pour elles : blonde aux yeux bleus, avec un brushing parfait, la bouche pulpeuse et la taille de mannequin.
Bon je n'étais pas grosse, c'est vrai, mais je n'avais pas les yeux bleus, la bouche pulpeuse et le brushing parfait, surtout avec mes cheveux. Sally était la fille parfaite en somme. Bon je l'admets, il lui manquait peut-être un peu de conversation, mais bon, je ne passais pas ma vie à observer Fred embrasser sa copine et je n'étais pas – dieu merci- à leurs rendez-vous : je n'étais pas maso.
Justement, elle l'embrassa langoureusement, moment où je pris soin de regarder ailleurs, et ils s'éclipsèrent rapidement par la suite.
Georges et Lee les suivirent un peu plus tard, sous le regard intéressé de Katie qui projetait de faire tomber Lee dans ses filets.
Alicia bailla ostensiblement. Cette fille pouvait être très énergique quand elle le voulait, mais ça n'arrivait que lors des matches de Quidditch. Heureusement d'ailleurs. Katie se leva et décréta qu'il était temps d'aller en cours. Cette perspective ne m'enchantait pas vraiment, mais je me levai aussi. Alicia nous suivit en finissant sa nuit tandis que Katie et moi papotions, et qu'elle me racontait les histoires de ses dernières conquêtes, et de ses derniers ravages, surtout.
« - Non mais tu y crois toi ? Me dit-elle. Larry Hanson m'a demandé de sortir avec lui.
- Attends, Larry Hanson, le Poufsouffle de septième année ? J'y crois pas, y'en a qui ont vraiment de la chance ! Me lamentai-je.
- Honnêtement, je ne sais pas si je vais dire oui. Tu sais très bien qui j'ai en vue… Me répondit Katie tandis qu'on arrivait devant la salle de Métamorphoses.
- Et peut-on savoir qui tu as en vue ? S'enquit George, qui, accompagné de Fred et Lee, avaient entendu les dernières paroles de Katie. »
Katie me regarda. Elle espérait sûrement que je lui vienne en aide, mais je préférai regarder Alicia. Celle-ci ouvrit la bouche puis la referma, embellissant le tout par un joli sourire.
« - De toutes façons, ça ne vous regarde pas ! Trancha Katie d'un ton résolu. »
Le professeur de Métamorphoses, le professeur MacGonagall, apparut dans l'embrasure de la porte de la salle de classe. Elle nous fit entrer et je m'assis, comme d'habitude, à côté d'Alicia. Elle avait apparemment fini sa nuit puisqu'elle parlait avec énergie à George, assis le rang devant nous, à la gauche de Fred. Je le regardai discrètement, et constatai avec horreur que je n'étais pas la seule. Enfin, avec horreur, c'est beaucoup dire, je m'y étais habituée. Sa petite amie du moment, bien sûr si elle était dans la classe, le regardai amoureusement, et ses ex, elles, le regardaient ou méchamment, ou alors avec un de ces petits regards nostalgiques. De toutes façons, il y avait de moins en moins de sixièmes années avec qui il sortait, il en avait passé pas mal. Maintenant, il ciblait les cinquièmes années, enfin, d'après ce que George avait dit à Alicia.
Ils s'entendaient bien ces deux là. Katie avait d'ailleurs essayé de les faire sortir ensemble à plusieurs reprises. Mais ils lui avaient répondu qu'ils étaient simplement amis, et que pas un seul instant ils avaient envisagé de sortir ensemble. A une période, j'ai bien cru qu'Alicia en pinçait pour George, et je la trouvais chanceuse d'être proche de lui. J'aurais bien aimé être aussi proche de Fred. Mais finalement, après réflexion, je n'aurais pas aimé.
C'est vrai quoi, étant amoureuse de Fred, je n'aurais pas aimé qu'il me considère comme sa « meilleure amie ». Remarque, la façon dont il me considérait ne me satisfaisait pas non plus.
Je soupirai puis pris ma plume : MacGo avait fini son petit discours sur les métamorphoses humaines et s'apprêtait à nous en dicter l'essentiel.
La cloche sonna. Puis la fin des cours arriva. Avec une lenteur extrême, mais elle arriva.
Alicia nous entraîna dès la fin des cours vers la grande salle, afin de pouvoir enfin déjeuner. Mon estomac criait famine depuis plus d'une heure, et c'est avec un grand plaisir que je m'installai, avec Alicia et Katie, à la table des Gryffondor afin de pouvoir manger. Je jetai un œil vers la table des Poufsouffle, et regardai avec attention Larry Hanson. Elle avait de la chance, Katie. Un bon nombre de filles tueraient pour recevoir autant de demandes et être aussi populaire auprès des garçons. Moi, je dirais certainement pas non. Si en plus ça pouvait me faire oublier Fred. Non parce qu'un amour à sens unique, ce n'est pas toujours la joie.
« - Tu sais, je comprends pas pourquoi t'as dis non à Larry Hanson. Il est vraiment pas mal, dis-je après avoir avalé une bouchée de pommes de terre sautées.
- Je n'ai pas encore dit non, me corrigea Katie. J'hésite, parce j'ai qui tu sais en vue.
- Oui, mais lui il a l'air de s'intéresser à toi ? Objecta Alicia. »
Katie sembla réfléchir un instant puis elle avala un morceau de pain.
« - Honnêtement, je n'ai pas encore commencé la séduction, le rapprochement et tout ça, on va dire que je suis en phase d'observation, expliqua-t-elle.
- Mais comparé à Larry Hanson, dit Alicia, il ne fait pas vraiment le poids. »
Elle but une gorgée d'eau puis reprit :
« - Moi, en tous cas, je n'hésiterais pas un seul instant : je choisirais Hanson. »
Katie et Alicia se tournèrent vers moi, chacune ayant dans l'espoir de trouver en moi un soutien à leur cause. J'avalai péniblement mon morceau de rôti puis réfléchis un instant.
« - Ben… il faut avouer que Hanson est plutôt pas mal, dis-je prudemment. »
Alicia jeta un regard victorieux à Katie. Dans un élan de culpabilité, je continuai :
« - Mais peut-être que Lee à des qualités qui compensent le physique parfait de Larry. Tu n'as qu'à apprendre à connaître les deux, et tu choisis ensuite.
- Mais le problème c'est que je n'ai pas très envie de connaître Hanson. Enfin, ce genre de type, tu sors avec une semaine, pas plus. Il n'a pas grand intérêt, décréta Katie.
- Alors pourquoi tu hésites ? Demandai-je.
- Remarque, dit Alicia, si jamais ça ne marche pas avec Lee, tu pourras toujours aller avec Hanson.
- Enfin, les filles, s'offensa Katie en rejetant ses cheveux derrière ses épaules, je ne suis pas comme ça ! »
Alicia me regarda et l'on ne put empêcher un sourire moqueur se former sur nos lèvres.
Après avoir fini de déjeuner, nous nous rendîmes en cours de potions. Je détestais les potions. A vrai dire, c'est le professeur que je détestais. Rogue était un véritable tyran toujours prêt à faire du favoritisme envers les élèves de la maison qu'il dirigeait : les Serpentards. Mais je n'avais pas vraiment le choix, je devais continuer les Potions pour mes futures études. Je voulais devenir Médicomage, et travailler à l'hôpital pour sorciers Ste Mangouste. Depuis toute petite, je voulais soigner les gens, disons que je voulais réaliser un de mes rêves de petite fille.
Bien que mes parents étaient sorciers, ma mère avait tenu à me faire aller, jusqu'à mes onze ans, dans une école moldue pour, disait-elle, avoir un minimum d'éducation conforme à la société moldue, et étant de sang- mêlé, de ne pas oublier le côté moldu de la famille. Mon père, lui, trouvait cela totalement ridicule et tenait à ce que ma mère s'occupe elle-même de mon éducation. Elle avait alors objecté qu'elle voulait continuer à travailler, et qu'elle ne mettrait certainement pas un terme à sa brillante carrière au ministère simplement pour m'élever. Comme vous l'aurez sûrement compris, ma mère était une obsédée du travail et mon père tenait tellement à sa tranquillité, qu'il ne risquait pas de la mettre à mal en contrariant ma mère.
En cinquième année, l'année dernière, lors de l'entretien d'orientation, le professeur MacGonagall m'avait assuré que je pourrais entrer sans problème à l'Institut National d'Etudes de Médicomagie, si j'obtenais d'abord mes BUSE, puis mes ASPIC, et que je me mettais à travailler sérieusement dès la sixième année.. Et donc depuis ce début d'année je partageais mon temps entre révisions et travail intenses et les entraînements de Quidditch. Je dois avouer que mes notes avaient considérablement augmenté. Pas étonnant que je n'avais pas eu de petit ami depuis longtemps. Et surtout, pas étonnant que Fred ne s'intéresse pas à moi. Lui, c'est le genre de mec qui ne s'intéresse pas un seul instant aux études, à se demander comment George et lui en ont eu assez pour passer en sixième année. Enfin, tout ça pour dire que Fred ne s'intéressera jamais à quelqu'un comme moi.
Et voilà, je pense encore à lui.
Le grattement des plumes sur les parchemins me réveilla et je notai alors les ingrédients et la marche à suivre nécessaires à réaliser un philtre de Mort Vivante.
J'allais chercher dans l'armoire ce dont j'avais besoin, et je commençai à hacher les racines de Valériane. Alicia, à ma gauche, me parlait du Tournoi des Trois Sorciers, ou plutôt, des beaux bulgares et des beaux français qui y seraient.
« - Attends, me dit-elle, t'aimerais pas te trouver un petit ami ? En plus, les accents, c'est trop mignon !
- Arrête, on dirait Katie ! Raillai-je.
- Hé ! S'insurgea celle-ci. Dans tous les cas, je suis d'accord avec Alicia. Ca ne te ferait pas de mal de trouver un petit ami. Et puis, un peu de sang neuf dans l'école, ça fera du mal à personne !
- Dix points de moins pour Gryffondor, Miss Bell, intervint la voix glacée de Rogue, et je vous prierai de vous taire, vous et vos camarades, ou je serai dans l'obligation de vous mettre une retenue.»
Katie soupira en silence et reprit sa potion.
« - Mais, demandai-je en chuchotant, et Lee dans tout ça ?
Oh, eh bien tu sais, je doute que je soie avec Lee avant l'arrivée de Durmstrang et Beauxbatons ! Me dit-elle dans un sourire satisfait. »
Je lui fis un sourire presque navré, devant tant d'insouciance. Puis, une idée me traversa l'esprit. Peut-être que c'était moi qui n'étais pas normale, peut-être étais-je trop coincée, trop absorbée par mon travail. Oh Merlin ! Peut-être que je devenais comme ma mère ! Non ça n'était pas possible. Je devais mettre un terme à ce début d'existence insignifiant et morne, dénué de vie.
La cloche sonna la fin du cours. J'avais hâte d'être en récréation.
« - Finalement, dis-je en marchant d'un pas rapide aux côtés d'Alicia et de Katie, vous avez raison ! Ca ne me ferait pas de mal de me trouver un petit ami, je pense que je devrais un peu lever le pied niveau études. »
Katie et Alicia restèrent muettes de stupéfaction.
« - Attends, t'es sérieuse là ? Risqua Katie. Enfin, tu veux dire que tu vas plus passer tout ton temps libre à étudier ?
- Tout mon temps libre ! Faut pas exagérer, répondis-je, disons que j'y consacrais pas mal de temps. Mais bon, faut pas me prendre pour Granger non plus ! »
Alicia émit un petit rire moqueur.
« - Non, sincèrement, continuai-je, je pense que vous avez raison, un peu de sang neuf ne fera pas de mal, et puis, l'accent français et si mignon !
- Ben voyons, intervint une voix que je ne connaissais que trop bien. »
Je fis volte face, bientôt imitée par les filles. Fred, George et Lee nous faisaient face à présent. Devant nos regards incrédules, Fred se sentit dans l'obligation de continuer.
« - Ben quoi, c'est vrai non ? Dit-il en me regardant. Si tu sors avec un mec qui parle à moitié anglais, bonjour la facilité pour la communication.
- Ah parce que toi, tu ne comptes pas approcher les françaises et les bulgares, peut-être ? S'insurgea Alicia.
- Ce n'est pas pareil, moi j'ai la bonne tactique d'approche, lâcha-t-il, telle une évidence. »
Georges et Lee se regardèrent gênés, juste le temps que j'imprime ce qu'il venait de me dire.
« - Ah parce que tu insinues que je n'ai pas la bonne « tactique d'approche » ? Qu'en sais-tu ? Lui demandai-je, d'un ton peu avenant. »
Ok j'étais peut-être amoureuse, mais sûrement pas débile au point de me laisser insulter.
« - Ben, commença-t-il, visiblement gêné, disons que tu n'es pas le genre de filles qu'on voit souvent avec un petit ami.
- Tu t'es jamais posé la question de savoir si ça m'intéressait ? Demandai-je, presque malgré moi. »
Oh non, je regrettai au moment même cette phrase. Il allait me prendre pour une fille associable, au point de ne pas vouloir de petit ami. Toute fille normalement constituée n'a qu'un but à cet âge là, moi y compris.
« - Excuse moi, mais toute fille normalement constituée ne rêve que de ça ! Expliqua-t-il. »
Merlin, il lisait dans mes pensées ou quoi ?
Quoi qu'il en soit, je soupirai. Et je me résignai.
« -C'est bon, t'as gagné ! Murmurai-je. T'as raison. Et devine quoi ? Je suis normalement constituée, je te rassure. »
Un petit sourire étira les lèvres de Fred. Ce petit sourire vainqueur le rendait irrésistible, et sans plus attendre, je me dirigeai à l'extérieur, où Alicia et Katie me rejoignirent, après avoir échangé quelques paroles avec les garçons.
Et voilà, ça finissait toujours comme ça. Je restais la bonne copine, qu'on se permettait de vanner à propos de l'inexsistense d'un éventuel copain, et à qui on demandait les devoirs à faire et les horaires des entraînements.
Les filles tentèrent de me réconforter, mais je préférai dévier la conversation sur un sujet moins important. Pas de quoi en faire un drame, Fred me taquinait toujours sur mon célibat perpétuel. Au début, lorsque j'étais amoureuse de lui, je m'imaginais qu'il était jaloux, et qu'en insinuant que je n'avais aucun goût, aucune « technique d'approche », il voulait m'empêcher de sortir avec un autre que lui.
Enfin, c'était il y a bien longtemps… En fait pas si longtemps que ça, vu que je me suis rendue compte que j'étais amoureuse de lui pendant ma quatrième année.
J'en avais vraiment marre d'être amoureuse. Marre de ces délicieux frissons lorsqu'il entrait en contact avec moi, marre de sentir mon cœur s'emballer lorsqu'il me parlait, marre de ne pas pouvoir m'empêcher de le regarder, marre de rêver de lui et d'y penser sans arrêt, marre de ce sentiment de mal être lorsqu'il venait se pavaner avec sa conquête au corps de rêve, marre de me complexer en me disant que je ne lui plais pas et que je n'ai rien pour. J'en avais assez.
Le reste de l'après midi passa à une allure fulgurante. A peine arrivée dans la salle commune, Alicia se laissa tomber dans un fauteuil, et je la suivis bientôt, affalée sur le canapé. Katie se leva pour aller saluer quelques connaissances, et revint quelques instants plus tard, accompagnée de Fred, George et Lee. Fred s'assit à côté de moi sur le canapé. Je ne lui accordai qu'un simple regard, puis me concentrai sur le feu qui crépitait face à moi. Mais Fred n'était apparemment pas décidé à me laisser l'ignorer, bien que la raison pour laquelle il le fit ne me dérangeait pas vraiment.
« - Ecoute, commença-t-il, pour tout à l'heure, eh bien … je suis désolé. »
Je le fixai, surprise. D'habitude, il ne s'excusait pas, il faisait comme si de rien n'était et, trop faible, je cédais.
« - Oh ! Fut tout ce que je réussis à dire.»
Ce fut au tour de Fred de me regarder, surpris.
« - Ahem, désolée, fis-je, c'est juste que ça m'a surpris. Bien sûr, tu es tout excusé ! Fis-je dans un sourire.»
Il me regarda droit dans les yeux, tout sourire. Merlin que je détestais ça ! Ou plutôt non, j'adorais, mais mon rythme cardiaque ne le supporterait pas longtemps. Et puis, il me mettait mal à l'aise, et j'avais peur qu'il me voit rougir.
J'entendis des voix s'élever, et Fred tourna instinctivement la tête. Le fait qu'il rompe notre échange de regards me perdit quelques instants, puis je regardai également la source de ce débat animé, à savoir Georges et Katie, sagement écoutés par Lee et Alicia, qui étouffait un bâillement de temps en temps.
« - T'es vraiment bornée quand tu t'y mets, tu le sais ça ? Demandait George.
- Je ne vois pas en quoi je suis bornée, répondit plus posément Katie, je dis juste que je vois bien Diggory en champion de l'école. Et je ne suis pas la seule.
- Attends, tu parles de Cedric Diggory ? Cet imbécile de Poufsouffle ? Demanda Fred.
- Lui-même, répondit Lee. Et depuis tout à l'heure, George essaye de convaincre les filles que c'est un incapable.
- Un incapable ? Demandai-je presque malgré moi. Tu rigoles j'espère ? »
Alicia sembla se réveiller et Katie me regarda d'un air encourageant, et vainqueur.
« - Ce type est préfet, et sûrement préfet-en-chef l'année prochaine, commençai-je, capitaine de son équipe de Quidditch, ce type est une tête de classe, il est super sympa et puis, il est plutôt pas mal, terminai-je dans un gloussement, suivie par Alicia et Katie. »
Je vis Lee se caler un peu plus dans son fauteuil, renonçant à une cause perdue. Il sourit cependant devant les regards excédés des jumeaux. Il les savait têtus, tout comme nous, et il préféra s'installer confortablement : la soirée risquait d'être longue. Quant à moi, je ne me laisserai pas si facilement convaincre, et puis, ça me vengeait un peu de Fred. Je savais bien que j'étais censée lui avoir pardonnée, mais je savais être très rancunière.
